Méthode Hepburn

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panneau blanc vu de trois quarts, lignes oranges, textes en noir (kanji au-dessus des rōmaji)
Un panneau de la station d'Inarichō (稲荷町?) du métro de Tōkyō en kanji et en rōmaji suivant la transcription Hepburn.
Un panneau de la station JR de Kyōto en kanji, en hiragana et en rōmaji suivant la transcription Hepburn.

La méthode Hepburn (ヘボン式, Hebon shiki?) est une méthode de romanisation du japonais. Elle fut introduite par le missionnaire américain James Curtis Hepburn en 1867 et elle repose sur une retranscription phonétique de la langue japonaise.

Une version modifiée du système Hepburn est publiée pour la première fois dans la troisième version du dictionnaire Kenkyusha's New Japanese-English Dictionary de l'éditeur japonais Kenkyūsha (en) en 1954 et normalisée en 1972 par la norme ANSI Z39.11-1972[1],[2]. Elle a été rendue obsolète en 1994 au profit de la norme ISO 3602:1989 qui préconise la transcription Kunrei mais la méthode Hepburn modifiée reste la méthode de romanisation du japonais la plus utilisée en dehors du Japon[3].

Tableau de transcription des syllabaires[modifier | modifier le code]

Hiragana[modifier | modifier le code]

a i u e o
ka ki ku ke ko
sa shi su se so
ta chi tsu te to
na ni nu ne no
ha hi fu he ho
ma mi mu me mo
ya yu yo
ra ri ru re ro
わ wa ゐ wi ゑ we を o
n
ga gi gu ge go
za ji zu ze zo
da ji zu de do
ba bi bu be bo
pa pi pu pe po
きゃ kya きゅ kyu きょ kyo
ぎゃ gya ぎゅ gyu ぎょ gyo
しゃ sha しゅ shu しょ sho
じゃ ja じゅ ju じょ jo
ちゃ cha ちゅ chu ちょ cho
にゃ nya にゅ nyu にょ nyo
ひゃ hya ひゅ hyu ひょ hyo
びゃ bya びゅ byu びょ byo
ぴゃ pya ぴゅ pyu ぴょ pyo
みゃ mya みゅ myu みょ myo
りゃ rya りゅ ryu りょ ryo
  • Les caractères en rouge sont maintenant obsolètes.
  • Le caractère en bleu est rarement utilisé en japonais moderne en dehors de son statut de particule grammaticale et suit les règles indiquées ci-dessous[1],[4]

Katakana[modifier | modifier le code]

ア a イ i ウ u エ e オ o
カ ka キ ki ク ku ケ ke コ ko
サ sa シ shi ス su セ se ソ so
タ ta チ chi ツ tsu テ te ト to
ナ na ニ ni ヌ nu ネ ne ノ no
ハ ha ヒ hi フ fu ヘ he ホ ho
マ ma ミ mi ム mu メ me モ mo
ヤ ya ユ yu ヨ yo
ラ ra リ ri ル ru レ re ロ ro
ワ wa ヰ wi ヱ we ヲ wo
ン n
ガ ga ギ gi グ gu ゲ ge ゴ go
ザ za ジ ji ズ zu ゼ ze ゾ zo
ダ da ヂ dji ヅ dzu デ de ド do
バ ba ビ bi ブ bu ベ be ボ bo
パ pa ピ pi プ pu ペ pe ポ po
キャ kya キュ kyu キョ kyo
ギャ gya ギュ gyu ギョ gyo
シャ sha シュ shu ショ sho
ジャ ja ジュ ju ジョ jo
チャ cha チュ chu チョ cho
ニャ nya ニュ nyu ニョ nyo
ヒャ hya ヒュ hyu ヒョ hyo
ビャ bya ビュ byu ビョ byo
ピャ pya ピュ pyu ピョ pyo
ミャ mya ミュ myu ミョ myo
リャ rya リュ ryu リョ ryo

Les caractères en rouge sont maintenant obsolètes.

Katakana étendus[modifier | modifier le code]

Ces combinaisons de katakana sont principalement utilisées pour représenter des sons présents dans des mots empruntés à d'autres langues. La plupart de ces katakana étendus ne sont pas formellement normalisés, et certains ne sont utilisés que très rarement. Le tableau suivant en présente quelques-uns, mais ne prétend pas à l'exhaustivité.

 ア a   イ i   ウ u   エ e   オ o
イェ ye
ウィ wi ウェ we ウォ wo
ヴァ va ヴィ vi vu ヴェ ve ヴォ vo
シェ she
ジェ je
チェ che
ツァ tsa ツィ tsi ツェ tse ツォ tso
デュ dyu
ティ ti トゥ tu
テュ tyu
ディ di ドゥ du
ファ fa フィ fi フェ fe フォ fo
フュ fyu

Variantes obsolètes[modifier | modifier le code]

Les romanisations présentées dans les première et deuxième versions du dictionnaire de Hepburn sont principalement d’intérêt historique. Parmi les différences notables par rapport à la troisième version et aux versions ultérieures, on peut citer :

Deuxième version[modifier | modifier le code]

  • エ et ヱ étaient romanisés ye (exemple : Yedo, ancienne romanisation d’Edo)
  • ズ et ヅ étaient romanisés dzu
  • キャ, キョ, et キュ étaient romanisés respectivement kiya, kiyo et kiu
  • クヮ était romanisé kuwa[5]

Première version[modifier | modifier le code]

Les différences suivantes s'ajoutent à celles de la deuxième version :

  • ス était romanisé sz.
  • ツ était romanisé tsz.
  • ズ et ヅ étaient romanisé du.

Enclitiques[modifier | modifier le code]

Quand les syllabes , et jouent le rôle de particules enclitiques, elles se transcrivent respectivement :

  • Méthode Hepburn modifiée : wa, e et o, conformément à leur prononciation[1],[4].
  • Méthode Hepburn traditionnelle : wa, e et wo[6].

Voyelles longues[modifier | modifier le code]

Suivant la norme[modifier | modifier le code]

Les voyelles longues sont signalées par un macron ; ainsi un o long s'écrira ō[1].

Dans les mots d'origine japonaise ou chinoise, les e et i longs s'écrivent respectivement ei (qu'on ne prononcera donc pas comme une diphtongue) et ii[1]. Dans les autres mots empruntés, toutes les voyelles longues s'écrivent avec des macrons[1].

Variations[modifier | modifier le code]

Les transcriptions inspirées par la méthode Hepburn comprennent souvent des variations à la norme. Ainsi Tokyo est parfois écrit :

  • Tōkyō : avec des macrons (d’après la norme) ;
  • Tôkyô : avec des accents circonflexes (souvent utilisé à la place des macrons, ainsi que dans les transcriptions Kunrei et Nihon-shiki) ;
  • Tookyoo : en redoublant la voyelle (possibilité recommandée par la norme quand les macrons ne sont pas disponibles) ;
  • Tohkyoh : indiquées par un « h », selon la méthode dite « passport Hepburn », le Ministère des Affaires étrangères japonais ayant clairement autorisé son usage sur les passeports d’ à comme remplacement d'une méthode Hepburn simplifiée n’utilisant ni macron ni autre marqueur de voyelle longue[7]. De nos jours,[Quand ?] la notification de l'allongement est découragée bien que toujours autorisée[7] ;
  • Toukyou : en utilisant la voyelle u (conformément à son écriture en kanas, l’allongement étant marqué en japonais par le kana pour u, et aux méthodes de saisies japonaises) ;
  • Tokyo : sans diacritique (courant pour les mots japonais adoptés en français, mais faisant perdre des distinctions phonétiques et sémantiques de la langue d’origine).

Pour les mots d’origine étrangère, il est aussi courant d’utiliser des voyelles doublées au lieu du macron, c’est-à-dire paatii pour パーティー (de l'anglais party) au lieu de pātī.

N syllabique[modifier | modifier le code]

Le n syllabique est écrit n sauf devant les voyelles (dont y), où il s'écrit n’. Dans la méthode Hepburn originelle, ce son s'écrivait m devant les consonnes labiales (c’est-à-dire m, b, p). Cette dernière convention a été éliminée de la méthode Hepburn modifiée[1], elle substite cependant dans quelques noms rentrés dans l'usage comme Nihombashi.

Consonnes géminées[modifier | modifier le code]

Les consonnes géminées sont indiquées en doublant la consonne suivant le , avec les exceptions shssh et chtch[1].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g et h (ja) « 米国規格(ANSI Z39.11-1972)―要約 » [« Extrait de la norme ANSI Z39.11-1972 »], sur halcat.com.
  2. Yoko Kudo, « Modified Hepburn Romanization System in Japanese Language Cataloging: Where to Look, What to Follow », Cataloging & Classification Quarterly, vol. 49, no 2,‎ , p. 97–120 (DOI 10.1080/01639374.2011.536751, S2CID 62560768, lire en ligne [PDF])
  3. « UHM Library : Japan Collection Online Resources », Hawaii.edu, (consulté le )
  4. a et b (en) Kenkyusha's New Japanese-English Dictionary, Kenkyūsha (en), .
  5. James Curtis Hepburn (1872). A Japanese-English And English-Japanese Dictionary (2nd ed.). American Presbyterian mission press. p. 286–290.
  6. (ja) « 標準式ローマ字つづり―引用 » (consulté le )
  7. a et b (ja) « パスポート ヘボン式ローマ字綴方表 » [« « Passeport — translittération latine Hepburn » sur le site de la métropole de Tokyo »], Lien via web.archive.org, sur http://www.seikatubunka.metro.tokyo.jp, (version du sur Internet Archive) (brisé en ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]