Seillans

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Seillans
Seillans
Blason de Seillans
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Var
Arrondissement Draguignan
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Fayence
Maire
Mandat
René Ugo
2020-2026
Code postal 83440
Code commune 83124
Démographie
Gentilé Seillanais
Population
municipale
2 763 hab. (2021 en augmentation de 6,97 % par rapport à 2015)
Densité 31 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 37′ 59″ nord, 6° 37′ 59″ est
Altitude Min. 137 m
Max. 1 303 m
Superficie 88,66 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Fayence
(banlieue)
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Roquebrune-sur-Argens
Législatives Huitième circonscription
Localisation
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Seillans
Liens
Site web seillans.fr

Seillans [sɛjɑ̃] est une commune française située dans le département du Var, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Elle fait partie du canton de Roquebrune-sur-Argens.

La commune de Seillans est la plus grande commune de son canton, avec plus de 88,66 km2. Cependant, il y a un caractère tronqué sur la superficie de la commune étant donné que le camp militaire de Canjuers occupe la moitié de la commune. L’accès en est réglementé et interdit au public.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

La commune est partiellement couverte par le camp militaire de Canjuers.

La ville la plus proche est Draguignan à 28 km et Fréjus à 39,4 km[1].

Voies de communications et transports[modifier | modifier le code]

Voies routières[modifier | modifier le code]

On accède principalement à Seillans par la route de Grasse à Draguignan, la D 562 et par l'est et l'ouest par la D 19 qui va de Fayence à Bargemon.

On accède aussi par le nord par la D 53, par la route de Mons.

Transports en commun[modifier | modifier le code]

La commune est desservie par le réseau Varlib[2],[3].

Lignes SNCF[modifier | modifier le code]

Transports aériens[modifier | modifier le code]

Les aéroports les plus proches sont :

Ports[modifier | modifier le code]

Géologie et relief[modifier | modifier le code]

Seillans est une commune de montagne, malgré le fait que son altitude minimum soit de 137 m mais atteignant plus de 1 303 m d'altitude sur l’extrême nord de la commune.

Le point culminant étant le flanc ouest de la montagne du Malay, en limite avec la commune de Mons.

L'altitude moyenne est de 700 m mais il n'y a pratiquement plus d'habitation au-dessus des Combes longues et du col de Saint-Arnoux qui se trouve à 650 m d'altitude environ.

D'autres montagnes sur la commune de Seillans dépassent l'altitude de 1 000 m,

Avec au nord-est :

  • La montagne de L'Aïsse à 996 m sur les hauteurs du Cunier.
  • La montagne de Gourdon à 1 123 m.

Au nord-ouest :

  • La montagne du Baou Roux à 1 028 m qui se trouve en dessous du col du Bas Aille à proximité du col de Saint-Arnoux.
  • Le plateau de Canjuers, du Clos Magnan se trouvant à une altitude moyenne de 950 m.

Le village de Seillans quant à lui se trouve à environ 400 m d'altitude.

Une "Description minéralogique et géologique du Var et des autres parties de la Provence avec application de la géologie à l’agriculture au gisement des sources et des cours d’eau" a été réalisée par le comte H. de Villeneuve-Flavosc, ingénieur en chef des mines. Paris, Victor Dalmont, 1856. 532 p., et citant notamment la commune de Seillans[4].

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Géologie[modifier | modifier le code]

Seillans est une originalité géologique de par sa diversité.

Elle se trouve dans le clivage de ce qu'on peut appeler la Provence calcaire au nord ; la zone argilo-calcaire en plaine qui dévie au sud par une zone rhyolitique de type volcanique, typique du massif de l'Esterel.

Nous avons donc une zone au nord caractérisée par un sol gyspifère très calcaire aride, zone typique des hauteurs de Seillans. Le plan de Canjuers et le plan de Comps en font partie, avec des zones de roche karstique avec une tendance à molasse sur le plateau.

C'est en cela que le plateau de Canjuers représente un réservoir naturel d'eau potable pour l'ensemble de la région.

Le sol devient argilo-calcaire quand on descend plus bas en plaine. C'est en cela que l'on peut affirmer que Seillans appartient aux Préalpes de Castellane.

Au sud, la roche est d'origine volcanique typique du massif de l'Esterel. Le sol change avec un conglomérat à galets de socle, de rhyolite et de roches sédimentaires. Ce type de roche mère correspond à la terre rougeâtre typique que nous pouvons observer dans le massif de l'Esterel, vers le Muy, les gorges de Pennafort et la vallée de l'Argens. Sol à origine volcanique, les couches de substrat se définissent par un sol sablonneux avec une roche mère de surface due à l'érosion et au ravinement.

On peut aussi noter quelques exceptions basaltiques et schisteuses au sud-ouest de la commune limitrophe de Saint-Paul-en-Forêt. La présence de granite est également possible.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen franc, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen et est dans la région climatique Var, Alpes-Maritimes, caractérisée par une pluviométrie abondante en automne et en hiver (250 à 300 mm en automne), un très bon ensoleillement en été (fraction d’insolation > 75 %), un hiver doux (°C) et peu de brouillards[6].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 029 mm, avec 6,3 jours de précipitations en janvier et 3,1 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 14,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 914,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,5 °C, atteinte le ; la température minimale est de −8,6 °C, atteinte le [Note 1],[7],[8].

Statistiques 1991-2020 et records SEILLANS (83) - alt : 278m, lat : 43°34'48"N, lon : 6°37'19"E
Records établis sur la période du 01-07-1997 au 04-01-2024
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 1,9 1,8 4,2 7 10,4 14,1 16,1 16,3 13,1 10,1 5,8 2,7 8,6
Température moyenne (°C) 7 7,5 10,3 13,1 16,9 21,1 23,7 23,8 19,8 15,7 10,8 7,7 14,8
Température maximale moyenne (°C) 12,2 13,3 16,3 19,3 23,4 28,2 31,2 31,3 26,6 21,3 15,7 12,6 21
Record de froid (°C)
date du record
−7,5
26.01.05
−8,4
07.02.12
−6,3
02.03.05
−2,4
08.04.21
2,6
07.05.10
5
03.06.06
7,4
13.07.00
9,2
12.08.17
3,7
27.09.20
−2,6
30.10.1997
−5
27.11.10
−8,6
20.12.09
−8,6
2009
Record de chaleur (°C)
date du record
23,6
10.01.15
27
03.02.20
26
22.03.02
29,2
07.04.11
34,4
27.05.22
38,9
28.06.19
38,4
19.07.23
39,5
07.08.03
33,8
05.09.16
32
08.10.23
26
14.11.23
22,4
23.12.23
39,5
2003
Précipitations (mm) 69,2 57,1 62,6 82,8 73,3 54,6 17,6 33 70 126,8 165,4 102 914,4
Source : « Fiche 83124002 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/01/2024 dans l'état de la base
Diagramme climatique
JFMAMJJASOND
 
 
 
12,2
1,9
69,2
 
 
 
13,3
1,8
57,1
 
 
 
16,3
4,2
62,6
 
 
 
19,3
7
82,8
 
 
 
23,4
10,4
73,3
 
 
 
28,2
14,1
54,6
 
 
 
31,2
16,1
17,6
 
 
 
31,3
16,3
33
 
 
 
26,6
13,1
70
 
 
 
21,3
10,1
126,8
 
 
 
15,7
5,8
165,4
 
 
 
12,6
2,7
102
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[9]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].

Hydrographie et les eaux souterraines[modifier | modifier le code]

Il y a cinq cours d'eau principaux sur la commune de Seillans[11] :

Le Riou Blanc est un ruisseau qui coule pratiquement toute l'année mais qui s'assèche en fin juillet. Il traverse le village et se jette dans le Gabre. Il prend sa source sur les hauteurs de Combes Longues dans une géologie extrêmement calcaire.

Le Gabre prend sa source sur les hauteurs du Cuinier à la frontière de Mons. Il reçoit le Riou Blanc à la hauteur du quartier de la Rouvière et de la chapelle de l'Ormeau. Il s'assèche à partir de fin août à septembre pour revenir en eau dès les premières grosses pluies de novembre. Particulièrement chargé en calcaire, il donne une eau blanchâtre qui reste cependant de très bonne qualité. Le Gabre se jette dans la Camandre sur la commune de Fayence.

Le Rayol est une petite rivière qui prend ses sources sur les hauteurs des Vennes et de Saint-Arnoux. Elle coule à l'année, ce qui est très rare pour la région. Cependant elle disparaît dans son lit pour réapparaître en résurgence tout au long de son parcours, mais devient importante lorsqu'elle rejoint Méaulx au sud de Seillans[12].

Les gorges du Rayol restent très difficiles d'accès, ce qui rend le lieu particulièrement préservé avec des eaux d'une qualité exceptionnelle. La biodiversité étant intacte, il n'est pas rare de voir des salamandres et autres batraciens en profusion.

L'accès est limité par la végétation et, les gorges étant très étroites, un bel orage d'été peut les rendre dangereuses en raison de crue soudaine.

Dans le Rayol, à 2 km de marche du pont du Rayol, au nord-est, vous pouvez aller vous baigner dans les trois bassins du Rayol, sorte de bassin en cascade qui forme des petites chutes d'eau en forme de toboggan.

La rivière de Meaulx prend sa source sur les Adrets de Meaux, et les Adrets de la Pigne. C'est une rivière qui naît dans une zone géologique très calcaire pour se jeter dans le lac de Méaux qui est actuellement vidé pour un problème de sécurité au niveau du barrage[13]. Ces travaux devaient finir pour la fin de l'année 2016[14],[15].

Le riou dèi Meaulx, en provençal, signifie en français : la rivière du miel. La rivière n'a pas un débit important mais il reste continu tout au long de l'année.

Le lac de Meaux[16] est aussi appelé lac des 3-Communes, puisqu'il se situe sur les communes de Seillans, Saint-Paul-en-Forêt et Fayence[17]. Il se trouve dans une zone de sol acide avec une roche de type schiste au nord, granitique rosé à l'ouest et au sud dans un sol volcanique composé de rhyolite.

L'Endre est la rivière qui reçoit les eaux du lac de Meaux et va se jeter dans le fleuve de l'Argens au niveau du Muy.

La Bruyère est une rivière, affluent de l'Artuby.

Les Vallons de léruy, de merderic, du rayol, de la gourre, de misère, de gaudissart, de peyneblier, de duech, de cambasson, de roudier, des vennes, du niesson, de beluègne, des combes longues.

Les Ravins des Mauresques, de pastourel, du Pra de l'oustaou, des marirègues, de la vieille scierie[18].

Le Ruisseau de Brame-Pan.

Toponymie[modifier | modifier le code]

Du Xe au VIIe siècle av. J.-C., la région est habitée par les Ligures. On a trouvé des 'oppida' (genre de camp), autour de Seillans à la Pigne, aux Veynes, et vers la source du Neisson. Au IVe siècle, commence à arriver un peuple de terriens, les Celtes, qui ne tardent pas à se mêler aux Ligures et formeront une population celto-ligure. En 125, les Romains arrivent en force. Ils bâtissent Fréjus, captent les sources du Baou-Rous et du Neisson, amenant l'eau vers Saint-Arnoux et la partie haute de l'oppidum de Seillans et commencent les travaux de l'aqueduc de Mons à Fréjus. Dans les vestiges d'une villa romaine on a retrouvé un cippe, monument funéraire pour Caius Coelius. C'est de la "gens Coelia" que dériverait le nom de Cellianum, devenu Cilianum, puis Silianum et finalement, en français, Celans, Seillen, Seilhans et Seillans. Telle pourrait être l'origine du nom de cette cité.

Histoire[modifier | modifier le code]

Origine de Seillans[modifier | modifier le code]

Brovès et le camp militaire de Canjuers[modifier | modifier le code]

Le rattachement de la commune de Brovès à Seillans[modifier | modifier le code]

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
André Perrimond   Négociant
Ferdinand Guillabert    
Louis Raffalli   Docteur
Les données manquantes sont à compléter.
François Rebuffel Soc.ind. Maréchal-ferrant, désigné par le Comité local de libération
Gustave Guillabert    
Georges Gratigny    
Charles Philip    
Marius Laugier    
Abel Collet    
Denise Roustan   Institutrice honoraire
? René Olivier    
En cours
(au 30 avril 2014)
René Ugo DVD puis UDI puis LREM Cadre territorial retraité
Président de la CC du Pays de Fayence (2014 → )

Budget et fiscalité 2020[modifier | modifier le code]

En 2020, le budget de la commune était constitué ainsi[19] :

  • total des produits de fonctionnement : 3 347 000 , soit 1 240  par habitant ;
  • total des charges de fonctionnement : 3 356 000 , soit 1 243  par habitant ;
  • total des ressources d’investissement : 2 338 000 , soit 866  par habitant ;
  • total des emplois d’investissement : 2 916 000 , soit 1 080  par habitant.
  • endettement : 2 827 000 , soit 1 047  par habitant.

Avec les taux de fiscalité suivants :

  • taxe d’habitation : 17,17 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés bâties : 15,48 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 95,37 % ;
  • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
  • cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.

Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2018 : Médiane en 2018 du revenu disponible, par unité de consommation : 20 180 [20].

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

Commune membre de la communauté de communes du Pays de Fayence

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Seillans est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[21],[22],[23]. Elle appartient à l'unité urbaine de Fayence, une agglomération intra-départementale regroupant 3 communes[24] et 11 345 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[25],[26]. La commune est en outre hors attraction des villes[27],[28].

La commune dispose d'un plan local d'urbanisme[29] depuis le [30].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (85 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (86,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (47 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (36,5 %), zones agricoles hétérogènes (5,1 %), prairies (4,8 %), cultures permanentes (3,4 %), zones urbanisées (1,6 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (1,5 %)[31]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Population et société[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1765. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[33].

En 2021, la commune comptait 2 763 habitants[Note 3], en augmentation de 6,97 % par rapport à 2015 (Var : +4,45 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1765 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846
2 2442 5132 1932 2192 1102 1632 3982 0812 070
1851 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891
2 0271 9251 9411 9011 7201 7201 6731 7131 621
1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946
1 5391 3931 3511 2691 0811 026956870891
1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007
7408521 0761 2111 6091 7932 1152 4892 543
2012 2017 2021 - - - - - -
2 4892 6692 763------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[34] puis Insee à partir de 2006[35].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

La commune relève de l'Académie de Nice[36] :

  • École maternelle et primaire
  • Collège à Fayence
  • Lycées au Muy et Draguignan.

Santé[modifier | modifier le code]

Cultes[modifier | modifier le code]

Économie[modifier | modifier le code]

Agriculture[modifier | modifier le code]

La viticulture[modifier | modifier le code]

L'élevage caprin et ovin[modifier | modifier le code]

L'élevage et le pastoralisme ont été une activité prépondérante sur la commune de Seillans.

Il est constaté une prédation permanente du loup depuis . En effet sa présence a été observée à Canjuers, Saint-Loup et au col de Saint-Arnoux.

Tourisme[modifier | modifier le code]

Commerces-Artisanat[modifier | modifier le code]

  • Artistes et artisans d'art[42].
  • Commerces et services de proximité[43].

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

La Porte Sarrasine[modifier | modifier le code]

Porte clôturant une partie des remparts de première enceinte, elle fut bâtie au XIIe siècle[44]. Nommée « Sarrasine » à cause de la herse qui la fermait. À côté de la porte sont visibles deux rochers (les « Deux-Rocs ») qui sont apparus lorsque les maisons médiévales - qui servaient de défenses au château - se sont écroulées dans les années 1960. La porte Sarrasine et les Deux-Rocs sont classés (monument historique pour la porte)[45],[46].

La fontaine Font d'Amont[modifier | modifier le code]

Autrefois nommée : la « Fontaine d'Amour » ; il s'agit de l'un des points d'eau les plus anciens du village[47]. Cette fontaine porte les armes de Seillans : un croissant blanc sur fond rouge couronné de fortifications. Ce blason fut copié sur celui de sire Bouquier, seigneur de Marseille, co-seigneur de Seillans et chevalier de l'ordre de Malte (XIIe siècle). Les armes de sire Bouquier étaient un croissant sur un fond d'azur (bleu). Le conseil communal décida que celles de Seillans seraient sur fond de gueules (fond rouge). La couronne qui domine le tout signifie que Seillans est un village fortifié. Il faut savoir qu'au Moyen Âge une ville pouvait emprunter les armes d'une autre pour en faire les siennes à condition de changer au moins un élément du blason (la couleur, la forme, rajouter/retirer un élément)[48].

L'église Saint-Léger[modifier | modifier le code]

Elle tient son nom de Léger évêque d'Autun qui subit le martyre en 671. Elle a été érigée au XIe siècle comme le château et a été réédifiée en 1477[49] ; elle n'est devenue le réel centre religieux du village qu'au XVIIe siècle[50]. Elle contient un bénitier en marbre classé monument historique au titre des objets par arrêté du [51], offert par le comte de Vintimille, des peintures des XVIe et XIXe siècles, un triptyque du XIVe siècle[52] et deux retables du XVIIe siècle[53]. Ses trois cloches sont de 1561, 1656 et 1771[54],[55],[56].

Le château[modifier | modifier le code]

Il prit sa forme actuelle au XIe siècle[57],[58],[59], mais depuis la protohistoire le site était habité[60]. Tout d'abord par une tribu celto-ligure qui probablement donna son nom à Seillans[61], puis par les Romains et enfin, avec la christianisation, par les moines de l'abbaye Saint-Victor de Marseille.

La rue du Valat[modifier | modifier le code]

À l'origine « Valat » signifie fossé, ainsi cette rue était située dans ce qu'étaient les fossés du château au Moyen Âge.

La mairie a été bâtie au XIIe siècle[62]. Elle servait de bastion d'arrêt et fermait le village par trois portes situées sous sa voûte.

La placette Font Jordany[modifier | modifier le code]

Cette rue est située sur une partie du second rempart du village. Au XIVe siècle, il y avait là un pont-levis. Il n'y avait alors aucun mur de défense, mais les habitations - réunies et aux murs très élevés - servaient d'enceinte au village. « Font » venant de « fontaine », le village a toujours été correctement approvisionné en eau ; et ce grâce aux Romains qui établirent des canalisations amenant au village l'eau des sources des collines alentour. Les pavés de cette placette et des ruelles de Seillans sont en site inscrit comme « l’ensemble formé par le village et ses abords» établi quelques années après par arrêté du . Ils ne peuvent donc être restaurés sans autorisation préalable. Une intervention serait en effet nécessaire en raison des problèmes géologiques qui rendent leur équilibre de plus en plus précaire (le rocher sur lequel est construit le village s'affaiblit au cours du temps).

La rue de la Boucherie[modifier | modifier le code]

Au Moyen Âge la rue était divisée en deux et la partie supérieure se nommait rue des Tripoux. Là se tenait le second rempart fermé par une poterne. Les bouchers étaient une corporation de métier riche, tout comme les notaires et les verriers. Pour devenir boucher, il fallait acheter sa charge au conseil communal pour un an et s'engager à maintenir la viande au même prix. Les bouchers de Seillans connurent leur âge d'or au XVe siècle en vendant du cuir aux tanneurs de Grasse.

La chapelle Notre-Dame de l'Ormeau ou des Essarts[modifier | modifier le code]

Cette chapelle se trouve à deux kilomètres de Seillans[63] est inscrite sur l'inventaire supplémentaire des monuments historiques par arrêté du [64], son retable sculpté du XVIe est l'une des plus belles œuvres sacrées de Provence[65]. Une fresque murale y a été exécutée en 1956 par Emmanuel Bellini[66].

La chapelle Saint-Romain[modifier | modifier le code]

La chapelle est inscrite sur l'inventaire supplémentaire des monuments historiques par arrêté du [67].

La chapelle Saint-Cyr[modifier | modifier le code]

L'extérieur de la chapelle a été restauré[68],[69].

Place de la République : Le génie de la Bastille (sculpture-totem de Max Ernst)[modifier | modifier le code]

Sur la place de la République, a été inaugurée, le , une sculpture-totem en bronze de Max Ernst, intitulée "Le génie de la Bastille". Cette œuvre a été offerte à la commune par Dorothea Tanning, dernière épouse de l'artiste[70].

Le monument aux morts[modifier | modifier le code]

Conflits commémorés[71] : 1914-1918 ; 1939-1945 ; Guerre d'Indochine (1946-1954) ; AFN-Algérie (1954-1962)[72].

Œuvres de Max Ernst et de Dorothea Tanning[modifier | modifier le code]

Les artistes Max Ernst et Dorothea Tanning ont habité Seillans pendant 12 ans. Seillans possède un fonds exceptionnel d'une centaine de gravures et de lithographies de ces deux artistes[70]. Les lithographies ont été tirées sur les presses de Pierre Chave, galeriste et lithographe à Vence, Alpes-Maritimes. Le fond Ernst-Tanning, ainsi qu'un portrait de Max Ernst par Cyril de La Patellière, est présenté à la maison Waldberg achetée par la commune en 1989.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Jean Joseph de Rafélis de Broves est né à Brovès.
  • Max Ernst a choisi Seillans pour y vivre ses dernières années.
  • Dorothea Tanning (1910-2012), peintre américain.
  • Fred De Bruyne (1930-1994), coureur cycliste.
  • Alfred Defossez (1932-), artiste peintre et lithographe.
  • Joseph Weterings (1904-1967), écrivain, musicologue et critique musical belge. Joseph s'est retiré à Seillans, où il avait acheté un mas, il s’éteint le , un an à peine après sa mise à la retraite par la compagnie belge Electrogaz, dont il était devenu directeur.
  • Max von Sydow (1929-2020), célèbre acteur de cinéma, d’origine suédoise, mais devenu Français en 2002, y vécut jusqu’à sa mort survenue le .
  • En juillet 1996, Diana Spencer et Sarah Ferguson avec leurs enfants ont séjourné à la Villa Le Clos de Meaux pendant dix jours.

Festivals[modifier | modifier le code]

  • Musique-Cordiale Festival - Musiques en Liberté, une quinzaine de musique classique, chorale et orchestrale à Seillans chaque mois d'août.
  • Seillans open air, Festival en plein air de musique locale, tous les étés à Seillans.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Les armoiries de Seillans se blasonnent ainsi :

De gueules au croissant contourné d'argent[73].

Voir sur la fontaine Font d'Amont.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Itinéraires
  2. réseau Varlib
  3. Desserte du Pays de Faïence
  4. Description minéralogique, pp. 34-107-108-109-112-113-136-203-245-250-263-264-265...
  5. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  6. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Seillans » - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Station Météo-France « Seillans » - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  10. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  11. « Cours d’eau de la commune », sur le site du service d'administration nationale des données et référentiels sur l'eau (Sandre) (consulté le ).
  12. Le Rayol
  13. Barrage du Riou de Meaulx
  14. Mise en conformité du barrage de Riou de Méaulx (Var-83)
  15. Travaux de mise aux normes du barrage et de remise en eau de la retenue
  16. Le lac de Meaux : Le long des pistes rouges...
  17. lac de Meaulx de 11 hectares
  18. L'eau dans la commune
  19. Les comptes de la commune
  20. Chiffres clés Évolution et structure de la population. Dossier complet
  21. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  22. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  23. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  24. « Unité urbaine 2020 de Fayence », sur insee.fr (consulté le ).
  25. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  26. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  27. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  28. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  29. PLU, sur Géoportail de l'urbanisme
  30. PLU : Documents d'urbanisme
  31. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  32. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  33. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  34. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  35. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  36. Établissements d'enseignements
  37. Professionnels et établissements de santé
  38. Paroisse Saint-Léger
  39. Château des Selves
  40. Le Côte de Provence
  41. Annuaire des acteurs locaux
  42. Artistes et artisans d'art
  43. Commerces et services de proximité
  44. Remparts
  45. « Porte Sarrasine », notice no PA00081734, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  46. Les blocs de pierre attenants à la porte sarrazine à Seillans
  47. Fontaine Font d'Amont
  48. Histoire du Blason et science des armoiries, par Gabriel Eysenbach
  49. Marcel Anfray, Jean-Marie Aubert, Raymond Boyer, Jean Chanel, René Crozet, Madeleine Ochsé, Louis Malosse, Victor Saxer, Jean Vallery-Radot et al., Dictionnaire des églises de France, vol. II : Centre et Sud-est, Robert Laffont, , p. II D 126.
  50. ÉEglise Saint-Léger
  51. « Bénitier », notice no PM83000541, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  52. Notice no PM83000540, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture tableau (triptyque) : Saint Laurent et saint Barthélémy, la Trinité, Saint Jean l'Evangéliste et saint Jean-Baptiste
  53. Notice no PM83000542, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture retable de l'autel Saint-Joseph, triptyque : Evêque mitré, Saint nimbé, Christ nimbé
  54. Notice no PM83000550, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture cloche de 1561
  55. Notice no PM83000552, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture cloche de 1656
  56. Notice no PM83000551, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture cloche de 1771
  57. « bourg castral de Brovès », notice no IA83001272, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  58. « bourg castral de Malignon », notice no IA83001199, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  59. « bourg castral de Bourigaille (?) », notice no IA83001296, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  60. Les 9 villages perchés du Pays de Fayence
  61. Patrimoine historique
  62. Quelques mots d'histoire
  63. Chapelle Notre-Dame de l’Ormeau
  64. « Chapelle Notre-Dame de l'Ormeau », notice no PA00081732, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  65. Notice no PM83000544, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture retable chapelle Notre-Dame-de-l'Ormeau
  66. Jean Bresson, Emmanuel Bellini, Éditions Ateliers du Bois des Dons, 1979.
  67. « Chapelle Saint-Romain », notice no PA00081733, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  68. La Chapelle St Cyr
  69. chapelle Saint-Cyr : Soutien de la Fondation du patrimoine à la restauration]
  70. a et b La collection Max Ernst- Dorothea Tanning
  71. Le monument aux morts
  72. Monument aux morts de Seillans
  73. Pays de Fayence : Seillans, Vexillologie Provençale, sur le site personnel de Dominique Cureau

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]