Écrainville

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Écrainville
Écrainville
La mairie
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Seine-Maritime
Arrondissement Le Havre
Intercommunalité Communauté de communes Campagne de Caux
Maire
Mandat
Claire Guéroult
2020-2026
Code postal 76110
Code commune 76224
Démographie
Gentilé Ecrainvillais, Ecrainvillaises
Population
municipale
969 hab. (2021 en diminution de 7,01 % par rapport à 2015)
Densité 76 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 39′ 09″ nord, 0° 19′ 17″ est
Altitude Min. 58 m
Max. 137 m
Superficie 12,82 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Le Havre
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Romain-de-Colbosc
Législatives Neuvième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Écrainville
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Écrainville
Géolocalisation sur la carte : Seine-Maritime
Voir sur la carte topographique de la Seine-Maritime
Écrainville
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Voir sur la carte administrative de Normandie
Écrainville

Écrainville est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.

Géographie[modifier | modifier le code]

Commune du canton de Goderville.

Située à une altitude comprise entre 60 et 139 mètres, Écrainville s'étend sur 247 hectares.

Sise entre Goderville et Criquetot-l'Esneval, la commune est constituée de 28 hameaux dont :

  • le Bourg
  • la Mare aux Chats
  • les Groseillers
  • le Val-Miellé
  • le Presbytère
  • le Neufbourg
  • la Mare Recher
  • Tennemare
  • la Grande Rue
  • la Vallée de Misère
  • les Partages
  • le Bailliage
  • le Hameau du Château

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[2]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Pays de Caux, frais, humide et pluvieux, légèrement plus frais que dans le Cotentin[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 980 mm, avec 13,4 jours de précipitations en janvier et 8,8 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Octeville-sur-Mer à 18 km à vol d'oiseau[4], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 790,7 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Écrainville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction du Havre, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 116 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (94,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (64,4 %), prairies (27,1 %), zones urbanisées (3,6 %), zones agricoles hétérogènes (2,8 %), forêts (2,2 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous la forme latinisée Escreinvilla au XIIe siècle[14] et régulièrement jusqu'à la fin du XIIIe siècle.

Il s'agit d'une formation toponymique médiévale en -ville au sens ancien de « domaine rural »[14], vile ayant d'abord signifié « domaine rural » (d'où vilain « paysan du Moyen Âge »), puis « village » peu à peu à partir du XIe siècle.

Albert Dauzat rapproche le premier élément Écrain- d'un radical qu'il croit reconnaître dans les différents Les Ecrennes (Seine-et-Marne, les Escreines 1209); Escrennes (Loiret, Screonas 979), etc., tous situés ailleurs qu'en Normandie et qu'il attribue à un hypothétique appellatif francique *screona « atelier ». François de Beaurepaire quant-à-lui rejette cette hypothèse et considère le premier élément Écrain- comme obscur[14]. Ernest Nègre y voit « peut-être » l'ancien français escraine « hutte, chaumière, lieu de la veillée »[15].

Remarques : Les noms de lieux en -ville sont généralement formés avec des noms de personnes, alors que les appellatifs sont beaucoup plus rares. Par ailleurs, les formes anciennes ne militent pas en faveur des appellatifs *screona (mot hypothétique) ou escraine, qui auraient dû donner *Écraineville en composition avec -ville. En revanche, il existe un nom de personne norrois Skeringr bien attesté[16].

Histoire[modifier | modifier le code]

De nombreux documents permettent de faire remonter l’occupation du territoire à l’époque franque, voire à des périodes antérieures. L’abbé Dicquemare décrit, en 1778, la crypte de l’ancienne marnière de Maucomble, au Val-Miellé, et son étude des 150 squelettes humains qui y sont découverts laisse penser que cette crypte remonte au XIe siècle puisque l’église Saint-Denis date de cette période.

Les premiers documents écrits mentionnant Écrainville ou l'un de ses hameaux remontent à la fin du XIe siècle. En 1180, le seigneur de Tennemare ou Tannemare figure sur les registres de l’Échiquier de Normandie. À partir du XVIIe siècle, les Foville[17] se transmettent de père en fils la seigneurie d’Écrainville et regroupent les principaux fiefs sous leur autorité. Dès la fin du XVIIIe siècle naissent les projets de réunion de communes. L’ordonnance du réunit Tennemare à Écrainville. Pendant la Révolution française, par décret de la convention nationale du , Écrainville devient « Saint Arnoult/Mer » du nom du notable de la commune (c'est-à-dire le curé)[18],[19], puis en deuxième délibération il fut conservé le nom de « La Carmagnole ».

Au XIXe siècle, l’industrie textile rurale est encore très florissante puis elle décline à partir des années 1920.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1790 1791 Aubry    
1791 1792 Seigneuré    
1792 1793 Arnoult   Curé
1794   Maillard    
1844   Ternon    
1871 1888 Charles de Pardieu [20]   Comte
1894 1898 Guillaume Campion    
1919   Homont    
Les données manquantes sont à compléter.
1971 1990 Jean Caillot    
mars 1990 2008 Jacques Lambert    
mars 2008 En cours
(au 10 août 2020)
Claire Guéroult Horizons Conseillère départementale depuis 2021
Réélue pour le mandat 2020-2026[21],[22]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[24].

En 2021, la commune comptait 969 habitants[Note 3], en diminution de 7,01 % par rapport à 2015 (Seine-Maritime : −0,14 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 0601 0431 0739631 2141 2041 1691 1251 123
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 1561 1901 1831 0631 0841 091928890851
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
802851785783809786799868756
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
6966576838669199289921 0041 030
2014 2019 2021 - - - - - -
1 036977969------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee à partir de 2006[26].)
Histogramme de l'évolution démographique

Vie associative et sportive[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

L'église Saint-Denis.
  • Église Saint-Denis (XIe siècle).
  • Croix de cimetière.
  • Monument aux morts.
  • Calvaire.
  • Maison d'époque Henri IV (silex et pans de bois).
  • Château d'Écrainville (réédifié au XIXe siècle) construit en pierre et brique. Construit sur une architecture typique du (XVIIe siècle) : un bâtiment principal flanqué de deux pavillons en saillie. Un colombier du même style est implanté dans la cour du château[27].
  • Le logis des Groseillers.
  • Le manoir du Bailliage.
  • Colombier de Maucomble.
  • L'ancienne gare d'Écrainville.

Équipements communaux et commerces[modifier | modifier le code]

Le village est doté d'une école maternelle et primaire, d'une mairie, d'une bibliothèque, d'un terrain de tennis, d'un terrain de football, d'une salle des fêtes et de deux commerces de proximité (boulangerie-pâtisserie et garage).

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  3. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  4. « Orthodromie entre Écrainville et Octeville-sur-Mer », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Octeville » (commune de Octeville-sur-Mer) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Octeville » (commune de Octeville-sur-Mer) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Le Havre », sur insee.fr (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  14. a b et c François de Beaurepaire (préf. Marianne Mulon), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Paris, A. et J. Picard, , 180 p. (ISBN 2-7084-0040-1, OCLC 6403150), p. 69.
  15. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Librairie Droz, Genève, p. 1428, n° 26052 [1]
  16. Site de Nordic Names : Skeringr
  17. lire en ligne sur Gallica.
  18. [2] p.138
  19. "Le canton de Goderville pendant la révolution"de Gérard Leterc
  20. Les républicains du Havre au XIXe siècle (1815-1889) par Pierre Ardaillou,page 224
  21. « Municipales 2020 à Écrainville : entre continuité et innovation avec Claire Guéroult : La maire sortante sollicite un nouveau mandat à la tête de la liste « Écrainville : ensemble avançons », Paris-Normandie,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  22. « Écrainville. Un troisième mandat de maire pour Claire Guéroult », Le Courrier cauchois,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  25. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  27. Serge Rouverand (préf. Philippe Manneville), Colombiers en Seine-Maritime, Darnétal, Petit à petit, , 130 p. (ISBN 2-914401-54-X), p. 80.