Jaipur

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Jaipur
जयपुर
Jaipur
Administration
Pays Drapeau de l'Inde Inde
État ou territoire Rajasthan
District District de Jaipur
Maire Ashok Parnami
Index postal 302 0xx
Fuseau horaire IST (UTC+05:30)
Indicatif +0141
Démographie
Population 4 000 000 hab. (2021)
Densité 19 960 hab./km2
Géographie
Coordonnées 26° 55′ 01″ nord, 75° 49′ 01″ est
Altitude Max. 431 m
Superficie 20 040 ha = 200,4 km2
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Inde
Voir sur la carte topographique d'Inde
Jaipur
Géolocalisation sur la carte : Inde
Voir sur la carte administrative d'Inde
Jaipur
Géolocalisation sur la carte : Rajasthan
Voir sur la carte topographique du Rajasthan
Jaipur
Géolocalisation sur la carte : Rajasthan
Voir sur la carte administrative du Rajasthan
Jaipur
Liens
Site web jaipur.nic.in

Cité de Jaipur, Rajasthan *
Pays Drapeau de l'Inde Inde
Subdivision Rajasthan
Type Culturel
Critères (ii) (iv) (vi)
Superficie 710 ha
Zone tampon 2 205 ha
Numéro
d’identification
1605
Région Asie et Pacifique **
Année d’inscription 2019 (43e session)
* Descriptif officiel UNESCO
** Classification UNESCO

Jaipur ou Djaïpour[1] (hindi : जयपुर /ˈdʒəj.pʊr/ Écouter, de jai, nom de son fondateur, et pur, « ville ») est la capitale de l’État indien du Rajasthan.

Jaipur se trouve à 430 m d’altitude et à 260 km de Delhi, dans une cuvette protégée par la chaîne des Aravalli.

Histoire de la ville[modifier | modifier le code]

Contrairement à la plupart des peuplements humains du sous-continent indien, où le moindre village a souvent plus de 2 000 ans, Jaipur est de fondation récente : c’est l'œuvre du mahârâja Jai Singh II, un râjput de la famille des Kachhwâhâ (en).

Le mahârâja fait appel au brahmane bengalî Vidyadhar Bhattacharya (en) pour concevoir la cité fondée en 1727 et dont les travaux principaux — palais principaux, avenues et square central — dureront quatre ans. Située au pied des monts Ârâvalli, elle suit un plan en damier trois par trois[peu clair] et est entourée d’une muraille de 6 m de hauteur et de 4 m de large. L’entrée de la ville se fait par huit portes. La Jaipur originel comportait de larges avenues de 34 m de large, le reste des rues composant le quadrillage ayant au moins 4 m de largeur. Les boutiques possèdent aussi une taille standardisée, témoignant d'une rigueur étonnante dans le chaos baroque qui règne dans la plupart des villes du sous-continent.

À l’origine, la ville n’était pas du rose uniforme qu’on lui connaît actuellement, mais offrait une large palette, principalement du gris avec des rehauts de blanc. Cependant, en prévision de la visite du prince Albert, en 1876, elle fut peinte en rose dans sa totalité, le rose étant une couleur traditionnelle de bienvenue. Depuis, elle conserve cet usage et est surnommée la ville rose.

L’observatoire astronomique de Jaïpur, Yantra Mandir, a fait référence dans le monde entier depuis sa mise en service en 1726 jusqu’aux débuts des temps modernes.

La cité de Jaipur, Rajasthan est inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO le [2].

Histoire de la principauté[modifier | modifier le code]

La principauté est créée en 1093 sous le nom de Dhundhar avec Amber pour capitale. Elle ne cessera d’exister qu’à l’indépendance de l’Inde en 1947. En 1900, sa superficie totale dépasse les 25 000 km2. Les mahârâjas de Jaipur appartiennent au clan Râjput Kachhwâhâ, qui prétend descendre de Ramâ, le roi d’Ayodhya.

La dynastie régnante de Jaipur fournit à l’Empire moghol certains de ses généraux les plus distingués. Parmi eux, on note le râja Man Singh I, qui combat à leur service en Kabul et en Orissa ; le râja Jai Singh I, plus connu sous son titre impérial de Mirza Râja Jai Singh I, et qui assiste Aurangzeb dans toutes ses guerres du Deccan, ainsi que le mahârâja Jai Singh II, ou Sawâî Jai Singh II, mathématicien et astronome célèbre et le fondateur de la ville de Jaipur où il déplace la capitale depuis Amber. En 1727, la ville de Jaipur (Jayapura) est fondée et l’État prend son nom.

Vers la fin du XVIIIe siècle, les Jats de Bhâratpur et le râja d’Âlwâr s’emparent chacun d’une partie de la principauté, qui connaît une période de troubles et de confusion à la suite de sa confrontation avec les Marathes, de ses conflits avec la principauté de Jodhpur et des exactions d’Amîr Khân, l’aventurier afghan, et de ses dacoïts Pindarî. Par un traité de 1818, la principauté passe sous la protection des Britanniques en échange d’un tribut annuel. En 1835, l’administration britannique intervient pour mettre un terme aux troubles qui ont éclaté dans la ville.

Durant la révolte des Cipayes, le mahârâja apporte son soutien aux Britanniques et ses successeurs se maintiennent au pouvoir.

Patrimoine de la ville[modifier | modifier le code]

Le Hawa Mahal.
Zanana Kund (la piscine des dames), dans le Galtaji (en), à Jaipur, dans les montagnes du Aravalli. Février 2023.

La ville possède plusieurs monuments d’un intérêt historique et touristique certain :

École de Jaipur (Miniature Rajput)[modifier | modifier le code]

Une des écoles miniatures de la province rājasthāni.

Jumelage[modifier | modifier le code]

Homonymies[modifier | modifier le code]

  • Jaipur est également un jeu de société pour deux joueurs, créé par Sébastien Pauchon en 2009 et édité chez Gameworks.
  • Jaïpur (avec un tréma) est aussi le nom du deuxième parfum de Boucheron lancé en 1994.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Théodore Pavie, « De la littérature musulmane de l’Inde », Revue des deux Mondes, Période Initiale (tome 3), 1843, p. 973
  2. « Sept nouveaux sites culturels inscrits sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO », sur UNESCO, (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Alain Borie, Françoise Cataláa, Rémi Papillault, Jaipur : ville nouvelle du XVIIIe siècle au Rajasthan, Thalia édition, Paris, 2007, 278 p. (ISBN 978-2-35278-020-5)
  • Milena Durudaud, Ciblage, inclusion sociale et participation dans les villes intelligentes indiennes : étude du cas de la ville de Jaipur, en Inde, Université de Marne-la-Vallée, 2017, 83 p. (mémoire de master)
  • Charles Fréger (phot.) et Carole Saturno (texte), Parade : les éléphants peints de Jaipur, Éditions des Grandes personnes, Paris, 2017, 28 p. (ISBN 978-2-36193-507-8)
  • (en) Sumbul Halim Khan, Art and craft workshops under the Mughals : a study of Jaipur karkhanas, Primus Books, Delhi, 2015, 120 p. (ISBN 978-93-84082-30-7)
  • (en) Yamini Narayanan, Religion, heritage and the sustainable city : Hinduism and urbanisation in Jaipur, Routledge, 2015, 235 p. (ISBN 978-0-415-84466-6)
  • Collectifs, Rajasthan : Jaipur, Jaisalmer, Jodhpur, Udaipur, Pushkar, Gallimard Loisirs, , 336 p. (ISBN 978-2-7424-5851-6)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

État princier de Jaipur
Divers