Faverolles (Haute-Marne)

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Faverolles
Faverolles (Haute-Marne)
Tronçon de voie romaine à Faverolles.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Haute-Marne
Arrondissement Langres
Intercommunalité Communauté de communes du Grand Langres
Maire
Mandat
Raphaël Péchiodat
2020-2026
Code postal 52260
Code commune 52196
Démographie
Gentilé Faverollais
Population
municipale
95 hab. (2021 en diminution de 8,65 % par rapport à 2015)
Densité 5,5 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 56′ 55″ nord, 5° 12′ 40″ est
Altitude Min. 335 m
Max. 462 m
Superficie 17,28 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Chaumont
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Langres
Législatives Première circonscription
Localisation
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Faverolles
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Faverolles
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Faverolles

Faverolles est une commune française située dans le département de la Haute-Marne, en région Grand Est.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

La commune est arrosée par la Suize qui est rejointe par le ruisseau du Poisel.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 971 mm, avec 13,5 jours de précipitations en janvier et 9,5 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-loup-sur-aujon_sapc », sur la commune de Saint-Loup-sur-Aujon à 11 km à vol d'oiseau[3], est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 918,0 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,9 °C, atteinte le ; la température minimale est de −22 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Faverolles est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[8],[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Chaumont, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 112 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (59,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (59,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (37,6 %), terres arables (31,5 %), prairies (28,3 %), zones urbanisées (2,6 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Dérivé de latin faba (« fève »), donc « champ où l'on cultive des fèves ».

Histoire[modifier | modifier le code]

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1977 1989 Denis Cuvilliers    
mars 2008 mars 2014 Freddy Antemi    
mars 2014 En cours Raphaël Pechiodat    

Population et société[modifier | modifier le code]

Carte postale du village vers 1910.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[15].

En 2021, la commune comptait 95 habitants[Note 4], en diminution de 8,65 % par rapport à 2015 (Haute-Marne : −4,53 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
361313363398509520499475488
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
480441430380356323308304285
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
270281256226211196210164169
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
11710810198106119118118120
2014 2019 2021 - - - - - -
1079695------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[17].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Le site du mausolée de Faverolles.
Dans le bois de Montgessey furent retrouvés, en 1980, les vestiges d'un mausolée d'époque gallo-romaine.
Il fut construit à l'époque augustéenne[18], à l'extrémité du domaine d'un Lingon de haut rang social. C'est le seul exemple de mausolée de cette époque dans le nord de la France.
Il est comparable au mausolée des Julii aux Antiques de Glanum, à Saint-Rémy-de-Provence ou à celui d'Orange, quartier de Fourches-Vieilles (mausolée C).
Il se trouve juste contre la voie romaine, dans un enclos carré d'une trentaine de mètres de côté, entouré par un fossé et un talus intérieur.
Ce monument, en forme de tour et sur trois niveaux, mesurait plus de 25 mètres de haut, sur une base carrée de 8 mètres. Le second niveau de forme octogonale soutenait le dernier niveau qui se composait d'une tholos à huit colonnes corinthiennes, surmontée d'une toiture en flèche[19]. Ses décors étaient finement sculptés et chargés d’une symbolique funéraire : haut-relief évoquant une scène de chasse (lions grandeur nature, centaures marins à buste humain et queue pisciforme, masques funéraires appartenant au cortège bachique : Bacchus, Ménade, Silène, bas-relief d’armes, colonnes, chapiteaux, corniches à modillons et caissons…
Devenu carrière au fil du temps, le site cependant donna à ses découvreurs nombre de fragments conservés aujourd'hui dans l'atelier archéologique du village.
Aux alentours du site ont été retrouvées les carrières d'où étaient extraits les matériaux qui ont servi à l'édification du monument.
La voie de la Blaise, voie romaine à Faverolles.
À l'époque gallo-romaine, une voie routière secondaire partait de l'importante voie romaine qui allait de Langres à Reims. Elle passait par Faverolles et rejoignait la vallée de la Blaise pour rejoindre, probablement vers Wassy, la voie qui allait de Troyes à Naix-aux-Forges. C'est une des grandes voies romaines de Haute-Marne : la Voie de la Blaise.
Sur plusieurs centaines de mètres apparaît ce qui fut à l'époque le pavage de la voie, sur lequel reposait la couche de cailloutis damés, partie aujourd'hui disparue. Les ornières, signe d'un trafic intense, sont très remarquables.
Peu avant le site du mausolée, les ingénieurs romains ont pratiqué une large tranchée permettant ainsi d'adoucir la pente ici naturellement très forte. Les matériaux dégagés étaient rejetés sur les côtés.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Faverolles et Saint-Loup-sur-Aujon », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Saint-loup-sur-aujon_sapc », sur la commune de Saint-Loup-sur-Aujon - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Saint-loup-sur-aujon_sapc », sur la commune de Saint-Loup-sur-Aujon - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  15. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  16. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  17. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  18. G. Sauron, « Réflexions sur la sémantique architecturale du mausolée de Faverolles », dans H. Walter ed., La sculpture d'époque romaine dans le Nord, dans l'Est des Gaules et dans les régions avoisinantes : acquis et problématiques actuelles, PUCF, Besançon, 2000, p. 215-225
  19. S. Février, « La restitution architecturale du mausolée de Faverolles » dans H. Walter ed., La sculpture d'époque romaine dans le Nord, dans l'Est des Gaules et dans les régions avoisinantes : acquis et problématiques actuelles, PUCF, Besançon, 2000, p. 203-214