Ceci est une version archivée de cette page, en date du 22 octobre 2014 à 09:11 et modifiée en dernier par Criric(discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Alors que la guerre n'est pas encore officiellement terminée (la capitulation allemande du 8 mai 1945 sera signée entre les deux tours), les élections se déroulent dans une situation politico-sociale difficile : la situation économique reste très précaire, les prisonniers de guerre ne sont pas tous revenus et de nombreux règlements de compte émaillent la vie politique locale.
Ces élections constituent le premier test pour la validité des institutions provisoires issues de la Résistance.
Le système électoral en vigueur est le système majoritaire à deux tours, sauf à Paris où les élections ont lieu au système proportionnel. Ce scrutin est marqué également par la participation des femmes, pour la première fois en France. Le , le droit de vote avait été accordé aux femmes en France par le Comité français de la Libération nationale, et confirmé par l’ordonnance du 5 octobre sous le Gouvernement provisoire de la République française.
Au second tour, le MRP - attaqué de toutes parts et rejeté à droite - s'écroule par rapport au premier tour. Il n'obtient que 477 communes, revirement qui permet aux modérés de gagner finalement 15 600 communes et aux radicaux 6 400. À gauche, la SFIO atteint les 4 100 communes et le PCF 1 400.
À Paris, où les élections ont eu lieu au système proportionnel, le Parti communiste devient le premier parti de la ville avec 27 sièges sur 90, mais reste loin d'obtenir une majorité.