Simandre (Saône-et-Loire)

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Simandre
Simandre (Saône-et-Loire)
L'église Saint-Jean-Baptiste.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Saône-et-Loire
Arrondissement Louhans
Intercommunalité Communauté de communes Terres de Bresse
Maire
Mandat
Christophe Galopin
2020-2026
Code postal 71290
Code commune 71522
Démographie
Gentilé Simandrins
Population
municipale
1 742 hab. (2021 en augmentation de 2,47 % par rapport à 2015)
Densité 76 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 37′ 26″ nord, 4° 59′ 20″ est
Altitude Min. 169 m
Max. 216 m
Superficie 22,79 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Chalon-sur-Saône
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Cuiseaux
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Simandre
Liens
Site web simandre.fr

Simandre est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Géographie[modifier | modifier le code]

Simandre fait partie de la Bresse louhannaise.

Simandre est située à 2,5 km de Ormes, à 11 km de Tournus, à 22 de Louhans et à 24 km de Chalon-sur-Saône.

Simandre est bordée, à l'ouest, par la Saône.

La commune s'est urbanisée sur le long de la route Chalon-sur-Saône à Bourg-en-Bresse (RD 933).

Il a existé une gare ferroviaire à Simandre sur la ligne de Chalon-sur-Saône à Bourg-en-Bresse qui a fonctionné, pour les voyageurs, de 1878 à 1939. La gare la plus proche, en 2018 est celle de Tournus.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Les communes limitrophes sont Baudrières, L'Abergement-de-Cuisery, Boyer, La Frette, Huilly-sur-Seille, Lacrost, Loisy, Ormes et Tournus.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Bourgogne, vallée de la Saône, caractérisée par un bon ensoleillement (1 900 h/an), un été chaud (18,5 °C), un air sec au printemps et en été et des vents faibles[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 894 mm, avec 11,1 jours de précipitations en janvier et 7,4 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Montpont », sur la commune de Montpont-en-Bresse à 15 km à vol d'oiseau[3], est de 11,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 026,2 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,3 °C, atteinte le ; la température minimale est de −16,5 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Simandre est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[8],[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Chalon-sur-Saône, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 109 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (83,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (27 %), prairies (26,4 %), terres arables (25,6 %), zones urbanisées (10,5 %), forêts (9,6 %), eaux continentales[Note 4] (0,9 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

Époque gallo-romaine[modifier | modifier le code]

Au pré de Bize (le long de la Saône en rive gauche) se trouve un établissement antique, avec une fosse remplie de matériaux de construction (tuiles, pierres et torchis), d'une grande quantité de tessons de céramique et de divers objets mélangés à une terre noirâtre[14]. L'essentiel de la céramique semble provenir de Gaule du centre, peut-être de Gueugnon. Un mortier fait de pâte claire portant la marque BIRACVSFE (Biracus Fe(cit)) vient probablement de l’atelier de Mortillon sur Coulanges (Allier)[15]. Une coupe dans le bord de la fosse a livré une structure ressemblant aux restes d'un mur de fondation (suggestion de fondations en pierre sèche et d'un bâtiment en bois et torchis pour l'élévation)[14]. Le site aurait été occupé de la fin du Ier siècle jusqu'au début du IIIe siècle[15]. La très grande variété des céramiques suggère soit des rejets domestiques, soit des chargements de céramiques brisées lors du déchargement de bateaux[16].

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Pendant l'époque carolingienne, le site gallo-romain du pré de Bize a été exploité comme source de pierres pour construire un four à chaux[15].

En 1136, le nom Simandre apparaît. Il prend différentes formes : Poncianus de Cimandris, Cimandres, Symandres (1353).

Durant le Moyen Âge, le bourg de Simandre dépend de la seigneurie d'Ormes.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]

Élections présidentielles[modifier | modifier le code]

Le village de Simandre place en tête à l'issue du premier tour de l'élection présidentielle française de 2017, Marine Le Pen (RN) avec 31,23 % des suffrages. Mais lors du second tour, Emmanuel Macron (LaREM) est en tête avec 50,99 %[17].

Élections législatives[modifier | modifier le code]

Le village de Simandre faisant partie de la quatrième circonscription de Saône-et-Loire, place en tête lors du 1er tour des élections législatives françaises de 2017, Stéphane Gros (LR) avec 39,13 % des suffrages. Mais lors du second tour, il s'agit de Cécile Untermaier (PS) qui arrive en tête avec 59,04 % des suffrages[18].

Lors du 1er tour des élections législatives françaises de 2022, Cécile Untermaier (PS), députée sortante, arrive en tête avec 38,20 % des suffrages comme lors du second tour, avec cette fois-ci, 59,68 % des suffrages[19].

Élections départementales[modifier | modifier le code]

Le village de Simandre faisant partie du canton de Cuiseaux place le binôme de Sébastien Fierimonte (DIV) et Carole Rivoire-Jacquinot (DIV), en tête, dès le 1er tour des élections départementales de 2021 en Saône-et-Loire avec 42,52 % des suffrages. Lors du second tour, les habitants décideront de placer de nouveau le binôme de Sébastien Fierimonte (DIV) et Carole Rivoire-Jacquinot (DIV) , en tête, avec cette fois-ci, près de 52,73 % des suffrages. Devant l'autre binôme menée par Frédéric Cannard (DVG) et Sylvie Chambriat (DVG) qui obtient 47,27 %. Cependant, il s'agit du binôme Frédéric Cannard (DVG) et Sylvie Chambriat (DVG) qui est élu, une fois les résultats centralisés. Il est important de souligner une abstention record lors de ces élections qui n'ont pas épargné le village de Simandre avec lors du premier tour 72,77 % d'abstention et au second, 70,23 %[20].

Élections municipales[modifier | modifier le code]

Liste des maires de Simandre[modifier | modifier le code]

Mairie.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
juin 1995 mars 2008 Daniel Thevenin    
mars 2008 mars 2014 Jean-Gaston Edme    
mars 2014 2020 Danielle Lecuelle    
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[22].

En 2021, la commune comptait 1 742 habitants[Note 5], en augmentation de 2,47 % par rapport à 2015 (Saône-et-Loire : −1,1 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 6361 7001 8531 7041 7641 7201 8261 7511 787
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 7171 7271 7291 6981 7571 7611 8001 7291 693
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 7141 7221 7321 5821 5691 5671 5101 3501 224
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
1 1921 0751 0721 1411 2151 2751 5041 5661 674
2018 2021 - - - - - - -
1 7391 742-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Église romane Saint-Jean-Baptiste, dont le clocher, la travée et l'abside sont inscrits à l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques depuis le [25].

Il existe sur le territoire communal cinq sentiers de randonnées permettant de découvrir sept lavoirs et des mares riches en espèces animales et végétales.

La Lande des Bruyères est installée sur des sables fins entre le Val de Saône et la Bresse, cet espace boisé offre une flore et une faune riches : callune, bourdaine, engoulevents, effraies, rainette verte...

Sports[modifier | modifier le code]

Rugby à XV

Le RC Simandre devenu Saône Seille rugby, créé en 1976, engagé en série régionale de Bourgogne[26].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

L'abbé Victor Terret, historien de la Grèce antique et historien d'art.

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Simandre, un village entre Saône et Seille, ouvrage publié par l'association du patrimoine de La Frette, Ormes et Simandre (sous la direction de Michel Bidault), 2014 (221 pages).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Simandre et Montpont-en-Bresse », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Montpont », sur la commune de Montpont-en-Bresse - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Montpont », sur la commune de Montpont-en-Bresse - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Chalon-sur-Saône », sur insee.fr (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l'aire d'attraction d'une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. a et b [Bourguignon & Barthélemy 2012] Jean-Paul Bourguignon et Daniel Barthélemy, « La céramique commune sombre gallo-romaine en val de Saône. Entre grise et rouge » (Actes de la table ronde organisée à Lyon les 2 et 3 février 2009 à la Maison de l'Orient et de la Méditerranée), MOM Éditions, no 60 « Les céramiques communes dans leur contexte régional : faciès de consommation et mode d'approvisionnement »,‎ , p. 221-234 (lire en ligne [sur persee]), p. 227.
  15. a b et c Bourguignon & Barthélemy 2012, p. 228.
  16. Bourguignon & Barthélemy 2012, p. 233.
  17. Ministère de l'Intérieur, « Résultats de l'élection présidentielle 2017 », sur interieur.gouv.fr (consulté le ).
  18. Ministère de l'Intérieur, « Résultats des élections législatives 2017 », sur interieur.gouv.fr (consulté le ).
  19. Ministère de l'Intérieur, « Résultats des élections législatives 2022 », sur interieur.gouv.fr (consulté le ).
  20. Ministère de l'Intérieur, « Résultats des élections départementales 2021 », sur interieur.gouv.fr (consulté le ).
  21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  25. « Le 19e siècle et l'art roman : l'exemple de l'ancien archiprêtré d'Ormes », article de Raymond Oursel et Anne-Marie Oursel paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 135 de septembre 2003 (pages 2 à 8).
  26. Site du Saône Seille rugby