Mâlain

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Mâlain
Mâlain
Blason de Mâlain
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Côte-d'Or
Arrondissement Dijon
Intercommunalité Communauté de communes Ouche et Montagne
Maire
Mandat
Nicolas Beneton
2020-2026
Code postal 21410
Code commune 21373
Démographie
Population
municipale
779 hab. (2021 en augmentation de 5,7 % par rapport à 2015)
Densité 69 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 19′ 36″ nord, 4° 47′ 44″ est
Altitude Min. 280 m
Max. 535 m
Superficie 11,24 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Dijon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Talant
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Mâlain

Mâlain est une commune française située dans le département de la Côte-d'Or, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Géographie[modifier | modifier le code]

Géologie[modifier | modifier le code]

Mâlain est situé à l'extrêmité sud du Plateau de Langres. Le territoire de la commune comporte l'un des deux seuls affleurements du socle cristallin hercynien sur lequel se sont déposés les sédiments post-triassiques, entre le Morvan et les Vosges[1] : l'ensemble de la région est constitué de roches sédimentaires s'étant déposées sur un socle cristallin prééxistant, mais ce socle n'est visible en surface qu'à Mâlain (ainsi qu'à Remilly-en-Montagne)[1]. Les roches cristallines du socle affleurant sur la commune sont des migmatites[1].

Des gisements de gypse ont été exploités jusqu'au début du XXe siècle ; vers 1900, les fours localisés à Mâlain produisaient jusqu'à 5000 tonnes par an de plâtre issu de l'exploitation du gypse[1].

Accès[modifier | modifier le code]

Vue panoramique de Mâlain.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Bourgogne, vallée de la Saône, caractérisée par un bon ensoleillement (1 900 h/an), un été chaud (18,5 °C), un air sec au printemps et en été et des vents faibles[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 917 mm, avec 12,8 jours de précipitations en janvier et 8,2 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Martin-du-M », sur la commune de Saint-Martin-du-Mont à 12 km à vol d'oiseau[4], est de 9,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 938,1 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Mâlain est une commune rurale, car elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dijon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 333 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (60 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (60,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (36,4 %), forêts (33,6 %), prairies (19,4 %), zones urbanisées (6,3 %), zones agricoles hétérogènes (4,2 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Les formes anciennes de Mâlain sont : Mediolanum en 1075[14], Humbertus de Meilano 1131[14], Presbiteratus Mediolani 1157[14], Meelan, Meelen 1164[14], Moelen, Maelen 1191[14], Villernus Froment de Meelun 1222[14], Maelin 1225[14], Moolein 1230[14], Maalein 1231[14], Moelin 1234[14], ecclesia beati Valeriani de Maaulayn 1240[14], Maucelin 1242[14], Maalen, 1253[14], Maeling 1265[14], Maaulain 1277[14], Maulain 1289[14], Maaleyn 1292[14], Manlain, Manllain 1392[14], Moulaym XIVe siècle[14], Malain, 1528[14], Malayum 1562[14], Mollain 1575[14], Malain 1576[14], Malin 1676[14], Malain 1757[15], Mâlin 1777[16], Malain 1850[17], Mâlain 1855[18].

L'étymologie de Mâlain se rattache au mot latin Mediolanum : medio- « milieu, central »[19] et lano- « plein, plaine » ?, d'où « plaine au centre », ou mieux « plein centre »[19]. Ce toponyme correspondrait à un territoire neutre entre les tribus gauloises, lieu de contacts politiques, d'arbitrages juridiques et de commerces[20]. Mâlain se rattachait au territoire des Lingons, dont la civitas, au nord, était Andemantunnum rebaptisée Langres. Effectivement, le site de Mediolanum était situé sur la frontière méridionale du territoire des Lingons face à celle des puissants Éduens, dont la civitas Bibracte (mont Beuvray), fut délaissée après la guerre des Gaules en faveur d'Augustodunum (Autun). Les Lingons étaient les alliés, au nord, des puissants Éduens.

Histoire[modifier | modifier le code]

Mâlain - Mediolanum - a été fondée en 70 av. J.-C. Au cours des Ier et IIe siècles apr. J.-C., la ville s'étend sur plus de 200 hectares et les échanges commerciaux y sont prospères[21] ; elle est située à la même hauteur que Dijon (Divio) dont les origines sont plus tardives.

L'Ouche toute proche était alors navigable et permettait de relier le couloir de la Saône puis du Rhône où étaient importés divers produits dont les vins. La datation des amphores et fragments retrouvés sur le site a permis de repérer l'importation de vins grecs ou italiens (Étrurie) et aussi des échanges de produits alimentaires avec la région de Lyon.

Au XIe siècle, les Mâlain-Sombernon construisent une forteresse sur l'éperon rocheux qui domine le village.

Le château sera partagé en 1422 entre les deux sœurs Jeanne et Catherine de Bourgogne-(Montaigu)-Sombernon, pour n'être réunifié qu'en 1654 par Nicolas II Brulart de La Borde, qui l'abandonnera peu après au profit de Sombernon.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1983 1995 Mme Mireille Cassard    
1995 2001 M. Raymond Zabeth    
2001 2008 M. Hubert Petit    
2008 En cours M. Nicolas Beneton DVG Enseignant
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[23].

En 2021, la commune comptait 779 habitants[Note 3], en augmentation de 5,7 % par rapport à 2015 (Côte-d'Or : +0,44 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
6716507557116837437809301 097
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
814802791694695701696719770
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
796716704655720756654636659
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
645564510554660750685679715
2014 2019 2021 - - - - - -
738783779------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Le château de Mâlain.
Le site de la Boussière.

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Prospection aérienne du site du sanctuaire du dieu Mars Cicolluis, et à Litavis, avec son enclos cultuel protohistorique. Ce site a livré de nombreux objets : bassins, colonnes, corniches, autels, inscriptions. Le fanum, de plan quadrangulaire ; une grande salle à exèdre, un aqueduc et des bâtiments faisant penser à des thermes. Sa localisation à 750 mètres au couchant du Théâtre, sur la rive droite de la Douix découvert en 1976 semble exclure une relation entre les deux sites[29].

  • Grotte dite « le Trou du diable » où des céramiques néolithiques et des vases du bronze ancien ont été retrouvés. De récentes recherches permettent de penser qu'une communication existe ente cette grotte et le château situé au-dessus de celle-ci.
  • Musée : plusieurs salles abordent l'archéologie, l'histoire, la géologie... Visitable sur demande, rue du Mont Chauvin.
  • Les lavoirs (4) : à chaque lavoir correspond un quartier, attaché à une couleur.
  • L'église : XIXe siècle, peintures des XVIIe et XVIIIe siècles. En 1835, l'ancienne église dédiée à saint Valérien (fête le 15 septembre) était en ruine et fut reconstruite.
  • La croix du XVIe siècle qui fait l'objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le [30].(sur la place de l'Église).
  • Maisons et fermes, nombreuses, des XVIIIe et XIXe siècles.
  • Ancienne usine à chaux et les mines.
  • Tombe du libre penseur, route de Paradis : essayez de déchiffrer les inscriptions philosophiques...

Le patrimoine non bâti :

  • Parc Sophie-Moniotte (face à la mairie).
  • Forêts du mont Chauvin, de la Chassagne, de la roche Aîgue (606 mètres) : nombreux chemins de randonnées, belvédères.
  • Réservoir dit du Trou d'eau (propriété privée - baignade interdite) : route de Baulme la Roche.
  • Vallée de la Douix : promenade ombragée.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Odot Molain (1383-1471), qui fut l'une des plus grosses fortunes du duché de Bourgogne et qui reprit en 1433 le titre, éteint, de seigneur de Mâlain[31].
  • Sophie Moniotte, patineuse
  • Anne-Caroline Chausson, championne du monde VTT, championne olympique BMX.
  • Claude Coiret (1771-1808), soldat de la Révolution et de l'Empire. Né et décédé à Mâlain. Chevalier de la Légion d'honneur.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Mâlain Blason
Parti : au premier d'azur au sauvage d'or, au second de gueules au lion d'or ; le tout sommé d'un chef d'or chargé de trois merlettes de sable[32].
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.
Blason des Mâlain.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Christian Rémond, Notice explicative de la carte géologique 1/50000 de Gevrey-Chambertin, Orléans, BRGM, (lire en ligne)
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Mâlain et Saint-Martin-du-Mont », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Saint-Martin-du-M », sur la commune de Saint-Martin-du-Mont - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Saint-Martin-du-M », sur la commune de Saint-Martin-du-Mont - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  8. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune urbaine-définition », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l'aire d'attraction d'une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  14. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v w et x ROSEROT (Alphonse) Dictionnaire Topographique du département de la Côte-d'Or (1924), p. 231.
  15. Plan de Cassini vers 1757. IGN
  16. DIDEROT (Didier) d'ALEMBERT Supplément à l'Encyclopédie(1777),t. 3, p. 619.
  17. Carte d'Etat-Major 1820-1866, IGN
  18. GUILLORY (aîné) Expériences comparatives sur de la culture... Bulletin de la Société industrielle et agricole d'Angers et du département de Maine-et-Loire (1855), p. 37
  19. a et b DELAMARRE (X.) Dictionnaire de la langue gauloise 2003), p. 222,196.
  20. GUICHONNET (Paul), RAFFESTIN (Claude) Géographie des frontières (1974), p.
  21. Louis Roussel, Fouilles de Mâlain - Mediolanum (Côte-d'Or). In: Gallia, t. 37, fasc. 1, 1979, p. 201-228.
  22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  26. Louis Roussel, « Mâlain le château Groupe archéologique du Mesmontois », dans Mémoires de la commission des antiquités de la Côte d'Or, tome 37, 1993-1996, p. 109-114.
  27. Hervé Mouillebouche, Les maisons fortes en Bourgogne du nord du XIIIe au XVIe s., Dijon, Éditions Universitaires de Dijon, 2002.
  28. « Agglomération gallo-romaine de Mediolanum », notice no PA00112785, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  29. Archéologia, n°482 de novembre 2010. p.40.
  30. « Croix », notice no PA00112519, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  31. « Odot Molain, un homme d'affaires chalonnais du XVe siècle », article de Gérard Delannoy paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 128 de décembre 2001 (pages 24 et 25).
  32. Banque du Blason

Liens externes[modifier | modifier le code]