Élections générales espagnoles de 1936

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Le 16 février 1936 ont lieu en Espagne des élections générales, les troisièmes et dernières de la Seconde République espagnole. Leur enjeu est la désignation de 473 représentants aux Cortes Generales unicamérales. Elles débouchent sur la victoire du Front populaire, coalition de partis de gauche rassemblant entre autres le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), la Gauche républicaine, Esquerra Republicana de Catalunya (ERC), le Parti communiste espagnol (PCE) et Acció Catalana, avec une légère majorité relative en termes de suffrages, mais une avance importante sur le principal parti adverse, la Confédération espagnole des droites autonomes (CEDA), et une large avance en termes de sièges obtenus (plus de 60 %).

La convocation prématurée des élections fait suite à la chute du gouvernement en place depuis 1933 mené par Alejandro Lerroux du Parti républicain radical et comptant avec le soutien de la CEDA, à la suite de divers scandales politico-financiers. Manuel Azaña remplace Manuel Portela Valladares au poste de premier ministre, au terme d'un scrutin largement considéré comme régulier, en dépit de quelques cas avérés de fraude au niveau local. Les faibles résultats de la droite contribuent à inciter les forces conservatrices du pays à préparer la tentative de coup d'État nationaliste de juillet 1936, qui débouche sur la guerre civile espagnole et la mise en place de près de 40 ans de dictature franquiste.