Golleville

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Golleville
Golleville
Église Saint-Martin.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Cherbourg
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Cotentin
Maire
Mandat
Hubert Langlois
2020-2026
Code postal 50390
Code commune 50207
Démographie
Gentilé Gollevillais
Population
municipale
168 hab. (2021 en diminution de 4 % par rapport à 2015)
Densité 26 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 26′ 11″ nord, 1° 30′ 58″ ouest
Altitude Min. 6 m
Max. 45 m
Superficie 6,46 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Bricquebec-en-Cotentin
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Golleville

Golleville est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 168 habitants[Note 1].

Géographie[modifier | modifier le code]

La commune est au centre-sud de la péninsule du Cotentin. Son bourg est à 7 km au nord de Saint-Sauveur-le-Vicomte, à 11 km au sud-est de Bricquebec, à 11 km au sud de Valognes et à 16 km au sud-ouest de Montebourg[1].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[4]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Cotentin et à l'ouest du département de la Manche, frais, humide et pluvieux, où les contrastes pluviométrique et thermique sont parfois très prononcés en quelques kilomètres quand le relief est marqué[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 845 mm, avec 14,2 jours de précipitations en janvier et 6,6 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Gonneville-Le Theil à 22 km à vol d'oiseau[6], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 940,4 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Golleville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[10],[11],[12]. La commune est en outre hors attraction des villes[13],[14].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (48,9 %), terres arables (31,2 %), zones agricoles hétérogènes (19,9 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Golavilla en 1217, Golevilla en 1220[16], Gollevilla sans date.

Le toponyme Golleville semble issu de l'anthroponyme anglo-scandinave Golle[17] et de l'ancien français ville dans son sens originel « domaine rural ».

Le gentilé est Gollevillais.

Histoire[modifier | modifier le code]

Au XIIe siècle, la paroisse relevait de l'honneur de Néhou[18].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires[19]
Période Identité Étiquette Qualité
1938 1947 Paul Anquetil    
1947 1977 Charles Lebrun    
1977 1987 Philippe Rostand    
1987[20] mars 2008 Francis Loslier    
mars 2008[21] En cours Joël Lequertier[22] SE Agriculteur
Les données manquantes sont à compléter.

Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[22].

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[24].

En 2021, la commune comptait 168 habitants[Note 3], en diminution de 4 % par rapport à 2015 (Manche : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %). Golleville a compté jusqu'à 592 habitants en 1806.

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
507561592540501464430425410
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
395412388381380359355309296
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
287255263216229239250246243
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
233203192172170168182176174
2021 - - - - - - - -
168--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee à partir de 2006[26].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

L'église Saint-Martin.
Le château de la Bretonnière.
  • Église Saint-Martin (XIIe – XVIIe siècle) et tour avec la flèche en pierre. Elle abrite un exemple unique dans la Manche de rouet à sonnette, ainsi que de nombreux éléments classés aux monuments historiques dont des fonts baptismaux (XIIe), un calice et sa patène (XVIIe), un saint Martin partageant son manteau (XVIe), une Vierge à l'Enfant (XVe), un christ en croix et statues de la Vierge et de saint Jean (XVe – XVIe siècles), un maître-autel, un tableau Vierge à l'Enfant et statues saint Martin et saint Généfort (XVIIe)[27].
En 1107, Richard du Reviers ( 1137) donne l'église à la collégiale de Néhou, que son fils Guillaume de Vernon (1095-1166), réunit à l'abbaye de Montebourg[19].
  • Ancien presbytère.
  • Croix de cimetière (XVIIe siècle), oratoire (D 326), croix de Matha (XVIIe siècle).
  • Château de la Bretonnière. Le logis central date du XVIIIe siècle. Les communs ont été construits au XVIIe siècle avec comme matériau un appareillage alterné en damier brique et pierre. Le château possède également une chapelle et un pigeonnier adossé à celle-ci, ainsi qu'un potager entouré de muraille et une grande pièce d'eau. L'ensemble est inscrit aux monuments historiques depuis 2010[28].
  • Château de Golleville dit château Duquesne et pigeonnier. Il se compose d'un pavillon carré de la fin du XVIe siècle et d'un logis du XVIIIe siècle[29] haut de trois niveaux avec sur sa face arrière une tour d'escalier plus ancienne. On accédait à l'ensemble par une porterie percée dans les communs. L'ensemble voisine avec un étang artificiel.
  • Ferme-manoir du Quesnay (XVIIe – XVIIIe siècle).
  • Ferme-manoir de la Poissonnerie avec tour d'angle (XVIe siècle).
  • Ferme-manoir du Parc (XVIe – XVIIIe siècle).
  • Ferme-manoir des Saules (XVIe – XXe siècle).
  • Ferme-manoir du Gravier (XVIe siècle).

Activité et manifestations[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 93.
  • René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 221.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Population municipale 2021.
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr.
  2. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  5. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  6. « Orthodromie entre Golleville et Gonneville-Le Theil », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Gonneville » (commune de Gonneville-Le Theil) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Station Météo-France « Gonneville » (commune de Gonneville-Le Theil) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  10. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  12. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  16. Ernest Nègre - 1996 - Toponymie générale de la France - Volume 2 - Page 935 - (ISBN 2600001336).
  17. René Lepelley, Noms de lieux de Normandie et des îles Anglo-Normandes, Paris, Bonneton, , 223 p. (ISBN 2-86253-247-9), p. 55.
  18. Florence Delacampagne, « Seigneurs, fiefs et mottes du Cotentin (Xe – XIIe siècle) : Étude historique et topographique », dans Archéologie médiévale, t. 12, (lire en ligne sur Persée.), p. 184.
  19. a et b Gautier 2014, p. 221.
  20. « Trois élus remerciés », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  21. « Joël Lequertier élu maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  22. a et b Réélection 2014 : « Golleville (50390) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  25. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  27. Œuvres mobilières à Golleville.
  28. « Château de la Bretonnière », notice no PA50000067, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  29. Norbert Girard et Maurice Lecœur, Trésors du Cotentin : Architecture civile & art religieux, Mayenne, Éditions Isoète, , 296 p. (ISBN 978-2-913920-38-5), p. 160.