Montegrosso

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Montegrosso
Montegrosso
Vue sur Montemaggiore.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Collectivité territoriale unique Corse
Circonscription départementale Haute-Corse
Arrondissement Calvi
Intercommunalité Communauté de communes de Calvi Balagne
Maire
Mandat
Jean-Marc Borri
2020-2026
Code postal 20214
Code commune 2B167
Démographie
Gentilé Montemaggiorais, Lunghignanais, Cassanais
Population
municipale
420 hab. (2021 en diminution de 2,55 % par rapport à 2015)
Densité 18 hab./km2
Géographie
Coordonnées 42° 32′ 36″ nord, 8° 53′ 11″ est
Altitude 400 m
Min. 20 m
Max. 800 m
Superficie 22,78 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Calvi
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Calvi
Localisation
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Liens
Site web montegrosso.fr

Montegrosso est une commune française située dans la circonscription départementale de la Haute-Corse et le territoire de la collectivité de Corse. Elle est issue de la fusion des villages de Montemaggiore, Lunghignano et Cassano en 1971 et 1972. Ces villages appartiennent à l'ancienne piève de Pino dont Montemaggiore était le chef-lieu, en Balagne.

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation[modifier | modifier le code]

Cette commune de Balagne est composée de trois villages : Montemaggiore, Lunghignano et Cassano, qui ont été fusionnés, les deux premiers en 1972, pour devenir Saint-Rainier-de-Balagne, puis en 1973 Saint-Rainier et Cassano, pour former la commune de Montegrosso (Montegrossu) désignant la « grosse montagne » voisine, le Monte Grosso). Ces trois villages étaient d'anciennes communautés de la pieve de Pino, située au nord-ouest de l'île.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Rose des vents Lumio Lavatoggio Avapessa Rose des vents
Calvi N Muro
O    Montegrosso    E
S
Calenzana Calenzana Zilia

Géologie et relief[modifier | modifier le code]

Montegrosso se trouve dans la Corse occidentale ancienne, constituée pour l'essentiel de roches granitiques, séparée de la Corse orientale où dominent les schistes par une dépression centrale, un sillon étroit constitué pour l'essentiel de terrains sédimentaires secondaires et tertiaires qui coupe l'île du nord-ouest au sud-est, depuis l'Ostriconi jusqu'au Solenzara. Montegrosso se situe à l'ouest de cette ligne où s'élèvent les plus hauts sommets de l'île et qui constitue une véritable barrière entre les deux départements actuels.

Quoique étant un balcon sur le golfe de Calvi, Montegrosso n'a pas de façade maritime. Son territoire, entre mer et montagne, est enclavé entre ceux de Zilia au sud, de Calenzana au sud et à l'ouest, de Calvi à l'ouest, de Lumio et Avapessa au nord, et de Muro à l'est. Une chaîne de moyennes montagnes partant de Capu di Bestia (804 m - « à cheval » sur Montegrosso et Avapessa), passant par Capu a Due Omi (767 m) et Capu Avazeri (751 m), la sépare d'Avapessa et de Muro. À l'ouest, Campu Lungo tout proche de la zone industrielle de Calvi, marque son extrême limite occidentale.

Son territoire se compose à l'ouest, d'une partie plaine, et à l'est, d'une cuvette, bassin versant du ruisseau de Ponte, dans laquelle se trouvent les trois villages de Montemaggiore, Lunghignano et Cassano. La ligne de crête de cette cuvette part de Zapoli, lieu-dit au sud de Montemaggiore (381 m), passe par d'autres lieux-dits et sommets : Santa Croce, Canerchia, Chiodara (615 m), Montossi (366 m), Petra Rossa (598 m), Capu di Bestia (804 m), Capu a Due Omi (767 m) et Capu Avazeri (751 m), Bolarzini (753 m), et se termine au sud-est de Cassano à (321 m).

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Le ruisseau de Ponte (ruisseau de Fiumicellu ou ruisseau d'Eghina en amont) est le principal cours d'eau de la commune avec 4 km de long[1]. Il alimente le fiume Seccu (15 km de long[2] qui traverse sa partie plaine et dont l'embouchure se situe à la hauteur du Camp Raffali, dans le golfe de Calvi.

Climat et végétation[modifier | modifier le code]

Gland de chêne vert.

Le climat y est doux et tempéré, sous l'action de la mer Méditerranée voisine, malgré la proximité de la haute chaîne de montagne ceinturant la Balagne. Il est caractérisé par un ensoleillement important et par une pluviométrie relativement élevée en automne et parfois entre les mois de février et mars. Mais ce territoire ensoleillé est parfois soumis à des vents de sud-ouest dominant (libecciu) assez fréquents.

Le couvert végétal peut se résumer et schématiser en celui de l'étage méditerranéen, de 0 à 600 m d'altitude, qui est le domaine du chêne vert, du pin maritime et dans certains secteurs du chêne liège. L'olivier s'est développé ici, surtout à l'époque moderne, au détriment des espèces précédentes.

Le territoire présente sur ses flancs, les nombreuses terrasses de culture (lenze) autrefois travaillées, et que les incendies redévoilent périodiquement. Elles sont occupées par un maquis dans l'ensemble bas, composé essentiellement de cistes, lentisques, des filaires et des oliviers qui pour beaucoup, ont repoussé autour de souches d'arbres calcinés.

Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]

Accès routiers[modifier | modifier le code]

Chapelle Saint-Joseph (Montemaggiore) et Cassano.

La principale voie traversant la commune est la route D 151. Celle-ci relie Calenzana à Cateri via Zilia, Cassano, Lunghignano et Montemaggiore, les trois villages de Montegrosso, et le col de Salvi (509 m).

Une autre voie, la D 451, permet de rejoindre directement le village de Montemaggiore depuis un rond-point sur la D 151 (route de Calvi à Calenzana) situé à 300 m de la RN 197.

Transports[modifier | modifier le code]

Lunghignano est distant de[3] :

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Montegrosso est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Calvi, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 15 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[7],[8].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (77,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (77,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (76 %), zones agricoles hétérogènes (17,1 %), prairies (5,5 %), forêts (1,4 %)[9]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Montemaggiore[modifier | modifier le code]

Village de Montemaggiore et massif du Monte Grosso.

Montemaggiore (Montemaiò en corse) a été édifié sur un piton rocheux (381 mètres) dominant la plaine de Calenzana.

Dans sa description de la Corse, Mgr Agostino Giustiniani[10], alors évêque de Nebbio, dit de la pieve de Pino : « dans laquelle se trouve Montemaggiore, village riche et bien peuplé ».

Le village est desservi par la route D 151 qui relie Calenzana à Île-Rousse et qui passe par le col de Salvi (509 mètres) situé au-dessus du village. La D451 permet également d'y accéder depuis Calvi. Sur cette route, sous le village, il y a le hameau ruiné de San Polo.

Le village a son église paroissiale Saint-Augustin et son monument-aux-morts.

La mairie de Montegrosso y est installée.

Chaque année, sur la place du village et autour de l'église Saint-Agustin, se déroule la Foire de l'Olivier ainsi que « la sainte Marie » le

Lunghignano[modifier | modifier le code]

Lunghignano village.

Lunghignano (Lunghignani en corse), se situe entre Cassano et Montemaggiore, au nord-est de celui-ci à une altitude moyenne de 340 mètres.

Ses premiers habitants viennent d'un ancien village nommé Mont'Orsino qui se situe au-dessous de Bocca di Salvi. Mont'Orsino ruiné par les guerres à la fin du Moyen Âge, ses habitants s'installèrent à Lunghignano et prirent le nom d'Orsini.

Lunghignanu possède l'une des dernières Case Cumuni (mairies) construites par Pascal Paoli. Une croix en fer est accrochée au mur de la Casa cumuna. On peut y lire la date du , date à laquelle fut abattu à cet endroit un bandit. Histoire : le bandit avait assassiné un parent du curé Carlotti. Celui-ci se vengea et assassina le bandit du haut de la terrasse du presbytère.

La fontaine d'eau potable date du XVIIIe siècle, le lavoir de 1914.

Cassano[modifier | modifier le code]

Cassano.

Cassano (Cassani en corse), se situe à l'est de Montemaggiore, entre celui-ci et le village de Zilia, à une altitude moyenne de 300 mètres.

Le village possède une église paroissiale Saint-Antoine-Abbé ainsi qu'un monument aux morts.

Dans le cimetière situé en contrebas du village, se trouve la chapelle Saint-Alban.

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de Montegrosso a été donné à la commune lors de la réunification le , des villages de Saint-Rainier-de-Balagne et de Cassano. Son nom provient de la montagne Monte Grosso voisine, qui la domine de ses 1 937 mètres. Lunghignano vient du Latin "Lugus Janus" signifiant le "Bois Sacré de Janus".

Les toponymes corses de Montemaggiore, Lunghignano et Cassano sont :

Leurs habitants sont nommés Montemaiuracci, Lunghignaninchi et Cassaninchi.

Histoire[modifier | modifier le code]

Antiquité[modifier | modifier le code]

Des vestiges pré-romains et romains sont présents sur la commune. De mémoire d'homme, le village de Montemaggiore était à l'origine bâti à Castiglione, un lieu-dit situé à un kilomètre « à vol d'oiseau » au nord-ouest de l'actuel village, sur un piton rocher à une altitude équivalente. Des murs de pierres dont ceux de l'ancienne église sont encore visibles depuis le village. Au nord de Capu di Corduvella se trouve un piton rocheux de 336 m de haut, faisant face à Castiglione. La tradition veut qu'il y ait eu l'existence d'un camp retranché maure à San Martino. Y sont encore visibles les ruines d'une nécropole et d'une chapelle pisane.

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Au XIe siècle, la Balagne était dominée par les Toscans. Les marquis de Massa qui étaient possessionnés, permettent à l'abbaye San Venerio del Tino de s'implanter en Corse en 1080 avec la donation de curtis[Note 3]. La commune recèle des vestiges datant de l'époque pisane telle la chapelle Saint-Rainier (XIe siècle) à Lunghignano, en très bon état de conservation.

Devenu maître de l'île, le comte Ugo della Colonna donna toute la Balagne à Pino, fils de ce Guido Savello, qui avait passé avec lui en Corse et avait péri pendant la guerre menée dès 816 pour la délivrance de l'île du joug des Maures ; les descendants de Pino furent appelés Pinaschi[11].

« À partir des années 1120 environ, certaines grandes familles de Balagne, les De Pino notamment, commencent à inquiéter les monastères de San Gorgonio et San Venerio del Tino dans la possession de leurs biens »[12].

« Dès 1289 les documents ne mentionnent plus les seigneurs De Pino et les châteaux de Balagne - à l'exception de celui de Sant' Angelo - et celui de 1324-25 ne cite que trois familles dont le rôle est très secondaire, les « Bratagliesi » (Bracaggio), les « Santatoninatti » (Sant' Antonino) de Corbaia et les « Spiloncattici » (Speloncato) »[11].

Ambrogino de Lunghignano[modifier | modifier le code]

Vers 1467, un des enfants de Lunghignano, Ambrogino de Lunghignano, partit tout jeune de son village natal, réussit à la force de son épée à devenir le capitaine général de la forteresse de Milan et l'un des ministres du Duc. il fut envoyé par le duc Galeazzo[Note 4], avec huit cents fantassins pour soutenir Giorgio Pasello gouverneur ducal et rétablir l'ordre sur l'île.

« À la tête de ses gens, et en compagnie du gouverneur, de Vincentello Gentile, seigneur de Canari, des seigneurs de Brando, de Carlo et des autres caporaux de Casta, de ceux de Campocasso, en un mot de tous ceux de la rive gauche du Golo, il se rendit à Venzolasca pour réduire d'abord Pietro, qui ne cessait de troubler le pays, et ensuite Giocante. »

— Pier' Antonio Monteggiani in Chronique, traduction de l'abbé Letteron - Histoire de la Corse, tome I p. 365

Quelque temps après, les troupes ducales se firent resserrer par les Corses. Ambrogino s'embarqua pour retourner dans son pays, avec les troupes qu'il avait à sa solde.

En 1477, après la mort du duc, la duchesse douairière Madonna Bona dirigea les affaires. Ambrogino de Lunghignano fut à nouveau envoyé sur l'île, avec quatre cents soldats, pour maintenir l'autorité de la duchesse et combattre avec succès Tommasino de Campofregoso qui voulait se rendre maître de l'île. Il remit entre les mains de Giovan Paolo di Leca le château de Cinarca, qui appartenait à Rinuccio. La Corse vécut ainsi en paix pendant un an et demi sous l'autorité du duc[13].

Temps modernes[modifier | modifier le code]

Au XVIe siècle Montemaggiore, Cassano et Longhignani se situaient dans la pieve de Pino qui vers 1520 comptait 1 250 habitants et avait pour lieux habités les communautés de Montemaggiore, li Castiglioni, Profiume, Zilia, Jargia, Cassano, Longhignani[14].

Don Miguel/Don Juan[modifier | modifier le code]

Armoiries de la famille des Anfriani.

En 1627 naît à Séville Miguel Mañara (Magnara hispanisé en Mañara) au sein de la noble et vieille famille des Leca. Une légende noire reprise par la littérature fait de ce Don Miguel Mañara Vicentelo de Leca y Colona (1627-1679 ), un débauché, séducteur et homicide, le véritable Don Juan. Jeune encore, il entame de suite une existence licencieuse. « Il fit ripaille, il pratiqua l'amour où et quand cela lui plaisait » ; il séduisit même la maîtresse d'un archevêque, il tua un mari trompé. Mais lorsqu'il en arrive à assassiner un père qui le découvre la nuit à l'intérieur de la maison familiale, la renommée de la victime est telle qu'elle le force à l'exil. En route pour les Flandres, où les armées espagnoles luttent contre les Protestants, il séduit au passage la maîtresse du Pape en Italie, et en Allemagne celle de l'Empereur. Soldat, il ajoute ses actions d'éclat sur le terrain militaire aux victoires obtenues au champ de Vénus[15]. Obtenant la grâce royale, il revient à Séville.

Son père, Don Tomás, avait engendré, avant son départ de Corse et hors mariage, une fille qui demeurait chez un oncle à Montemaggiore. Miguel s'y présente sous une fausse identité, fait une cour pressante à sa demi-sœur mais, voulant pour plus de raffinement la rendre complice, il lui avoue être son frère alors qu'elle est déjà prête à se donner. Aux cris de la jeune fille offensée l'oncle accourt, aussitôt transpercé par la lame du séducteur, qui s'enfuit par un escalier extérieur, laissant sa demi-sœur à demi-vierge.

Après la mort de sa jeune épouse, il entame aussitôt une vie exemplaire consacrée aux autres, fondant un hospice, un hôpital, érigeant une chapelle somptueuse, avant de mourir en odeur de sainteté.

De son passage à Montemaggiore, subsiste la chapelle dite de Don Juan, attenante à la demeure familiale, propriété aujourd'hui des descendants de Charles Colonna d'Anfriani.


Au XVIIIe siècle, Longhiniani, Cassano avec Zilia formaient la pieve d'Olmia tandis que Montemaggiore faisait partie de la pieve de Pino avec Calenzana et Moncale. La pieve était comprise dans l'évêché de Sagone, au revenu de cinq cents ducats environ.

  • Début du XVIIIe siècle, Montemaggiore se trouvait dans la pieve de Pino et comptait 552 habitants, Longhignano 187 habitants et Cassano 368 habitants dans celle d'Olmia ; ces communautés relevaient de la juridiction de Calvi[16].

La Grande révolte des Corses 1729-1769[modifier | modifier le code]

  • 1739 - Avril, la Cour de France envoya en Corse où il y avait déjà 16 bataillons français à 510 hommes chacun, le Maréchal de Maillebois[Note 5] avec deux escadrons de hussards et une compagnie d'arquebusiers. Les Génois envoyèrent aussi quelques nouvelles troupes, en sorte qu’il y avait environ dix à onze mille hommes tant Français que Génois, contre plus de vingt mille rebelles armés. Maillebois débarqua avec une partie de ses troupes à Calvi. il fit débarquer de ses navires quelques pièces de canon de campagne et même des mortiers, avec des détachements de canonniers, mineurs et bombardiers. Il ne promettrait pas moins aux rebelles que la destruction totale des bourgs ou villages.

« Mais le plus fort de la rébellion était pour lors dans la partie qui dépend des juridictions de Calvi & de Balagna ou Agaglola. [...] On les menaça de faire couper & brûler leurs oliviers s’ils ne se soumettaient, & l’effet suivit de près la menace, les rebelles voyant ainsi ruiner les seuls biens qu'ils avaient, devinrent plus furieux & s'attroupèrent en plusieurs endroits pour tomber sur les détachements français que l'on employait à ces expéditions, dont plusieurs furent extrêmement maltraités. Ils se retranchèrent ensuite à Montemaggiore dans la Pieve de Pino juridiction de Calvi, à Sancto Antonino, Sancta Reparata, Speloncato & autres endroits de la Balagna. »

— Goury De Champgrand in Histoire de l'isle de Corse p. 90-91.

Mais les rebelles ignoraient que les soldats & surtout les grenadiers français avaient transporté des mortiers sur ces montagnes. Ils commencèrent à bombarder les maisons.

« Des gens du pays m’ont raconté qu'à l'attaque du village de Montemaggiore une bombe, étant tombée sur la place devant l'église au milieu d'une multitude de paysans, un d'eux voulut la ramasser en se moquant du peu d'effet qu’elle avoir produit ; mais la bombe ayant crevée dans ce moment emporta le railleur & la plus grande partie des spectateurs qui depuis ce jour eurent un très grand respect pour ces balles, car c'est ainsi qu'ils les appelaient. »

— Goury De Champgrand in Histoire de l'isle de Corse p. 92.

  • 1768 - L'île passe sous administration militaire française. La pieve prend le nom de pieve de Monte Grosso.
  • 1789 - La Corse fait partie du royaume de France. Avec la Révolution française, est créé en 1790 le département de Corse, puis en 1793, celui de El Golo (l'actuelle Haute-Corse).
  • 1790 - L'île devient le département de Corse. La pieve de Monte Grosso devient le canton de Montegrosso.
  • 1793 - (An II) La commune de Montemaggiore se trouve dans le canton de Montegrosso, dans le district de Calvi, dans le département d'El Golo (l'actuelle Haute-Corse).
  • 1801 - Toujours dans le canton de Montegrosso, la commune de Montemaggiore passe dans l'arrondissement de Calvi.
  • 1811 - Les deux départements de l'île sont fusionnés pour le seul département de Corse.
  • 1826 - Montemaggiore bascule dans l'arrondissement de Bastia.
  • 1828 - Montemaggiore passe dans le canton de Calenzana.

Époque contemporaine[modifier | modifier le code]

En 1954, le canton de Calenzana était composé des communes de Calenzana, Cassano, Galéria, Lunghignano, Manso, Moncale, Montemaggiore et Zilia.

L'INSEE fournit les modifications suivantes apportées à la commune depuis 1943[17] :

  • 01/01/1972 : Montemaggiore devient Saint-Rainier-de-Balagne à la suite de sa fusion avec Lunghignano en 1971 ;
  • 01/01/1973 : Saint-Rainier-de-Balagne devient Montegrosso à la suite de sa fusion avec Cassano en 1972 ;
  • 01/01/1976 : Montegrosso est rattachée au département de la Haute-Corse (ancien code postal 20167).

Avant la réunification des trois villages en la seule commune de Montegrosso, le cimetière de Montemaggiore se trouvait sur le territoire de la commune de Lunghignano. Ce différend est aujourd'hui effacé.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
maire avant 1911 ? Louis Grisoli    
mars 1983   Joseph Emmanuelli PRG-PS[18] Cadre
Ancien conseiller général du canton de Calenzana (2001-2008)
avril 2020 En cours Jean Marc Borri PRG-PS[18] Cadre
dentiste() (2001-2008)
Les données manquantes sont à compléter.

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[20].

En 2021, la commune comptait 420 habitants[Note 6], en diminution de 2,55 % par rapport à 2015 (Haute-Corse : +5,79 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
448478455506508474548513533
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
556718483503461404507522560
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
505461555523507513504292312
1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010 2015
337223319333354398397450431
2020 2021 - - - - - - -
425420-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

Une école primaire publique existe à Montegrosso. Les collège (collège JF-Orabona) et lycée (lycée de Balagne) publics les plus proches se situent à Calvi, distants de 16 km.

Santé[modifier | modifier le code]

Il n'y a pas de médecins ni d'infirmiers à Montegrosso ; les plus proches se trouvent à Calenzana. Le centre hospitalier de Calvi-Balagne, ex antenne médicale de Balagne (AMU de Calvi), le plus proche hôpital, est distant de 16 km.

Sports[modifier | modifier le code]

Le rallye de Balagne[modifier | modifier le code]

Épreuve spéciale Montegrosso - Cateri.

Il voit le jour en 1997. Épreuve annuelle du National, il se déroule chaque année excepté en 2005 où il a laissé place à la finale du championnat national des rallyes. Le départ de la première épreuve spéciale Montegrosso – Cateri a toujours lieu en bas de Montemaggiore.

Randonnées[modifier | modifier le code]

  • Sentier de randonnée. Il part de la route D 151, près de l'ancien couvent d'Alzi Pratu (Calenzana). Il passe par Montemaggiore, l'église Saint-Rainier, Lunghignano, Cassano (gîte d'étape), la chapelle Sant' Albanu, la chapelle Saint-François (Zilia) pour terminer à Zilia.

Cultes[modifier | modifier le code]

L'église paroissiale (Saint-Augustin) à Montemaggiore relève du diocèse d'Ajaccio.

Économie[modifier | modifier le code]

Son économie reposait essentiellement sur la culture de l'olivier, de nos jours en grande partie détruits par les incendies, et relève encore de l'agro-pastoralisme.

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Monuments aux morts[modifier | modifier le code]

Montegrosso est le résultat de la fusion de trois anciennes communes : Montemaggiore, Longhignano et Cassano. Chacun de ces villages avait son monument aux morts :

  • le monument aux morts de Cassano. Il se situe au quartier Caselluccio au nord du village ;
  • le monument aux morts de Longhignano représenté par une plaque apposée sur la façade principale de l'église San Vitu ;
  • le monument aux morts de Montemaggiore. Il se situe sur la place du village.

Chapelle Saint-Rainier[modifier | modifier le code]

La chapelle Saint-Rainier (San Raineru) est un petit édifice religieux rural de style roman pisan corse, située au milieu d'un petit cimetière sur le flanc méridional de Capu di Bestia (804 m), sommet « à cheval » sur Montegrosso et Avapessa. Sa construction en granit rose polychrome remonte au XIe siècle.

La chapelle a été classée au titre des monuments historiques par arrêté du [23].

Église Saint-Augustin[modifier | modifier le code]

Église Saint-Augustin à Montemaggiore.

L'église paroissiale Saint-Augustin de Montemaggiore se situe au cœur du village de Montemaggiore, l'un des trois villages de la commune de Montegrosso. D'architecture baroque, elle a été construite au XVIIIe siècle. Elle posséderait la plus grande coupole de toutes les églises de Corse.

Elle est inscrite Monument historique au patrimoine de France depuis le [24].

L'église Saint Vitus[modifier | modifier le code]

Église San Vitu à Lunghignano.

L'église San Vitu (Ghjesgia di San Vitu) baroque a été probablement commencée en 1676, terminée en 1780 et consacrée en 1812 (Date gravée sur les marches du parvis de la porte d'entrée). Elle a été bâtie en schiste, moellon et enduit, clocher au chevet.

Extérieurement les murs présentent de nombreux trous de boulins. La coupole a été restaurée, sa couverture refaite en tuiles rouges. À l'intérieur à droite, l'autel de l Immaculée Conception (daté de 1822) et surmonté d'une statue en bois de la Vierge enchâssée dans une chapelle latérale, et de la statue de San Vitu devant l'autel.

Le baptistère est un don de l'évêque de Sagone.

Chapelle Saint-Antoine de Padoue[modifier | modifier le code]

À côté de l'entrée principale de l'église Saint Vitus, se trouve la chapelle de Saint-Antoine-de-Padoue qui était autrefois appelée la « chapelle San Vitu ». Construite en 1715, elle fut consacrée en 1725. S'y trouve la statue de Saint-Antoine de Padoue en merisier.

L'Église Saint-Antoine Abbé[modifier | modifier le code]

Église Saint-Antoine Abbé à Cassano.

Moyenâgeuse, étroite, l'église paroissiale est implantée au milieu de village de Cassano. Sur le linteau de sa porte est gravée 1651.

Elle renferme les œuvres ci-après, toutes propriété de la commune et classées Monuments historiques :

  • Ensemble de deux tableaux Ecclésiastique en prière entouré d'anges et Assemblée de moines, peintures sur toile du XVIIe siècle. Protection MH : 1969/09/09[25].
  • Statue Notre-Dame des Grâces en bois enduit et doré XVIIe siècle. Cette statue proviendrait peut-être du couvent d'Alziprato. Protection MH : 1995/02/09[26].
  • Statue L'Immaculée Conception en bois peint polychrome du XVIIIe siècle . Protection MH : 1995/02/09[27].
  • Tableau Le Couronnement de saint Laurent, toile peinte à l'huile avec cadre en bois doré. Protection MH : 1995/02/09[28].

Chapelle de confrérie Saint-Jean[modifier | modifier le code]

La chapelle de confrérie Saint-Jean à Montemaggiore recèle deux œuvres propriétés de la commune, protégées depuis le 09/02/1995 et classées Monuments historiques en 1998 :

  • tableau Saint Jean-Baptiste, toile peinte à l'huile, cadre en boisdoré du XVIIe siècle ;
  • tableau La Naissance de saint Jean-Baptiste, toile peinte à l'huile du XVIIIe siècle.

Chapelle de Don Juan[modifier | modifier le code]

Chapelle de Don Juan.

La chapelle privée de la famille de Don Juan (Don Miguel de Mañara) (les Leca alliés aux Anfriani) attenante à l'habitation, est située entre l'église Saint-Augustin et la chapelle de confrérie Saint-Jean sur la place de Montemaggiore. Elle est labellisée VmF.

Chapelle Saint-Joseph[modifier | modifier le code]

La chapelle Saint-Joseph (San Ghjiseppu) est située en contrebas et au sud du village de Montemaggiore.

Chapelle Saint-Alban[modifier | modifier le code]

La chapelle Saint-Alban (Sant' Albanu) se trouve à Cassano. Elle est implantée dans le cimetière de Cassano, en contrebas du village, dans un environnement d'oliviers séculaires.

S'y trouve un triptyque Vierge à l'Enfant entre saint Alban, saint Antoine de Padoue, saint Augustin et saint Jean l’Évangéliste, Dieu le Père, L'Annonciation, saint Sébastien et saint Roch, Le Christ et les Apôtres : peinture sur bois doré, datée de 1505 et signée Simonis Antonius. Œuvre protégée depuis le 1955/06/14 – MH 1992[29].

Autres lieux[modifier | modifier le code]

  • Le hameau ruiné de San Polo, en contrebas du village de Montemaggiore.
  • Passages voûtés et porches dans les villages.
  • Lavoir de Cassano sur la RD 151 près de la fontaine de Calia.

Patrimoine naturel[modifier | modifier le code]

ZNIEFF[modifier | modifier le code]

La commune de Montegrosso est concernée par une ZNIEFF (Zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique) de 2e génération :

Oliveraies et boisements des collines de Balagne

La commune fait partie des 18 communes de Balagne concernées par la ZNIEFF 940004142 - Oliveraies et boisements des collines de Balagne (2e génération), zone répartie sur trois des principales vallées de la Balagne : la vallée du Fiume Seccu, le bassin d'Aregno et la vallée du Regino[30].

Patrimoine culturel[modifier | modifier le code]

Foire de l'Olivier.

Fiera di l’Alivu[modifier | modifier le code]

Créée en 1989, cette foire est née d’une démarche collective de sensibilisation regroupant toutes les composantes de l’oléiculture. Cette manifestation, qui a été classée parmi les cent sites du goût par le CNAC (Conseil National des Arts Culinaires), a lieu chaque année le troisième week-end de juillet[31].

C'est d'abord une fête qui célèbre l'olivier mais aussi est un lieu de rencontres et d'échanges avec les oléiculteurs et les techniciens français et européens. Mais elle a également su s’'ouvrir aux autres productions locales : artisans, potiers, ferronniers, vanneurs, ébénistes, couteliers, sculpteurs, fromagers, pâtissiers, apiculteurs, charcutiers et viticulteurs. S'y retrouvent aussi des conteurs, des historiens, des peintres et des musiciens[31].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Lucien Auguste Letteron, Histoire de la Corse - Tome I, Bastia, Imprimerie et Librairie Veuve Eugène Ollagnier, , 502 p. - Tome I lire en ligne sur Gallica.
  • Alfredo Ortega in La Corse et Don Juan : la légende noire de Miguel Mañara - ADECEC Cervioni 2001.
  • Jean F. Goury de Champgrand in Histoire de l'isle de Corse - Éditeur Abel-Denis Cusson, Nancy 1749. [1] Livre, Fichier d'ordinateur, Ressource Internet N° OCLC : 165441620.
  • Michèle Castelli, dans "Marie di Lola, une enfance en Corse", Editions Albiana , TOME 1 , 1900

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Aux XIe et XIIe siècles, la curtis apparait comme un domaine relativement peu fragmenté et l'on connaît dans les secteurs montagneux, mais aussi parfois sur le littoral, de grands territoires sous le contrôle d'un unique propriétaire - Daniel Istria : Pouvoirs et fortifications dans le nord de la Corse : du XIe siècle au XIVe siècle
  4. Galeazzo Sforza, duc de Milan, fut tué en Italie par Giovan Andrea Lampugnano
  5. Il n’était alors que Lieutenant Général des armées du Roy
  6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Sandre, « Fiche cours d'eau - ruisseau de Ponte (Y7700540) ».
  2. Sandre, « Fiche cours d'eau - ruisseau Ruisseau u Fiume Seccu (Y7700520) ».
  3. ViaMichelin.fr
  4. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  5. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  6. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  7. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Pleyben - Châteaulin », sur insee.fr (consulté le ).
  8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  10. Mgr Agostino Giustiniani in Dialogo nominago Corsica - Traduction de Lucien Auguste Letteron in Description de la Corse - Histoire de la Corse Tome I p. 19.
  11. a et b Abbé Letteron : Histoire de la Corse - Tome I, Bulletin de la Société des sciences naturelles et historiques de la Corse, Imprimerie et librairie Ve Eugène Ollagnier Bastia 1888
  12. Daniel Istria : Pouvoirs et fortifications dans le nord de la Corse : du XIe siècle au XIVe siècle, Éditions Alain Piazzola, Ajaccio 2005 p. 189.
  13. Pier' Antonio Monteggiani in Chronique, traduction de l'abbé Letteron - Histoire de la Corse, tome I p. 368.
  14. Corse : Éléments pour un dictionnaire des noms propres
  15. Alfredo Ortega in La Corse et Don Juan : la légende noire de Miguel Mañara - ADECEC Cervioni 2001
  16. Francesco Maria Accinelli L’histoire de la Corse vue par un Génois du XVIIIe siècle - Transcription d’un manuscrit de Gênes - ADECEC Cervioni et l’Association FRANCISCORSA Bastia 1974
  17. Commune de Montegrosso sur le site de l'INSEE
  18. a et b « Article de presse »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  23. Notice no PA00099212, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  24. Notice no PA00099213, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  25. Notice no PM2B000371, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  26. Notice no PM2B000606, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  27. Notice no PM2B000607, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  28. Notice no PM2B000608, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  29. Notice no PM2B000372, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  30. Voir la fiche ZNIEFF 940004142 - Oliveraies et boisements des collines de Balagne à l'INPN
  31. a et b À Fiera di l’Alivu