Scène nationale

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Label " Scène nationale "
Histoire
Fondation
  • Courrier du 16 décembre 1991 de Bernard Faivre d’Arcier : création du label " Scène nationale "
  • Circulaire du 30 avril 1997 : première consolidation du label
  • Circulaire du 31 août 2010 : deuxième consolidation du label
  • Décret du 28 mars 2017 : troisième consolidation du label
Prédécesseur
Maison de la culture
Centre de développement culturel
Centre d'action culturelle
Cadre
Surnom
SN
Objet social
Activité pluridisciplinaire de diffusion et de soutien à la création de tous les arts du spectacle
Domaine d'activité
Spectacle vivant et, selon, le cinéma et les arts visuels
Méthode
Programmation pluridisciplinaire de spectacles, résidences d'artistes, production et coproduction de spectacles, mise en place d'actions artistiques et culturelles, soutien à la formation et au conseil des futur·e·s professionnel·le·s
Pays
Organisation
Membres
78 institutions labellisées (2024)
Dépend de
Affiliation

Scène nationale est un label accordé par le ministère de la Culture à des théâtres publics français. Son objectif est d'être un lieu de production et de diffusion de la création contemporaine dans le domaine du spectacle vivant.

Historique[modifier | modifier le code]

Élément de la décentralisation théâtrale avec les centres dramatiques nationaux, les scènes nationales doivent participer au développement culturel dans leur ville et leur territoire. Ce label, créé en 1990 et mis en place en 1991[1] par Bernard Faivre d'Arcier, directeur du Théâtre et des Spectacles au ministère de la Culture, a permis de regrouper sous une même dénomination les maisons de la Culture, les centres d'action culturelle et les centres de développement culturel.

Il existe 77 scènes nationales en France métropolitaine et en Outre-Mer. Elles sont traditionnellement cofinancées pour partie par les collectivités locales et par le ministère de la Culture, via les DRAC. Ainsi en 2007, les 214,5 millions d'euros de recettes des 70 scènes nationales provenaient à 51,3 % des subventions des collectivités locales (35 % aux communes et intercommunalités, 9,3 % aux conseils généraux, 7 % aux conseils régionaux), à 24,3 % des subventions de l'État, à 22,5 % de recettes propres, à 0,3 % de la communauté européenne, et à 0,9 % d'autres aides[2].

Durant la saison 2006-2007, 69 scènes nationales avaient commercialisé 1 963 052 entrées, dont 402 553 provenant de sorties scolaires. En 2004-2005, il y avait eu, pour le même nombre d'établissements, 1 830 703 entrées payantes (dont 351 395 en sorties scolaires) réparties sur 3 010 spectacles payants et 7 555 représentations. En 2004-2005, ces lieux avaient aussi accueilli 295 spectacles gratuits avec 770 représentations, pour 287 047 entrées[2].

Fonctionnement[modifier | modifier le code]

Les scènes nationales se présentent, pour la plupart, sous la forme d’associations de type loi de 1901. Elles disposent, par le statut associatif, d’une grande autonomie décisionnelle vis-à-vis de l’État et de la DRAC. La direction d’une scène nationale est nommée par le conseil d'administration de la structure, composé à majorité de membres de droit représentant l’État et les collectivités territoriales. Le conseil d’administration choisit le directeur de la structure en fonction de son projet artistique. Celui-ci est alors responsable de la programmation artistique et choisit les artistes qui seront présentés sur sa scène, en accord avec les missions imposées par l’État aux scènes nationales.

Les scènes nationales doivent participer à la diffusion de la culture en France. Elles ont été créées dans le cadre des politiques d'aménagement du territoire, de décentralisation et de démocratisation de la culture initiées par le ministère de la Culture et de la Communication. Ces établissements ont l'obligation de la pluridisciplinarité dans le domaine du spectacle vivant, c'est-à-dire qu'ils doivent présenter des spectacles à la fois de théâtre, musique, danse et arts de la piste. Leurs missions sont définies dans leurs statuts. L'article 3 de ces statuts impose à chaque scène nationale de « s'affirmer comme un lieu de production artistique de référence nationale dans l'un ou l'autre des domaines de la culture contemporaine ; organiser la diffusion et la confrontation des formes artistiques en privilégiant la création contemporaine ; participer, dans leur aire d'implantation, à une action de développement culturel favorisant de nouveaux comportements à l'égard de la création artistique et une meilleure insertion sociale de celle-ci ».

Les scènes nationales ont également des missions de service public puisqu'elles sont soumises à la charte des missions de service public du spectacle élaborée par Catherine Trautmann, ministre de la Culture et de la Communication, en 1998. Cette charte réaffirme le principe de pluridisciplinarité artistique en demandant aux directeurs de favoriser la diversité artistique ainsi que les partenariats avec les autres structures culturelles de proximité afin d'offrir au territoire une offre culturelle complète et développée et de participer à l'éducation culturelle de la population.

Liste des scènes nationales[modifier | modifier le code]

Cette liste est établie d'après la liste des 76 établissements de l'Association des scènes nationales en 2020[3],[4]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Le label "scène nationale" fête ses vingt ans d'existence dans Le Monde du 12 mars 2011.
  2. a et b Chiffres clé 2009, DEPS, Ministère de la Culture
  3. Annuaire des Scènes Nationales 2020, Association des scènes nationales, avril 2020
  4. Carte des Scènes Nationales 2020, Association des scènes nationales, mai 2020
  5. « Scènes nationales - Ministère de la Culture », sur www.culture.gouv.fr (consulté le )
  6. Neutraal design @ www.neutraaldesign.com, « Théâtre La passerelle, scène nationale des Alpes du Sud, Gap », sur www.theatre-la-passerelle.eu (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Philippe Poirrier, Les Collectivités locales et la Culture. Les formes de l'institutionnalisation, XIXe – XXe siècles, Paris, La Documentation française, 2002
  • Michel Mottez, La Vie ordinaire d'une scène nationale. Quelle ambition pour le théâtre de l'Agora d'Evry ?, Paris, éditions de L'Harmattan, 2007