Guêpier pour trois abeilles

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Guêpier pour trois abeilles
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Titre original The Honey Pot
Réalisation Joseph L. Mankiewicz
Scénario Joseph L. Mankiewicz
Musique John Addison
Acteurs principaux
Sociétés de production Famous Artists Productions
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Drapeau de l'Italie Italie
Genre Comédie
Policier
Durée 126 min
Sortie 1967

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Guêpier pour trois abeilles (The Honey Pot) est un film américano-italien réalisé par Joseph L. Mankiewicz, sorti en 1967.

Synopsis[modifier | modifier le code]

À Venise, le richissime Cecil Fox regarde un soir, à la Fenice, la pièce Volpone qu'il s'est fait représenter pour lui tout seul. Le lendemain, il embauche William McFly, en qualité de secrétaire particulier, et le charge de faire venir, dans son palais vénitien, trois anciennes maîtresses, en leur faisant miroiter qu'il est mourant et pourrait léguer sa fortune à l'une d'elles. Celles-ci arrivent bientôt : Mrs Sheridan - avec sa dame de compagnie Sarah Watkins -, la princesse Dominique et Merle McGill. L'affrontement psychologique commence avec elles, aussi avides et hypocrites l'une que l'autre. Mais un matin, Mrs Sheridan est retrouvée morte...

Fiche technique[modifier | modifier le code]

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Distribution[modifier | modifier le code]

Analyse[modifier | modifier le code]

Ce film est une comédie, à la fois drôle, amère et noire, aux dialogues brillants, inspirée par la pièce élizabéthaine de Ben Jonson, Volpone (1606), dont il reprend le principe de la machination comme support de l'intrigue, mais au canevas initial de la pièce de théâtre, Mankiewicz a ajouté une intrigue amoureuse, qui se passe dans une Venise grise et pluvieuse. Dans le rôle principal, le réalisateur retrouve un de ses acteurs fétiches, Rex Harrison, lequel joue le rôle d'un personnage cynique, reclus dans le passé, retiré du monde moderne, un peu à l'image de Mankiewicz lui-même, qui détestait Hollywood et le monde du cinéma, et finit sa vie quasiment en reclus, en tout cas complètement isolé dans le nouveau monde cinématographique. Comme son maître Ernst Lubitsch, Mankiewicz se plaît à jouer avec les apparences et les attentes du spectateur, multipliant les leurres dans cette histoire de manipulation, dont le personnage de Cecil Fox, qui a échafaudé tout un scénario, n'imagine pas qu'il peut être pris à son propre piège. Au-delà de l'intrigue elle-même, le film est aussi une interrogation sur la recherche de la vérité des êtres, derrière les apparences, thème qui est présent dans tous les films du réalisateur. Un autre thème important, également récurrent dans la filmographie de Mankiewicz, concerne les rapports entre le maître et les domestiques, et finalement c'est une domestique, la dame de compagnie d'une des trois maîtresses de Cecil Fox, qui tire les ficelles de l'intrigue.

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