Gabies

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Gabies
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Nicola Terrenato (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
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Gabies (latin : Gabii) est une ancienne ville du Latium, à 20 km à l'est de Rome.

Selon la tradition rapportée par Virgile dans l'Énéide, Gabies aurait été fondée par Albe la Longue[1]. Mais, selon une autre tradition rapportée par Solin[2],[3], sans doute d'après une notice de Cassius Hemina[4], elle aurait été fondée par deux frères sicules, Galatios et Bion[5],[6].

Dès la monarchie, les rois étrusques qui règnent sur Rome passent les premiers traités, dont un avec Gabies (fœdus Gabinum, cité par Denys d'Halicarnasse).

Romulus et Rémus[modifier | modifier le code]

Selon l'historien Plutarque[7], Romulus et Rémus y achèvent leur éducation (études) alors qu'ils ne sont pas encore reconnus comme les descendants de Rhéa Silvia. Cet épisode est cependant totalement ignoré par Tite-Live, qui assure qu'ils ne quittent pas Faustulus[8].

L'épisode de Gabies[modifier | modifier le code]

Sous le règne de Tarquin le Superbe, cette ville est en guerre contre Rome, mais la lutte s'éternise. Il apprend à son fils Sextus Tarquin qu'une ville se dirige comme un champ de pavot dont on coupe les fleurs. Sextus se rend alors à Gabies, au prétexte que son père le maltraite, et réussit à intégrer l'aristocratie locale. Petit à petit, il monte au sein de la ville, jusqu'à obtenir le commandement suprême. Il fait alors supprimer les uns après les autres les principaux aristocrates de la cité, jusqu'à rester le seul maître. Il livre alors la ville à son père[9].

L'épisode est peut-être inspiré par un passage d'Hérodote et de Platon, à propos du tyran de Syracuse, Périandre.

Le poète romain Tibulle est né dans cette ville.

Trouvailles artistiques antiques[modifier | modifier le code]

Diane de Gabies
Diane de Gabies

Plusieurs statues, plus ou moins, complètes, ont été découvertes à Gabies en 1792 :

On y a également trouvé un curieux autel circulaire en marbre daté du premier siècle dénommé autel de Gabies ou autel des douze dieux, conservé au Louvre ; il s'agirait d'un autel astrologique ou zodiacal.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Potter 2016.
  2. Briquel 1984, p. 361, n. 14.
  3. Briquel 1989, p. 105, n. 41.
  4. Briquel 1984, p. 480, n. 112.
  5. Briquel 1984, p. 450, n. 46.
  6. Briquel 1989, p. 105.
  7. Plutarque, Vies parallèles, Romulus, VI, 1
  8. Tite-Live, Histoire romaine, Livre I, 4
  9. Tite-Live, Histoire romaine, Livre I, 53-54
  10. Francis Haskell et Nicholas Penny (en), Pour l'amour de l'antique. La Statuaire gréco-romaine et le goût européen, trad. de François Lissarague, Hachette, 1988, « p. »218.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]