Hélianthe

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Helianthus

Fleur d'hélianthe. Dans la ville d'Eberndorf, Autriche, juillet 2014.
Un champ d'hélianthes (ici Helianthus annuus) à Arkaia, Espagne. Août 2018.

Le genre Helianthus (les hélianthes ou hélianthi) regroupe 66 espèces dont 14 hybrides, de la famille des Astéracées (ou Composées) à grands capitules jaunes. Elles sont originaires d'Amérique du nord ; principalement des actuels États-Unis (mais quelques espèces vivent au sud du Canada, et d'autres en climat tropical, au nord du Mexique). Certaines espèces ont été naturalisées dans diverses régions du monde, dont en France. Les deux Helianthus les plus connues sont le tournesol (Helianthus annuus) et le topinambour (Helianthus tuberosus).

On distingue, au sein du disque floral, des fleurons ligulés (la corolle forme une langue, la ligule) en périphérie et des fleurons tubuleux au centre.

Phytonymie[modifier | modifier le code]

Le nom scientifique Helianthus vient du grec hêlios, « soleil », et anthos, « fleur », les pétales jaunes de cette « fleur de soleil » rappelant l'astre du jour[1].

Introductions[modifier | modifier le code]

Des hélianthes ont été intentionnellement ou accidentellement introduits dans de nombreux pays, notamment en Europe, en Amérique du Sud et jusqu'en Australie (Kane et al., 2013).

Habitats[modifier | modifier le code]

Les habitats des hélianthes sont très diversifiés : Si la plupart des espèces d' Helianthus sauvages vivent dans des milieux ouverts (des prairies aux déserts), quelques espèces sont au contraire adaptées au milieu forestier (ex : Helianthus microcephalus ou Helianthus radula). Au moins deux espèces vivent dans les zones humides (Helianthus heterophyllus et Helianthus paradoxus) [2]. D'autres sont dites « extrémophiles » supportant les dures conditions (vent, soleil, sol pauvre) du milieu dunaire (Helianthus anomalus et Helianthus neglectus) et même un milieu saumâtre (Helianthus paradoxus) ou les milieux très arides (Helianthus deserticola).

Recherche[modifier | modifier le code]

La diversité génétique marquée dans ce genre botanique, liée à des milieux de vie très différents (arides et salinisés notamment) intéresse le génie génétique et l'agroindustrie qui espère pouvoir rendre les variétés cultivées aptes (amélioration variétale) à produire de l'huile de tournesol, dans le contexte du dérèglement climatique. Cependant, note Pauline Duriez « il faut prendre en compte le fait que ce sont souvent des caractères génétiques complexes »[3].

Utilisations[modifier | modifier le code]

  • Les graines du tournesol se consomment et permettent de produire de l'huile.

Principales espèces en France[modifier | modifier le code]

Espèces selon ITIS[5][modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. François Couplan, Les plantes et leurs noms. Histoires insolites, Editions Quae, , p. 215.
  2. Kane NC, Burke JM, Marek L, Seiler G, Vear F, Baute G, Knapp SJ, Vincourt P, Rieseberg LH (2013) Sunflower genetic, genomic and ecological resources. Mol Ecol Resour 13: 10–20
  3. Duriez Pauline (2019) Caractérisation génétique, moléculaire et physiologique du locus Or7 de résistance à Orobanche cumana chez le tournesol (Doctoral dissertation, Université de Toulouse, Université Toulouse III-Paul Sabatier).
  4. François Couplan, Aimez vos plantes invasives. Mangez-les !, éditions Quae, , p. 70.
  5. (ITIS, 2010)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]