Faubourg Saint-Germain

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Faubourg Saint-Germain
Faubourg Saint-Germain
Plan du Faubourg en 1790.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Île-de-France
Ville Paris
Géographie
Coordonnées 48° 51′ 29″ nord, 2° 19′ 12″ est
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Faubourg Saint-Germain
Géolocalisation sur la carte : Paris
Voir sur la carte administrative de Paris
Faubourg Saint-Germain

Le faubourg Saint-Germain était une agglomération « hors-les-murs » de Paris, construite au-delà de l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés. Il s'étend de l'abbaye à l'École militaire.

Aujourd'hui inclus dans le 7e arrondissement de Paris, proche des Invalides et du quai d'Orsay, il est, par excellence, « le quartier des ministères ». C'est l'un des quartiers les plus chics et les plus prestigieux de Paris.

Le boulevard Saint-Germain traverse le faubourg Saint-Germain, qu'il a éventré lors de sa construction à partir de 1866 par le baron Haussmann.

Historique[modifier | modifier le code]

Le faubourg Saint-Germain s’urbanise au cours des XVIIe et XVIIIe siècles, en continuité du bourg Saint-Germain-des-Prés.

Au XVIIe, l’urbanisation débute avec le lotissement de l’éphémère domaine de la reine Margot (Marguerite de France (1553-1615) ou Marguerite de Valois) à partir de 1622 entre la Seine, la rue de l’Université et la rue du Bac. Le quai Voltaire, alors quai des Théatins, est bordé d’hôtels entre 1628 et 1660. Plus au sud (rue Saint-Dominique, rue de Grenelle, rue de Varenne, rue de Babylone et rue de Sèvres), les premiers occupants sont des couvents : noviciat des Dominicains (1632), Dames de Bellechasse (1636), Filles de Saint-Joseph (1639), Théatins (1648), Carmélites (1656), Missions étrangères (1663).

La construction, en 1685-1689, du Pont Royal et l’installation du roi et de la cour à Versailles favorisent la construction d’hôtels rue de l’Université, rue Saint-Dominique et rue de Grenelle.

Cette tendance se renforce au début du XVIIIe siècle, notamment durant la Régence. C’est alors que le faubourg, limité à l’ouest par la construction de l’Hôtel des Invalides (1671-1706), devient le quartier à la mode, le « noble faubourg », alors que le quartier du Marais amorce son déclin. Aristocrates et financiers y font construire leurs hôtels dotés de vastes jardins par les meilleurs architectes (Robert de Cotte, Pierre Cailleteau dit l'Assurance, Jean Courtonne, Germain Boffrand, Alexandre-Théodore Brongniart...).

Les hôtels les plus importants, notamment par leurs jardins, et les mieux conservés sont l'hôtel Matignon (1722), l'hôtel Biron ou du Maine (1732), l'hôtel de Lassay et l'hôtel de Bourbon (Palais Bourbon (1722 – 1727) ainsi que l'hôtel de Salm (1782).

À partir de 1760, la construction se ralentit alors que la chaussée d’Antin devient le quartier le plus recherché.

Dans la première moitié du XIXe siècle, de grands domaines conventuels sont lotis : Dames de Bellechasse et Carmélites en 1828 (ouverture des rues Las Cases, de Martignac, Casimir Périer et prolongement de la rue de Bellechasse), Visitation Sainte-Marie (rue Saint-Simon), cependant que les rues Vaneau (entre les rues de Babylone et de Varenne) et Barbet de Jouy sont ouvertes et loties sur les terrains d'hôtels particuliers. Sous la Restauration, on compte jusqu'à 200 hôtels dans le Faubourg, en 1953, il en reste moins de 50[1].

L'intervention du baron Haussmann dans le faubourg se limite au percement du boulevard Saint-Germain (à partir de 1866) et de la rue de Solférino (1866) et à l'amorce du boulevard Raspail.

Au XIXe siècle, de nombreux hôtels sont transformés en ministères et en ambassades.

Afin d'assurer la conservation et la mise en valeur du patrimoine, une grande partie du quartier est couverte par le plan de sauvegarde et de mise en valeur (PSMV) du 7e arrondissement, approuvé en 1991 sur 171 hectares.

Bâtiments détruits[modifier | modifier le code]

Ce faubourg, fief de la vieille noblesse aristocratique, ennemie jurée de la Révolution, comme de l'Empire était riche en hôtels particuliers :

Il est décrit par Proust (qui aimait y flâner et s'y retrouver) dans À la recherche du temps perdu, Chateaubriand, Balzac et bien d'autres[Qui ?].

Lieux remarquables[modifier | modifier le code]

Trois lieux de culte catholiques :

Six monuments :

Un établissement d'enseignement supérieur :

Seize voies[réf. nécessaire] :

La plupart des ministères :

À noter que certains autres ministères ou secrétariat d'État (Outre-Mer, Solidarité, Santé, Mer...) sont situés à relative proximité mais ne sont pas dans le Faubourg Saint-Germain proprement dit.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. André Ploix (préf. Duc de Broglie), Un hotel du Faubourg St-Germain, Paris, Éditions de Minuit, , 72 p., p. 60

Liens externes[modifier | modifier le code]