Tirailleurs algériens

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Tirailleurs algériens
Image illustrative de l’article Tirailleurs algériens
2e régiment de tirailleurs algériens et son drapeau décoré de la Légion d'honneur et de la médaille militaire le à Paris, place de l'Hôtel-de-Ville.

Création 1842
Dissolution 1964
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de Terre
Type Division d'Infanterie
Rôle Infanterie
Garnison Alger
Surnom Turcos
Guerres Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Guerre d’Indochine

Les tirailleurs algériens, appelés aussi Turcos, sont des unités d'infanterie de l'armée de terre française, appartenant à l'Armée d'Afrique

Ces unités constituées en Algérie française, à recrutement majoritairement indigène (70-90 % selon les époques), sont actives de 1842 à 1964. Les tirailleurs algériens participent à toutes les campagnes militaires du Second Empire et de la IIIe République et se distinguent particulièrement lors de la Première Guerre mondiale, au cours de laquelle les 14 régiments ayant combattu obtiennent 55 citations à l'ordre de l'Armée[1], 4 régiments recevant la fourragère aux couleurs de la Légion d'honneur[2], puis lors de la Seconde Guerre mondiale, notamment lors de la campagne d'Italie au sein du corps expéditionnaire français du général Juin puis du débarquement de Provence en août 1944.

1er RTir d'Épinal (sous-officier) - 16e RTT (troupe) - 22e RTA (troupe) écussons modèle 1945.

Le mot « Turcos »[modifier | modifier le code]

Le surnom de « Turcos » a été donné aux Tirailleurs algériens lors de la guerre de Crimée par les Russes qui les avaient pris pour des Turcs. Parfois, il est utilisé en reprenant le terme espagnol, à propos d'Amérique latine (de Cuba à l'Argentine) pour désigner les descendants des immigrés de l'ex-empire ottoman, Syriens et Libanais.

Le terme Turcos est surtout employé à la fin du XIXe siècle, notamment pendant la guerre de 1870-1871. Des Turcos sont ainsi les héros de la commune de Chanteau (Loiret) ou d'un des Contes du lundi d'Alphonse Daudet, « le Turco de la commune ».

Les traductions successives du mot, désormais français, de « turco » amènent à des contre-sens. Ainsi, le roman La Ciociara d'Alberto Moravia (dont Vittorio De Sica tire le film le film homonyme en 1961, avec Sophia Loren et Jean-Paul Belmondo) évoque les crimes perpétrés en Italie, dans la région d'Esperia, par l'armée française et notamment par certains de ses goumiers marocains assimilés aux Turcos. La traduction en français en 1958 par Claude Poncet parle de « Turcs » (pages 293 & 297 de l'édition J'ai Lu, 1984, 350 p.) faisant un lien, non voulu par l'auteur, entre les anciennes et les nouvelles catégories de sujets de ressentiment.

Histoire[modifier | modifier le code]

Dès les débuts de la conquête de l'Algérie, en 1830, les soldats français s'entourent de troupes indigènes car ces dernières connaissent bien le pays, la culture locale, l'adversaire et s'adaptent généralement mieux au climat local que les Européens.

Ces troupes indigènes sont tout d'abord appelées zouaves par les Français du nom d'une confédération tribale qui servit les turcs d'Algérie, entrée au service de la France peu après la prise d'Alger. Le recrutement des tirailleurs algériens est rapidement (octobre 1830) ouvert aux colons européens d'Algérie.

Trois bataillons de Tirailleurs Indigènes sont créés par l'ordonnance du 7 décembre 1841 pour accueillir les indigènes au moment où les Zouaves deviennent un corps à recrutement exclusivement français.

Les premiers bataillons de tirailleurs algériens apparaissent ainsi en 1842 et servent de force de souveraineté dans les territoires conquis. Ces unités de tirailleurs, recrutés parmi les indigènes, se différencient des unités de zouaves, à recrutement européen. Au début les bataillons sont indépendants et participent à la plupart des opérations de conquête et de pacification en Algérie notamment à Constantine et Laghouat. En 1854, un régiment provisoire est organisé pour la guerre de Crimée puis en 1856, trois régiments à trois bataillons de six compagnies sont créés, un dans chaque département d'Algérie, et comportent chacun 106 officiers et 4 059 hommes. En 1884, un 4e régiment est formé en Tunisie. Au départ, les tirailleurs tunisiens sont intégrés aux tirailleurs algériens et portent des numéros d'unités multiple de quatre. C'est seulement en 1921 que le terme de Tunisien sera adopté pour désigner ces derniers. En 1914, cinq nouveaux régiments, les 5e, 6e, 7e, 8e et 9e, sont créés.

À partir de 1854, les tirailleurs vont servir hors d'Afrique du Nord et stationneront régulièrement en France entre 1918 et 1960. Le commandement français montrera une grande confiance dans ces troupes et leur implication au service de la France ainsi que leur « exotisme » les rendront souvent très populaires auprès des populations locales.

Les régiments de tirailleurs algériens écrivent pour l'armée française parmi les pages les plus glorieuses de son histoire[3]. Ils participent à toutes les campagnes du Second Empire et de la IIIe République : Laghouat (1852), guerres de Crimée (1854-1855), où ils gagnèrent leur surnom de « turcos », et d'Italie (1859), campagne du Sénégal (1860-1861) et de Cochinchine (1858-1862), guerre du Mexique (1862-1867), guerre franco-prussienne de 1870-1871 en Lorraine, aux armées de la Loire et de l'Est, campagnes de Tunisie (1881-1883), du Tonkin (1883-1886), de Madagascar (1895), opérations de pacification en Algérie, au Sahara, campagne du Maroc de 1907 à 1912. Ils s'illustrent ensuite durant la Première Guerre mondiale, notamment lors de la bataille de Verdun en 1916, puis durant la Seconde Guerre mondiale, en Tunisie (1942-1943), en Corse (1943), en Italie (1943-1944), sur l'Île d'Elbe (1944), en Provence (1944), dans les Vosges (1944), en Alsace (1944-1945) et en Indochine plus particulièrement à la Bataille de Điện Biên Phủ en 1954.

Les régiments de tirailleurs (RTA) deviennent en 1958 « régiments de tirailleurs » (RT), le « A » disparaissant. En 1964, les tirailleurs sont dissous, et à leur place on forme des bataillons de chasseurs ou des régiments d'infanterie.

Les différentes appellations des régiments de tirailleurs algériens et tunisiens[4][modifier | modifier le code]

  • 1856-1913 : Régiments de tirailleurs algériens (RTA)
  • 1913-1921 : Régiments de tirailleurs indigènes (RTI). Appellation officielle mais peu utilisée. Durant la guerre 1914-1918 des régiments de marche de tirailleurs (RMT) sont formés à partir des différents régiments organiques.
  • 1921-1924 : appellation par recrutement d’origine : Régiments de tirailleurs algériens (RTA) et Régiments de tirailleurs tunisiens (RTT)
  • 1er octobre 1924 au 22 février 1926 : Régiments de tirailleurs nord-africains (RTNA)
  • 1926-1958 : retour à l'appellation par recrutement d’origine : RTA et RTT
  • 1958-1964 : Régiment de tirailleurs (RT)

La numérotation des régiments est commune aux tirailleurs algériens et tunisiens.

Uniforme, nouba et mascotte du régiment[modifier | modifier le code]

Uniforme en 1852 : tambour et officier « indigènes », officier français, soldat « indigène », cantinière (de gauche à droite)
Uniforme des tirailleurs algériens vers 1866

L'uniforme des tirailleurs dit « à l'orientale » remonte à la création des premiers régiments vers 1840. Cet uniforme, quasiment identique à celui des zouaves et des spahis, hormis dans le choix des couleurs comprend :

  • une coiffure : la « chéchia » ou le « chèche »
  • une veste de couleur bleue avec des parements jaunes, portée sur une « sédria » (gilet sans manches)
  • une ceinture de laine rouge
  • le séroual, un pantalon bleu ou blanc, ample avec de nombreux plis

En plus de leur uniforme particulier, les tirailleurs possèdent également une musique originale, la nouba, caractérisée par son chapeau chinois, et une mascotte (généralement un ovin, bélier, mouflon ou bouc) qui marche en tête lors des défilés.

Composition d'un régiment de tirailleurs[modifier | modifier le code]

Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Le 7e RTA et son drapeau en 1917

En 1914, un régiment d'infanterie possède trois bataillons et compte environ 3 400 hommes. Un bataillon d'infanterie comprend quatre compagnies et compte 1 100 hommes et deux mitrailleuses. Une compagnie d'infanterie compte 4 sections de 60 hommes.

À la mobilisation, les neuf régiments de tirailleurs algériens et tunisiens représentent quarante bataillons dont dix-neuf se trouvent au Maroc. 32 bataillons sont envoyés en France en août et septembre 1914, six demeurent au Maroc et deux en Algérie. Au cours de la guerre l'effectif s'accroît encore avec la formation de régiments de marche (RMT) et de régiments mixtes de Zouaves et de Tirailleurs (RMZT). Deux réorganisations se produisent, l'une en décembre 1914 et l'autre en mars 1915. Elles se traduisent par l'apparition de neuf régiments de marche, numérotés de 1 à 9 qui comprendront au cours des trois années de guerre suivantes quelque 63 bataillons auxquels s'ajouteront 12 supplémentaires dans les derniers mois de la guerre. Le jour de l'armistice, 48 bataillons de 700 hommes environ sont présents.

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Durant la Seconde Guerre mondiale, un régiment de tirailleurs est commandé par un colonel assisté d'un lieutenant-colonel. Il comprend[5] :

  • un état-major
  • trois unités régimentaires :
    • une compagnie hors-rang (CHG)
    • une compagnie antichar (CAC)
    • une compagnie de canons d'infanterie (CCI) qui dispose de six obusiers de 105
  • trois bataillons qui comprennent chacun
    • une compagnie de commandement
    • trois compagnies à trois sections de fusiliers-voltigeurs et une section de mitrailleuses et d'engin
    • une compagnie d'accompagnement à deux sections de mitrailleuses lourdes, une section de mortiers de 81 et une section de canons antichars

Un régiment comporte un peu plus de 3 000 hommes (dont 500 officiers et sous-officiers) et 200 véhicules. La proportion de Maghrébins atteint 70 % pour le régiment, 75 % pour le bataillon et 80 % pour la compagnie de fusiliers-voltigeurs.

Campagnes du Second Empire[modifier | modifier le code]

Guerre de Crimée (1853-1856)[modifier | modifier le code]

En 1854 un régiment provisoire à deux bataillons de neuf compagnies est formé. C'est lors du siège de Sébastopol que les tirailleurs gagnent leur surnom de Turcos. Au cours de la campagne, le régiment s'illustre à de nombreuses reprises. Il est cité une première fois le à l'ordre de l'armée d'Orient : « dans la nuit du 14 au 15 mars, trois compagnies [de tirailleurs] se sont jetées sur une masse d'infanterie russe, l'ont mise en déroute et refoulée dans la place »[6]. Le , les alliés s'emparent du Mamelon-Vert, un ouvrage fortifié qui couvre Malakoff à l'est. Au cours de cet assaut, le régiment de Tirailleurs algériens perd 28 officiers et 398 hommes tués ou blessés et est cité une nouvelle fois dans l'ordre général du commandant en chef de l'armée d'Orient « pour la part active qu'il a prise à l'enlèvement de vive force des redoutes russes en avant de Sébastopol »[7]. Le , le général Mac Mahon attaque le fort de Malakoff, clé de la défense russe. Le lendemain, les Russes abandonnent la position après y avoir mis le feu. La tour Malakoff tombe aux mains des Français et des Anglais. Par cette victoire, Mac Mahon passe à la postérité. C'est à ce moment qu'il prononce son fameux « J'y suis ! J'y reste ». Ces combats coutent à nouveau aux tirailleurs 14 officiers et 250 hommes. Lors de cette bataille, le sergent Mohamed Ould el Hadj Kadour, qui perd ses deux bras, devient le premier tirailleur à être décoré de la Légion d'honneur[8].

Sur 2 800 tirailleurs envoyés en Crimée plus de 900 sont tués ou blessés.

Campagne d'Italie (1859)[modifier | modifier le code]

Comme pour la campagne de Crimée, l'armée d'Afrique fut appelée à fournir un contingent pour la campagne d'Italie.

Un décret du 26 mars créa un régiment provisoire de tirailleurs algériens destiné à servir en Italie. Il eut 3 bataillons à 6 compagnies qui fut formé avec des éléments tirés des 3 régiments, qui fournirent chacun la valeur d'un bataillon, environ 1 100 soldats. Ces régiments furent ensuite recomplétés, mais eurent leurs compagnies réduites de 45 hommes. Le commandement en est donné au colonel Laure[9], du 2e régiment de Tirailleurs algériens[10]. Ce régiment s'illustre particulièrement lors des batailles de Magenta et Solférino. Henri Dunant écrira : « À l'attaque du mont Fontana les tirailleurs algériens sont décimés, leurs colonels Laure et Herment sont tués, leurs officiers succombent en grand nombre, ce qui redouble leur fureur : ils s'excitent à venger leur mort et se précipitent, avec la rage de l'Africain, sur leurs ennemis qu'ils massacrent avec frénésie sans trêve ni relâche et comme des tigres altérés de sang »[11]. Dans l'historique du 3e Tirailleurs, on peut lire : « Dans cette rude journée, ou la bravoure fit autant plus que la science militaire, les tirailleurs provoquèrent l'admiration de toute l'armée en se montrant non seulement l'incomparable troupe de choc qu'ils avaient toujours été, mais encore d'opiniâtres défenseurs du terrain conquis, d'infatigables combattants toujours prêts à recommencer la lutte, en un mot, faisant preuve des plus précieuses qualités qui distinguent une troupe d'élite, aussi bien dans la défense que dans l'attaque »[12].

En deux mois, le régiment a eu 44 officiers et 587 hommes tués ou blessés[13].

Expédition du Mexique (1862-1867)[modifier | modifier le code]

Au Mexique, de 1862 à 1867, un bataillon à six compagnies est créé. À l'initiative du général Bazaine, sur les six compagnies fournies à raison de deux par chacun des trois régiments de RTA, deux furent montées, à cheval. Ainsi, les tirailleurs algériens, parmi les premiers, eurent leurs cavaliers[14].

Les tirailleurs s'illustrent à nouveau, notamment lors de la bataille de San Lorenzo le 8 mai 1863, ou les tirailleurs prennent deux drapeaux ennemis[15],[16]. Maurice Loir décrit ainsi les faits d'armes des turcos : « Entraînés par la compagnie du capitaine Estelle, les turcos abordèrent vigoureusement le village à la baïonnette et contribuèrent, dans la plus large mesure, à la déroute des six ou sept mille hommes que Comonfort avait placés à San Lorenzo. Cette brillante affaire fut une vraie bataille, puisque les Mexicains y perdirent, en une heure et demie, 800 hommes tués ou blessés, qu'il ne leur restait ni canons ni munitions et que nous leur avions fait 1 200 prisonniers, pris 3 drapeaux, 11 fanions, 500 mulets et tout un convoi. Pour leur part, les braves turcos avaient merveilleusement donné; les tirailleurs Ahmed Ben Ayoub et Khemil Ben Ali s'étaient emparés de deux drapeaux. En raison de ces actions d'éclat, la croix de la Légion d'Honneur fut suspendue au fanion de cette troupe dans une revue passée par le général Douay à Guadalajara au mois d'avril 1864. Lors de la rentrée du corps expéditionnaire et de la dissolution du bataillon de marche algérien, elle orna naturellement le drapeau du 3e régiment de tirailleurs, auquel appartenaient Ahmed Ben Ayoub et Khemil ben Ali, auteurs du beau fait d'armes qui avait motivé cette distinction. »[17].

À la suite de leurs exploits militaires, un bataillon sera désigné pour monter la garde au palais des Tuileries à Paris[8].

Guerre de 1870-71[modifier | modifier le code]

Charge à la baïonnette du 1er RTA contre l'infanterie bavaroise à Wissembourg le 4 août 1870, estampe de Joseph Beuzon, 1892).
Le 3e RTA à Wœrth en 1870.
Arrivée de tirailleurs prisonniers de guerre à Ingolstadt le 10 août 1870, peinture de Gustav Schröpler (de), 1870.
Tirailleurs algériens et garde mobile défendant un village dans le Jura en 1870-1871, L'attaque au crépuscule, toile d'Alphonse de Neuville, 1877.

Durant la guerre de 1870-71, les trois régiments de tirailleurs (environ 9 000 hommes) sont envoyés en France où ils combattent lors des batailles de Wissembourg et Frœschwiller-Wœrth. Lors du combat de Wissembourg, le 1er Tirailleurs lutte toute une journée, avec un bataillon du 74e de ligne, contre plus de 15 bataillons bavarois et prussiens. 2 800 soldat français sont opposés à plus de 11 000 ennemis[18]. Les régiments sont décimés et après Frœschwiller, le 2e Tirailleurs ne comptent plus que 450 hommes valides sur 3 000[8]. Après la défaite de Sedan du 2 septembre 1870, un régiment de tirailleurs combat dans l'Armée de la Loire puis avec le général Bourbaki en Franche-Comté en janvier 1871. Leurs pertes sont estimées à 5 000 tués[19].

La Marche des Tirailleurs ou Chant des Turcos relate l'exploit du 2e Régiment de Tirailleurs Algériens à Frœschwiller le . Les tirailleurs chargèrent les canons prussiens au prix de 90% de pertes.

En 1870-1871 certains de ces tirailleurs algériens ou Turcos furent tués par les Versaillais comme Kaddour, 'le turco de la commune » d'Alphonse Daudet (Contes du lundi), d'autres en participant à la répression française de la révolte kabyle. Le plus grand nombre fut tué par les Prussiens, comme le Turco de Chanteau, héros en l'honneur duquel deux monuments existent dans cette commune du Loiret[20]. À quelques kilomètres, des dizaines de tirailleurs algériens, héros de la Seconde Guerre mondiale, sont inhumés à Fleury-les-Aubrais.

Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Tirailleur algérien à Magic City, Paris, 1913.
Infirmières françaises et anglaises parmi les tirailleurs algériens blessés en septembre 1914
Tirailleurs algériens blessés pendant la Première Guerre mondiale et évacués par des autobus parisiens transformés en ambulances militaires

Environ 270 000 Maghrébins sont mobilisés en 1914-18 et 190 000 vont être envoyés en Europe[21].

Tirailleurs algériens à Bordeaux en août 1914.

Si ces effectifs sont peu importants par rapport au total des effectifs engagés, leur rôle ne saurait être sous-estimé. Les troupes de l'Armée d'Afrique en particulier, européennes comme indigènes, ont participé aux combats sur le front de France[22]. Leur apport a notamment été très important dans les semaines décisives de septembre 1914 lors de la bataille de la Marne[23]. Ainsi, à propos des faits d'armes de la Division marocaine, composée pour moitié de tirailleurs algériens et tunisiens[24], lors de cette bataille, le maréchal Foch aurait dit : « La fortune a voulu que la division marocaine fût là ! »[25]. Il cite la division à l'ordre de l'Armée le [26]. Quant à Adolphe Messimy, il écrit plus tard dans ses mémoires à propos des divisions d'outre-mer[27] ayant participé à cette victoire de la Marne : « Je laisse à ceux qui me liront le soin de réfléchir à ce qu'auraient été les événements, si Gallieni sur l'Ourcq et Foch aux marais de Saint-Gond, n'avaient pas eu à leur disposition ces troupes d'élite, pleine d'élan et fraîches, s'ils auraient pu remporter de justesse les deux succès qui décidèrent du sort de la bataille décisive... et de la France »[28].

Si des cas de paniques sont signalés dans les bataillons lors des premières semaines de combats, comme dans les unités métropolitaines et de Zouaves, par la suite, les régiments de tirailleurs sont considérés fiables, et après Charleroi et la Marne, ils s'illustrent, comme les Zouaves, dans des batailles, en Champagne, à Verdun, dans la Somme et dans les offensives victorieuses finales[29].

Tirailleurs dans une rue d'Odessa, en 1919, lors de l'intervention française dans la guerre civile russe.

À propos des tirailleurs algériens, le baron des Lyons de Feuchin écrit en 1924 dans son Rapport sur le Bilan des Pertes en Morts et en Blessés des Nations Belligérantes : « Le rôle joué pendant la grande guerre par les indigènes algériens a été grand, leur sang s'est mêlé au sang français sur tous les champs de bataille, leur acquérant des droits légitimes par des sacrifices communs... »[30].

Les tirailleurs sont aussi engagés en mer Noire, en 1919, lors de l'intervention française dans la guerre civile russe contre les Bolcheviques. Ils stationnent à Odessa et à Sébastopol.

Selon Gilbert Meynier, 155 221 algériens et tunisiens ont combattu au front et le nombre de tués s'élèvent à 35 900 soit un taux de pertes de 23 %[31].

Parcours des régiments de tirailleurs[modifier | modifier le code]

Parcours des seize régiments de marche de tirailleurs (numérotation définitive au 11 novembre 1918) en activité au 11 novembre 1918, durant la guerre 1914-18. Deux régiments (les 14e et 17e) sont créés en octobre 1918 et n'ont pas combattu. Trois autres (les 12e, 15e et 21e) sont créés en novembre après l'armistice.

Quatre régiments mixtes de zouaves et tirailleurs, c'est-à-dire notamment composés d'européens, sont créés lors de la Première Guerre mondiale avec deux bataillons de tirailleurs algériens et un bataillon de zouaves. Ils perdent leur bataillon de zouaves entre avril et juillet 1918 et deviennent alors entièrement composés de tirailleurs. Les 2e et 3e mixtes sont transformés respectivement en 13e RMT et 6e RMT alors que les 1er et 4e mixtes conservent leur nom de mixte jusqu'en 1920.

Tous les régiments sont appelés régiments de marche de tirailleurs (RMT) qu'ils soient composés de tirailleurs en provenance d'Algérie ou de Tunisie (comme le 4e RMT). Le jour de l'armistice, on compte donc seize régiments de marche de tirailleurs (RMT) (dont deux ont conservé l'appellation mixte sans l'être) représentant quarante-huit bataillons.

Entre-deux-guerres[modifier | modifier le code]

En juin 1919, on constitue de nouvelles unités de marche à partir de bataillons stationnant en France où ils viennent de combattre.

  • Pour l'Armée de Hongrie : les trois bataillons du 12e de marche forment le 16e de marche ; les trois bataillons du 6e de marche forment le 18e de marche ; les trois bataillons du 1er mixte forment le 19e de marche ; les trois bataillons du 17e de marche et les trois bataillons du 21e de marche gardent leur numéro.
  • Pour l'Armée du Danube : les trois bataillons du 14e de marche forment le 22e de marche ; les trois bataillons du 10e de marche forment le 23e de marche.
  • À la 122e D.l. de Constantinople, les trois bataillons du 11e de marche forment le 27e de marche.

Campagnes du Levant[modifier | modifier le code]

De 1920 à 1927, l'Afrique du Nord fourni la plupart des unités d'infanterie de l'armée du Levant. Les 17e, 18e, 19e, 21e, 22e, 27e, 31e, 47e RTA constituent l'essentiel de son infanterie aux côtés des 16e, 20e et 36e RTT ainsi que des 65e et 66e RTM.

Les tirailleurs participent à toutes les campagnes entre 1920 et 1927 : campagne de Cilicie contre les turcs en 1920-1921, guerre franco-syrienne en mars 1920-juillet 1920, révolte druze de 1925-1927. Le 19e RTA est cité une fois à l'ordre de l'armée pour sa conduite lors de la campagne de Cilicie et le 21e RTA, trois fois, pour les opérations en Cilicie et en Syrie. Plusieurs bataillons sont également cités à l'ordre de l'armée.

Campagne du Maroc[modifier | modifier le code]

Comme avant la Grande guerre, depuis 1907, les tirailleurs algériens sont utilisés massivement durant toute la période de l'entre-deux-guerres dans les opérations de « pacification » au Maroc notamment lors de la Guerre du Rif de 1925 à 1927. Le 25e RTA est cité à l'ordre de l'armée pour sa conduite lors de la Guerre du Rif en 1926 ainsi que de nombreux bataillons.

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Au 1er mars 1940, l'effectif des Maghrébins affectés aux armées s'élève à 70 000 hommes en métropole, 100 000 en Afrique du Nord, 23 000 au Levant, 2 000 dans la Marine et 145 000 affectés aux forces de territoire, soit un total de 340 000 hommes[33].

De 1942 et 1945, après le réarmement des troupes françaises en Afrique du Nord, 233 000 Maghrébins et européens sont mobilisés et affectés essentiellement dans les régiments de tirailleurs notamment au sein de la 2e DIM, de la 3e DIA et de la 4e DMM[34]. À cause de la crise des effectifs, les zouaves, normalement composés d'Européens recrutent aussi des « indigènes » et deviennent des unités mixtes[35]. Trois régiments de zouaves, les 1er, 3e et 4e participent à la campagne de Tunisie en 1942-1943. Aucune formation de zouaves n'est engagée en Italie. Neuf bataillons prennent part aux campagnes de France et d'Allemagne en 1944-1945: 3 Bataillons de Zouaves Portés (BZP) à la 1re division blindée en 1944-1945, le 9e régiment de zouaves à la suite de la 1re Armée Française en Alsace et Allemagne enfin le 4e régiment de zouaves rattaché à l'armée commandée par le général Larminat et chargée de la liquidation des poches de résistance allemande de la pointe de Grave, à Royan et à La Rochelle sur la côte atlantique[36]. Le 22e bataillon de marche nord-africain de la 1re division française libre est également composé de tirailleurs maghrébins et d'Européens.

Bataille de France 1939-40[modifier | modifier le code]

Au cours de la bataille de France du 10 mai au 25 juin 1940, 14 régiments de tirailleurs algériens (6e, 11e, 13e, 14e, 15e, 17e, 18e, 19e, 21e, 22e, 23e, 25e, 27e et 31e RTA) participent aux combats, aux côtés de 10 régiments de tirailleurs marocains (RTM) et 5 régiments de tirailleurs tunisiens (RTT). Cinq RTA sont cités une fois à l’ordre de l’armée (6e, 11e, 14e, 15e et 19e) ainsi que le 4e RTT et 5 RTM (1er, 2e, 3e, 4e et 7e). Le 13e RTA reçoit l'inscription Flandres 1940 sur son drapeau, le 1er RTM, l'inscription Gembloux 1940 (tout comme le 2e et le 7e RTM). En outre, 17 régiments de tirailleurs sont capturés dont les 13e, 14e, 15e, 21e, 22e, 23e, 25e et 27e RTA[37].

Le nombre de Maghrébins tués lors de la Bataille de France, majoritairement des tirailleurs algériens et tunisiens, s'élève à 5 400[38] sur un total d'environ 58 000 morts[39].

Campagne de Syrie (1941)[modifier | modifier le code]

En juin-juillet 1941, les 22e et 29e RTA participent avec le 16e RTT, au sein de l'armée d'armistice au Levant, à la campagne de Syrie contre les forces britanniques et les Forces françaises libres (FFL).

Tunisie 1942-43[modifier | modifier le code]

Au 15 mars 1943, les effectifs engagés dans la campagne de Tunisie, s'élèvent à environ 73 000 hommes dont plus de 50 000 Maghrébins (70 %)[40].

Du 19 novembre 1942 au 13 mai 1943, 7 régiments de tirailleurs algériens (1er, 2e, 3e, 6e, 7e, 9e et 29e RTA) participent aux combats en Tunisie aux côtés du 4e RTT, du 7e RTM, du 4e RMZT et d'un bataillon du 16e RTT. Le 2e RTA est cité à l'ordre de l'armée ainsi que plusieurs bataillons de RTA. Le 1er RTA reçoit l'inscription Pichon 1943, le 2e RTA l'inscription Tunisie 1942-1943, le 3e RTA l'inscription Medjez-el-Bab 1943, le 7e RTA, l'inscription Fondouk-el-Okbi 1943, le 6e et le 9e, l'inscription Djebel-Zaghouan 1943[41].

Le nombre de Maghrébins tués de novembre 1942 à mai 1943, essentiellement des tirailleurs, s'élève à environ 3 500[42].

Italie 1943-44[modifier | modifier le code]

En mai 1944, le CEF en Italie comporte 112 000 hommes dont 67 000 Maghrébins (60 %)[43].

Du 21 novembre 1943 à fin juillet 1944, les 3e et 7e RTA participent aux combats aux côtés du 4e RTT, des 1er, 2e, 4e, 5e, 6e et 8e RTM et du 22e BMNA. Toutes les unités comprennent des tirailleurs algériens, que ce soient des RTA, des RTT, des RTM ou le 22e BMNA. Sont cités à l'ordre de l'armée les 3e (2 fois) et 7e RTA, le 4e RTT, les 1er, 2e, 4e, 5e (2 fois), 6e et 8e RTM (2 fois) ainsi que le 22e BMNA[44].

Décrivant cette campagne, Pierre Montagnon écrit « Les tirailleurs de la 3e DIA, la division des trois croissants, écriront sur les pentes des Apennins quelques-unes des plus belles pages d'héroïsme de l'histoire de l'armée française. Ces enfants de la vieille Numidie que leur chef, le général de Montsabert, qualifie de par leur origine d'héritiers de la IIIe Augusta, enlèveront le Monna Casale (1395 mètres), le Monna Acqua Fondata (1325 mètres), s'accrochent au Belvédère avant de forcer la ligne Gustav et de marcher sur Rome »[45].

Lors de la campagne d'Italie, des soldats (Européens et Nord-Africains) du CEF commettent des crimes de 1944 en Ciociarie.

6 500 soldats, dont 4 000 Maghrébins, surtout des tirailleurs algériens et tunisiens, sont tués de novembre 1943 à juin 1944[46].

France et Allemagne 1944-45[modifier | modifier le code]

Revue de troupes du 7e RTA du colonel Léon Chappuis dans Marseille libérée, le . De droite à gauche : Emmanuel d'Astier de La Vigerie, Joseph de Goislard de Monsabert (en képi à feuilles de chêne), Jean de Lattre de Tassigny et André Diethelm.

Sur les 267 000 hommes que compte la 1re armée quelques mois après le Débarquement de Provence en août 1944, les Maghrébins, majoritairement tirailleurs algériens et tunisiens, représentent environ 50 % des effectifs soit plus de 130 000 hommes[47].

Toutes les unités de tirailleurs que ce soient des RTA, des RTT, des RTM ou le 22e BMNA comprennent des tirailleurs algériens.

En France, du 16 août 1944 à mars 1945,

  • les 1er, 3e et 7e RTA participent aux combats aux côtés du 4e RTT, des 1er, 4e, 5e, 6e et 8e RTM au sein de la 1re Armée,
  • le 22e BMNA et le 29e RTA (brièvement avril-mai 1945) avec le détachement d’armée des Alpes
  • le 22e BMNA et 6e BPTNA (bataillon porté de tirailleurs nord-africains) avec le Détachement d’armée de l’Atlantique.

Sont cités à l'ordre de l'armée les 3e (2 fois) et 7e RTA (2 fois), le 4e RTT (2 fois), les 1er, 4e, 5e, 6e et 8e RTM ainsi que le 22e BMNA[48].

En Allemagne, du 19 mars 1944 au 8 mai 1945,

  • participent aux combats les 3e RTA, 4e RTT et les 1er, 4e, 5e et 6e RTM. Sont cités à l'ordre de l'armée plusieurs bataillons[49].

Le nombre de Maghrébins tués d'août 1944 à mai 1945, essentiellement des tirailleurs, s'élève à 3 716 (dont 96 à la 2e DB)[50].

Guerre d'Indochine (1946-54)[modifier | modifier le code]

Entre 1947 et 1954, 122 900 Maghrébins débarquent en Indochine. Le 1er février 1954, les Maghrébins, majoritairement des tirailleurs algériens, engagés dans le Corps expéditionnaire français en Extrême-Orient sont environ 37 000 sur un total de 127 785 hommes des Forces terrestres (autochtones non compris)[51],[52].

Les 1er, 2e et 7e régiments de tirailleurs arrivent en Indochine dès 1947 et au total 54 bataillons de tirailleurs algériens et tunisiens passent en Indochine de 1947 à 1955. Au total, le nombre de Maghrébins tués et disparus s'élève, selon les estimations, entre 8 000 et 12 256[53],[54].

Guerre d'Algérie (1954-1962)[modifier | modifier le code]

Dix régiments de tirailleurs (1er, 2e, 3e, 4e, 5e, 6e, 7e, 21e, 21e, 22e) composés de Français de souche nord-africaine (F.S.N.A) participent à la guerre d'Algérie[8].

Décorations[modifier | modifier le code]

Pour les décorations et les citations, les régiments de tirailleurs algériens sont avec les Zouaves parmi les plus décorés de l'armée française et viennent juste après le Régiment d'infanterie coloniale du Maroc (RICM), appartenant aux troupes coloniales, et le Régiment de marche de la Légion étrangère, appartenant à l'Armée d'Afrique[55].

Sur les 34 drapeaux d'Infanterie de l'armée française décorés à ce jour de la Légion d'honneur, 6 sont des régiments de tirailleurs algériens et tunisiens. Le drapeau du 2e RTA est l'un des 4 drapeaux de régiments de l'Armée française décorés à la fois de la Légion d'Honneur et de la Médaille Militaire[56],[57],[58]. On lit dans une de ses 6 citations : « régiment d'assaut qui a conservé dans cette guerre les rudes et éclatantes traditions de l'arme blanche et de la baïonnette française »[59].

Au cours de la Première Guerre mondiale, leurs faits d'armes leur valent les plus hautes distinctions. Ils obtiennent plus de 20 % des plus hautes distinctions décernées (Drapeaux décorés de la Légion d'honneur ou de la Médaille militaire et fourragères rouges à la couleur de la Légion d'honneur) alors que leurs effectifs au combat ne représentent à la fin de la guerre que 2 % du total des combattants[60]. Sur 19 régiments d'infanterie de l'Armée française dont le drapeau est décoré de la Légion d'honneur ou de la Médaille militaire au cours de la guerre, on dénombre 4 régiments de tirailleurs[61]. Sur les 17 régiments (et 6 bataillons) qui ont reçu la fourragère à la couleur de la Légion d'honneur (au moins 6 citations à l'ordre de l'Armée) on dénombre également 4 régiments de tirailleurs[62]. En outre, les 14 régiments de tirailleurs en activité au 31 août 1918 ont tous obtenu la fourragère (au moins 2 citations à l'ordre de l'Armée) totalisant 55 citations à l'ordre de l'Armée[63] ; 6 reçurent la fourragère aux couleurs de la croix de Guerre[64], 4 la fourragère aux couleurs de la Médaille militaire[65] et 4 fourragères aux couleurs de la Légion d'honneur[66],[67],[68].

Au cours de la Seconde Guerre mondiale 6 régiments de tirailleurs algériens et tunisiens sont cités à l'ordre de l'armée et 3 reçoivent la fourragère.

Deux régiments, les 4e RTT et 7e RTA ont été cités au moins 10 fois à l'ordre de l'armée de 1914 à 1945 et comptent parmi les plus décorés de l'Armée française[63].

Il n'y a pas de liaison directe entre le port d'une fourragère et l'attribution au drapeau de la décoration correspondante, car, c'est uniquement le nombre de citations à l'ordre de l'Armée qui est pris en compte pour l'attribution de la fourragère à une unité.

Concernant la Première Guerre mondiale, dans les listes ci-dessous, l'appellation correspondant aux régiments organiques est utilisée par souci de simplification (i.e 1er régiment de tirailleurs algériens (RTA) au lieu de 1er régiment de marche de tirailleurs (RMT) durant le conflit). Par ailleurs, jusqu'en 1921, il n'y a pas de distinction par origine entre tirailleurs algériens et tunisiens (i.e le 4e RTT est créé en 1884 en Tunisie sous l'appellation de 4e RTA et durant le conflit 14-18, un régiment de marche, 4e RMT, est créé à partir de ses bataillons).

Drapeaux[modifier | modifier le code]

Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Au cours de la guerre, les 14 régiments de tirailleurs obtiennent:

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Guerre d'Indochine[modifier | modifier le code]

Inscriptions sur les drapeaux[modifier | modifier le code]

Inscriptions sur les drapeaux des principaux régiments de tirailleurs[69] :

Citations militaires[modifier | modifier le code]

Nécropoles[modifier | modifier le code]

Quelques nécropoles dans lesquelles les tombes de tirailleurs sont particulièrement nombreuses[73] :

Nécropoles Guerre Nombre de tombes Stèles musulmanes
Douaumont (Meuse) 1914-1918 16 117 592
Notre-Dame-de-Lorette (Pas-de-Calais) 1914-1918 40 000 576
La ferme de Suippes (Marne)[74] 1914-1918 9 256 1 959
Condé-Folie (Somme) 1940 3 310 829
Rougemont (Doubs) 1944 2 177 1 251
Sigolsheim (Haut-Rhin) 1944 1 589 792
Venafro (Italie) 1944 4 578 3 130
Monte Mario (Italie) 1944 1 709 1 142

Hommages[modifier | modifier le code]

Hommages de personnalités militaires et civiles[modifier | modifier le code]

Voies portant le nom de régiments de tirailleurs[modifier | modifier le code]

En mémoire des libérateurs « La rue des Tirailleurs tunisiens » à Scheibenhard en Alsace.

Chefs prestigieux ayant commandé les bataillons ou régiments de tirailleurs algériens et tunisiens[modifier | modifier le code]

Grands-croix de la légion d'honneur[modifier | modifier le code]

Grands officiers de la Légion d'honneur[modifier | modifier le code]

  • Genéral Étienne Hugues Rose, commande le régiment de tirailleurs algériens durant le siège de Sébastopol en 1855
  • Général Jean Pellé, commande le 2e bataillon de tirailleurs indigènes de 1845 à 1852
  • Général Léon Chappuis, commande le 7e régiment de tirailleurs algériens en 1943-1944

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Ouvrages[modifier | modifier le code]

  • Anthony Clayton, Histoire de l'Armée française en Afrique 1830-1962, Albin Michel, 1994
  • Robert Huré, L'Armée d'Afrique: 1830-1962, Charles-Lavauzelle, 1977
  • Jean louis Larcade, Zouaves & Tirailleurs Les régiments de marche et les régiments mixtes (1914-1918), 2 tomes, Editions des Argonautes, 2000
  • Dominique Lormier, C'est nous les Africains, Calmann-Levy, 2006
  • Antoine Mattei (capitaine au 124e régiment de ligne), Étude sur les tirailleurs algériens, etc., 1872
  • Razik Alex Menidjel, Les Tirailleurs algériens, Éditions Publibook, 2007 (ISBN 2748336321)
  • "De l'Algérie au Rhin, Journal de Guerre du 3e Tirailleur de Marche", 168 pages, 47 illustrations (38 photographies et 9 cartes) Auguste Picard, éditeur, Paris, 1920
  • Tarek, Batist, Yasmina Khadra (préface) et Kamel Mouellef, Turcos, le jasmin et la boue, Tartamudo, 2011

Revues[modifier | modifier le code]

  • Carnets de la Sabretache :
  • Les Africains, Historama, hors-série no 10, 1970

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Corps formés de tirailleurs[modifier | modifier le code]

Autres unités de l'Armée d'Afrique[modifier | modifier le code]

Campagnes militaires[modifier | modifier le code]

Tirailleurs des autres colonies[modifier | modifier le code]

Liste des régiments[modifier | modifier le code]

Auxiliaires, logistique[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Histoire des régiments de tirailleurs[modifier | modifier le code]

Généralités[modifier | modifier le code]

Campagnes militaires[modifier | modifier le code]

Décorations[modifier | modifier le code]

Photos[modifier | modifier le code]

Reconstitution[modifier | modifier le code]

  • 18e RTA Ailette 1940, reconstitue au sein du Collectif France 40 le 18e régiment de tirailleurs algériens de 1940

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. 14 régiments combattants au 31 aout 1918. 5 sont créés entre septembre et novembre 1918 mais ne participent pas aux combats
  2. 6 citations à l'ordre de l'Armée. Seules 23 unités (17 régiments et 6 bataillons) de l'Armée de Terre la reçoivent en 1914-1918
  3. « Les tirailleurs algériens écrivirent pour l'armée française des pages parmi les plus glorieuses de son histoire. Au cours de la guerre 1914-1918, leur discipline et leur courage leur valurent les plus hautes distinctions. Au cours de la 2e guerre mondiale, ils renouvelèrent leurs exploits, en Tunisie, puis en Italie. Ils furent parmi les remarquables combattants qui, à Cassino, obligèrent la Wehrmacht à se replier. C'est la 3e division algérienne, sous le commandement du général de Monsabert, qui, au prix de combats acharnés et de lourdes pertes, enleva le Belvédère et ouvrit une brèche dans la ligne Gustav. Les tirailleurs algériens participèrent avec les pieds-noirs au débarquement en Provence et à la libération de la France. À leur retour d'Indochine, la majorité d'entre eux reprit le combat en Algérie, essentiellement dans les montagnes, pour mener une guerre, qui, au départ, leur était incompréhensible », général André Lenormand, « La guerre d'Algérie », in Historia Magazine, no 218/25, 6 mars 1972
  4. Eric de Fleurian, Données générales sur les régiments de tirailleurs, site les-tirailleurs.fr
  5. Paul Gaujac, Le Corps expéditionnaire français en Italie, Histoire et Collections, 2003, p. 33
  6. « Le 14 mars [1855], trois postes avancés des Russes sont vigoureusement enlevés par nos troupes sous la direction du général Bisson, de service à la tranchée ; les ennemis reviennent en nombre pour reprendre le terrain sur lequel le colonel du Génie Frossard a déjà mis ses travailleurs à l'œuvre. Assaillies par le nombre, les compagnies engagées tiennent résolument, mais elles sont cruellement éprouvées. Trois compagnies de Tirailleurs algériens, commandées par le chef de bataillon Gibon, accourent opportunément à leur aide; elles se lancent à la baïonnette sur l'ennemi, et le refoulent après une lutte acharnée où plusieurs des siens sont tués ou blessés. À la suite de ce fait d'armes, le corps fut cité dans l'ordre général du 19 mars 1855 du général commandant en chef l'armée d'Orient « pour l'audace avec laquelle, "dans la nuit du 14 au 15 mars, trois compagnies se sont jetées sur une masse d'infanterie russe, l'ont mise en déroute et refoulée dans la place". », Journal Officiel, Le livre d'or des tirailleurs indigènes de la province d'Alger: ou, Fastes et services des bataillons d'Alger et de Titheri, devenus ler Régiment de tirailleurs algériens, Bastide, 1866, p. 146
  7. Le livre d'or des tirailleurs indigènes de la province d'Alger, op.cit, p. 156
  8. a b c et d Anthony Clayton, Histoire de l'Armée française en Afrique 1830-1962, Albin Michel, 1994, p. 302
  9. « Le colonel Laure avait servi en Afrique presque toujours aux zouaves ou aux troupes indigènes depuis vingt années. Il n'avait pas fait la campagne de Crimée, le régiment auquel il était attaché à cette époque comme lieutenant-colonel ayant été maintenu en Afrique. Les tirailleurs qu'il commandait sont les mêmes que ceux qui bondissaient comme des panthères à l'Alma, à Inkermann, à Traclir et à Kinburn, et qui s'élancèrent si bravement dans la gorge de Malakoff »., Charles Adam, La Guerre d'Italie : histoire complète des opérations militaires dans la péninsule, Librairie populaire des villes et des campagnes, 1859, p. 43
  10. Le livre d'or des tirailleurs indigènes de la province d'Alger, Bastide, 1866
  11. Henri Dunant, Un Souvenir de Solferino, Fick, 1862, p. 34
  12. Lucien Darier-Châtelain, Historique du 3e régiment de tirailleurs algériens, G. Heim, 1888
  13. Pierre Dufour, 1er régiment de Tirailleurs, Lavauzelle, p. 28
  14. Tirailleurs à cheval au Mexique, 1864-1867, Carnet de la Sabretache : revue militaire rétrospective, 1974, no 23
  15. Les 2e et 3e RTA seront décorés de la Légion d'Honneur pour avoir pris ces deux drapeaux. En 1859, lors de la bataille de Magenta, Napoléon III décide que les régiments ayant pris un drapeau à l'ennemi pourront être décorés de la Légion d'honneur. Le 2e Zouaves est ainsi le premier à recevoir la légion d'Honneur le . Suivront ensuite les 51e, 57e, 76e et 99e de ligne, le 3e Zouaves, le 3e RTA, le 1er Chasseurs d'Afrique et le Drapeau des chasseurs (unique pour l'ensemble des bataillons)
  16. Histoire de l'armée française, Pierre Montagnon, éditions Pygmalion, 1997
  17. Maurice Loir, Au drapeau !, Hachette, 1897, p. 219-220
  18. Pierre Dufour, 1er régiment de Tirailleurs, Lavauzelle, p. 32
  19. général Maurice Faivre, Les Combattants musulmans de la guerre d'Algérie : des soldats sacrifiés, Editions L'Harmattan, 1995, p. 12
  20. Le Turco était un tirailleur algérien qui, lors de la guerre franco-prussienne de 1870, a réussi à arrêter pendant quelques heures une colonne de Prussiens qui se dirigeaient vers Orléans. Après avoir tué plusieurs ennemis, il tomba à son tour. Deux monuments rappellent son action héroïque : l'un, récemment aménagé, se trouve à l'angle de la rue des Hauts-Bois, l'autre plus imposant, dans le cimetière de Chanteau. Chaque année, en décembre, a lieu une commémoration en son souvenir
  21. Jacques Frémeaux, Les Colonies dans la Grande Guerre, 14-18, 2006, p. 63 et 202
  22. Anthony Clayton, Histoire de l'Armée française en Afrique 1830-1962, Albin Michel, 1994, p. 126
  23. Jacques Frémeaux, op. cit., p. 115-117
  24. composée non de Marocains lors de la bataille de la Marne mais de 6 bataillons de tirailleurs algériens et tunisien (qui seront regroupés pour former le 7e RTA le 1er octobre 1914 au sein de cette même division), 4 bataillons de Zouaves, et trois bataillons de coloniaux, Pages de gloire de la Division marocaine, 1914-1918., 1919
  25. Pages de gloire de la Division marocaine, 1914-1918 sur Gallica, p. 14
  26. « Le général commandant la IXe Armée cite à l'ordre de l'armée la 1re division du Maroc, commandée par le général Humbert pour la vaillance, l'énergie, la ténacité dont elle a fait preuve aux combats de la Fosse-à-l'Eau le 28 août et dans les journées des 6, 7, 8 et 9 septembre à Montdement, Montgivroux, Saint-Prix[Lequel ?]. Les résultats obtenus, comme aussi les pertes qu'elle a subies, en témoignent. Tous, zouaves, coloniaux, tirailleurs indigènes ont fait d'une façon admirable leur devoir », ordre général no 11 dû 22 septembre 1914 de la IXe Armée, maréchal Foch
  27. La division marocaine aux Marais de Saint-Gond et la 45e sur l'Ourcq
  28. Adolphe Messimy, Mes souvenirs, Librairie Plon, 1937, p. 178
  29. Lieutenant-Colonel Gelez, Les tirailleurs algériens in La Revue des Deux-Mondes, no 5-8, 1951, p. 180
  30. Baron des Lyons de Feuchins, Rapport sur le Bilan des Pertes en Morts et en Blessés des Nations Belligérantes, Journal Officiel, Documents parlementaires, Annexe no 335, 1924
  31. Nombre de tués par année : 1914 : 6 500, 1915 : 8 350, 1916 : 6 100, 1917 : 5 200, 1918 : 8 450, 1919 : 1 300, Gilbert Meynier, L'Algérie révélée, Droz, 1981, p. 174
  32. La Hundling-Stellung, dernière ligne de défense allemande composée de tranchées, casemates, barbelés.... qui passait par Saint-Quentin-le-Petit.
  33. Note de l'EMA, mars 1940, Archives du SHAT, 9N22
  34. Jean-François Muracciole, Histoire de la France libre, Presses universitaires de France, 1996, p. 67
  35. Anthony Clayton, Histoire de l'Armée française en Afrique 1830-1962, Albin Michel, 1994, p. 258
  36. Stéphane Simonnet, Claire Levasseur (cartogr.) et Guillaume Balavoine (cartogr.) (préf. Olivier Wieviorka), Atlas de la libération de la France : 6 juin 1944- 8 mai 1945 : des débarquements aux villes libérées, Paris, éd. Autrement, coll. « Atlas-Mémoire », (1re éd. 1994), 79 p. (ISBN 978-2-746-70495-4 et 2-746-70495-1, OCLC 417826733, BNF 39169074), p. 51.
  37. Eric de Fleurian, Campagne de France 1939-1940 - participation des régiments de tirailleurs, site les-tirailleurs.fr
  38. Paul-Marie de La Gorce, L'Empire écartelé 1936-1946, Denoël, 1988, p. 496
  39. Jean Lopez, directeur de la rédaction, Vincent Bernard, Nicolas Aubin, Nicolas Guillerat, Infographie de la Seconde Guerre mondiale Broché, 2018, Perrin, p. 88
  40. État-major, 1er bureau, Effectifs des forces terrestres en Afrique du Nord, Archives du SHAT, 10P241
  41. Eric de Fleurian, Campagne de Tunisie 1942-1943 - participation des régiments de tirailleurs, site les-tirailleurs.fr
  42. Paul-Marie de La Gorce, L'Empire écartelé 1936-1946, Denoêl, 1988, p. 496
  43. Paul Gaujac, Le Corps expéditionnaire français en Italie, Histoire et collections, 2003, p. 31
  44. Eric de Fleurian, Campagne d’Italie 1943-1944 - participation des régiments de tirailleurs, site les-tirailleurs.fr
  45. Pierre Montagnon, Histoire de l'Algérie, Pymalion, 1998, p. 246
  46. Paul-Marie de La Gorce, L'Empire écartelé 1936-1946, Denoël, 1988, p. 497
  47. Cdt. Petitjean, Le réarmement des troupes françaises en Afrique du Nord 1943-1944, Revue historique de l'armée, no 4, 1953, p. 111-125
  48. Eric de Fleurian, Campagne de France 1943-1944 - participation des régiments de tirailleurs, site les-tirailleurs.fr
  49. Eric de Fleurian, Campagne d’Allemagne et d’Autriche 1945 - participation des régiments de tirailleurs, site les-tirailleurs.fr
  50. Paul-Marie de La Gorce, L'Empire écartelé 1936-1946, Denoêl, 1988, p. 497
  51. Michel Bodin, LES AFRICAINS DANS LA GUERRE D'INDOCHINE 1947-1954, l'Harmattan, 2000, p. 10
  52. (en) North African units in Indochina
  53. Olivier de Maison Rouge, La Guerre d'Indochine: 1945-1954, La Bruyère, 1989
  54. Michel Bodin, Les Africains dans la guerre d'Indochine, 1947-1954, Harmattan, 2000, p. 172
  55. Les Troupes coloniales dans la Grande Guerre : actes du colloque organisé pour le 80e anniversaire de la bataille de Verdun, IHCC-CNSV, 1997, p. 90
  56. 2e régiment de tirailleurs algériens, régiment de marche de la Légion étrangère (RMLE), régiment d'infanterie coloniale du Maroc (RICM), 3e régiment de zouaves
  57. « La Médaille Militaire »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), site france-phaleristique.com
  58. La Légion d'honneur, site france-phaleristique.com
  59. 5e citation à l'ordre de l'Armée, Ordre du 13 octobre 1918,
  60. (56 000 sur 2 351 000 hommes), Jacques Frémeaux, op. cit., p. 69. Au total environ 815 régiments de toutes les armes ont été engagés par la France au cours de la Première Guerre mondiale et seules 23 unités de l'Armée de Terre (dont 6 bataillons) ont obtenu au moins 6 citations à l'ordre de l'armée récompensées par la fourragère aux couleurs de la Légion d'honneur
  61. Le 5 juillet 1919, un décret du président de la République Raymond Poincaré, attribue la Légion d'honneur (ou la Médaille militaire, pour ceux étant déjà décorés de la Légion d'honneur) aux drapeaux de 14 régiments (23e RI, 26e RI, 152e RI, 153e RI, 3e Zouaves, 4e Zouaves, 8e Zouaves, 9e Zouaves, 2e RTA, 4e RTT, 7e RTA, 4e mixte Zouaves-Tirailleurs (16e RTT), 43e RIC, RICM) qui se sont illustrés au cours de la guerre. Au total 19 drapeaux de l'Armée de Terre ont été décorés de la Légion d'honneur ou de la Médaille Militaire pour la période 1914-1918. Il n'y a pas de liaison directe entre le port d'une fourragère et l'attribution au drapeau de la décoration correspondante, car, c'est uniquement le nombre de citations à l'ordre de l'Armée qui est pris en compte pour l'attribution de la fourragère à une unité, Bulletin des lois de la République française, Imprimerie royale, 1919, p. 2023-2035
  62. Il n'y a pas de liaison directe entre le port d'une fourragère et l'attribution au drapeau de la décoration correspondante car c'est uniquement le nombre de citations à l'ordre de l'Armée qui est pris en compte pour l'attribution de la fourragère à une unité
  63. a et b Les fourragères, site france-phaleristique.com
  64. cités deux ou trois fois à l'ordre de l'armée
  65. cités quatre ou cinq fois à l'ordre de l'Armée
  66. cités six fois à l'ordre de l'Armée. Au total environ 815 régiments de toutes les armes ont été engagés par la France au cours de la Première Guerre mondiale et seuls 17 régiments et 6 bataillons de l'armée française reçurent la fourragère aux couleurs de la Légion d'honneur
  67. Jean-Louis Larcade, Zouaves et tirailleurs, Argonaute, 2000
  68. La décision de construire la Grande Mosquée de Paris, première mosquée construite en France, est prise après la Première Guerre mondiale pour rendre hommage aux 36 000 Maghrébins, essentiellement des tirailleurs, tués lors de ce conflit, Maurice Barbier, La Laïcité, L'Harmattan, 1995, p. 98
  69. Les Africains, Historama, hors-série no 10, 1970
  70. 23e RI, 26e RI, 152e RI, 153e RI, 3e Zouaves, 4e Zouaves, 8e Zouaves, 9e Zouaves, 2e Tirailleurs, 3e Tirailleurs, 4e Tirailleurs, 4e Mixte Zouaves Tirailleurs, 43e RIC, RICM. Au total 19 drapeaux de l'Armée de Terre ont été décorés de la Légion d'honneur ou de la médaille militaire pour la période 1914-1918
  71. Bulletin des lois de la République française, Imprimerie royale, 1919, p. 2023-2035
  72. Paul Gaujac, L'armée de la victoire : de Naples à l'île d'Elbe. 1943-44, éd. Charles-Lavauzelle, 1985, p. 48
  73. Ministère des Anciens Combattants et Victimes de guerre, Atlas des nécropoles nationales, La Documentation française, 1994
  74. Relevé Nécropole nationale La Ferme de Suippes
  75. Général André Lenormand, Historia Magazin, no 218, 6 mars 1972, la guerre d'Algérie, p. 25
  76. Henri des Lyons de Feuchins, Rapport sur le Bilan des Pertes en Morts et en Blessés des Nations Belligérantes, éd. Journal Officiel, 1924, Documents Parlementaires, Annexe no 335, p. 15
  77. Pierre Montagnon, Histoire de l'Algérie, Pierre Montagnon, éd. Pymalion, 1998, p. 246
  78. Charles de Gaulle, 'Mémoires de guerre. L'unité. 1942-1944', Plon, 1960, vol. 2, p. 267
  79. Augustin Guillaume, Homme de guerre, France-Empire, 1977, p. 119
  80. Général René Chambe, L'épopée française d'Italie, 1944, Flammarion, 1952, p.102
  81. De Sétif à Marseille, par Cassino : Carnets de guerre de Jean Lapouge, sous-lieutenant au 7e RTA, Jean Lapouge, éd. Anovi, 2006, préface du général Jean Delaunay
  82. Jacques Marquette, Une France nouvelle pour le monde nouveau (1944), Maison française, 1944, p. 133
  83. Les monuments commémoratifs de Kilstett
  84. Tirailleurs d'hier et d'aujourd'hui, site de l'Office national des combattants et des victimes de guerre