Wolfgang Schäuble

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Wolfgang Schäuble
Illustration.
Wolfgang Schäuble en 2014.
Fonctions
Président du Bundestag

(4 ans et 2 jours)
Législature 19e
Prédécesseur Norbert Lammert
Successeur Bärbel Bas
Ministre fédéral allemand des Finances

(7 ans, 11 mois et 26 jours)
Chancelier Angela Merkel
Gouvernement Merkel II et III
Prédécesseur Peer Steinbrück
Successeur Peter Altmaier (intérim)
Olaf Scholz
Ministre fédéral de l'Intérieur

(3 ans, 11 mois et 6 jours)
Chancelier Angela Merkel
Gouvernement Merkel I
Prédécesseur Otto Schily
Successeur Thomas de Maizière

(2 ans, 7 mois et 5 jours)
Chancelier Helmut Kohl
Gouvernement Kohl III et IV
Prédécesseur Friedrich Zimmermann
Successeur Rudolf Seiters
Président fédéral de l'Union chrétienne-démocrate d'Allemagne

(1 an, 5 mois et 3 jours)
Élection
Prédécesseur Helmut Kohl
Successeur Angela Merkel
Président du groupe CDU/CSU au Bundestag

(8 ans, 3 mois et 4 jours)
Prédécesseur Alfred Dregger
Successeur Friedrich Merz
Ministre fédéral avec attributions spéciales
Directeur de la chancellerie fédérale

(6 ans et 22 jours)
Chancelier Helmut Kohl
Gouvernement Kohl II et III
Prédécesseur Aucun (ministre)
Waldemar Schreckenberger (de) (directeur)
Successeur Rudolf Seiters
Député au Bundestag

(51 ans et 13 jours)
Circonscription Offenburg
Législature 7e, 8e, 9e, 10e, 11e, 12e, 13e, 14e, 15e, 16e, 17e, 18e, 19e et 20e
Prédécesseur Hans Furler
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Fribourg-en-Brisgau (Allemagne)
Date de décès (à 81 ans)
Lieu de décès Offenbourg (Allemagne)
Nationalité Allemande
Parti politique CDU
Père Karl Schäuble (de)
Fratrie Thomas Schäuble
Diplômé de Université de Hambourg
Profession Avocat

Signature de

Wolfgang Schäuble
Présidents du Bundestag
Ministres fédéraux des Finances d'Allemagne
Ministres fédéraux de l'Intérieur d'Allemagne
Ministres fédéraux avec attributions spéciales d’Allemagne
Directeurs de la chancellerie fédérale d'Allemagne

Wolfgang Schäuble [ˈvɔlfɡaŋ ˈʃɔɪ̯blə][1] Écouter, né le à Fribourg-en-Brisgau et mort le à Offenbourg, est un homme d'État allemand, membre de l'Union chrétienne-démocrate d'Allemagne (CDU).

Directeur de la chancellerie fédérale, il se voit confier par Helmut Kohl, en 1989, le ministère fédéral de l'Intérieur, où il négocie les conditions de la réunification allemande et élabore le projet d'une Europe restreinte au cœur de la future zone euro. Après avoir été victime d'un attentat qui le rend paraplégique, il préside de 1991 à 2000 le groupe CDU/CSU au Bundestag puis la CDU elle-même de 1998 à 2000. Le scandale des caisses noires de la CDU l'oblige à démissionner de la présidence du parti en 2000.

Il retrouve le ministère de l'Intérieur en 2005, dans la première grande coalition dirigée par Angela Merkel ; il préconise alors une politique sécuritaire renforcée. Nommé ministre fédéral des Finances en 2009, il défend les politiques de rigueur budgétaire en Europe et œuvre, sans succès, pour la sortie de la Grèce de la zone euro en 2015. Il quitte deux ans plus tard ses fonctions gouvernementales pour prendre la présidence du Bundestag, qu'il exerce pendant quatre années.

Éléments personnels[modifier | modifier le code]

Wolfgang Schäuble est le deuxième des trois enfants de Karl Schäuble (de) (1907-2000), qui travaille pour une entreprise de tissage de Hornberg et qui est député au Landtag de Bade, de 1947 à 1952, après s'être établi comme conseiller fiscal et avoir participé à la fondation de la section locale de la future CDU (de). Son grand-père travaillait comme menuisier dans l'industrie horlogère de la Forêt-Noire.

Comme sa mère, Gertrud Göhring, qui a été élevée à Untertürkheim, dans la banlieue de Stuttgart, dans des règles très strictes par un père maître dinandier, Wolfgang Schäuble appartient à l'Église protestante en Allemagne (EKD), qui est, depuis 1933, le regroupement national des églises protestantes, principalement luthériennes et calvinistes.

Formation et carrière professionnelle[modifier | modifier le code]

Wolfgang Schäuble obtient son Abitur en 1961. Il poursuit des études supérieures à la faculté de droit de Fribourg-en-Brisgau, puis à celle Hambourg. Il les achève en 1966 en passant son premier examen juridique d'État. Il obtient le second en 1970, puis son doctorat l'année suivante.

Entre 1966 et 1970, Wolfgang Schäuble occupe un poste d'assistant à l'université de Fribourg-en-Brisgau, et représente le recteur des études politiques. Il entre à l'administration fiscale du Bade-Wurtemberg en 1971.

Il a également été avocat à la cour régionale d'Offenbourg de 1978 à 1984.

Originaire de l'Ortenau, en face de Strasbourg, Wolfgang Schäuble parle couramment le français[2] ; sur le plan politique, il s'est toujours détourné de la France[3] qu'il désigne parfois d'un terme moqueur utilisé dans l'espace germanique : « la Grande Nation »[4].

Vie privée et familiale[modifier | modifier le code]

En 1969, il épouse Ingeborg Hensle, une ingénieure diplômée en économétrie sociale (de) qui a été de 1996 à 2008 présidente de l'ONG Welthungerhilfe (Action contre la faim dans le monde). Ensemble, ils ont quatre enfants.

Son frère benjamin, Thomas Schäuble, son cadet de six ans, a été ministre du Bade-Wurtemberg.

Handicap[modifier | modifier le code]

Le couple Schäuble en , à Neukölln.

Wolfgang Schäuble est paralysé des membres inférieurs et se déplace en fauteuil roulant depuis qu'un homme a tenté de l'assassiner au cours d'un meeting électoral[5]. L'attentat a eu lieu le dans la ville d'Oppenau. Deux balles tirées d'un Smith & Wesson .38 ont sectionné la moelle épinière. Une troisième a blessé à la main et au ventre le garde du corps qui se précipitait sur l'arme[6].

Jugé irresponsable au terme de son procès[7], l'auteur de l'attentat est soigné en hôpital psychiatrique[8]. Cinq années plus tard, le , il demande publiquement, à la radio, pardon à sa victime[9].

Wolfgang Schäuble est curateur de la Fondation allemande de la paraplégie (de) (DSQ) et administrateur de l'Institut international de recherche sur la paraplégie de Zurich.

Parcours politique[modifier | modifier le code]

Débuts[modifier | modifier le code]

Affiche électorale du jeune candidat de la CDU Wolfgang Schäuble.

Wolfgang Schäuble découvre la politique alors qu'il n'est qu'un enfant, quand son père l'emmène avec l'aîné, Frieder (1937–2011), coller des affiches pour son parti, l'Union chrétienne-démocrate d'Allemagne[10]. Il adhère à la Junge Union (JU), le mouvement de jeunesse de la CDU/CSU, en 1961, puis à la CDU quatre ans plus tard. Président de l'association des étudiants chrétiens-démocrates (RCDS) à Hambourg, puis à Fribourg-en-Brisgau, il est élu à la tête de la JU de Bade-du-Sud, dans le Land de Bade-Wurtemberg en 1969, pour un mandat de trois ans.

Le , il est élu député fédéral au Bundestag, avant de prendre, en 1976, la direction de la commission fédérale des Sports de la CDU, qu'il occupe jusqu'en 1984. Il est désigné coordinateur parlementaire du groupe parlementaire de la CDU/CSU en 1981.

Dauphin d'Helmut Kohl[modifier | modifier le code]

Schäuble, deuxième à droite, reçu avec Bräutigam (de) le par le ministre des Affaires étrangères de la RDA Oskar Fischer.

Il obtient son premier poste ministériel le , lorsqu'il est nommé ministre fédéral avec attributions spéciales et directeur de la Chancellerie fédérale sous Helmut Kohl. Il occupe ce poste pendant près de cinq ans, puis devient ministre fédéral de l’Intérieur le . Il a joué un rôle important au moment de la réunification allemande[5] en négociant et signant, aux côtés de Günther Krause, le traité d'unification des deux Allemagnes, en 1990.

Bénéficiant de toute la confiance de Kohl, il prend la présidence du groupe des Unions chrétiennes le . Les échecs économiques et la baisse de popularité du Chancelier lui profite et lui sont l'occasion de se positionner auprès de l'opinion publique allemande comme successeur de celui-ci[11]. Il apparaît alors comme le véritable dirigeant du pays[5].

Le , la CDU perd les élections et entre dans l'opposition. Perçu comme un « éternel Kronprinz », la perspective de succéder enfin à Helmut Kohl au poste de chancelier se précise. Il se présente comme le principal opposant en lançant un an plus tard une pétition contre la réforme du code de la nationalité voulue par la coalition rouge-verte de Gerhard Schröder et de Joschka Fischer, sous le titre « Intégration : oui – Double nationalité : non ! ».

Membre du comité directeur fédéral du parti depuis 1989, Wolfgang Schäuble est élu le pour succéder à Helmut Kohl à la présidence fédérale de l'Union chrétienne-démocrate d'Allemagne. Il nomme alors Angela Merkel au poste stratégique de secrétaire générale.

Arrêt de son ascension politique[modifier | modifier le code]

En 1994, alors qu'il est simple membre du comité directeur fédéral de la CDU, Wolfgang Schäuble fait encaisser, sous un item comptable fallacieux, un chèque de cent mille marks du trafiquant d'armes Karlheinz Schreiber. Au-delà de son aveu formulé le [12], il est soupçonné d'avoir reçu du même intermédiaire un dessous de table à destination du parti. Cet épisode des « comptes de la CDU cachés en Suisse » le contraint à la démission quinze mois après sa nomination à la présidence de la CDU, en . Ses explications ont été contredites par la trésorière du parti[13].

Il déclare en démissionnant qu'il a « acquis la conviction que la CDU ne pourrait pas se libérer du carcan de cette crise sans un nouveau départ visible, qui concerne aussi les personnes ». Avec sa démission, c'est « l'ère Kohl » qui s'achève[14]. Lors du congrès qui suit, il est réélu membre de la présidence fédérale du parti, tandis qu'Angela Merkel lui succède. Il abandonne la présidence du groupe parlementaire le 29 février. Le procureur abandonnera les charges à son encontre faute de preuves. La destination des sommes, supposées être les caisses de la CDU en échange d'autorisation de construire et de marchés publics, est donc restée indéterminée.

À la suite du renversement du bourgmestre-gouverneur de Berlin, Eberhard Diepgen, chrétien-démocrate, en 2001, sa candidature est proposée comme chef de file de la CDU berlinoise, mais est rejetée au profit de celle de Frank Steffel. Il est réélu député fédéral aux élections de 2002, et devient vice-président du groupe, chargé de la politique étrangère, de sécurité et européenne. L'année suivante, à l'inverse de nombreux politiciens allemands, il soutient l'intervention militaire américaine en Irak.

Retour au gouvernement fédéral[modifier | modifier le code]

En 2004, il est pressenti comme candidat de la CDU/CSU à l'élection présidentielle du 23 mai, mais Angela Merkel lui préfère finalement Horst Köhler, directeur général du FMI[5].

Action d'agitprop du Chaos Computer Club et du AK Vorrat (de), le à 15:30 contre la « Stasi 2.0 (de) » de Wolfgang Schäuble durant le Salon international de la radiodiffusion de Berlin.

Wolfgang Schäuble fait son grand retour le , lorsqu'il retrouve le poste de ministre fédéral de l'Intérieur dans la grande coalition dirigée par la nouvelle chancelière, Angela Merkel. Il hérite du « Catalogue Otto » de son prédécesseur, ensemble de mesures sécuritaires prises par le gouvernement Schröder, et du dossier[15] impliquant — avec la complicité en particulier de l'agent Kyle Foggo[16] — le Service fédéral de renseignement[17] (BND) dans le transfert extrajudiciaire de « détenus fantômes » vers les centres de torture secrets ouverts par la CIA en Europe de l'Est. Trois semaines après sa nomination, sans attendre les conclusions accablantes du rapport Marty et le témoignage d'une victime, Khalid El-Masri[18], il se prononce en faveur d'une telle collaboration[19].

Il s'illustre en 2007 par des déclarations polémiques qui militent dans le sens de la « guerre contre le terrorisme ». Il affirme que l'application de la présomption d'innocence n'est pas pertinente dans le cas des opérations anti-terroristes. Il propose la mise en place d'une législation fédérale autorisant les exécutions extrajudiciaires de terroristes et interdisant aux personnes soupçonnées de sympathiser avec les terroristes d'utiliser un téléphone mobile ou Internet. Il se déclare favorable aux détentions de sûreté (de) à l'instar du camp américain de Guantánamo, à propos duquel il argue qu'il s'agissait d'une « réponse légalement admissible des civilisations constitutionnelles contre la barbarie du terrorisme. »[20]. Il va jusqu'à inciter à une réforme de mode de scrutin d'un Bundestag indocile, en supprimant tout quorum et en réduisant l'assiette du vote aux seuls députés présents.

Tout en prônant une politique qui encadre une immigration qu'il juge incontournable, alors que l'Allemagne doit trouver une solution à son problème de dénatalité, il préconise une politique sécuritaire. Ses détracteurs la comparent à la politique de la police secrète est-allemande, la Stasi, et lancent une campagne de dénigrement intitulée ironiquement Stasi 2.0 (de). Il s'est exprimé à plusieurs reprises en faveur de l'immigration, rejetant toute « fermeture » de l'Europe qui la ferait « dégénérer dans la consanguinité » et présentant les musulmans en Allemagne comme « un enrichissement de notre ouverture et de notre diversité. »[21]

Ministre fédéral des Finances[modifier | modifier le code]

Il est nommé ministre fédéral des Finances le , à la suite de la formation d'une coalition noire-jaune. À ce titre, il sera responsable de la mise en œuvre des baisses d'impôt prévues par l'accord de coalition et de la réduction du déficit budgétaire[5].

Il a annoncé en avoir autorisé l'achat de données bancaires, volées en Suisse, qui concernent des contribuables allemands soupçonnés de fraude fiscale[22]. Un mois plus tard, il se prononce en faveur de la création d'un FMI européen dans le contexte de la crise des finances publiques de la Grèce[23]. Il a également dit être favorable à l'expulsion de la zone euro d'un État qui ne parviendrait pas à redresser ses finances publiques[24]. Victime de plusieurs ennuis de santé au début de l'année 2010, il est évacué du Conseil pour les affaires économiques et financières (ECOFIN), réuni le à Bruxelles, à la suite d'une allergie à un nouveau médicament, et reste hospitalisé jusqu'au lendemain[25].

Le , en plein débat sur le projet de budget fédéral au Bundestag, il est hospitalisé en raison d'escarres, et reste absent de la vie politique pendant quatre semaines[26]. Son retour est marqué par la démission de son porte-parole[27] et par des spéculations de remaniement ministériel qui le verrait quitter son poste – et le gouvernement – au profit de Thomas de Maizière[28].

Wolfgang Schäuble et Angela Merkel au Bundestag en septembre 2014.

Très apprécié au sein de la CDU, il incarne la politique économique « orthodoxe » de l'Allemagne d'Angela Merkel (politique dite du schwarze Null[29], traduction en français noir zéro), et notamment son succès, dans une Europe pâtissant encore de la crise de 2008. En 2012, il est lauréat du prix International Charlemagne. Il est toutefois critiqué dans les pays ayant eu le sentiment de subir une « cure d'austérité » imposée par la première puissance économique du continent[2]. À la formation du cabinet Merkel III, le , il est reconduit dans ses fonctions.

En , alors que le président de la République française, François Hollande, a officiellement invité le président russe Vladimir Poutine à la commémoration du 70e anniversaire du débarquement de Normandie, Wolfgang Schäuble s'exprime publiquement sur le rattachement de la Crimée à la Russie, compare l'opération à l'annexion des Sudètes, que les accords de Munich avaient autorisée en , et Vladimir Poutine à Adolf Hitler[30]. Avec 72 % d'opinions favorables, il est alors, auprès des Allemands, un homme qui pèse de tout le poids de cette popularité pour imposer ses vues au sein du gouvernement de coalition[31].

En , il estime, face à la crise migratoire que subit l'Europe, que l’Union européenne a besoin de mettre en place un plan Marshall pour favoriser le développement économique des pays du pourtour méditerranéen, et ainsi de dissuader les populations de ces pays de migrer vers le vieux continent. Il estime qu’il faudrait consacrer « des milliards » à ce plan[32].

Le , il apporte son soutien à Emmanuel Macron pour l'élection présidentielle française de 2017[33],[34].

Président du Bundestag[modifier | modifier le code]

Wolfgang Schäuble présidant une séance au Bundestag, en 2019.

Le , quelques jours après les élections fédérales à nouveau remportées par les conservateurs, Volker Kauder déclare que son groupe a l'intention de proposer la candidature de Wolfgang Schäuble à la présidence du Bundestag[35].

Son départ annoncé du ministère des Finances est alors présenté comme un « tournant », compte tenu de son influence au sein de l'Eurogroupe selon le quotidien français Les Échos[36]. Pour sa part, le journal Le Monde juge cette désignation comme un « signe d’affaiblissement évident » de la chancelière Angela Merkel, qui perd ainsi « son ministre le plus expérimenté et le plus populaire » alors que s'ouvrent des négociations difficiles entre les conservateurs, les écologistes et les libéraux pour la formation d'un gouvernement[37].

Le , Wolfgang Schäuble quitte ses fonctions gouvernementales, qui sont confiées par intérim à Peter Altmaier, et devient effectivement président du Bundestag après avoir obtenu 501 suffrages en sa faveur sur 705 exprimés. Il succède au conservateur Norbert Lammert.

Lors du congrès de la CDU de 2018, il apporte son soutien à Friedrich Merz contre Annegret Kramp-Karrenbauer pour la présidence du parti. Le premier est un adversaire d'Angela Merkel alors que la seconde est considérée comme sa dauphine. Le choix de Wolfgang Schäuble est analysé comme une survivance des conflits internes au parti lorsque, presque deux décennies plus tôt, Merkel avait ravi sa direction aux barons chrétiens-démocrates, impliqués dans l'affaire des caisses noires de la CDU. C'est finalement Karrenbauer qui l'emporte[38].

Wolfgang Schäuble quitte la présidence du Bundestag après quatre ans de mandat, à la suite des élections fédérales de 2021. La sociale-démocrate Bärbel Bas lui succède.

Mort[modifier | modifier le code]

Wolfgang Schäuble, atteint d'un cancer[39], meurt le à son domicile d'Offenbourg, à l'âge de 81 ans[40],[41].

Publications[modifier | modifier le code]

Le statut de l'auditeur en cabinets d'audit au regard du droit du travail.
Le Contrat. Comment j'ai négocié l'unité allemande.
Et face à l'avenir. Perspectives de la politique allemande.
Et pourtant, elle tourne.
Dans la vraie vie.
L'Occident échoue-t-il ? L'Allemagne et le nouvel ordre mondial.
Notre société a-t-elle besoin de la religion ? À propos de la valeur que portent les croyances.
  • « 60 Jahre Grundgesetz: Verfassungsanspruch und Wirklichkeit.», in dir. Caroline Robertson (de), Kulturwissenschaft interdisziplinär, vol. 4 "60 Jahre Grundgesetz. Interdisziplinäre Perspektiven", Baden-Baden, 2009.
Soixante ans de constitution : recours et réalité.

Distinctions[modifier | modifier le code]

Décorations
Titres
Lauréat du prix Charlemagne en 2012.
Prix

Le , il est élu membre associé étranger de l'Académie des sciences morales et politiques[47].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Prononciation en allemand standard (haut allemand) retranscrite selon la norme API.
  2. a et b Nicolas Barotte, « Wolfgang Schäuble, l'inoxydable », in Le Figaro, encart Culture, mardi 26 novembre 2013, page 38.
  3. K. Littmann, « Mais qui est donc Wolfgang Schäuble? », in Eurojournalist(e), Mediapart, 11 mars 2015.
  4. F. Lemaître, « Wolfgang Schäuble, bourreau des Grecs, idole des Allemands. », Le Monde, 8 juillet 2015.
  5. a b c d et e « Wolfgang Schäuble, l'homme de fer de Merkel », Le Point,
  6. (de) « Wie Wolfgang Schäuble nach dem Attentat gerettet wurde », Der Spiegel.
  7. (de)« Schäuble-Attentäter Dieter Kaufmann soll im Herbst aus der Psychiatrie entlassen werden – zunächst für ein Jahr », Focus, 2 février 2004.
  8. « Schäuble-Attentäter wird entlassen », Tagespiegel.
  9. (de)« Schäuble-Attentäter bittet um Verzeihung », Berliner Zeitung, 13 octobre 1995
  10. Schütz, VIII, op. cité.
  11. S. Kinzer, « Bonn Journal; Kohl's Protege Turns Into Kohl's Challenger », The New York Times, 12 octobre 1992.
  12. « Kohl soll CDU-Vorsitzenden zur Aussage gedrängt haben », RP Oonline, .
    « Schäuble war Mittäter », Spiegel online, 11 janvier 2000.
  13. « Schäuble contra Schreiber », Spiegel online, .
    « Hintergrund: Untersuchungsausschuss. », N-tv, 14 décembre 2001.
  14. (fr) La démission de M. Schäuble de la tête de la CDU met un point final à l'ère Kohl en Allemagne - Le Monde,
  15. « https://www.lemonde.fr/pixels/article/2015/07/20/la-nsa-a-espionne-le-ministre-des-affaires-etrangeres-allemand-revele-wikileaks_4691517_4408996.html#gJpHJvlhySV4bzcl.99 La NSA a espionné le ministre des affaires étrangères allemand, révèle Wikileaks.», Le Monde, Paris, 20 juillet 2015.
  16. D. Johnston & M. Mazzetti, « A Window Into C.I.A.’s Embrace of Secret Jails. », The New York Times, New York, 12 août 2009.
  17. « German Spy Agency Admits Mishandling Abduction Case », The New York Times, New York, 2 juin 2006.
  18. « CIA-Affäre. El Masri von Deutschem in Kabul verhört? » RP online, Düsseldorf, 14 mars 2006.
  19. « Schäuble facht Debatte über Folter an », nouvelle no 45008, ARD, Berlin, 16 décembre 2005.
  20. G. Hofmann (de), « Nachtlektuere?Schäubles Nachtlektüre », in Die Zeit, no 33, p. 7, Hambourg, 9 août 2007.
  21. (de) "Afrika wird unser Problem sein", zeit.de, 8 juin 2016
  22. (fr) « Le fisc allemand achète ses listes de fraudeur en France », L'Express,
  23. (fr) L'Allemagne veut un FMI européen, Le Figaro,
  24. (fr) Une expulsion de la zone euro évoquée, Le Figaro,
  25. (fr) Spéculations sur le départ de Wolfgang Schäuble, Le Figaro,
  26. (fr) Wolfgang Schäuble absent quatre semaines pour raisons médicales, Reuters, le
  27. (de) Le porte-parole de Schäuble démissionne, Frankfurter Allgemeine Zeitung, le
  28. (de) Merkel fidèle à Schäuble, Frankfurter Allgemeine Zeitung, le
  29. Sophie Fay, « Le “schwarze Null”, une règle tenace contre la relance en Allemagne » Accès libre, sur www.radiofrance.fr/franceinter, France Inter,
  30. (en) Ch. Reiermann, « Fighting Words: Schäuble Says Putin's Crimea Plans Reminiscent of Hitler », Der Spiegel, 31 mars 2014.
  31. F. Lemaître, « Grèce : Wolfgang Schäuble n’exclut pas de démissionner. », 'Le Monde, Paris, 19 juillet 2015.
  32. 6 à 8 semaines pour sauver Schengen, L'Express live, 2016.
  33. « Le ministre allemand des Finances soutient Macron face à Fillon », sur TV5MONDE (consulté le )
  34. L’œil de Berlin surveille la présidentielle, Jack Dion, marianne.net, 13 avril 2017
  35. « Allemagne : Wolfgang Schäuble va quitter le ministère des finances pour la présidence du Bundestag », Le Monde, .
  36. « Schäuble quitte les Finances pour présider le Bundestag », Les Échos, .
  37. « Wolfgang Schäuble, première victime du revers d’Angela Merkel », Le Monde, .
  38. Nicolas Barotte, « Les adieux en douceur de Merkel à la CDU », Le Figaro, 8-9 décembre 2018, p. 10.
  39. (de) Tanja May, « Trauer um Wolfgang Schäuble (†81): Es war Krebs » Accès libre, sur bild.de, Bild,
  40. « Wolfgang Schäuble, homme d’Etat allemand, qui fut ministre des finances et président du Bundestag, est mort », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  41. (de) DPA, « CDU-Politiker: Früherer Bundestagspräsident Wolfgang Schäuble ist tot », Frankfurter Allgemeine Zeitung,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  42. (de) « Dr. Wolfgang Schäuble, CDU/CSU », sur bundestag.de
  43. Meldung auf der Seite der luxemburgischen Botschaft in Berlin
  44. « Europäischer Handwerkspreis », Nordrhein-Westfälischer Handwerkstag e. V.
  45. « Wolfgang Schäuble erhält den Karlspreis 2012 », Focus Online, 10 décembre 2011.
  46. « Schäuble für Verdienste um Einheit und Europa geehrt. « Copie archivée » (version du sur Internet Archive) », MDR Thüringen, Erfurt, 21 juin 2015.
  47. « Wolfgang Schäuble reçu à l'Élysée et… sous la coupole ! », Le Figaro, encart « Le Figaro et vous », samedi 30 septembre / dimanche 1er octobre 2017, page 39.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]