Église San Giacomo in Augusta

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San Giacomo in Augusta
San Giacomo degli Incurabili
Image illustrative de l’article Église San Giacomo in Augusta
Façade de l'église.
Présentation
Culte catholique romain
Type Église paroissiale
Rattachement Diocèse de Rome
Début de la construction 1592
Fin des travaux 1602
Architecte Francesco Capriani de Volterra et Carlo Maderno
Style dominant Baroque
Site web http://www.castelletta.it/sangiacomo/index.htm
Géographie
Pays Italie
Ville Rome
Coordonnées 41° 54′ 28″ nord, 12° 28′ 38″ est

Carte

L'église San Giacomo in Augusta, également appelée San Giacomo degli Incurabile (Saint-Jacques des Incurables) est une église de Rome située Via del Corso dans le rione Champ de Mars, à côté de l'hôpital éponyme et à 200 mètres du Mausolée d'Auguste, à qui elle doit son nom in Augusta. Sa construction est commencée par l'architecte Francesco Capriani, de Volterra, puis terminée, à sa mort, par Carlo Maderno entre 1598 et 1602. L'église est considérée comme une « étape importante » dans l'évolution de l'architecture religieuse du XVIIe siècle[1]

Histoire

Avant l'église actuelle, il y avait une petite chapelle dédiée à Saint Jacques construite en 1347, en même temps que l'Hôpital San Giacomo des Incurables, appelé ainsi parce qu'il abritait les malades atteints de maladies incurables des autres hôpitaux romains. C'est dans cet hôpital que travaillait et fut soigné un moment Camille de Lellis, qui ultérieurement fonde l’ordre laïc qui porte son nom et est spécialisé dans le soin de malades. En 1515, l'hôpital abandonné mais rouvert peu de temps après sous la supervision de deux ordres religieux. En 1579, la reconstruction intégrale, sous la supervision du cardinal Antonio Maria Salviati (it) est projeté, l'ancien bâtiment est démoli, en 1590 Francesco Capriani est chargé des travaux de reconstruction qui débutent en 1592 et sont achevés en 1602 par Carlo Maderno.

En 1824, Léon XII élève l’église en église paroissiale du quartier. Transformé en salle durant la République romaine de 1849, elle perd une grande partie des œuvres d'art et du mobilier, brûlé sur la piazza del Popolo. La restauration, en 1863 sous Pie IX comprend un nouveau badigeon de toute l'église, et restauration de la fresque de la voûte et le pavement du sol en marbre.

Le 22 février 2014 le pape François crée le titre de San Giacomo in Augusta qu'il attribue pour la première fois à l'évêque haïtien Chibly Langlois.

Description

Extérieur

La façade de l'église ne permet pas de reconnaître la structure de l'intérieur. La partie centrale de la façade, en proéminence, contient au rez-de-chaussée, entre deux paires de pilastres, un portail imposant flanqué de colonnes aux chapiteaux doriques, eux-mêmes en légère avancée, couvert d'un pignon en demi-lune. Deux autres portails, plus modeste et couverts d'un pignon biseauté, percent les cotés latéraux de la façade. Séparant le rez-de-chaussée de l'étage, une corniche coudée longe toute la largeur. A l'étage supérieur, une fenêtre de dimensions plus modestes est couronnée d'une grande coquille de saint Jacques, comme indication du nom du patron. La fenêtre elle-même est surmontée d'un pignon en triangle brisé. Au-dessus, et par dessus une frise enguirlandée, un imposant pignon final, en triangle biseauté portant en son milieu un blason. La façade est complétée sur les côtés par de veloutes jumelles.

Intérieur

Coupole avec fresques.
Maître-autel et entrées vers les chapelles latérales.

L'intérieur du bâtiment, dû à Volterra, est construit sur une base elliptique, surmontée d'un coupole. Les côté latéraux sont percés d'arcs qui donnent accès à à trois chapelles de chaque côté, une grande chapelle centrale et deux chapelles plus petites qui communiquent; elles ont toutes une base carrée. Les côtés étroits de l'ovale sont occupés par le chœur et l'entrée, tous deux surmontés de hautes arcades. Les murs sont rythmés par six pilastres de chaque côté, à chapiteaux corinthiens. Une corniche entoure la nef centrale; au-dessus, un mur décoré court tout le long de la nef. Il est surmontée d'une coupole. La voûte de la coupole est peinte a fresco par Silverio Capparoni (it) et représente Saint-Jacques en gloire. Le maître-autel est l’œuvre de Carlo Maderno, et créé avec du marbre provenant du Mausolée d'Auguste voisin. Le retable est de Francesco Grandi (it) (1831-1891) et représente la Sainte Trinité.

Chapelles latérales

La Madonne miracuseuse sur l’autel de Pierre Le Gros.

La chapelle centrale de droite, appelée Cappella dei Miracoli ou Capella Francesco Paola contient une image sainte à laquelle est attribué un miracle qui est à l'origine de la Chiesa di Santa Maria dei Miracoli (it) de la Piazza del Popolo. Dans cette même chapelle, un autel porte un bas-relief en marbre par Pierre Le Gros le jeune de 1716 représentant Saint François de Paule en prière devant un tableau de la Vierge. Sur les murs latéraux se trouvent de grands tableaux de Giuseppe Passeri.

L'autel de la première chapelle à droite contient une Résurrection peinte par le peintre maniériste Niccolò Pomarancio.

La troisième chapelle contient un Baptême du Christ par Jean-Baptiste par Domenico Passignano. La Dernière Cène est peinte par Giovanni Battista Ricci (Novara 1537 - Rome 1627). . L'Histoire de Melchisédech et Histoire de la Manne dans le désert sont des peintures de Vespasiano Strada.

À gauche de la nef est la chapelle de Graziani avec une Nativité peinte par Antiveduto Grammatica. La statue de Saint Jacques est l'œuvre de Ippolito Buzi de Vigu. Dans la troisième chapelle, dédiée à Virginia Tolsia, se trouvent plusieurs tableaux de Francesco Zucchi.

D'autres œuvres, du XVIIe siècle, sont de Giuseppe Passeri, de Niccolò Pomarancio, ou de Domenico Cresti, dit le Passignano.

Bibliographie

  • Christian Hülsen, Le chiese di Roma nel Medio Evo, Florence, 1927, p. 265, sur le site de l'Université de Chicago.
  • C. Rendina, Le Chiese di Roma, Milan, Newton & Compton Editori, , p. 124
  • M. Quercioli, « Rione IV Campo Marzio », dans I rioni di Roma, Milanvolume=I, Newton & Compton Editori, , p. 264–334

Notes et références

  1. Grundmann 1997, p. 191.

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