Oliver Ellsworth

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Oliver Ellsworth
Illustration.
Portrait d'Oliver Ellsworth (Par Ralph Earl, huile sur toile, 1785).
Fonctions
3e juge en chef des États-Unis

(4 ans, 9 mois et 7 jours)
Prédécesseur John Rutledge
Successeur John Marshall
Sénateur des États-Unis

(7 ans et 4 jours)
Circonscription Connecticut
Prédécesseur Création du Sénat
Successeur James Hillhouse (en)
Biographie
Date de naissance 16 avril 1745 ( dans le calendrier grégorien)
Lieu de naissance Windsor (Colonie du Connecticut, Treize colonies, Grande-Bretagne)
Date de décès (à 62 ans)
Lieu de décès Windsor (Connecticut, États-Unis)
Nationalité Britannique (1745-1783)
Américaine (1783-1807)
Parti politique Parti fédéraliste
Profession Avocat
Juriste

Signature de Oliver Ellsworth

Oliver Ellsworth Oliver Ellsworth
Sénateurs des États-Unis pour le Connecticut
Membres de la Cour suprême des États-Unis

Oliver Ellsworth ( - ) est un homme de loi, révolutionnaire et homme politique américain. Il fut l'un des rédacteurs de la Constitution des États-Unis puis sénateur du Connecticut et président de la Cour suprême des États-Unis.

Il est l'un des signataires du traité de Mortefontaine, avec Guillaume Richardson Davie (gouverneur de Caroline du Nord) et Guillaume Vans Murray (ministre résident à la Haye). Ce traité permit de faire cesser les hostilités entre la France et les États-Unis et d'établir une paix durable entre les deux nations, au début du XIXe siècle.

Il est l'inventeur de la dénomination United States of America (États-Unis d'Amérique).

Famille et jeunesse[modifier | modifier le code]

Il est né à Windsor (Connecticut), fils du capitaine David et de Jemima Leavitt Ellsworth. Il entre à l'université Yale en 1762, mais rejoint, à la fin de sa seconde année le College of New Jersey (plus tard nommé université de Princeton) où il étudie la théologie et obtient sa licence après deux ans. Peu après, il se lance cependant dans des études de droit et après quatre années, il est admis au barreau en 1771. L'année suivante il épouse Abigail Wolcott.

Pendant la révolution américaine[modifier | modifier le code]

Le cabinet d'Ellsworth devient bientôt prospère. Sa réputation de juriste compétent et travailleur grandit et, en 1777, Ellsworth devient procureur du Connecticut pour le comté de Hartford. Cette même année il est désigné comme l'un des représentants du Connecticut au Congrès continental. Il participe à diverses commissions durant six années, jusqu'en 1783. Ellsworth participe ensuite aux efforts de son État lors de la guerre d'indépendance des États-Unis. En tant que membre de la commission des finances, Oliver Ellsworth est l'un des cinq hommes chargés de la supervision des dépenses du Connecticut pour l'effort de guerre. En 1779, il assume de plus importantes fonction en tant que membre du conseil de sécurité, qui, avec le gouverneur, contrôle toutes les actions militaires de l'État.

Rédaction de la Constitution[modifier | modifier le code]

Lorsque la Convention constitutionnelle se réunit à Philadelphie en 1787, Ellsworth une fois encore représente le Connecticut et prend une part active au processus. Pendant le débat et le Grand compromis, il propose que la représentation législative reste attachée à l'État, comme dans les Articles de la Confédération. Il laisse également sa marque par un amendement visant à changer le mot « national » par « United States ». Par la suite, « United States » sera le titre donné au gouvernement par la convention.

Ellsworth fait aussi partie de la commission chargée de rédiger le premier brouillon de la Constitution. Ellsworth est favorable au « three-fifths compromise » (compromis des trois-cinquièmes) concernant le recensement des esclaves mais il est opposé à l'abolition du commerce d'esclaves avec l'étranger. Bien qu'il quitte la convention à la fin août et qu'il ne signe pas le document final, il exhorte à son approbation dès son retour dans le Connecticut et écrit les Letters of a Landholder afin de promouvoir sa ratification.

Sénateur[modifier | modifier le code]

Ellsworth est l'un des deux premiers sénateurs du Connecticut entre 1789 et 1796. Au Sénat, il préside la commission qui définit le cadre de l'organisation judiciaire fédérale et permet de résoudre les détails pratiques permettant l'existence du nouveau gouvernement. Au Congrès, Ellsworth définit également le cadre des mesures réglant l'admission de la Caroline du Nord au sein de l'Union, propose le concept de non-relation qui forcera Rhode Island à s'y joindre, esquisse la loi sur le service consulaire et est membre de la commission chargée d'étudier le plan d'Alexander Hamilton sur la dette nationale et pour l'incorporation de la First Bank of the United States.

Fin de carrière[modifier | modifier le code]

Au printemps de 1796, il est nommé juge en chef des États-Unis (à la fois ministre de la Justice et président de la Cour suprême). Il est aussi représentant plénipotentiaire des États-Unis en France entre 1799 et 1800 lors de l'établissement et de la signature du traité de Mortefontaine. À son retour en Amérique au début de 1801, Ellsworth se retire de la politique nationale et rentre à Windsor. Il servira encore au sein du Conseil du Gouverneur du Connecticut jusqu'à sa mort en 1807. Il repose au cimetière de la First Church de Windsor.

Les deux fils d'Ellsworth, jumeaux, suivront la voie de leur père au service de la communauté. Henry Leavitt Ellsworth deviendra maire de Hartford, puis premier commissaire de l'U.S. Patent Office (service américain des brevets). Son frère, William Wolcott Ellsworth, qui épousera la fille de Noah Webster (père du fameux dictionnaire Webster), deviendra gouverneur du Connecticut.

Honneur[modifier | modifier le code]

Source[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]