Saint-Germain (Ardèche)

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Saint-Germain
Saint-Germain (Ardèche)
Le village de Saint-Germain.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Ardèche
Arrondissement Largentière
Intercommunalité Communauté de communes Berg et Coiron
Maire
Mandat
Joseph Fallot
2020-2026
Code postal 07170
Code commune 07241
Démographie
Population
municipale
706 hab. (2021 en diminution de 1,4 % par rapport à 2015)
Densité 74 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 33′ 20″ nord, 4° 27′ 04″ est
Altitude Min. 175 m
Max. 438 m
Superficie 9,5 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Aubenas
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Berg-Helvie
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Saint-Germain

Saint-Germain est une commune française, située dans le département de l'Ardèche en région Auvergne-Rhône-Alpes. Ses habitants sont appelés les Saint-Germinois.

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation et description[modifier | modifier le code]

Le village de Saint-Germain est situé en Ardèche méridionale dans la partie "Sources et Volcans" ainsi que du Berg-Helvie depuis 2015. Les communes les plus proches sont Lavilledieu (3 km), Vogüé (5 km) Villeneuve-de-Berg (6 km) Lussas (8 km) ou encore Mirabel (10 km). La commune est proche de la vallée du Rhône par Le Teil ainsi que des gorges de l'Ardèche à seulement 23 km de Vallon-Pont-d'Arc.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes de Saint-Germain
Lavilledieu Mirabel
Vogüé Saint-Germain Villeneuve-de-Berg
Rochecolombe

Géologie et relief[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 h/an), un été chaud (21,5 °C), un air très sec en été, sec en toutes saisons, des vents forts (fréquence de 40 à 50 % de vents > 5 m/s) et peu de brouillards[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 031 mm, avec 6,9 jours de précipitations en janvier et 4,3 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lanas Syn », sur la commune de Lanas à 5 km à vol d'oiseau[3], est de 13,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 066,6 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Hydroraphie[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune est traversée par l'Auzon, un affluent gauche de la rivière Ardèche. Un autre cours d'eau, la Claduègne, conflue dans l'Auzon sur le territoire communal[7].

Point de confluence de la Claduègne et de l'Auzon.

Voies de communication[modifier | modifier le code]

L'extrémité orientale du territoire communal est traversée par la route nationale 102 (RN 102) qui relie l'autoroute A75 à la RN 7 et l'A7, à Montélimar et de l'ancien route nationale 107 devenue RD 107 et qui relie Florac à Nîmes. le bourg central est relié à cette route par la RD 103.

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Saint-Germain est une commune rurale[Note 1],[8]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Aubenas, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 68 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (58,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (58,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (35,6 %), cultures permanentes (26,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (23,1 %), zones agricoles hétérogènes (9,6 %), zones urbanisées (4,9 %)[13].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

Saint-Germain était à l'origine un village médiéval marqué par les carrières de pierre qui se trouvaient à proximité du hameau des Chaze (ouest du village) où on trouve un vieux four à pain.

La fondation de la paroisse remonte vers 1150 et c'est Geoffroy de Vogüé, évêque de Saint-Paul-Trois-Châteaux, qui en était le propriétaire et qui laissera à sa mort une somme d'argent pour construire un escalier d'accès. Le 21 décembre 1219, l’évêque Robert de Mahun est assassiné lors d’une embuscade (Histoire du Vivarais de Jean Règne,tome 2 -page 82) Le 9 août 1570, durant les guerres de Religion les catholiques se réfugient dans la tour fortifiée qui constitue aujourd'hui le soubassement du clocher actuel.

En 1670 sous le règne de Louis XIV, les conditions de vie très difficiles, poussent certains villageois à participer à une révolte conduite par Anthoine du Roure (seigneur de Lachapelle-sous-Aubenas). Mais face à l'armée royale, cette « jacquerie » prendra fin à Lavilledieu où du Roure sera battu. En guise de représailles le clocher sera écimé (ainsi que ceux de Lavilledieu et de Voguë). Un dimanche, devant les paroissiens rassemblés et encadrés par des soldats, c’est avec humiliation que les chefs de famille sont contraints d’écimer leur clocher qui désormais sera coiffé d’une simple toiture.

Le 27 juillet 1884, éclate un fléau du choléra qui touchera les communes de Vogüé, Rochecolombe et de Lavilledieu. Les Saint-Germinois font le 8 septembre le vœu que si leur village était épargné ils mettront sur leur clocher une statue de Notre-Dame de Lourdes et le village ne connaîtra pas le choléra. En guise de remerciement envers la Vierge, une statue de Notre-Dame sera mise sur le clocher rénové du village le 12 mars 1893.

En 1964, le paroisse et la mairie se sont concertées pour doter le village d’une horloge électrique qui sonnerait automatiquement heures et demi-heures ainsi que les trois angélus. Cette modernisation allait nécessiter une 2e cloche. En 1965 prenait place dans le clocher « Dame Jeanne-Gabrielle » une cloche de 165 kilos qui sonne le mi-bémol. De nombreux clocherons se sont succédé pour actionner les cloches au rythme des offices ou des événements. Grâce à l’électrification, on peut sans peine faire tinter ou carillonner à la volée nos cloches pour les offices, les cérémonies, les glas ou le tocsin.

Mais, dans la nuit noire notre clocher se faisait bien discret malgré ses presque 40 mètres (plus haut clocher de l’Ardèche). Depuis le 30 janvier 2010, le clocher est illuminé le soir.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Administration municipale[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Mairie de la commune en avril 2023.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1789 1790
(révoqué)
Étienne Helly Royaliste Rentier
1790 1792 André Sénéque Révolutionnaire Cultivateur
1792 1798 Jean Baptiste Bolze    
1798 1801 Frédéric Fargier    
1801 1809 Étienne Helly   Rentier
1809 1815 Charles Richard   Propriétaire
1815 1815 André Labro   Cultivateur
1815 1819 Antoine Lauriol   Cultivateur
1819 1825 François Pastré   Cultivateur
1825 1830 Félix Helly   Rentier
1830 1844 François Sénéque   Propriétaire
1844 1848 Antoine Gascon   Propriétaire
1848 1876 Germain Sauveur   Propriétaire
1876 1879 Benjamin Gascon   Propriétaire
1879 1888 Clément Raoulx   Propriétaire
1888 1892 Benjamin Gascon   Propriétaire
mai 1892 17 mars 1907
(décès)
Frédéric Fargier Républicain Propriétaire
5 mai 1907 17 mai 1925 Firmin Croze Républicain Propriétaire
17 mai 1925 18 novembre 1929
(décès)
Jean-Baptiste Mounier Républicain-Socialiste Cultivateur
5 janvier 1930 19 mai 1935 Auguste Monjal Radical de gauche Tailleur de pierres
19 mai 1935 21 juillet 1944
(décès)
Paul Boyron Conservateur Cafetier
Paul-Edmond Tardieu assure l'intérim de juillet à septembre 1944
19 septembre 1944 9 mai 1953 Ernest Guigon PCF Entrepreneur en maçonnerie
Président du comité de Libération
élu maire le 18 mai 1945
9 mai 1953 30 décembre 1955
(démission)
Pierre-Marie Veyrat DVD Médecin
30 décembre 1955 9 juillet 1960
(démission)
Édouard Beaume DVD Ingénieur à Lafarge
9 juillet 1960 11 août 1973
(décès)
Paul-Edmond Tardieu   Agriculteur
22 septembre 1973 26 mars 1983 Maurice Fallot   Agriculteur
26 mars 1983 24 mars 1989 Denis Boule   Agriculteur
24 mars 1989 23 juin 1995 Francis Imbert   Retraité SNCF
23 juin 1995 30 janvier 2005 Gérard Martinell   Aide-soignant
Le conseil municipal fut dissous par la préfecture à la suite de dissensions
30 janvier 2005 14 mars 2008 Francis Imbert   Retraité SNCF
14 mars 2008 En cours
(au )
Joseph Fallot[14],[15]   Gérant de société
Président du SIVOM Olivier de Serres

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[17].

En 2021, la commune comptait 706 habitants[Note 3], en diminution de 1,4 % par rapport à 2015 (Ardèche : +2,22 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
297243291247266327344366376
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
386397422408424410432444428
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
420397414422406372347303282
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
241267212280340505581599635
2015 2020 2021 - - - - - -
716710706------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

La commune est rattachée à l'académie de Grenoble.

Médias[modifier | modifier le code]

La commune est située dans la zone de distribution de deux organes de la presse écrite :

Il s'agit d'un journal hebdomadaire français basé à Valence et couvrant l'actualité de tout le département de l'Ardèche.
Il s'agit d'un journal quotidien de la presse écrite française régionale distribué dans la plupart des départements de l'ancienne région Rhône-Alpes, notamment l'Ardèche. La commune est située dans la zone d'édition d'Aubenas, Privas et la Vallée du Rhône.

Cultes[modifier | modifier le code]

La communauté catholique et l'église de Saint-Germain (propriété de la commune) sont rattachées à la paroisse Sainte Marie de Berg et Coiron, elle-même rattachée au diocèse de Viviers[20].

Économie[modifier | modifier le code]

Culture et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

L'église de Saint-Germain.
Le four des Chazes.
  1. Milliaire romain de la voie d'Antonin situé à l'entrée nord du village indiquant le XIIIe mille (?) depuis Alba, capitale de l'Helvie (voir Helviens).
  2. Vestige de pont romain - attribution discutée - (une arche) traversant l'Auzon situé sur le tracé de la voie d'Antonin.
  3. L'église Saint-Germain de Saint-Germain du bourg.
  4. Le centre du bourg.
  5. Le four et le hameau des Chazes.
  6. Le parcours de pêche au bord de l'Auzon.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Saint-Germain (Ardèche) possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  3. « Orthodromie entre Saint-Germain et Lanas », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Lanas Syn », sur la commune de Lanas - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Lanas Syn », sur la commune de Lanas - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  7. La Claduègne site SANDRE.
  8. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  14. « Liste des maires du département de l'Ardèche » [PDF], sur le site de la préfecture de l'Ardèche, (consulté le ).
  15. Liste des maires de l'Ardèche [PDF], Préfecture de l'Ardèche, (consulté le ).
  16. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  17. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  20. Site du diocèse de Viviers, page sur la paroisse Sainte Marie de Berg et Coiron, consulté le 16 juin 2023

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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