Puy-de-Dôme

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Puy-de-Dôme
Blason de Puy-de-Dôme
Puy-de-Dôme
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Drapeau du Auvergne-Rhône-Alpes Auvergne-Rhône-Alpes
Création du département
Chef-lieu
(Préfecture)
Clermont-Ferrand
Sous-préfectures Ambert
Issoire
Riom
Thiers
Président du
conseil départemental
Lionel Chauvin (LR)
Préfet Joël Mathurin
Code Insee 63
Code ISO 3166-2 FR-63
Démographie
Gentilé Puydômois, Puydômoise
Population 662 285 hab. (2021)
Densité 83 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 42′ nord, 3° 13′ est
Superficie 7 970 km2
Subdivisions
Arrondissements 5
Circonscriptions législatives 5
Cantons 31
Intercommunalités 14
Communes 464
Liens
Site web www.puy-de-dome.fr

Le Puy-de-Dôme (/pɥi.d(ə).dom/[Note 1]) est un département du centre de la France situé dans la région administrative Auvergne-Rhône-Alpes. Son nom lui vient du volcan éteint : le puy de Dôme.

Il correspond de façon assez éloignée à l'ancien Bas-Pays d'Auvergne, une subdivision administrative de la province d'Auvergne sous l'Ancien Régime.

Le puy de Dôme vu de la route.

Ses habitants s'appelaient les Puydomois, appellation entérinée par le conseil général en décembre 2005, puis modifiée, au printemps 2006, à la suite de nombreux courriers reçus au siège du conseil général. L'appellation officielle aujourd'hui, reproduite sur tous les documents, est Puydômois.

L'Insee et la Poste attribuent au département le code 63.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le département a été créé à la Révolution française, le en application de la loi du , à partir d'une partie de la province d'Auvergne.

À sa création en 1790, le département devait s'appeler Mont-d'Or, mais le député de Clermont-Ferrand, Gaultier de Biauzat intervint car il pensait que ce nom attirerait l'attention de l'administration fiscale sur ses concitoyens ; il fut écouté et le département s'appela finalement Puy-de-Dôme.

Le département actuel correspond à une partie seulement de l'ancienne subdivision administrative appelée « Basse-Auvergne », à laquelle ressortissaient aussi une partie de l'actuel département de l'Allier (Combrailles, Nord de la Limagne entre Aigueperse et Saint-Pourçain, la ville de Cusset et la Montagne bourbonnaise) et le Brivadois (région de Brioude) actuellement dans la Haute-Loire, sans oublier la frange nord-est du Cantal (jusqu'à la Rhue), comprenant le Cézallier.

Au la région Auvergne, à laquelle appartenait le département, fusionne avec la région Rhône-Alpes pour devenir la nouvelle région administrative Auvergne-Rhône-Alpes.

Géographie[modifier | modifier le code]

Le Puy-de-Dôme fait partie de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Il est limitrophe des départements de l'Allier, de la Loire, de la Haute-Loire, du Cantal, de la Corrèze et de la Creuse. Dans le département se trouvent plusieurs chaînes de montagnes :

La plaine de la Limagne, vallée de l'Allier et de la Dore, est située au nord et au centre du département.

Climat[modifier | modifier le code]

Coucher de soleil en Auvergne, depuis le puy de Dôme, France.
La chaîne des Puys avec le puy de Dôme à gauche, en hiver.

Par sa position sur le continent et sa topographie accidentée, transversale au flux humide dominant d'ouest, c'est un territoire de vives transitions climatiques, de la montagne à la plaine et de l'océanique au continental, générant diversité et paradoxes.

Ainsi, la pluviométrie varie de un à quatre des lieux les plus secs aux plus humides. Les montagnes du Sud-Ouest (Sancy, Cézallier) sont abondamment arrosées et enneigées, tandis que les Limagnes au centre sont protégées par un puissant effet de foehn et voient augmenter la part des orages dans le total des précipitations. À l'est, le foehn s'estompe à l'approche de l'autre barrière formée par les monts de Livradois et Forez.

Le Puy-de-Dôme est l'un des départements les plus orageux de France : les orages diurnes sont très fréquents, parfois violents. Ceci s'explique par le relief du département, plateaux, collines, dômes, volcans attirant la foudre. La géologie des plateaux auvergnats, plateaux ferreux et volcaniques du département jouent également un rôle[réf. souhaitée], ainsi que l'influence des masses d'air : air humide et continental de l'Auvergne, air chaud en provenance du sud du Massif central, air frais et légèrement humide en provenance de l'Atlantique[réf. souhaitée].

L'écart thermique moyen entre les lieux les plus chauds et les plus froids est de °C au profit des plaines. Mais en hiver un phénomène d'inversion de températures les rend régulièrement plus froides que les montagnes.

Économie[modifier | modifier le code]

Jusqu'à l'aube de la révolution industrielle, le département était à vocation quasiment purement agricole. Les zones de montagne produisaient du fromage, les coteaux étaient plantés de 45 000 hectares de vigne à la fin du XIXe siècle. La plaine fertile de la Limagne, exploitée depuis près de 3 000 ans (découverte de plus de vingt villas gallo-romaines)[1] était majoritairement ensemencée de céréales et accompagnée d'élevage bovin.

Agriculture[modifier | modifier le code]

Si les zones de montagne produisent toujours du fromage, dont cinq bénéficient de la protection AOP (Bleu d'Auvergne, Cantal, Fourme d'Ambert, Salers, et Saint-nectaire), l'élevage s'est diversifié et produit aujourd'hui également de la viande en élevage extensif, salers sur les hauts plateaux du Sancy et broutards charolais destinés à l'exportation dans les collines des Combrailles.

À contrario, le vignoble a quasiment disparu. Victime du phylloxera à la fin du XIXe siècle, il ne fut pas replanté car ce fut l'époque où de gros industriels en phase de développement très rapide avaient justement besoin de beaucoup de bras. Comme ces vignobles fournissaient seulement du vin de table à bas prix, les paysans vignerons préférèrent aller travailler dans les usines aux revenus beaucoup plus sûrs. Beaucoup de ces coteaux sont encore aujourd'hui des friches à l'abandon.

Dans la plaine, les zones de cultures se sont étendues (en remplaçant l'arboriculture et les prairies) et les champs de blé côtoient aujourd'hui ceux de maïs, de tournesol et de colza, à destination de l'alimentation humaine et semences. La fermeture en 2019 de la dernière sucrerie du département, la sucrerie de Bourdon d'Aulnat, a stoppé net la culture séculaire de betteraves sucrières dans le département. La baisse de la consommation du tabac, couplé à la fermeture de l'usine de cigarettes de Riom en 2017, a réduit la culture également séculaire du tabac à l'état de relique (65Ha en 2017 contre plusieurs centaines entre deux guerres).

Agroalimentaire[modifier | modifier le code]

Le secteur agroalimentaire, avec ses petites et moyennes entreprises (PME) ou grosses sociétés dans le domaine des céréales (Limagrain), des eaux minérales, produits laitiers, produits carnés, sylviculture, miels, confitures et fruits confits emploie plus de 20 000 salariés, appuyés par l'une des plus fortes implantations de l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (INRAE).

Volvic, Limagrain, ou la Société laitière des volcans d'Auvergne sont les sociétés les plus connues.

Le secteur des eaux minérales est également représenté par Chateldon, Rozana, Sainte-Marguerite, Châteauneuf, Saint-Diéry, Arvie, Mont-Dore, Aquamark, etc.

Finances[modifier | modifier le code]

La Banque de France, pour produire ses billets, a deux sites dans le Puy-de-Dôme : un situé à Longues (commune de Vic-le-Comte) qui produit le papier spécial (ce site étant la papeterie) et l'autre à Chamalières qui imprime sur le papier fourni par le site de Longues (ce site étant l'imprimerie). De nombreux transports entre les deux sites ont lieu mais qui devraient cesser à l'issue du projet de regroupement des deux sites prévu d'ici 2022 sur le site de Longues, ce qui laissera les bâtiments du site de Chamalières vide de toute production.

Industrie[modifier | modifier le code]

Affiche Michelin de 1898.

À la fin du XIXe siècle et pendant tout le XXe siècle, le Puy-de-Dôme s'est industrialisé. La principale industrie est aujourd'hui le secteur des pneumatiques, représenté par Michelin, leader mondial du secteur, dont le siège social est situé depuis l'origine place des Carmes Déchaux à Clermont-Ferrand.

D'autres villes industrielles sont aussi actives dans le département, notamment Issoire, Thiers, et Ambert.

Mais le tissu industriel s'est largement diversifié : industrie métallurgique (Aubert et Duval, Alcan), mécaniques (Valeo), industrie agro-alimentaire, avec Limagrain, Socopa, fruits confits, laiteries, technologie des élastomères (Trelleborg Industrie), industrie pharmaceutique (MSD-Chibret).

Thermalisme[modifier | modifier le code]

Le Puy-de-Dôme compte six des dix stations thermales auvergnates (La Bourboule, Châteauneuf-les-Bains, Châtel-Guyon, Mont-Dore, Royat-Chamalières et Saint-Nectaire), dont les plus actives sont Le Mont-Dore et Royat-Chamalières avec près de 10 000 curistes chacune[2].

La station thermale de La Bourboule dans le Puy-de-Dôme, créée en 1875 à la suite de la découverte des eaux thermales, a été un centre touristique d'importance, notamment autour de 1900, lorsque 10 000 curistes y venaient chaque année. La fréquentation est aujourd'hui plus faible, mais en renouveau avec 3 048 curistes en 2015.(chiffre ancien. A actualiser)

Tourisme[modifier | modifier le code]

Randonnée équestre dans le Puy-de-Dôme.
Le Musée de la coutellerie de Thiers.

Le département du Puy-de-Dôme se caractérise tout d'abord par ses 80 volcans, parmi lesquels le puy de Dôme, dont le sommet culmine à plus de 1 465 mètres, le Grand Sarcouy, le puy Pariou, le puy de Côme et le Puy Clerziou, équipés de sentiers balisés et parfaits pour les randonnées en pleine nature. Le Puy-de-Dôme est le point culminant de la chaîne des Puys.

Aussi, depuis 2002, Vulcania, parc européen du volcanisme, a dépassé 5 millions de visiteurs[3] et permet de mieux comprendre l'histoire et le fonctionnement des volcans, avec des films et animations autour des dinosaures, des geysers et mouvements terrestres, mais aussi la création d'une 'Cité des enfants' en partenariat avec la Cité des Sciences de Paris[4].

Le parc régional des volcans d'Auvergne et le relief volcanique offrent aussi de nombreux lacs pour la pêche, le nautisme ou la baignade, tels que le Gour de Tazenat, les lacs Pavin, Chambon, Chauvet, Servières, de Lastioulles, de la Crégut, de la Landie et de Guéry.

Le lac d'Aydat quant à lui est plus le lieu de villégiature dominicale des Clermontois en raison de sa proximité avec la préfecture départementale. Mais c'est aussi un lieu de pratique de sports nautiques.

On peut également citer :

  • des gorges : gorges de la Sioule, de Courgoul, de la Monne, de Chouvigny, d'Enval, de Montfermy et d'Avèze, les réserves naturelles de la vallée de Chaudefour, des Sagnes de La Godivelle, les nombreuses cascades, et ses deux parcs naturels régionaux des volcans d'Auvergne et du Livradois-Forez.
  • des villages : Usson, bourgade où logea la reine Margot durant son exil en Auvergne, Saint-Floret sur les bords de la Couze, Montpeyroux accroché à une colline dominant l'Allier, Nonette bâti sur un promontoire volcanique, la Bourboule pour son patrimoine thermal, etc.
  • la basilique romane Notre-Dame-des-Fers d'Orcival et sa vierge noire, dont on a célébré le 120e anniversaire du couronnement en 2016[5]et dont le pèlerinage annuel est célèbre.
  • des églises de style roman (environ 250) notamment la basilique Notre-Dame-du-Port de Clermont-Ferrand, classée au patrimoine mondial de l'UNESCO, Saint-Austremoine d'Issoire, l'abbaye de Mozac avec ses chapiteaux historiés, Saint-Genès de Thiers avec la plus grande coupole d'Auvergne, Notre-Dame de Saint-Saturnin, Saint-Nectaire, Saint-Martin de Courpière, Colamine-sous-Vodable, Saint-Léger de Royat, Saint-André de Besse, Saint-Cerneuf de Billom, etc.
  • la cathédrale gothique Notre-Dame-de-l'Assomption de Clermont-Ferrand, seule au monde à être bâtie en lave noire de Volvic, la Sainte-Chapelle gothique de Vic-le-Comte et celle de Riom, l'église Saint-Jean d'Ambert.
  • des châteaux de la période médiévale : Chazeron, Murol, Tournoël, château de Busséol, château de Saint-Saturnin, château Dauphin à Pontgibaud, château de Villemont à Vensat, château de Cordès, etc., et d'autres châteaux comme ceux d'Effiat, de Parentignat, de Villeneuve-Lembron, de Ravel, de Mauzun, le château royal de Saint-Saturnin, le domaine royal de Randan, la tour de l'Horloge renaissance d'Issoire, la tour de l'Horloge et la maison des Consuls de Riom, l'hôtel du Pirou et la maison de l'Homme des bois de Thiers.
  • du troisième plus grand viaduc ferroviaire au monde, le viaduc des Fades.
  • des musées : L'Aventure Michelin (nouvel espace patrimonial de la marque depuis janvier 2009), le musée d'Art Roger-Quilliot (MARQ), le musée Bargoin et le muséum d'histoire naturelle Henri-Lecoq à Clermont-Ferrand, le musée régional d'Auvergne et le musée Mandet de Riom, le musée des peintres de l'école de Murol, le musée des Métiers et Traditions du château d'Olliergues, le musée départemental de la Céramique de Lezoux, le musée de la coutellerie de Thiers, le Creux de l'enfer (centre d'art contemporain de Thiers), usine du May (Thiers), la vallée des Rouets de Château-Gaillard, le scénomusée de Murat-le-Quaire, le musée historique du papier Richard-de-Bas et le musée de la Machine agricole et à vapeur à Ambert, le musée de la Mine et le musée Peynet à Brassac-les-Mines, etc.
  • des stations thermales et de remise en forme : Royat, Saint-Nectaire, Châtel-Guyon, Le Mont-Dore, La Bourboule, Châteauneuf-les-Bains.
  • des stations de sports d'hiver et d'été : Super-Besse, Le Mont-Dore, Chastreix-Sancy, Prabouré-Saint-Anthème, le plateau de Charlannes à La Bourboule, le domaine nordique de Guéry , le domaine nordique des Crêtes du Forez, La Tour-d'Auvergne et Parrot.
  • des plans d'eau aménagés : lac d'Aubusson-d'Auvergne (à proximité de Courpière), lac d'Aydat, lac Chambon, base de loisirs d'Iloa à Thiers, du lac des Prades de Saint-Rémy-sur-Durolle , du lac des Marins de La Peyrouse, des lacs des Hermines et Pavin de Besse-et-Saint-Anastaise, le plan d'eau des Fades-Besserve.
  • du parc animalier du Cézallier à Ardes.
  • des routes historiques et touristiques : Route historique des châteaux d'Auvergne, Route des forts villageois d'Auvergne, Route des métiers en Livradois-Forez, Route des villes d'eaux, Route des fromages d'Auvergne.
  • d'un train touristique : train de la découverte Livradois-Forez.
  • d'un tourisme aérien : avion de tourisme, planeur, hélicoptère, montgolfière, ULM, vol libre, parapente, aile delta.
  • de sports et loisirs de printemps, d'été et d'automne, comme le vélo, le cyclotourisme, le VTT, la randonnée pédestre, la randonnée équestre, l'escalade, le golf, la pêche, la chasse, la baignade, l'aviron, le canoë-kayak, les sports mécaniques, les parcours accrobranches, dans les arbres.
  • des chemins de grande randonnée dont le GR 30 qui traverse l'Auvergne du nord au sud et relie la chaîne des Puys au nord, avec notamment le puy de Dôme, au Plomb du Cantal au sud ; le GR 441 qui décrit une boucle autour de la chaîne des Puys ; le GR 4 de Royan (Charente-Maritime) à Grasse (Alpes-Maritimes) qui traverse le Puy-de-Dôme ; une partie du GR 3 est également dans le Puy-de-Dôme du sommet de Montoncel à Pradoux (62 km).
  • d'un itinéraire pour VTT, la Grande traversée du Massif Central (GTMC), d'Avallon au Cap d'Agde qui comprend plusieurs étapes dans le département.
  • des manifestations internationales et nationales : festivals, foire internationale de Clermont à Cournon-d'Auvergne, La Pamparina et Coutellia à Thiers.

Résidences secondaires[modifier | modifier le code]

Selon le recensement général de la population du , 10,2 % des logements disponibles dans le département étaient des résidences secondaires.

Ce tableau indique les principales communes du Puy-de-Dôme dont les résidences secondaires et occasionnelles dépassent 10 % des logements totaux en 2008 :

Communes ayant plus de 10 % de résidences secondaires
Commune Population SDC Nombre de logements Résidences secondaires % résidences secondaires
Chambon-sur-Lac 355 714 532 74.59 %
Mont-Dore 1 384 2 710 1 944 71.72 %
Besse-et-Saint-Anastaise 1 720 2 670 1 814 67.94 %
Valcivières 219 353 239 67.67 %
Saint-Victor-la-Rivière 240 353 233 65.97 %
Murol 548 938 569 60.68 %
Murat-le-Quaire 477 572 345 60.39 %
Saint-Anthème 754 1 035 615 59.35 %
Le Brugeron 260 371 212 57.13 %
La Bourboule 1 998 2 637 1 283 48.67 %
Picherande 360 457 221 48.50 %
La Tour-d'Auvergne 657 611 263 43.04 %
Vernet-la-Varenne 718 630 258 40.99 %
Saint-Nectaire 724 624 241 38.62 %
Marat 816 676 217 32.13 %
Cunlhat 1 315 917 249 27.19 %
Aydat 2 051 1 297 318 24.44 %
Arlanc 1 910 1 307 259 18.78 %
Châtel-Guyon 6 225 3 720 519 13.95 %
Royat 4 522 2 921 310 10.60 %

Sources :

Transports[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

En 2021, le département comptait 662 285 habitants[Note 2], en augmentation de 2,28 % par rapport à 2015 (France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1791 1801 1806 1821 1826 1831 1836 1841 1846
-507 128542 834553 410566 573573 106589 438591 458601 594
1851 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891
596 897590 062576 409571 690566 463570 207566 064570 964564 266
1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946
555 078544 194535 419525 916490 560515 399500 590486 130478 903
1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011
481 380508 928547 743580 033594 365598 213604 266623 463635 469
2016 2021 - - - - - - -
650 700662 285-------
(Sources : SPLAF - population totale du département depuis sa création jusqu'en 1962[6] − puis base Insee − population sans doubles comptes de 1968 à 2006[7] puis population municipale à partir de 2006[8].)
Histogramme de l'évolution démographique

Communes les plus peuplées[modifier | modifier le code]

Liste des quinze communes les plus peuplées du département
Nom Code
Insee
Intercommunalité Superficie
(km2)
Population
(dernière pop. légale)
Densité
(hab./km2)
Modifier
Clermont-Ferrand 63113 Clermont Auvergne Métropole 42,67 147 327 (2021) 3 453 modifier les donnéesmodifier les données
Cournon-d'Auvergne 63124 Clermont Auvergne Métropole 18,58 20 193 (2021) 1 087 modifier les donnéesmodifier les données
Riom 63300 CA Riom Limagne et Volcans 31,97 18 736 (2021) 586 modifier les donnéesmodifier les données
Chamalières 63075 Clermont Auvergne Métropole 3,77 17 454 (2021) 4 630 modifier les donnéesmodifier les données
Issoire 63178 CA Agglo Pays d'Issoire 19,69 15 014 (2021) 763 modifier les donnéesmodifier les données
Pont-du-Château 63284 Clermont Auvergne Métropole 21,61 12 459 (2021) 577 modifier les donnéesmodifier les données
Thiers 63430 CC Thiers Dore et Montagne 44,49 11 633 (2021) 261 modifier les donnéesmodifier les données
Beaumont 63032 Clermont Auvergne Métropole 4,01 10 650 (2021) 2 656 modifier les donnéesmodifier les données
Gerzat 63164 Clermont Auvergne Métropole 16,28 10 258 (2021) 630 modifier les donnéesmodifier les données
Aubière 63014 Clermont Auvergne Métropole 7,68 10 211 (2021) 1 330 modifier les donnéesmodifier les données
Cébazat 63063 Clermont Auvergne Métropole 10,02 8 946 (2021) 893 modifier les donnéesmodifier les données
Lempdes 63193 Clermont Auvergne Métropole 12,30 8 663 (2021) 704 modifier les donnéesmodifier les données
Romagnat 63307 Clermont Auvergne Métropole 16,84 7 869 (2021) 467 modifier les donnéesmodifier les données
Ambert 63003 CC Ambert Livradois Forez 60,48 6 616 (2021) 109 modifier les donnéesmodifier les données
Ceyrat 63070 Clermont Auvergne Métropole 9,35 6 373 (2021) 682 modifier les donnéesmodifier les données


Culture[modifier | modifier le code]

Langues régionales[modifier | modifier le code]

Carte linguistique du Puy-de-Dôme selon l'Atlas sonore des langues régionales (marron : nord-occitan, bleu : croissantais, vert : arpitan).

Une grande partie du département appartient à l'aire linguistique de l'occitan sous sa forme auvergnate[9]. Le département du Puy-de-Dôme se nomme Puèi de Doma[10] ou Puèi Domat en langue occitane[11].

L'extrême sud-est du département quant à lui, autour d'Arlanc, est également de zone nord-occitane mais cette fois-ci de dialecte vivaro-alpin[12]. Les bordures occidentales du département, surtout au nord-ouest, appartiennent quant à elles au dialecte occitan limousin (partie ouest de l'ancien canton de Pionsat)[13].

Une partie nord du département se rattache pour sa part aux parlers du Croissant[14],[15], aire linguistique de transition linguistique entre langue occitane et langue d'oïl et où toutes deux s'y rejoignent et s'y mélangent[16],[17]. Au sein de cette zone c'est une grande partie du canton de Saint-Éloy-les-Mines qui s'apparente au parler de la région montluçonnaise[18] .

Quelques communes au nord-est du département sont classées comme de langue francoprovençale selon l'Atlas sonore des langues régionales.

Cinéma[modifier | modifier le code]

Festivals[modifier | modifier le code]

Politique[modifier | modifier le code]

Département de tradition ouvrière (Michelin à Clermont-Ferrand, la coutellerie à Thiers, accueil de l'exil d'Ángeles Flórez Peón après la guerre d'Espagne à Saint-Éloy-les-Mines…), le Puy-de-Dôme est un fief du Parti socialiste. À l'issue des élections municipales de 2020, les principales villes du département (Clermont-Ferrand, Cournon-d'Auvergne, Thiers) sont dirigées par des majorités de gauche alors que seules Issoire et Riom résistent à droite. Les zones rurales ont également plutôt tendance à donner leurs suffrages aux candidats de gauche, à l'exception de l'Ouest du département (circonscription législative de Clermont-Montagne).

Sur cinq députés, trois appartiennent à la Nouvelle Union populaire écologique et sociale et deux à Ensemble !.

Lors de l'élection présidentielle française de 2012, François Hollande a réalisé dans le Puy-de-Dôme un score de 60,47 % des voix contre 39,53 % pour Nicolas Sarkozy[20].

Le Puy-de-Dôme est donc un département fortement ancré à gauche. Quelques secteurs échappent à cette prédominance : des cantons ruraux du nord-ouest et de l'ouest du département, des communes de la Limagne (secteur de Lezoux notamment), et de l'ouest de l'agglomération clermontoise : Royat et Chamalières, fief de l'ancien président de la République Valéry Giscard d'Estaing (son fils Louis Giscard d'Estaing est maire actuel de la commune).

Le conseil général (puis départemental) du Puy-de-Dôme a été dirigé de 2004 à 2021 par le Clermontois Jean-Yves Gouttebel (membre du Parti socialiste jusqu'à son exclusion le 15 avril 2008)[Note 3]. Ce dernier avait succédé au Riomois Pierre-Joël Bonté, élu à la région.

Le , Lionel Chauvin (Union des républicains et indépendants) est élu président du conseil départemental du Puy-de-Dôme[23].

Le siège de l'instance départementale se situe dans le centre-ville de Clermont-Ferrand, rue Saint-Esprit. Les conseillers généraux siégeaient jadis dans l'actuelle salle Étienne-Clémentel de l'hôtel de Préfecture.


Administration[modifier | modifier le code]

Bâtiment du conseil départemental du Puy-de-Dôme à Clermont-Ferrand.

Identité visuelle[modifier | modifier le code]

Divers[modifier | modifier le code]

La mascotte du département est la loutre[24].

Depuis janvier 2015, le Puy-de-Dôme a sa monnaie locale : la doume.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Prononciation en français standard retranscrite phonémiquement selon la norme API.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  3. Malgré une contestation de son propre camp, Jean-Yves Gouttebel a été réélu en mars 2008 à la présidence du conseil général. Les militants du PS du Puy-de-Dôme avaient demandé à une majorité de 50,74 % des voix à J.-Y. Gouttebel de laisser la place à Michèle André[21],[22].

Références[modifier | modifier le code]

  1. https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00129343/document
  2. « Rhône-Alpes Tourisme - Thermalisme 2015 Auvergne - Rhône-Alpes », sur pro.rhonealpes-tourisme.com (consulté le ).
  3. Audrey Morellato, « 5 millions de visiteurs à Vulcania », France Inter,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. « Cité des enfants : attraction ludique en Auvergne - Vulcania », sur vulcania.com (consulté le ).
  5. « Fête du couronnement de la Vierge de Notre-Dame d'Orcival »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Diocèse de Clermont-Ferrand (consulté le ).
  6. Site sur la Population et les Limites Administratives de la France - Fiche historique du département
  7. Population selon le sexe et l'âge quinquennal de 1968 à 2013 - Recensements harmonisés - Séries départementales et communales
  8. Fiches Insee - Populations légales du département pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021
  9. Jean Roux, L'auvergnat de poche, Chennevières-sur-Marne, Assimil, coll. « Assimil évasion », , 246 p. (ISBN 2-7005-0319-8, ISSN 1281-7554, BNF 38860579).
  10. (oc) Estève R., « Quauques novelas de la sason culturala estivala en Auvèrnhe », sur jornal.aprene.org ; Jorn 9 : site officiel d'Aprene !, .
  11. Jean Roux, Vocabulaire occitan d'Auvergne et du Velay présenté par centres d'intérêt. Aurillac, Institut d'Estudis Occitans et CREO Auvergne, 1984.
  12. Philippe Olivier et J.-P. Chambon, « L’histoire linguistique de l’Auvergne et du Velay, notes pour une synthèse provisoire », Travaux de linguistique et de philologie, XXXVIII (2000), pp. 83-153.
  13. Yves Lavalade, Dictionnaire occitan / français (Limousin - Marche - Périgord). Étymologies occitanes, La Geneytouse, éditions Lucien Souny, (ISBN 2-911551-32-X)
  14. « Atlas sonore des langues régionales de France - Zone du Croissant », sur atlas.limsi.fr ; site officiel de l'Atlas sonore des langues régionales de France, Paris, CNRS, .
  15. Philippe Boula de Mareüil, Gilles Adda, Lori Lamel, « Comparaison dialectométriques de parlers du Croissant avec d’autres parlers d’oc et d’oïl », Le Croissant linguistique entre oc, oïl et francoprovençal : des mots à la grammaire, des parlers aux aires, Paris, L'Harmattan,‎ (ISBN 978-2-343-23050-4, lire en ligne).
  16. Philippe Boula de Mareüil, Gilles Adda (Limsi, CNRS), « Comparaison de dialectes du Croissant avec d’autres parlers d’oïl (berrichon-bourbonnais et poitevin-saintongeais) et d’oc », communication au colloque « 2èmes Rencontres sur les Parlers du Croissant », Montluçon, 2019, [lire en ligne].
  17. Guylaine Brun-Trigaud, « Les enquêtes dialectologiques sur les parlers du Croissant : corpus et témoins », Langue française, Paris, vol. 93, no 1,‎ , p. 23-52 (lire en ligne, consulté le ).
  18. Jean-Pierre Baldit, « Les parlers de la Marche. Extension et caractéristiques », Patois et chansons de nos grands-pères marchois. Haute-Vienne, Creuse, Pays de Montluçon (dir. Jeanine Berducat, Christophe Matho, Guylaine Brun-Trigaud, Jean-Pierre Baldit, Gérard Guillaume), Paris, Éditions CPE,‎ , p. 22-35 (ISBN 9782845038271)
  19. « CE2 Un film de Jacques Doillon », Région Auvergne-Rhône-Alpes,‎ (lire en ligne, consulté le )
  20. « Résultats de l'élection présidentielle 2012 », Ministère de l'Intérieur (consulté le ).
  21. « Conseil général, le président sortant bat Michèle André 40 voix contre 18 avec l'aide de la droite », La Montagne (édition Clermont-Volcans), 21 mars 2008.
  22. « Michel Charasse suspendu du PS » « Copie archivée » (version du sur Internet Archive), dépêche de l'Agence France-Presse datée du 15 avril 2008.
  23. « Lionel Chauvin (LR) élu à la tête du conseil départemental du Puy-de-Dôme », sur lamontagne.fr, (consulté le ).
  24. site du Conseil Général

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Charles-Laurent Salch et Roland Pont, Nouvel Atlas Châteaux et fortifications du Puy-de-Dôme (63), Strasbourg, Châteaux-forts d'Europe, (ISSN 1253-6008), p. 210
    Atlas nos 49/50/51/52, 2009, réalisé en collaboration avec Danielle Fèvre et Jérôme-M. Michel.
  • Antoine Tillion, Le Puy-de-Dôme. Ses ruines gallo-romaines et son observatoire, Clermont-Ferrand, Ducros-Paris, .
  • Claude Miramand, Touch touch, le petit train du Puy de Dôme, Éditions Créer.
  • Jean-François Ratonnat, La vie d'autrefois dans le Puy-de-Dôme, éditions Sud-Ouest, 2000.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]