Rancourt (Somme)

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Rancourt
Rancourt (Somme)
Nécropole nationale française de Rancourt.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Péronne
Intercommunalité CC de la Haute Somme
Maire
Mandat
Jean-Louis Cornaille
2020-2026
Code postal 80360
Code commune 80664
Démographie
Gentilé Rancourtois
Population
municipale
190 hab. (2021 en diminution de 6,86 % par rapport à 2015)
Densité 65 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 00′ 17″ nord, 2° 54′ 34″ est
Altitude Min. 109 m
Max. 151 m
Superficie 2,91 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Péronne
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Péronne
Législatives 5e circonscription de la Somme
Localisation
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Rancourt
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Rancourt
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Rancourt
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Rancourt

Rancourt est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.

Géographie[modifier | modifier le code]

Entrée du village.

Localisation[modifier | modifier le code]

Rancourt est une commune du Vermandois dans le Nord-Est du département de la Somme. Elle est située sur la RD 1017 entre Bouchavesnes-Bergen et Sailly-Saillisel, à une dizaine de kilomètres au nord de Péronne.

Représentations cartographiques de la commune
Carte OpenStreetMap
Carte topographique

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Panorame du village.

Géomorphologie, relief, paysage, et végétation[modifier | modifier le code]

Le sol de la commune est de nature argileuse et argilo-calcaire. Le relief de la commune est peu accidenté. Entre Rancourt et Leforest, se trouve une vallée sèche peu encaissée[1].

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Aucun cours d'eau ne traverse la commune. Dans les eaux souterraines, on trouve, en dissolution du carbonate de chaux en assez grande quantité[1].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (°C)[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 841 mm, avec 11,8 jours de précipitations en janvier et 9,4 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Épehy à 16 km à vol d'oiseau[4], est de 10,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 752,8 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Rancourt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Péronne, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 52 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (89,3 %), zones urbanisées (10,7 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Habitat[modifier | modifier le code]

La commune possède un habitat groupé. Le village de Rancourt détruit entièrement pendant la Première Guerre mondiale a été reconstruit après 1918.

Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]

Rancourt est accessible par la D 1017, ancienne N 17 , qui relie Bapaume au nord à Péronne, au sud. La RD 20 permet de rejoindre les communes de Longueval et Albert, à l'ouest.

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Reancort , Roocurt en 1214, Rancourt en 1423[14].

Il s'agit d'une formation toponymique médiévale en -court au sens ancien de « cour de ferme, domaine rural », caractéristique du nord de la France. Le premier élément Ran- représente un anthroponyme, sans doute d'origine germanique, ce type toponymique en -court étant presque toujours composé de la sorte.

Albert Dauzat qui ne connaît pas de forme ancienne (il n'en cite aucune) assimile ce Rancourt aux autres Rancourt, en proposant pour expliquer le premier élément Ran-, le nom de personne germanique Hrodo. En revanche, Ernest Nègre qui se base sur l'analyse phonétique des formes anciennes, suggère l'emploi du nom de personne germanique Rado (cas régime Radon)[14].

Remarque : les anthroponymes en -o / -a utilisés dans les noms en -court est généralement au cas régime.

Histoire[modifier | modifier le code]

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Fort peu de documents concernent l'histoire de Rancourt. Au Moyen Âge, un château existait à Rancourt ; on en voyait encore l'emplacement à la fin du XIXe siècle. On trouve le nom de Frion de La Tour comme seigneur de Rancourt.

Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

C'est avec la Première Guerre mondiale que Rancourt joua un certain rôle dans l'histoire. Lors de la bataille de la Somme en 1916, Rancourt était un point stratégique sur la ligne de ravitaillement de l'armée allemande. Le , le 32e corps d’armée français reçut mission de s'en emparer ; ce qu'il fit, au prix de lourdes pertes humaines pour la 40e division d'infanterie française.

Entre-deux-guerres[modifier | modifier le code]

Dans l'entre-deux-guerres, grâce à l'action militante de Mathilde du Bos (née Johnston), une chapelle et un cimetière militaire français attenant furent construits. Un comité des veuves, mères et sœurs d’officiers, sous-officiers et soldats du 94e R.I. fut créé. Ce comité décida d’ériger un monument commémoratif à la mémoire des soldats français morts lors de l’attaque de Rancourt.

Pour honorer la mémoire des soldats morts sans sépulture, le comité proposa de financer la reconstruction de l’église du village totalement détruit grâce à une souscription publique aux États-Unis.

En 1919, après le décès de Mathilde du Bos, ce fut la maréchale Foch qui présida le comité. C'est elle qui inaugura le monument, le .

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

La mairie.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2001 2014 M. Dominique Bouchon[15]    
2014[16] mai 2020 Céline Guerville    
mai 2020[17] En cours
(au 31 mai 2020)
Jean-Louis Cornaille    

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Le monument aux morts.

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[19].

En 2021, la commune comptait 190 habitants[Note 3], en diminution de 6,86 % par rapport à 2015 (Somme : −0,98 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
364348336330364425466470463
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
414402387390388360341306309
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
312287283287202162160131118
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
126108113128143144172176196
2017 2021 - - - - - - -
198190-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

Cultes[modifier | modifier le code]

L'église Saint-Vaast.

Rancourt possède une église catholique, l'église Saint-Vaast, mais le culte n'y est plus célébré régulièrement.

Économie[modifier | modifier le code]

Activités économiques et de services[modifier | modifier le code]

L'agriculture reste l'activité dominante dans la commune. Cependant, le tourisme de mémoire s'est développé depuis la fin du XXe siècle générant une activité hôtelière.

La proximité de la ville de Péronne et la présence de cimetières militaires génèrent une certaine activité de tourisme de mémoire dans la commune.

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

La chapelle du Souvenir français et la Nécropole nationale française[modifier | modifier le code]

  • Chapelle de Rancourt, construite par madame du Bos en mémoire de son fils Jean du Bos, lieutenant, au 94e R.I., tué à l'ennemi le à Rancourt à l'âge de 26 ans, inaugurée le par l'épouse du maréchal Foch[22],[23].

Le cimetière militaire allemand[modifier | modifier le code]

Le cimetière militaire britannique[modifier | modifier le code]

Via Francigena[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Abbé Paul Decagny, L'Arrondissement de Péronne ou recherches sur les villes, bourgs, villages et hameaux qui le composent, 1844 - réédition partielle, Péronne et son canton, Inval-Boiron, La Vague verte, 2010 (ISBN 978 - 2 - 913 924 - 75 - 8)

Liens internes[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Notice géographique et historique sur la commune de Rancourt, rédigée par M. Parmentier, instituteur, 189?, Archives départementales de la Somme.
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  4. « Orthodromie entre Rancourt et Épehy », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Epehy_sapc » (commune d'Épehy) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Epehy_sapc » (commune d'Épehy) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Péronne », sur insee.fr (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. a et b Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, volume2, Rancourt, Somme. [1]
  15. Réélu pour le mandat 2008-2014 : « Liste des maires de la Somme », sur somme.pref.gouv.fr, (consulté le ).
  16. « Liste des maires de la Somme » [xls], Liste des élus du département de la Somme, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
  17. « Un premier mandat pour Jean-Louis Cornaille à Rancourt », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  22. « Chapelle », sur lesmortspourlafrance80.fr via Internet Archive (consulté le ).
  23. André Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme, Abbeville, Frédéric Paillart, coll. « Richesses en Somme », 4e trimestre 2003, 302 p., p. 253 (ASIN B000WR15W8).
  24. Romain Michelot, « La via Francigena a le potentiel de Saint-Jacques : Le chemin de pèlerinage qui part de Canterbury pour rallier Rome passe par la Somme et l'Aisne. Il est maintenant référencé dans un guide. », Courrier picard,‎ , p. 8.