Pèlerinage

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Pèlerinage à la grotte sacrée de Benzaiten, par Hiroshige — Japon, années 1850.

Un pèlerinage (du latin peregrinus, « étranger »[1]) est un voyage effectué par un croyant, le pèlerin, vers un lieu de dévotion, vers un endroit circonscrit tenu pour sacré selon sa religion car supposé contenir une communication directe avec une divinité grâce à une relique, un légendaire (récit d'apparitions, de miracles), une source, un arbre.

Le déplacement des hommes et des femmes — souvent à pied mais aussi en bateau ou encore train et avion depuis la révolution industrielle — vers des lieux où ils entrent en contact avec le sacré est une pratique qui apparaît dans de très nombreuses cultures jusqu'à nos jours, et on en trouve des indices[2] à Çatal Hüyük, au début du néolithique, ou encore Stonehenge vers 1700 av. J.-C. Le pèlerinage est un phénomène quasi universel de l'anthropologie religieuse. Le pèlerin rencontre le surnaturel en un lieu précis où il participe à une réalité autre que la réalité profane.

Le pèlerinage constitue souvent une importante source de revenus, et ce dès ses débuts, une tendance qui s'est accentuée avec l'industrialisation du tourisme et qui participe au développement de la religion concernée : c'est par exemple la présence de Lourdes qui fait de Pau-Pyrénées un aéroport international. On peut aussi mentionner des villes comme La Mecque, Mexico, Bodhgaya ou Bénarès qui bénéficient des revenus de leur pèlerinage respectif, pèlerinages qui peuvent drainer des millions de personnes chaque année.

Si l'on prend l'entité géopolitique du bassin méditerranéen, ce sont quatre « cultures-monde » liées aux identités religieuses chrétienne (catholique et orthodoxe), judaïque et musulmane[3] qui constituent la base d'un fort flux touristique dans cette région du monde. Mais au-delà du seul aspect économique, la circulation de personnes désintéressées, curieuses et animées d'un idéal crée des interactions propres à ouvrir et à renforcer en même temps l'identité des cultures concernées (sur les lieux d'origine, d'arrivée et de passage). Ces voyages hésitent ainsi souvent entre le pèlerinage stricto sensu et le tourisme religieux.

En 2016, le nombre annuel de pèlerins est estimé à 500 millions, dont 80 % concernent l'islam, le bouddhisme et surtout l'hindouisme : le Khumba Mela hindou avait ainsi réuni plus de 100 millions de personnes[4], les pèlerinages chrétiens représentant 90 à 100 millions de pèlerins, soit 20 % des pèlerins.

Religions disparues[modifier | modifier le code]

Les premiers pèlerinages remontent à la préhistoire. On hésite sur des dates car le phénomène est difficile à attester, mais on est certain qu'au Néolithique des hommes et des femmes se sont déplacés pour des motifs religieux[2].

En un certain sens, l'Égypte antique et la Mésopotamie connaissaient également cette pratique, même si la notion est plus floue : ce sont en effet les dieux plutôt que les hommes que l'on voit se déplacer[5].

Les pèlerinages de la religion grecque antique se développent dans l'Antiquité au niveau d'un sanctuaire (sanctuaire grec d'Épidaure ou celui d'Esculape — l'Asclépios romain), mais aussi d'éléments naturels : source, grotte (grotte d'Amphiaraos, de Trophonios) ou encore puits...

Dans le bassin méditerranéen, on pratique souvent aussi l'incubation, rite divinatoire consistant généralement à dormir près de lieux « sacrés » pour obtenir, sous la forme d'un songe, les réponses d'un dieu guérisseur aux questions que l'on se posait[6].

Pèlerinages juifs[modifier | modifier le code]

Pierre tombale du Baal Shem Tov

Jérusalem, Israël, Judée et Samarie sont les grands lieux de pèlerinage du judaïsme, particulièrement le dernier mur du Temple de Jérusalem et le tombeau d'Abraham, de Jacob et des matriarches, à Hébron.

Dans l'Antiquité, le pèlerinage au Temple à Jérusalem donne lieu à des cérémonies dans le temple, des offrandes et des sacrifices. Les pèlerins y viennent en nombre à l'occasion de trois fêtes : Pessah, Chavouoth et Soukkot[7].

Des tombes de rabbins remarquables par leur sagesse donnent lieu à des pèlerinages en Israël et aussi en diaspora. On peut mentionner, en Israël, la tombe de rabbi Meïr (Galilée), et en diaspora celles du Baal Shem Tov (Ukraine), du rabbin Ephraim Al-Naqawa (Tlemcen, Algérie), de Amram ben Diwan (près de Ouazzane, Maroc). On a encore la tombe de Youssouf al-Ma'arâby ((ar) يوسف المعرابي) que les Juifs considèrent comme un de leurs ancêtres[8] , visitée généralement après le pèlerinage à la synagogue de la Ghriba (Djerba). Cette dernière tombe est aussi l'objet d'un pèlerinage, à la fin décembre, entrepris par les Juifs de el-Hamma, qui tiennent ce personnage pour un saint[9].

Pèlerinages chrétiens[modifier | modifier le code]

Pèlerinages catholiques[modifier | modifier le code]

Pèlerin de Saint-Jacques-de-Compostelle avec sa besace, son bourdon et sa coquille Saint-Jacques fixée au chapeau. Gravure de 1568.

Les pèlerinages dans l'histoire

Les pèlerinages se développent au IIIe siècle dans les principaux lieux saints mentionnés dans les Évangiles et l'Ancien Testament et dont Origène a recherché les traces, particulièrement les lieux de la Passion du Christ qui donnera naissance au site du Saint-Sépulcre[10]. Considérés comme une part essentielle du christianisme par l’édit de Milan promulgué en 313[11], ils se multiplient surtout à partir du IVe siècle qui voit la découverte légendaire de la Sainte Croix par sainte Hélène, mère de l'empereur Constantin Ier et le développement, de manière désordonnée, des tombeaux des martyrs[12].

Flasque de pèlerinage (IVè–VIIè s.)

La plus ancienne description écrite de pèlerins chrétiens et de pèlerinages en Terre sainte est celle de l’Anonyme de Bordeaux, récit qui raconte comment un habitant de Bordeaux s'est rendu en pèlerinage à Jérusalem en l'an 333. Cependant, les Pères de l'Église se méfient de ces premiers pèlerinages, sources de dissipation et d'abus tels que le péché de gourmandise, de la luxure[Note 1] ou du commerce des reliques[Note 2] (la maxime du moine Thomas a Kempis qui multum peregrinantur, raro sanctificantur[Note 3] viendra confirmer ces craintes) et considèrent qu'ils ne sont pas nécessaires car le croyant peut honorer Dieu partout[13].

Les pèlerinages chrétiens au Moyen Âge, contrairement à une idée reçue développée au XIXe siècle[14], sont rarement entrepris par des personnes se déplaçant en foules et ne voyageant que par piété (pèlerinage pénitentiel ou à l'occasion de jubilés comme l'attestent les archives de pénitencerie) sur des routes bien balisées; il s'agit le plus souvent de voyages solitaires ou en petits groupes (essentiellement d'hommes) auxquels se mêlent de nombreux commerçants, sur des routes muletières (le pavage se développe seulement au XIIIe siècle[15]). Ces petits groupes sont animés par des raisons pieuses ou moins pieuses : d'un côté la foi, la repentance, mais aussi de l'autre, le défi, les affaires, le besoin de rompre avec sa famille, son milieu professionnel, parfois une démarche à dominante touristique (découverte de nouveaux monuments, cuisines, personnes)[16]. C'est aussi à cette époque que se généralise la pratique du « pèlerinage par procuration ». Il peut s'agir alors soit d'un pèlerinage posthume, prescrit par testament, le vœu de pèlerinage étant transférable à ses héritiers, soit d'un pèlerinage vicaire[Note 4], accompli par autrui de son vivant [17]. Le pèlerinage par procuration est une pratique toujours vivante et encadrée chez les musulmans (hajj badal).

Le sanctuaire de Notre-Dame de Fátima, au Portugal.

Les sanctuaires lointains sont des destinations pour ceux qui en ont les moyens (« pèlerinage au long cours »). C'est ainsi que le Moyen Âge n'est pas l'âge d'or mais plutôt l'âge mythique du pèlerinage, les foules pèlerines de cette époque appartenant à l'imaginaire populaire[18]. C'est par contre déjà à l'époque carolingienne que se développe la protection juridique du pèlerin et que naît ainsi progressivement un ordre des pèlerins (ordo peregrinorum) et une loi des pèlerins (lex peregrinorum), constituant un statut du pèlerin[19]. C'est encore au cours du Moyen Âge que s'organisent les grands sanctuaires de pèlerinage de la chrétienté qui jouent un rôle religieux et culturel, tout en répondant également à une nécessité économique (production et vente d'objets souvenirs, offrandes, structures d'accueil qui assurent d'importants revenus au sanctuaire)[20]. C'est aussi le moment où les pèlerins sont progressivement encadrés (gîte et couvert) en raison des dangers qui guettent les voyageurs mais aussi pour éviter que certains ne se servent de ce déplacement comme alibi pour rompre avec leur milieu d'origine[21].

Le sanctuaire de Notre-Dame de Lourdes, en France.

Le premier jubilé formellement organisé par la papauté fut décrété en 1300 par le pape Boniface VIII, qui invitait les chrétiens à se rendre à Rome pour bénéficier de l'indulgence plénière accordée auparavant aux Croisés. Cette décision s'explique par la perte du royaume de Jérusalem qui rendait difficile le pèlerinage à Jérusalem et développait, par contre-coup, fortement celui de Rome[22]. Le but premier du pèlerin médiéval est la possibilité de « toucher » les reliques qui lui assure, outre le sacrifice financier ou temporel qu'il suppose, une plus grande efficacité que la prière à distance du saint[23].

À partir du XIVe siècle, les lieux traditionnels de pèlerinage déclinent en raison du mouvement de la devotio moderna qui privilégie le pèlerinage spirituel, intérieur[24], de l'insécurité des routes pendant la guerre de Cent Ans, et des guerres de religion[25]. À partir du XVIe siècle, les conditions changent: le protestantisme condamne les pèlerinages, prétexte au vagabondage, au loisir ou à l'idolâtrie, et les États qui se centralisent veulent contrôler le déplacement de personnes[Note 5]). Dès lors, le pèlerinage régional ou local, contrôlé par les clercs, est privilégié (« pèlerinage de recours » favorisé par les récits de miracles liés à des sanctuaires locaux, pèlerinage expiatoire et judiciaire[26]). Lorette et sa sainte Maison deviennent alors le lieu du pèlerinage le plus important de l’Occident chrétien, accueillant en son enceinte plusieurs centaines de milliers de pèlerins lors des jours saints, tandis que fleurissent également dans toute l’Europe des lieux de culte en l’honneur de Notre-Dame de Lorette le plus souvent financés par les populations locales.

Au XVIIIe siècle, la philosophie des Lumières qui critique le commerce des reliques et le trafic d'indulgences dont le pèlerin peut bénéficier (notamment des prières ou mortifications réalisées dans son diocèse plutôt qu'effectuer un long pèlerinage) est en partie à l'origine du fléchissement du « pèlerinage au long cours », mais celui de proximité se maintenant[27]. Toutefois, celui-ci se soldera par la mise sous scellé du sanctuaire de Lorette par Napoléon, avec la saisie des reliques et de la statue de la Madone, ainsi que le pillage et la destruction d’œuvres d’art par ses troupes. Lorette redevient alors objet de pèlerinage local, oublié du reste de l’Occident.

Pèlerinage paroissial au XIXe siècle

Au XIXe siècle se redéveloppe le pèlerinage grâce à des modes de transport plus rapides tels les char-à-bancs pour le pèlerinage de proximité dont le renouveau est attesté par le processus de « recharge sacrale » de leurs sanctuaires (restauration de saints déjà existants, invention de nouveaux saints ou de nouvelles reliques), et les chemins de fer pour le « pèlerinage au long cours ». La réouverture du pèlerinage de Jérusalem favorise ce phénomène. Le culte marial se développe particulièrement au milieu de ce siècle, avec les pèlerinages pour Notre-Dame de Lourdes, Notre-Dame de La Salette ou Notre-Dame de Pontmain[28].

Madone de Lorette ou la Madone des pèlerins, Le Caravage

Aujourd'hui, beaucoup de pèlerinages ne sont plus le fait de fervents pratiquants menant une démarche religieuse rigoureuse, mais sont utilisés pour obtenir une faveur divine (pèlerinage propitiatoire, notamment par la pratique de « déposer un ex-voto », pèlerinage de guérison), remercier d’une grâce obtenue (pèlerinage gratulatoire), ou faire du tourisme religieux au cours de vacances thématiques, de retraite spirituelle ou de visites de destinations culturelles. Il n'en reste pas moins qu'il y a un renouveau du pèlerinage au long cours depuis les années 1980, en lien avec la mode de la randonnée pédestre en liberté ou accompagnée[15].

Les pèlerinages actuels

Parmi les pèlerinages catholiques actuels, on peut retenir :

- les pèlerinages mariaux dédiés à la Vierge Marie, par exemple à Lourdes et à Fatima. Ces pèlerinages peuvent se faire individuellement ou en groupe, de préférence en consultant le calendrier proposé pour s'inscrire dans une occasion particulière, comme le pèlerinage national de Lourdes tous les 15 août.

- les pèlerinages des pères de famille qui se sont développés au début des années 2000 sous le patronage de Saint-Joseph[29] pour que chaque pèlerin réfléchisse à son rôle de père dans la famille. Les chapitres non mixtes d'une trentaine de pèlerins sont organisés par les paroisses. Chaque chapitre choisit un itinéraire pour se rendre à Vézelay, Cotignac ou au Mont-Saint-Michel lors d'un long week-end de la fin de mois de juin. Une vingtaine de chapitres convergent ensuite pour se retrouver dans une célébration religieuse commune dans l'abbaye choisie. Il existe aussi les pèlerinages de mères de famille.

- Le pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle sous le patronage de l'apôtre Saint Jacques le majeur qui est une longue marche d'environ 1.500 km de France à l'Espagne. 300.000 pèlerins par an choisissent une ville de départ telle Vézelay, Le Puy en Velay et l'itinéraire balisé associé pour progresser ensuite chacun à son rythme, de manière individuelle ou collective [30].

- Le pèlerinage de Chartres qui est populaire chez les étudiants. Les pèlerins marchent en chapitres et parcourent la distance complète d'environ 100 km de Notre-Dame de Paris à Notre-Dame de Chartres ou un trajet allégé. Une version a lieu pendant le week-end de la Pentecôte[31].

Pèlerinages orthodoxes[modifier | modifier le code]

Il existe aussi nombre de pèlerinages dans le christianisme orthodoxe, comme celui de saint Serge de Radonège à la Trinité-Saint-Serge, près de Moscou.

Depuis la chute du rideau de fer, de nombreux chrétiens orthodoxes se rendent en Italie, à la Basilique San Nicola à Bari, afin de se recueillir devant les reliques de Nicolas de Myre.

Pèlerinages musulmans[modifier | modifier le code]

En islam, le voyage pieux n'est permis que vers trois mosquées[32],[source insuffisante] : la mosquée al-Haram de La Mecque, la mosquée du Prophète à Médine et la mosquée al-Aqsa à Jérusalem.

Le pèlerinage (hajj) à La Mecque et ses proches environs, rassemble deux millions de pèlerins par an[33]. Il se subdivise en deux types : d'une part, le hajj ou « grand pèlerinage », qui s'effectue entre les 8 et 13 du mois lunaire de Dhû al-hijja. L'accomplir est un des cinq piliers de l'islam. Tous les musulmans qui en ont la capacité doivent en principe le faire au moins une fois dans leur vie. D'autre part, la 'umrah ou « petit pèlerinage » peut se faire à n'importe quel moment de l'année, contrairement au « grand pèlerinage » qui se déroule invariablement aux mêmes dates.

Il existe aussi de nombreux pèlerinages extra-canoniques (ainsi nommés car ils sont d'abord la manifestation d'une piété populaire[34]) vers les tombes ou mausolées de prophètes ou de saints soufis, appelés qZiyarat (« visites pieuses »), que l'on retrouve dans l'ensemble du monde musulman, et aussi bien chez les sunnites que chez les chiites[34]. Parmi ces visites pieuses, on mentionnera aussi le pèlerinage de l'urs, effectué sur la tombe d'un saint soufi à l'occasion de l'anniversaire de sa mort. Cette pratique est particulièrement populaire en Inde du Sud.

Pèlerinages baha’is[modifier | modifier le code]

Dans le bahaïsme, Bahá’u’lláh a prescrit, dans le Kitáb-i-Aqdas, le pèlerinage vers deux endroits : la maison de Bahá’u’lláh à Bagdad en Irak, et la maison du Báb à Chiraz en Iran. Dans deux tablettes séparées, connues sous le nom de Suriy-i-Hajj, Bahá’u’lláh a prescrit des rites spécifiques pour chacun de ces pèlerinages. Le pèlerinage est recommandé pour les hommes et les femmes qui en sont capables, mais les croyants sont libres de choisir entre les deux destinations, chacune étant considérée comme suffisante. Actuellement, ces deux lieux de pèlerinage sont inaccessibles aux baha’is. Ce pèlerinage n’est pas considéré comme un pilier de la foi.

Plus tard, ‘Abdu’l-Bahá désigna le tombeau de Bahá’u’lláh à Bahji (la qiblah) comme lieu de pèlerinage (ziyarat) additionnel. Aucun rite spécifique n’a été prescrit pour ce lieu. À nouveau, ce pèlerinage n’est pas un pilier ni une obligation, mais une recommandation afin de rendre hommage aux personnes centrales : Bahá’u’lláh et le Báb. Beaucoup de baha’is le font[35].

Pèlerinages hindous[modifier | modifier le code]

Glacier de Gangotri, la source du Gange

L'hindouisme est une religion qui donne beaucoup d'importance aux pèlerinages. Le plus vieux pèlerinage du monde encore pratiqué est le pèlerinage hindou de Kurukshetra dans l'état indien de l'Haryana. Il y a plusieurs lieux saints d'une grande importance pour les hindous.

Le plus important pèlerinage hindou en Inde est le Char Dham (en) / चार धाम, C'est un circuit en quatre étapes, qui ont la particularité de correspondre aux quatre points cardinaux à travers le sous-continent. Ce pèlerinage s'est créé d'après les enseignements et le voyage du saint Adi Shankaracharya[réf. nécessaire]. On a ainsi Badrinath-बद्रीनाथ, étape la plus septentrionale, sanctuaire du Seigneur Badrinarayan (Vishnou), dans la vallée de l'Alaknanda dans l'Himalaya (Uttarakhand). Ensuite Dwarka-द्वारका, l'étape la plus occidentale, sanctuaire du Seigneur Dwarkadhish (Krishna), dans la presque-île de Dwarka dans le Gujarat. Puis Rameshwaram-रामेश्वरम्, étape la plus méridionale, sanctuaire du Seigneur Ramesham (Shiva), dans l'île de Rameshwaram (Tamil Nadu). Et enfin, Puri-पुरी, étape la plus orientale, sanctuaire du Seigneur Jagannath (Krishna), dans l'Odisha.

On a ensuite le Chota Char Dham Yatra / छोटा चार धाम, pèlerinage des sources du Gange et de ses affluents, à faire dans l'ordre d'importance des lieux : Gangotrî-गंगोत्री, la source du Gange, Yamunotri-यमुनोत्री, la source de la Yamunâ; Kedarnath-केदारनाथ, la source de la Mandakini; Badrinath-बद्रीनाथ, la source de l'Alaknanda.

Mont Kailash, haut lieu des pèlerinages hindous.

Par ailleurs, le pèlerinage de la Kumbhamelâ / कुम्भ मेला se déroule à tour de rôle dans les villes de Nâsik-नाशिक (Maharashtra), Ujjain-उज्जैन (Madhya Pradesh), Prayagraj-प्रयागराज, appelée aussi Prayâga (Uttar Pradesh), Haridwâr-हरिद्वार (Uttarakhand). Chacune d'elles reçut une goutte d'amrita lors du barattage de la mer de lait et cet événement est chaque trois ans, à tour de rôle dans ces villes.

Le Jyotirlinga / ज्योतिर्लिङ्ग, le pèlerinage des douze linga de Shiva. On a aussi le Kailash Mansarovar Yatra / कैलाश मानसरोवर यात्रा, pèlerinage de la demeure de Shiva situé au Tibet en trois lieux: le Mont Kailash, le Lac Manasarovar et le Lac Rakshastal

Les Sapta Sindhu / सप्त सिंधू, sont les sept rivières sacrées de l'Inde. Elles font l'objet d'un pèlerinage visant à la purification et la salvation. On a ainsi l'Indus, fleuve le plus septentrional du pays, qui a longtemps été un cours d'eau très symbolique et spirituel dans la culture indienne. Ce cours d'eau est aujourd'hui principalement vénéré par les Sindis. 2) Le Gange, fleuve le plus saint de l'Inde dont le pèlerinage est le plus important aux yeux des fidèles. 3) La Yamuna affluant du Gange qui a une importance particulière pour les Krishnaïtes (en), les Vishnouïtes Gaudiya et les dévots de Krishna, du fait de l'enfance passée par cet avatar sur les rives de cette rivière. 4) La Narmada, (Inde centrale), est traditionnellement considérée plus pure que le Gange lorsque celui-ci est pollué par l’indifférence humaine. 5) Le Godavari , fleuve du Deccan prenant sa source non loin de Nashik, devient un centre de pèlerinage important en temps de Pushkaram (en). 6) La Kaveri, (Inde du Sud), est essentiellement vénérée par ses riverains, par les Vishnouïtes et les dévots de Ranganath (Vishnou). 7) Enfin, la Sarasvati, septième fleuve sacré de l'Inde, mais dont le culte n'est que très peu voire pas développé du fait que cette rivière a disparu entre 3000 et 2000 av. J.-C. Sa localisation géographique va de l'Himalaya (Himachal Pradesh) jusqu'au Kutch (Gujarat) en passant par le Penjab et le Rajasthan. Ce fleuve mentionné dans les Védas disparaît à la suite d'une catastrophe d'origine sismique ayant pour conséquence l'assèchement de son bassin fluvial et la création du désert du Thar. Cependant, plusieurs de ses anciens affluents (non himalayens) sont toujours objet de culte.

Les hindous croient que se rendre dans ces endroits mène au moksha, la libération du cycle des renaissances, le saṃsāra. On ajoutera encore à cette série de lieux le Bromo, un volcan sacré des hindouistes indonésiens sur l'île de Java dédié à Brahmâ.

Pèlerinages jaïns[modifier | modifier le code]

La tour de la Renommée (Kîrti Stambha), à Chittor.

Les Jaïns aiment faire des pèlerinages (yâtrâ) à leurs nombreux lieux sacrés, à la fois pour raviver leur foi et pour rencontrer souvent parents et amis, lors de certaines fêtes ou foires ; les pèlerins marchent pieds nus et doivent monter souvent de nombreuses marches pour atteindre le sommet des collines qui mènent aux sanctuaires[36]. Parmi les lieux sacrés les plus fréquentés, on peut citer Ayodhyâ (Uttar Pradesh), qui a vu naître plusieurs Tirthankara, selon la tradition jaïne, et qui a reçu la visite de Mahâvîra. On a aussi Sammed Shikar (Bihar), où vingt Tirthankara sont parvenus à la libération du cycle des réincarnations; Shatrunjaya-Palitana (Gujarat), avec 863 temples répartis en onze enceintes (basti) renfermant plusieurs édifices. Ranakpur (Rajasthan), où l'on trouve le plus grand temple jaïn[réf. nécessaire].

Il s'agit le plus souvent de sites avec des dharmashâlâ sur place ou à proximité, pour héberger pèlerins et visiteurs. Tout jaïn doit faire au moins un pèlerinage, dans sa vie, à l'un de ces lieux saints[36]. Néanmoins, on peut trouver des temples jaïns hors d'Inde, aux États-Unis, en Afrique et en Europe (en Grande-Bretagne tout particulièrement) ; le plus grand site de pèlerinage du jaïnisme en Europe, à l'heure actuelle, est le temple jaïn d'Anvers[37],[38],[39], en Belgique, qui, par ailleurs, est le plus grand temple jaïn hors d'Inde.

Pèlerinages bouddhistes[modifier | modifier le code]

Inde[modifier | modifier le code]

L'arbre de la boddhi à Bodh Gaya.

Le pèlerinage est une pratique assez répandue dans le bouddhisme[40]. Les raisons pour l'accomplir sont diverses: revivre des événements de la vie des personnages saints, en particulier le Bouddha Gautama, acquérir des mérites, bénéficier de l'influence positive des lieux saints et de l'arbre de la boddhi ou encore réaliser un vœu de pèlerinage[40]. On a en fait une liste de huit lieux (les mahâsthâna ou« grands sites ») où se sont déroulés des événements importants de la vie du Bouddha[41].

Les quatre premiers et les plus anciens de ces sites — on en trouve la mention dans le Mahaparinibbana Sutta[41] —sont ceux liés à la vie du Bouddha : 1) Lumbinî, lieu de sa naissance ; 2) Bodh-Gaya, le lieu de l'illumination ; 3) Sârnâth , lieu de son premier sermon ; 4) Kusinara (maintenant Kusinâgar, Inde), lieu de son entrée dans le paranirvana et de sa mort. C'est le Bouddha lui-même qui a recommandé d'accomplir ses visites avec une grande vénération. Pour les bouddhistes, le lieu le plus important est Bodh-Gaya, là où se trouve un très vieil arbre de la boddhi, qui est le rejeton de l'arbre sous lequel le Bouddha s'est éveillé[40].

À ces quatre endroits viennent d'ajouter, entre le troisième et le cinquième[41], 5) ce qui est connu comme le double miracle du Bouddha accompli à Srâvasti, 6) la descente du ciel de Tusita (à Sâmkâsya près de Srâvasti), 7) la soumission de Nâlâgiri, un éléphant ivre et furieux que Devadatta a fait lâcher contre son cousin Gautama à Râjagriha[42], et 4) l'acception de l'offrande d'un singe à Vaisâli[41].

D'autres lieux saints sont souvent inclus dans des circuits de pèlerinage bouddhiste en Inde et au Népal, liés peu ou prou à la vie du Bouddha. Par exemple, le sanctuaire Maha Kassapa, sur la colline Hành Kukkutapa Tapada, dans l'état de Bihar (Inde) ; la grotte de Dungeshwari (où Bouddha aurait médité quelque temps avant d'arriver à Bodh-Gaya) ; le stupa de Sujata (en) (marquant le lieu à proximité de Bodhgaya où Sujata, une paysanne, offrit au Bouddha un bol de lait que Gautama accepta, renonçant ainsi à sa longue période d’ascétisme extrême. On trouve aussi Nâlandâ où se trouvait la première université bouddhiste ; Rajgir, avec la cabane Gandhakuti dans le parc de Jetavana (en), où le Bouddha séjournait pendant les saisons de pluie) ; Kapivalastu-Piprâwâ, dans l'état d'Uttar Pradesh, ancien Sankissa, où le Bouddha séjourna.

Tibet[modifier | modifier le code]

Le mont Kailash et le lac Manasarovar, tous deux situés au Tibet occidental, lieux de pèlerinage hindou, sont également visités par des pèlerins bouddhistes tibétains et bön.

Japon[modifier | modifier le code]

Au Japon, la tradition des pèlerinages bouddhistes (japonais: junrei) devint populaire à l'époque de Heian, après qu'un religieux du nom de Shinnyo (799-865) eut fait le pèlerinage en Inde. Parallèlement à la dévotion à Kannon se développèrent des circuits de pèlerinage aux trente-trois « sanctuaires de l'ouest » et aux trente-trois « sanctuaires de l'est » autour de Kyoto (dans le Kansai), car à chaque de ces endroits Kannon se serait manifestée sous une de ses trente-trois apparences (sanjûsan-ôgeshin)[43],[40]. On assiste aussi au développement du pèlerinage des 88 temples à Shikoku, sur les traces du moine Kûkai, le fondateur du bouddhisme shingon — ses pèlerins sont nommés henro. Tant à Shikoku qu'à Kyoto, le pèlerin fait tamponner un carnet de pèlerinage à chaque étape, afin d'attester sa présence, et aussi de garder un souvenir de son pèlerinage[40]. La tradition de ces pèlerinages se répandit surtout à l'époque d'Edo, pour des raisons religieuses, mais aussi fréquemment pour se distraire[43]. Il arrive aussi fréquemment que les fidèles bouddhistes se contentent de visiter l'un ou l'autre de ces temples, ne disposant pas du temps nécessaire pour parcourir l'ensemble de l'un de ces circuits[43].

Pèlerinages shintos (Japon)[modifier | modifier le code]

Dans le shintoïsme japonais[43], on trouve d'un côté des pèlerinages vers des sanctuaires, comme l'Ise-jingū (le plus importants de tous) ou encore le sanctuaire Yasukuni, (également objet d'un pèlerinage controversé des nationalistes japonais), et de l'autre des lieux naturels: le Mont Fuji, lieu de pèlerinage pédestre et de recueillement ainsi que le Mont Ontake ou encore les monts Kii, dont les routes de pèlerinage sont classées au patrimoine mondial de l'Humanité.

Autres[modifier | modifier le code]

Le pèlerinage à Grand-Pré, au Canada, a lieu pour commémorer la déportation des Acadiens, ayant eu lieu à cet endroit en 1755. Ce pèlerinage n'est donc pas religieux, bien qu'il soit relié à la religion catholique car finissant à l'église-souvenir.

Le concept du pèlerinage a été également trouvé dans l'Amérique centrale précolombienne. Les lieux importants de pèlerinage étaient : Teotihuacán (toujours visité des siècles après que ses bâtiments furent tombés en ruine), dit pour être le lieu où les dieux se sont réunis pour projeter la création de l'humanité ; Chichén Itzá, particulièrement le Cenote sacré, un puits naturel consacré au dieu Chac de pluie, lieu de sacrifices ; Izamal, consacré au dieu créateur Itzamna ; Cozumel, consacré à Ix Chel, déesse de la lune et de l'accouchement.

Bien culturel[modifier | modifier le code]

Depuis mars 2020, « les pratiques d'itinérance et de pérégrination au Mont-Saint-Michel » en Normandie sont inscrites à l'inventaire national du patrimoine culturel immatériel de la France[44] en vue d'une candidature d'inscription sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l'humanité[45].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. En effet, le pèlerinage est alors un prétexte pour des maris ou des jeunes hommes de rompre avec leurs familles et « partir à l'aventure ».
  2. Leur culte, aussi ancien que celui des saints, permet de multiplier les lieux de pèlerinages, le nombre de tombeaux de martyres et de saints étant limité.
  3. « Ceux qui voyagent beaucoup se sanctifient rarement ».
  4. C'est-à-dire effectué par un pèlerin « professionnel » qui monnaye ses services auprès de ceux qui ne peuvent ou ne veulent pas faire le voyage, et qui chargent donc, contre rétribution, quelqu'un d'autre de l'effectuer à leur place.
  5. C'est ainsi qu'on voit se développer les passeports, certificats et patentes permettant de distinguer vrais et faux pèlerins, notamment les mendiants ou les vagabonds. Source : René de La Coste Messelière, « Édits et autres actes royaux contre les abus du pèlerinage aux XVIIe et XVIIIe siècles et la pérennité du pèlerinage à Saint-Jacques de Compostelle », Actes du 94e Congrès national des sociétés savantes, Paris, Bibliothèque nationale, 1971, p. 115-128

Références[modifier | modifier le code]

  1. Félix Gaffiot, article « Peregrinus », Dictionnaire latin français, Hachette, p. 1145, 1934
  2. a et b Gabriel Camps, « Préhistoire et mythologie » in Chélini et Branthomme, 1987, p. 33.
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Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

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Ouvrages[modifier | modifier le code]

  • Mohammad Ali Amir-Moezzi, Lieux d'islam. Cultes et cultures de l'Afrique à Java, Paris, Paris, Autrement, , 349 p. (ISBN 978-2-862-60580-7)
  • Philippe Boutry et Dominique Julia, Pèlerinages et pèlerins dans l’Europe moderne (XVIe – XVIIIe siècles), École française de Rome, 2000.
  • Béatrice Caseau, Jean-Claude Cheynet, Vincent Déroche (Dir.), Pèlerinages et lieux saints dans l'Antiquité et le Moyen Âge. Mélanges offerts à Pierre Maraval, Association des amis du Centre d'histoire et civil, , 512 p. (ISBN 978-2-916-71608-4)
  • Jean Chélini, Les Pèlerinages dans le monde à travers le temps et l'espace, Picard, , 134 p.
  • Jean Chélini, Henry Branthomme, Les Chemins de Dieu. Histoire des pèlerinages chrétiens des origines à nos jours, Paris, Hachette, , 493 p. (ISBN 978-2-010-08720-2). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Jean Chélini, Henry Branthomme, Histoire des pèlerinages non chrétiens. Entre magique et sacré: le chemin des dieux, Paris, Hachette, , 538 p. (ISBN 978-2-010-11605-6). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Émile Dermenghem, Le culte des saints dans l'islam maghrébin, Paris, Gallimard, coll. « TEL », (1re éd. 1954), 351 p. (ISBN 978-2-070-21066-4)
  • (en) Diana L. Eck, India. A Sacred Geography, New York, Harmony Books, , 576 p. (ISBN 978-0-385-53190-0)
  • Dominique Julia, Le Voyage aux saints. Les pèlerinages dans l'Occident moderne ( XVe - XVIIIe siècle), Paris, Seuil, 2016.
  • Philippe Martin, Pèlerins : XVe-XXIe siècle, Paris, CNRS Éditions, , 272 p. (ISBN 978-2-271-09068-3)
  • Pierre Maraval, Lieux saints et pèlerinages d'Orient. Histoire et géographie des origines à la conquête arabe, Paris, Cerf - CNRS, coll. « Biblis », (1re éd. 1985), 443 p. (ISBN 978-2-271-07278-8). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Rachida Chi, Le soufisme au quotidien. Confréries d'Égypte au XXe siècle av. J.-C., Arles, Sinbad - Actes Sud, , 359 p. (ISBN 978-2-742-72548-9)
  • Romain Roussel, Les pèlerinages à travers les siècles, Paris, Payot, coll. « Bibliothèque historique », 1954, 336 p.
  • Catherine Vincent (dir.), Identités pèlerines : actes du colloque de Rouen, 15-16 mai 2002, Rouen, Publication de l'Université de Rouen, , 250 p. (ISBN 2-87775-373-5, lire en ligne)
  • Catherine Vincent, Cathédrale et pèlerinage, Louvain, BRHE, 2010.

Articles et chapitres d'ouvrages[modifier | modifier le code]

  • Dionigi Albera, « Pèlerinage », dans Dionigi Albera, Marilyne Crivello, Mohamed Tozy, Dictionnaire de la Méditerranée, Arles, Actes Sud, , 1694 p. (ISBN 978-2-330-06466-2), p. 1190-1201. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Alphonse Dupront, « Pèlerinages & lieux sacrés », Encyclopædia Universalis [lire en ligne (page consultée le 5 mars 2022)] Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Pierre Maraval, « Pèlerins orientaux dans l’orient byzantin », dans Jean-Marie Sansterre, Alains Dierkens, Jean-Louis Kupper (dir.), Voyages et voyageurs à Byzance et en Occident du VIe au XIe siècle, Liége, Presses universitaires de Liège, , xvi, 420 (ISBN 978-2-870-19278-8, DOI doi.org/10.4000/books.pulg.4745)
  • Michael McCormick, « Les pèlerins occidentaux à Jérusalem, VIIIe – IXe siècles », dans Jean-Marie Sansterre, Alains Dierkens, Jean-Louis Kupper (dir.), Voyages et voyageurs à Byzance et en Occident du VIe au XIe siècle, Liége, Presses universitaires de Liège, , xvi, 420 (ISBN 978-2-870-19278-8, DOI doi.org/10.4000/books.pulg.4751), p. 289-306
  • (en) Laurel Zwissler, « Pagan Pilgrimage: New Religious Movements Research

on Sacred Travel within Pagan and New Age Communities », Religion Compass, vol. 5, no 7,‎ , Religion Compass (lire en ligne)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]