Parc du Mont-Royal

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Parc du Mont-Royal
Géographie
Pays
Région administrative
Province
Territoire équivalent
Ville
Coordonnées
Superficie
2,14 km2[1]
Administration
Type
Catégorie UICN
III
Création
Patrimonialité
Site patrimonial cité (1987, site du patrimoine du Mont-Royal)
Site patrimonial déclaré (2005, site patrimonial du Mont-Royal)
Administration
Ville de Montréal
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Le parc du Mont-Royal est l'un des espaces verts les plus importants de Montréal. Il protège le mont Royal de développements urbains plus étendus. Le parc, créé en 1876, est considéré comme étant la plus ancienne aire protégée du Québec[2].

Histoire[modifier | modifier le code]

C'est en 1853 que le conseiller Alexander Allan Stevenson (en) a proposé de préserver la montagne. Afin d'appuyer sa démarche, le colonel Stevenson fait tirer plusieurs salves d'un canon qu'il fait transporter sur le mont Royal afin de contredire ceux qui le prétendent inaccessible[3]. Durant l'hiver 1862-1863, l'abattage de plusieurs arbres par un dénommé Lamothe sur son terrain au nord de la rue Peel incite finalement la ville à passer à l'action et à acquérir les terrains sur la montagne afin de les convertir en parc.

Le parc majoritairement boisé fut aménagé par Frederick Law Olmsted, paysagiste du Central Park à New York. Le projet d'Olmsted s'inspire de la topographie naturelle du site, le divise en plusieurs secteurs et le dote de deux belvédères. Il rencontre plusieurs oppositions, notamment de la part de ceux qui souhaitent une vocation et un développement plus urbains. Le parc est finalement inauguré le [4] après que la ville eut investi un million de dollars pour l'acquisition des terrains et leur aménagement[3].

Le parc fut gravement touché par la tempête de verglas de 1998, mais a par la suite regagné son ancienne gloire. En 2005, une section de 29 800 m2 du parc fut reconnue comme l'habitat floristique du Parc-du-Mont-Royal[5]. Cette petite aire a pour mission de protéger la podophylle pelté, plante menacée au Québec[6].

Aménagement[modifier | modifier le code]

Le parc contient deux belvédères, dont le plus important est le belvédère Kondiaronk (celui du Chalet du Mont-Royal) surplombant le centre-ville.

Vue du centre-ville de Montréal à partir du belvédère du chalet

Parmi les autres attraits, on compte notamment la croix du mont Royal, le lac aux Castors, une butte de glissade, une glyptothèque extérieure, le centre d'interprétation de la Maison Smith, des œuvres du Symposium international de sculpture (en) en 1964, un petit monument à Simon McTavish (le long du mur d'enceinte de l'Hôpital Royal Victoria) et un monument très connu à Sir George-Étienne Cartier[7].

Des sentiers relient ces lieux à différents points d'entrée dans le parc. Certains points d'accès sont pavés, comme celui à partir de la rue Duluth. D'autres sont à même la terre, comme le chemin de l'Escarpement, sur le versant est de la montagne. Un assez long escalier donne aussi accès au parc à partir de la rue Peel et mène au belvédère Kondiaronk.

Chemin Olmsted[modifier | modifier le code]

Un des éléments majeurs du parc est le long sentier qui le traverse et permet d'accéder au sommet ainsi qu'aux belvédères, le chemin Olmsted. Il prend sa source au pied du monument à Sir George-Étienne Cartier et serpente en pente douce jusqu'au lac aux Castors. Il se divise en trois sections définies par Olmsted lui-même :

  • Section 1 : du monument jusqu'à l'escalier de la rue Peel. La section est constituée de 4 zones, la Côte Placide, le Piedmont, la Pente rocheuse et l'Escarpement. Le monument se trouve devant l"avenue du Parc, tracée en 1883. Le côté Est de l'avenue est devenu le parc Jeanne-Mance en 1942. Le parc du Mont-Royal se situe du côté Ouest. À ce niveau, outre le monument Cartier, on retrouve le kiosque Mordecai Richler et le Quartier général du Service de sécurité incendie de Montréal. La Côte Placide se rend jusqu'à l'avenue du Mont-Royal et la voie Camilien-Houde avant de bifurquer et de rejoindre le Piedmont. Un autre virage mène cette fois à la Pente rocheuse et ses plantations de conifères, puis vers l'Escarpement, côte abrupte sur les flancs de la montagne, jusqu'à l'escalier Peel qui permet de gravir l'escarpement.
  • Section 2 : de l'escalier de la rue Peel jusqu'au chalet, constituée de 3 zones : le Serpentin, la Fougeraie et la Clairière. Le Serpentin est un sentier sinueux qui permet de descendre et de rejoindre l'avenue des Pins et la rue Peel. La Fougeraie traverse une forêt plus dense où une halte est aménagée autour de l'abreuvoir. La Clairière est une plaine gazonnée autour du lac aux Castors. Non loin, la maison Smith abrite un centre d'interprétation. De là, le chemin conduit au belvédère et au sommet.
  • Section 3 : une boucle qui part du chalet et fait le tour du sommet où se trouvent notamment la croix et l'autre belvédère sur l'Est de Montréal. On retrouve également l'antenne de Radio-Canada érigée en 1952, le poste de cavalerie du Service de police de la Ville de Montréal et un modeste monument à Frederick Law Olmsted.

Événements et activités[modifier | modifier le code]

Saison estivale[modifier | modifier le code]

Le monument
Les tam-tams des dimanches d'été

C'est au pied du monument à Sir George-Étienne Cartier qu'ont lieu diverses manifestations culturelles, dont les Tam-Tams, une réunion informelle tenue à chaque fin de semaine pendant l'été, où on joue des tambours. Les gens s'y rassemblent pour danser au rythme des djembé tam-tams. Un peu plus haut, on peut voir les Guerriers de la montagne qui, après 10 ans de simulation de combat, sont devenus la référence en la matière à Montréal[8].

On y trouve également un petit marché d'objet artisanaux.

Saison hivernale[modifier | modifier le code]

Le parc permet la pratique de sports d'hiver, la traîne sauvage, le ski de fond, la raquette, le jogging d'hiver et le patin[9]. Une patinoire réfrigérée a été aménagée en 2006 près du Lac-aux-Castors.

Fête de nuit, 1938
Vue d'hiver vers le centre-ville et le kiosque Mordecai Richler

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Répertoire des aires protégées et des aires de conservation gérées au Québec, 1999 », Ministère de l’Environnement, (consulté le )
  2. Registre des aires protégées, ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs, consulté le
  3. a et b « L’histoire du mont Royal en 10 temps - Les amis de la montagne », sur Les amis de la montagne (consulté le ).
  4. Parc du Mont-Royal Topos sur le web, commission de toponymie, consulté le
  5. Habitat floristique du Parc-du-Mont-Royal, commission de Toponymie, consulté le
  6. Plantes menacées ou vulnérables du Québec- podophylle pelté, ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs, consulté le
  7. « Parc du Mont-Royal », sur Bureau d'Art Public – Ville de Montréal (consulté le )
  8. « 10 ans Guerrier de la Montagne » [vidéo], sur YouTube (consulté le ).
  9. « À vos patins! », sur www.lemontroyal.qc.ca (consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Petronella van Dijk, Le mont Royal revisité, Montréal, Centre de la montagne inc., vers 1990, 31 p.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Monument McTavish

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Versant est du mont Royal avec à l'avant-plan le monument à George-Étienne Cartier
Versant est du mont Royal avec à l'avant-plan le monument à George-Étienne Cartier
Versant est du mont Royal avec à l'avant-plan le monument à George-Étienne Cartier