Au revoir Mr. Chips

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Au revoir Mr. Chips
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Titre original Goodbye, Mr. Chips
Réalisation Sam Wood
Scénario Robert Cedric Sherriff
Claudine West
Eric Maschwitz
d'après James Hilton
Acteurs principaux
Pays de production Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Genre Comédie dramatique
Durée 114 minutes
Sortie 1939

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Greer Garson

Au revoir Mr. Chips (Goodbye, Mr. Chips) est un film britannique réalisé par Sam Wood, sorti en 1939.

Synopsis[modifier | modifier le code]

Le film commence en 1933. Mr. Chipping (Robert Donat), un professeur à la retraite qui doit bien avoir dans les quatre-vingt ans, a attrapé froid et est contraint de garder la chambre. Il s'endort et se met à rêver de sa carrière, laquelle a duré pas moins de 58 ans.

Flashback : Lorsque Charles Edward Chipping, alors âgé de 22 ans, arrive pour la première fois comme professeur de latin à l'école de Brookfield en 1870, il subit les moqueries des élèves. En réaction, il impose une discipline sévère dans sa classe, ce qui lui vaut le respect, mais également une certaine inimitié. C'est grâce à son impopularité et à son intransigeance qu'il obtient une promotion en 1888.

Prenant conscience que le métier qu'il exerce n'est pas vraiment fait pour lui, assombri, il se met à reconsidérer son avenir. Toutefois, le professeur d'allemand, Max Staefel (Paul Henreid), le sauve du désespoir en l'emmenant en vacances en Autriche, pays dont il est originaire. Alors qu'il fait de l'escalade, Chipping « sauve » Kathy Ellis (Greer Garson) quoiqu'elle n'ait pas vraiment eu besoin d'être sauvée. Kathy est une suffragette anglaise acharnée, qui se détend en faisant du cyclotourisme. Ils se rencontrent à nouveau à Vienne et dansent sur l'air du Beau Danube bleu. Le morceau sera utilisé comme un leitmotiv, symbolisant l'amour que Chipping éprouve pour elle. Bien qu'elle soit considérablement plus jeune et plus enjouée que lui, elle tombe sous son charme et l'épouse. Ils reviennent en Angleterre, et Kathy élit résidence à l'école, où elle séduit tout le monde grâce à sa personnalité chaleureuse.

Leur mariage dure peu, car elle meurt subitement, quelque temps après l'enfant qu'elle vient de mettre au monde. Néanmoins, cela aura suffi pour qu'elle sorte « Mr. Chips » de sa coquille et qu'elle lui montre comment être un meilleur professeur, et plus populaire aussi. Il s'initie aux plaisanteries en latin. Au fil des ans, « Chips » acquiert le statut d'institution, il est aimé de tous et se lie avec des générations d'étudiants. Il finit par être le professeur des fils et des petits-fils de ses premiers étudiants.

Acculé par la pression d'un directeur « moderne », Chips est amené à prendre sa retraite en 1914 à l'âge de 65 ans. Mais il est bientôt rappelé pour enseigner le latin, puis comme directeur intérimaire, à cause d'une pénurie de professeurs due à la Première Guerre mondiale. Pendant une attaque aérienne d'un zeppelin allemand, Chips insiste pour que les élèves continuent à apprendre le latin. Il choisit alors d'étudier La Guerre des Gaules de Jules César et spécialement les batailles contre les Germains, décrivant la nature belliqueuse des Allemands, ce qui amuse les étudiants.

Alors que la Grande Guerre s'éternise, chaque dimanche, Chips fait la lecture à voix haute, dans les livres d'honneur de l'école, des noms de tous les nombreux anciens élèves et professeurs qui sont morts au combat. Lorsqu’il découvre que Max est mort en se battant au côté des Allemands, Chips lit néanmoins son nom à voix haute dans la chapelle.

Il se retire définitivement en 1918, et alors que le flashback se termine et revient en l'année 1933, il meurt paisiblement dans son sommeil, réconforté par le souvenir de milliers de jeunes garçons qu'il a guidés et instruits durant près de cinq décennies.

Analyse[modifier | modifier le code]

Le film, production britannique réalisée par un Américain, Sam Wood, fait partie de la poignée de films tournés avant que n'éclate la Seconde Guerre mondiale pour la Metro-Goldwyn-Mayer British, créée dans la seconde moitié des années 1930.

Avec des accents parfois mélodramatiques, c'est la chronique racontée en flashback de la vie d'un professeur d'un collège huppé anglais, depuis ses débuts hésitants et maladroits jusqu'à sa mort. Par son sujet (le professeur atypique qui marque de façon indélébile les vies de ses élèves), le film en préfigure d'autres, qui pour certains connurent un assez grand succès comme Le Cercle des poètes disparus, Professeur Holland et Les Choristes, lui-même étant le remake d'un film mélodramatique de Jean Dréville réalisé en 1945 et intitulé La Cage aux rossignols.

Robert Donat réussit la gageure d'interpréter un personnage qui vieillit non seulement physiquement, depuis environ l'âge de 20 jusqu'à celui de 80 ans, mais aussi psychologiquement, sous l'influence des gens qu'il rencontre, dont surtout sa femme. Sa composition, tout à fait crédible, saisissante et très souvent émouvante, lui valut de remporter l'Oscar du meilleur acteur à Hollywood.

Fiche technique[modifier | modifier le code]

Distribution[modifier | modifier le code]

Et, parmi les acteurs non crédités :

Galerie[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Prix reçu
Nominations

Autour du film[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Vidéographie[modifier | modifier le code]

  • zone 2 : Au revoir Mr. Chips, Warner Home Video, 2004, EAN 7-321950-658374.