Tavernay

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Tavernay
Tavernay
L'église paroissiale.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Saône-et-Loire
Arrondissement Autun
Intercommunalité Communauté de communes du Grand Autunois Morvan
Maire
Mandat
Andrée Menarguez
2020-2026
Code postal 71400
Code commune 71535
Démographie
Population
municipale
512 hab. (2021 en augmentation de 7,56 % par rapport à 2015)
Densité 20 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 00′ 54″ nord, 4° 14′ 07″ est
Altitude Min. 294 m
Max. 480 m
Superficie 25,56 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Autun
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Autun-1
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Liens
Site web www.tavernay71.fr

Tavernay est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Géographie[modifier | modifier le code]

La commune est traversée par la rivière le Ternin, qui passe en bordure du bourg.

Accès[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Géologie[modifier | modifier le code]

La commune repose sur le gisement de schiste bitumineux d'Autun daté de l'Autunien (−299 et −282 millions d'années)[1],[2],[3].

Hameaux[modifier | modifier le code]

Le hameau de la Comaille est plus important que le bourg. Les maisons de ce hameau sont alignées le long de la route qui relie Autun à Château-Chinon (Ville).

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 928 mm, avec 12 jours de précipitations en janvier et 7,8 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Autun », sur la commune d'Autun à 9 km à vol d'oiseau[6], est de 10,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 857,2 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40 °C, atteinte le ; la température minimale est de −18,3 °C, atteinte le [Note 1],[7],[8].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[9]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Tavernay est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[11],[12],[13].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Autun, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 42 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[14],[15].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (74,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (74,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (60 %), forêts (24 %), zones agricoles hétérogènes (9,5 %), terres arables (5 %), zones urbanisées (1,4 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le Ternin, cours d'eau traversant la commune s'appelait autrefois Tavernay.

Histoire[modifier | modifier le code]

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

C'est en avril 1164, que le pape Alexandre III, réfugié en France, confirme par une bulle, le patronage de la paroisse au bénéfice de l'abbaye Saint-Martin d'Autun : « Ecclesiam Tavernaco »[17].

Bâti en bordure du Ternin, le bourg de Tavernay a pris la place d'un important habitat gallo-romain. En 1311, Agnès de Magny, vend à Varolles des biens au profit de l'abbaye de Saint-Martin d'Autun[18].

Guillaume de Montholon fait aveu et dénombrement à Jean I de Marigny, abbé de l'abbaye Saint-Martin d'Autun, pour différentes possessions à Reclesne, Verrières, Sommant, et Tavernay[19].

Les causes d'appel de la cour du duc de Bourgogne, reconnaissent, en 1385 que l'abbaye de Saint-Martin d'Autun jouit pour cette terre de « La Comaille » depuis des temps anciens de haute, moyenne, et basse justice[20].

Un grand canal dérivait les eaux de la Celle à la hauteur de Polroy pour les amener dans l'Arroux 4 km en amont du confluent naturel, sous les murs d'Autun. On suit encore le tracé de ce canal à travers le territoire de la commune de Tavernay.

Époque contemporaine[modifier | modifier le code]

Le village connait une forte expansion à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, liée à l'exploitation de schistes bitumineux avec l'accord de plusieurs concessions minières. Cinq usines de schistes fonctionnent à Tavernay au XIXe siècle. Elles sont implantées au Poizot, au bois de La Revenue, au Pont Renault, à La Marbre et enfin, la grande usine, à proximité de La Comaille. Dans, cette dernière, jusqu'à 110 ouvriers ont travaillé, elle ferme définitivement en 1903. La plupart de mines usine restent en activité pendant une vingtaine ou une trentaine d'années au maximum. Les puits de charbon sont implantés à Chambois, à Saint-Romain (deux puits) et à Polroy et sont exploités au XIXe siècle[1],[2],[3].

Il y eut jusqu'à 1 000 habitants dans la commune. L'église Saint-Laurent, consacrée en 1872 en remplacement de l'ancienne, plus petite, est plus grande que les églises des villages voisins.

L'extension de la zone commerciale et industrielle à sa limite sud (sur le territoire de la commune d'Autun) est un atout pour Tavernay, qui voit sa population croître légèrement depuis 2006.

Le Tacot du Morvan[modifier | modifier le code]

À partir de 1900, la commune fut desservie par l'une des lignes du Tacot du Morvan : le chemin de fer d'Autun à Château-Chinon. Elle disposait d'une gare située au point kilométrique 6,532 de la ligne, au hameau de La Comaille, ainsi que d'un arrêt facultatif au hameau de Pré Charmoy. Le trafic voyageurs fut stoppé le , remplacé par un service d'autocars. La ligne, fermée définitivement en 1936, fut démontée entièrement en 1939[21].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1793   Brochot    
septembre 1799 octobre 1802 Jean Simon    
novembre 1802 1806 François Dugon    
1806 1812 Claude Pierre Pigenat    
janvier 1813 septembre 1813 Claude Bernard Lhomme de Morcoux    
septembre 1813 mars 1815 Jean Jacques Philibert Bureau    
mai 1815 1815 Louis Brochot    
4 octobre 1815 1829 Louis Abord-Guenot    
1829 1842 Victor Rey    
1860 1870 Simon-Pierre-Fernand Abord    
10 septembre 1870 18 mai 1884 Raoul Abord    
1884 après 1901 Joseph de Champeaux de la Boulaye    
mars 1989 mars 2008 Jacques Maribas    
mars 2008 mars 2020 Pierre Labruyère    
mars 2020 en cours Andrée Ménarguez    
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[23].

En 2021, la commune comptait 512 habitants[Note 4], en augmentation de 7,56 % par rapport à 2015 (Saône-et-Loire : −1,1 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
468436376459507463481540583
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
6066298641 0059781 0881 0631 0991 028
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
986855824723638567543568514
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
470428411447509520519520488
2018 2021 - - - - - - -
504512-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Tavernay depuis le pont sur le Ternin.

Outre son église, Tavernay possède quelques belles demeures, toutes propriétés privées :

  • Morcoux, château XVIIe, bâti sur l'emplacement d'une antique maison forte ;
  • La Cour de Sommant, belle maison du début du XIXe siècle, également bâtie sur fondations beaucoup plus anciennes ;
  • Les Panneaux, construction remontant probablement au XVIIe ou XVIIIe siècle, sur une maison forte attestée au XIIIe siècle ;
  • Varolles, château construit sur une maison forte du XIIIe siècle ;
  • Chambois, propriété du XVIIIe siècle ;
  • Château de la Comaille ;
  • Les vestiges miniers liés à l'exploitation de la houille et du schiste bitumineux[1],[2],[3].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • [Vigreux 2000] Marcel Vigreux, « Deux fermes écoles en Autunois et en Nivernais au milieu du XIXe siècle : Tavernay et Poussery, au finage de Montaron », dans Michel Boulet (dir.), Les enjeux de la formation des acteurs de l'agriculture, 1760-1945 (actes du colloque de l'Enesad les 19-21 janvier 1999), Dijon, éd. Educagri, , p. 331-337.
  • [Baudiau 1865] Jacques-Félix Baudiau, Le Morvand ou essai géographique, topographique et historique de cette contrée, t. 2 (sur 3 tomes), Nevers, impr. Fay père & fils, (réimpr. 1965 (Guénégaud, Dijon), 1990 (Aleï - libr. Voillot)), sur books.google.fr (ISBN 978-2-904614-63-7, lire en ligne), p. 349-356.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c [PDF] J. Le Goff, Etude des aléas miniers dans le bassin d'Autun, Bourgogne (71) (exploitations de houille, schistes bitumineux et fluorine) : Communes de Autun, Barnay, Cordesse, Curgy, Dracy-Saint-Loup, Igornay, La Celle en Morvan, Monthelon, La Grande Verrière, La Petite Verrière, Reclesne, Saint Forgeot, Saint Léger du Bois, Sully et Tavernay, Géoderis, Volume 1 et Volume 4.
  2. a b et c [PDF] R.Feys, Puits et sondage dans le bassin d'Autun et Epinac, des origines à nos jours, BRGM, (lire en ligne), p. 20-21.
  3. a b et c « Le fort passé minier de Tavernay », sur agri71.fr, .
  4. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  6. « Orthodromie entre Tavernay et Autun », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Autun », sur la commune d'Autun - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Station Météo-France « Autun », sur la commune d'Autun - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  9. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  10. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  11. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  13. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  14. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Autun », sur insee.fr (consulté le ).
  15. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l'aire d'attraction d'une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  16. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  17. Cartulaire de l'Abbaye de Saint-Martin d'Autun : Charte n°18. Texte en ligne.[Où ?]
  18. Cartulaire de l'Abbaye de Saint-Martin d'Autun, Charte n° 102 de 1311. Texte en ligne.[Où ?]
  19. Cartulaire de l'Abbaye de Saint-Martin d'Autun, Charte n°110.
  20. Cartulaire de l'Abbaye de Saint-Martin d'Autun, Charte n°138.
  21. « À travers le Haut-Morvan : le Tacot d'Autun à Château-Chinon de 1900 à 1936 », article de J. Paineau paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 80 (automne 1989), pages 3 à 8.
  22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.