Liéramont

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Liéramont
Liéramont
Église Saint-Martin.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Péronne
Intercommunalité Communauté de communes de la Haute Somme
Maire
Mandat
Marie-Odile Duflot
2020-2026
Code postal 80240
Code commune 80475
Démographie
Population
municipale
214 hab. (2021 en diminution de 8,15 % par rapport à 2015)
Densité 29 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 59′ 41″ nord, 3° 03′ 01″ est
Altitude Min. 113 m
Max. 152 m
Superficie 7,29 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Péronne
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Péronne
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Liéramont
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Liéramont
Géolocalisation sur la carte : Somme
Voir sur la carte topographique de la Somme
Liéramont
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Voir sur la carte administrative des Hauts-de-France
Liéramont
Liens
Site web http://www.lieramont.fr

Liéramont est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Description[modifier | modifier le code]

Situé sur un plateau argileux, le territoire communal de ce village tourné vers l'agriculture domine la vallée de Templeux-la-Fosse et d'Aizecourt-le-Bas[1].

En 2019, la localité est desservie par la ligne d'autocars no 48 (Épehy - Villers-Faucon - Péronne) du réseau interurbain Trans'80 Hauts-de-France[2].

La nappe phréatique qui alimente les puits en 1899 se trouve alors à une profondeur entre 40 et 60 mètres. Aucun cours d'eau ne coule sur le territoire[1].

Le lieu-dit la Carrière, à un kilomètre du centre du village, compte trois habitants dans une maison en 1899[1].

Représentations cartographiques de la commune
Carte OpenStreetMap
Carte topographique
Carte avec les communes environnantes

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (°C)[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 737 mm, avec 11,3 jours de précipitations en janvier et 9,3 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Épehy à 6 km à vol d'oiseau[5], est de 10,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 752,8 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Liéramont est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[9],[10],[11].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Péronne, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 52 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (95,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (95,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (95,1 %), zones urbanisées (4,9 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Letheranni mons ; Liramons en 1080 ; Leheraumont en 1170 ; Liraumont en 1236 ; Lixramont en 1308 ; Liramon au XIVe siècle ; Liermont en 1564 ; Lierramont en 1564 ; Lieramont en 1567 ; Liramont en 1573 ; Lyramont en 1648 ; Loeramont en 1657[15].

Histoire[modifier | modifier le code]

Le village a primitivement appartenu aux comtes du Vermandois. Il est ensuite passé aux mains de Hues de Dompierre dit Baudoin[1].

En 1344, Simon de Liéramont est nommé abbé de Ham-en-Artois[16].

Pendant la guerre contre l'Espagne, au XVIe siècle, le village appartient au sieur de Liéramont, gouverneur du Câtelet[1].

En 1750, Hélène Antoinette du Feu de Liéramont, fille des châtelains, épouse le baron d'Hanmer Claibroke[17].

En 1765, M. Marbert (Maubert) cède le village à la famille de Hanmer de Claybrooke[1].

Le château a été démoli par le baron Alexandre de Claybrooke et les biens ont été vendus en partie à des « cultivateurs » locaux[1].

À la fin de l'épopée napoléonienne, les Cosaques ont occupé le village en 1814-1815 et y ont exercé des réquisitions[1].

Depuis le défrichement de 287 ha de bois opéré vers 1850, la commune est considérée à la fin du XIXe siècle comme totalement déboisée[1]. On mentionne qu'à cette époque, les tisseurs locaux émigrent vers Saint-Quentin, à la recherche de meilleurs salaires, ce qui fait baisser la population[1].

Infirmerie mobile en 1918.

Le village est éprouvé pendant la Première Guerre mondiale.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1977[18] 28 septembre 2013[18] Régis Douay   Décédé en fonction
novembre 2013 août 2017[19] Jean-Luc Duflot   Démissionnaire
octobre 2017 juillet 2020[20] Véronique Jur   Professeure d'anglais à Péronne
juillet 2020[21] En cours
(au 5 juillet 2020)
Marie-Odile Duflot   Exploitante agricole

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[23].

En 2021, la commune comptait 214 habitants[Note 3], en diminution de 8,15 % par rapport à 2015 (Somme : −0,98 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
700660678713763815846823825
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
773828788751778763761707707
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
687631625303376340312315299
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
299265215197164182196198212
2014 2019 2021 - - - - - -
233215214------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

Les élèves du primaire se rendent à Heudicourt où une école intercommunale a été créée pour cinq villages : Heudicourt, Fins, Liéramont, Guyencourt-Saulcourt, Sorel). Cet établissement compte 70 élèves à la rentrée scolaire 2023. Il est situé en zone B pour les vacances scolaires, dans l'académie d'Amiens[26].

Activités associatives, culturelles, festives, sportives et touristiques[modifier | modifier le code]

Ville fleurie : deux fleurs sont attribuée en 2007 par le Conseil des Villes et Villages Fleuris de France au Concours des villes et villages fleuris[27].

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Église Saint-Martin.
  • Chapelle Notre-Dame-du-Sacré-Cœur. Datant de 1876, l'édifice a été construit en remerciement d'une guérison[28].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i et j Notice géographique et historique réalisée par l'instituteur, M. Rabache, 1899, Archives départementales de la Somme, Amiens. Lire la notice en ligne sur le site des archives départementales.
  2. « Le réseau Trans'80 en ligne ».
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  5. « Orthodromie entre Liéramont et Épehy », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Epehy_sapc » (commune d'Épehy) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Station Météo-France « Epehy_sapc » (commune d'Épehy) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  9. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Péronne », sur insee.fr (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  15. Jacques Garnier, Dictionnaire topographique de la Somme, t. 1, Paris / Amiens 1867 - 1878, p. 511 (lire en ligne sur DicoTopo) [1].
  16. Colligite fragmenta. Deux listes abbatiales revisitées : Ham-en-Artois et Andres par Roger Berger (1079-1352), 2004, sur Revue du Nord, 356-357, Université de Lille.
  17. Lire en ligne le Dictionnaire de la noblesse....
  18. a et b « A la mémoire de Régis Douay », La Voix du Nord, (consulté le ).
  19. « Des élections en vue à Liéramont après la démission du maire », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Des raisons de santé ont motivé Jean-Luc Duflot, âgé de 61 ans, à démissionner de sa fonction de maire du village de Liéramont (près de Péronne, à l’est de la Somme). Une démission effective depuis un arrêté préfectoral à effet du 1er août » (...) Jean-Luc Duflot avait été élu lors d’élections complémentaires en novembre 2013 après le décès de Régis Douay, dont il était le premier adjoint}.
  20. « Véronique Lur aura fait un court mandat », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Première adjointe en 2014, Véronique Jur est devenue maire de Liéramont, un village de quelque 220 habitants, le 13 octobre 2017, après la démission de l’édile Jean-Luc Duflot ».
  21. « Marie-Odile Duflot succède à Véronique Vue à Liéramont », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Exploitante agricole de 48 ans, Marie-Odile Duflot a été élue, après avoir effectué trois mandats de conseillère ».
  22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  26. L'école sur le site du ministère de l'Éducation nationale.
  27. « Le palmarès des villes et villages fleuris », Le Courrier picard édition de l'Oise,‎ .
  28. André Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme, Abbeville, Frédéric Paillart, coll. « Richesses en Somme », 4e trimestre 2003, 302 p., p. 257 (ASIN B000WR15W8).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes[modifier | modifier le code]