Sanctuaire

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Sanctuaire orthodoxe à Suzdal, Russie
Sanctuaire bouddhiste à l'extérieur du Wat Phnom à Phnom Penh.
La Grande Mosquée de Kairouan est le plus ancien et le plus prestigieux sanctuaire de l'Occident musulman[1], à Kairouan en Tunisie.
Sanctuaire dédié à Notre Dame de Lorette, en Italie.
Le sanctuaire de Fátima, au Portugal.

En anthropologie religieuse, un sanctuaire (de sanctus, « sacré ») est généralement un édifice ou lieu rendu (par « consécration ») ou devenu sacré[2], par son association au Divin ou Transcendant. Le terme désigne donc un site sacré. En conséquence ce lieu est parfois interdit aux profanes, et accessible aux seules personnes « sacrées », les ministres du culte (souvent appelés « prêtres ») à la différence d'un temple classique construit pour être un lieu accessible en particulier aux fidèles, mais pas seulement à eux. Les sanctuaires sont donc souvent associés à l'idée de pèlerinage. Un sanctuaire peut également abriter une ou plusieurs reliques d'un saint.

Dans une église ou un temple, le sanctuaire[3] est la partie où se trouve l'autel[4] et une représentation symbolique du Divin, où s'accomplissent les rites sacrés. Le sanctuaire ne doit pas être confondu avec le chœur qui est l'espace où se tiennent les moines - pour le chant de l'office divin - ou le clergé. Dans les petites églises, le sanctuaire et le chœur ne forment qu'un. Dans les cathédrales, la liturgie actuelle de l'Église catholique a placé le sanctuaire à la croisée du transept pour permettre une meilleure participation des fidèles à l'office religieux.

Les traditions religieuses ayant institué des lieux publics de dévotion souvent dénommés sanctuaires incluent :

Liste de sanctuaires[modifier | modifier le code]

Afrique de l'Ouest[modifier | modifier le code]

Côte d'Ivoire[modifier | modifier le code]

Amérique du Nord[modifier | modifier le code]

Canada[modifier | modifier le code]

Europe[modifier | modifier le code]

Grèce antique[modifier | modifier le code]

Sanctuaires grecs

Rome antique[modifier | modifier le code]

Gaule[modifier | modifier le code]

France[modifier | modifier le code]

Avec en particulier :

Provence[modifier | modifier le code]

Allemagne[modifier | modifier le code]

Italie[modifier | modifier le code]

Portugal[modifier | modifier le code]

Sanctuaires hindous[modifier | modifier le code]

Autres sens[modifier | modifier le code]

« Sanctuaire », « sanctuariser », « sanctuarisation » font désormais aussi partie du vocabulaire juridique, écologique et géopolitique.

Écologie[modifier | modifier le code]

Le terme désigne également, par extension, un espace bénéficiant d'un ensemble de mesures assurant sa garantie, sa protection, avec une dimension de sauvegarde, de mise à part, d'intangibilité.

Géopolitique[modifier | modifier le code]

Dans ce contexte, le mot « sanctuaire » caractérise un territoire qui bénéficie de la dissuasion nucléaire[6].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Grande Mosquée de Kairouan (Qantara patrimoine méditerranéen)
  2. Mircea Eliade: Le sacré et le profane, Paris, Gallimard, 1965.[réf. incomplète]
  3. Source générale : Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle, Eugène Viollet-le-Duc, 1856
  4. dom Melchior de Vogüé, dom Jean Neufville, Glossaire des termes techniques à l'usage des lecteurs de "la nuit des temps", Éditions Zodiaque (collection "introductions à la nuit des temps" n°1), La Pierre-Qui-Vire, 1983
  5. (en) page de l'UNESCO
  6. "On ne doute pas de la résolution d'un pays dont l'indépendance est en jeu sous le coup d'une menace directe (le sanctuaire national) ou indirecte (l'intérêt vital)." François Mitterrand, Réflexions sur la politique extérieure de la France, éd. Fayard, 1986, cité par Pascal Boniface et Barthélémy Courmont in : Le monde nucléaire : Arme nucléaire et relations internationales depuis 1945, éd. Armand Colin, 2006

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jacques d'Arès, Les Sanctuaires grecs et leurs initiations, éd. Institut d'herméneutique, 1973

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]