Décines-Charpieu

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Décines-Charpieu
Décines-Charpieu
La mairie de Décines.
Blason de Décines-Charpieu
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Métropole Métropole de Lyon
Circonscription départementale Circonscription départementale du Rhône
Arrondissement Lyon
Maire
Mandat
Laurence Fautra (LR)
2020-2026
Code postal 69150
Code commune 69275
Démographie
Gentilé Décinois
Population
municipale
29 731 hab. (2021 en augmentation de 8,66 % par rapport à 2015)
Densité 1 748 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 46′ 07″ nord, 4° 57′ 25″ est
Altitude Min. 171 m
Max. 240 m
Superficie 17,01 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Lyon
(banlieue)
Aire d'attraction Lyon
(commune du pôle principal)
Localisation
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Décines-Charpieu
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Décines-Charpieu
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Décines-Charpieu
Liens
Site web http://www.decines.fr/

Décines-Charpieu, communément appelée Décines, est une commune française située dans la métropole de Lyon, en région Auvergne-Rhône-Alpes. Ses habitants sont appelés les Décinois et Décinoises[1].

Géographie[modifier | modifier le code]

Les communes limitrophes sont Miribel, Vaulx-en-Velin, Chassieu et Meyzieu.

Située au bord du réservoir du Grand-Large, dans l'Est lyonnais, Décines-Charpieu - dont le nom est souvent abrégé en Décines - est une ville située à 17 km de Lyon dans la périphérie est.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes de Décines-Charpieu
Vaulx-en-Velin Miribel (Ain) Meyzieu
Vaulx-en-Velin Décines-Charpieu Meyzieu
Bron Chassieu Meyzieu

Relief[modifier | modifier le code]

Le relief de la commune a été modelé par les glaciations de l'ère quaternaire, qui ont recouvert toute la région comprise entre les Alpes et le confluent du Rhône et de la Saône, laissant des traces dans le paysage, sous forme de moraines (buttes de Charpieu, du Mollard) et de dépôts de sables et de graviers. Le bloc de granit de Pierre-Frite, long d'environ quatre mètres, qui se trouve maintenant sur la place de Stepanavan, à la Soie-Montaberlet, constitue un des témoins de ces glaciations, qui ont vraisemblablement effacé toute trace d'une hypothétique présence antérieure.

Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]

Desserte routière[modifier | modifier le code]

La ville est desservie par la Rocade Est (N 346), axe qui contourne Lyon. L'avenue Jean-Jaurès est la voie centrale de la ville qui la traverse d'ouest en est.

Transports en commun[modifier | modifier le code]

Autrefois desservie par le Chemin de fer de l'Est de Lyon et les tramways de l'OTL, la ville est désormais desservie par le réseau de transports en commun lyonnais, les lignes de bus 57, 16, 67, 79, 85 et 95 et notamment, depuis le , par le tramway Tramway de Lyon Ligne T3, et depuis le par le tramway Tramway de Lyon Ligne T7.

Toponymie[modifier | modifier le code]

L'étymologie du terme « Décines » peut renvoyer à deux origines[2].

La première hypothèse veut que le nom de Décines soit issu de l'époque romaine et fait référence à une unité de mesure (le « 1000 pas ») lié à l'emplacement du site sur la voie romaine Lyon-Genève. En effet, il se situait au « dixième mille » avant Lyon. Cette étymologie est attestée par l'existence d'une borne.

La seconde hypothèse renvoie à l'existence d'un petit monticule, utilisé par les Romains pour faire signe dans la plaine, « de signis » qui aurait dérivé vers l'appellation « Décines ».

Héraldique[modifier | modifier le code]

Les armes de la commune de Décines-Charpieu se blasonnent ainsi :
Taillé courbé abaissé : au premier de gueules au lion d'argent, au second d'or aux deux voiles triangulaires d'argent, une petite à dextre et une grande à senestre, gonflées vers senestre, au dauphin d'azur crêté, barbé, loré, peautré et oreillé de gueules brochant à demi à senestre ; à la cotice en barre crénelée courbée d'azur brochant sur la partition.

Histoire[modifier | modifier le code]

Préhistoire, Antiquité et Moyen Âge[modifier | modifier le code]

La présence humaine ne semble pas pouvoir être repérable avant le Néolithique final (2 500 av. J.-C.) ou à partir du bronze ancien (1 800 av. J.-C.). Ce n'est toutefois qu'à partir de l'implantation gallo-romaine qu'un habitat relativement important voit le jour à Décines.

Des fouilles de sauvetage menées en 2010-2011 par l'Institut national de recherches archéologiques préventives au lieu-dit Le Montout (45° 45′ 47″ N, 4° 58′ 56″ E), sur la future implantation d'un stade de football ont permis la découverte de traces d'occupation antiques : vestiges du Néolithique (environ 3 700 av. J.-C.), enclos gaulois des IIe et Ier siècles av. J.-C., établissement rural du Ve siècle apr. J.-C. comportant un petit atelier métallurgique, et plus de 200 fosses-silos rattachables à une occupation agricole du Moyen Âge[3],[4]. Ou la campagne de fouilles de la motte du Moléron en 1981 (responsable de la fouille : I. Monnier).

XIXe siècle[modifier | modifier le code]

Plan des années 1840 montrant Décines et Charpieu.

À la fin du XIXe siècle, Décines est un bourg rural, en marge de la révolution industrielle. En 1876, la commune compte 1 047 habitants et 60 % de la population active travaille la terre. L'économie locale s'oriente vers le développement des cultures maraîchères et l'avenir de Décines semble devoir être celui d'une commune résidentielle pour bourgeois lyonnais en villégiature.

Cependant, l'arrivée du chemin de fer (ligne de l'Est de Lyon) en 1881, et la construction du canal de Jonage (1895), qui scinde le territoire communal en deux parties reliées par un seul pont, apportent une vie nouvelle à la cité, les chantiers ayant attiré de nombreux travailleurs venus de loin. Ces changements entraînent la création de nouveaux équipements : compagnie des sapeurs-pompiers et bureau de poste.

XXe siècle[modifier | modifier le code]

Au début du XXe siècle, l'industrie lyonnaise poursuit son extension vers l'est et atteint Décines. En 1907, la Société des films s'établit à Décines ; cet établissement est acquis, en 1912, par la société Gifrer, qui depuis lors, y fabrique essentiellement des produits pharmaceutiques.

De 1922 à 1925, la Société lyonnaise de soie artificielle (SLSA) s'installe à Décines, où elle construit une très grande usine, mais aussi une cité ouvrière permettant de loger un millier de personnes, ainsi qu'une école, une église, etc.. De 1921 à 1931, la population augmente de 328 % et atteint 6 842 habitants. Cette augmentation s'effectue en marge de l'agglomération traditionnelle, la colline et le vieux noyau villageois. Elle est en grande partie due à l'arrivée massive de populations immigrées, notamment de rescapés du génocide des Arméniens, de Russes blancs, de Polonais et d'Italiens fuyant le fascisme. Plus tard cet apport immigré sera complété par les républicains espagnols ayant fui le régime franquiste.

Le nouvel axe de la commune est désormais l'avenue Jean Jaurès. La mairie « descend » de la colline (construction de la nouvelle mairie en 1932). Le passage d'un centre historique à un centre économique s'accompagne d'une croissance hâtive et d'implantations humaines parfois dispersées et désordonnées. La crise économique des années 1930 interrompt la croissance, la population baisse légèrement (6 078 habitants au recensement de 1936), mais la municipalité doit poursuivre l'aménagement communal, que l'extension des années précédentes a rendu nécessaire.

Deux usines importantes s'implantent en 1957 et 1958 (NORMACEM et SARB), alors que la Société lyonnaise de textiles (nouvelle appellation de SLSA) ferme ses portes en 1959. Quelques années plus tard, ses bâtiments, ainsi que ceux des cités ouvrières, sont acquis par la Société Rhône-Poulenc.

De 1954 à 1962, la population augmente de 5 à 6 % par an. En 1965, Décines compte 12 849 habitants. Dans les années 1960 apparaissent les premiers immeubles collectifs.

En 1968, Décines quitte le département de l'Isère pour celui du Rhône, avant de devenir, en 1969, membre de la Communauté urbaine de Lyon.

Dans les années 1970 et 1980, au fil des constructions, Décines a vu apparaître plusieurs quartiers : Prainet II et ses immeubles collectifs ; Champ-Blanc, Bonneveau, le nouveau quartier de Montaberlet et leurs pavillons, Cornavent, ainsi que Les Sablons et La Berthaudière.

Au cours des années 1990, le centre-ville s'est renforcé avec la construction d'immeubles sur la rue de la République et sur la place François-Mitterrand. En 1999, la population de Décines s'élève à 24 193 habitants.

Les années 2000[modifier | modifier le code]

La population dépasse 25 000 habitants en 2006, année où le tramway Tramway de Lyon Ligne T3 dessert la commune, la reliant ainsi plus rapidement à la Part-Dieu.

Le Grand Lyon disparaît le , et laisse place à la collectivité territoriale de la métropole de Lyon.

De nos jours, la diaspora arménienne est toujours très présente à Décines-Charpieu, au point qu'on surnomme la commune « la petite Arménie ». À ce titre, elle compte plusieurs équipements culturels et mémoriaux en lien avec cette histoire[5].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]

Administration municipale[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
septembre 1944 octobre 1947 Gabriel Bruyas SFIO Horticulteur
Conseiller général de Meyzieu (1945 → 1970)
octobre 1947 mars 1965 Marcel Therras SFIO Rosiériste
mars 1965 janvier 1967 Émile Pernin   Démissionnaire
janvier 1967 juin 1991 Pierre Moutin[7],[MH 1] CIR puis PS Cadre administratif aux hospices civils de Lyon, 1er adjoint (1965 → 1967)
Conseiller général de Meyzieu (1970 → 1982)
Conseiller général de Décines-Charpieu (1982 → 2001)
Conseiller communautaire de la COURLY
Démissionnaire pour raisons personnelles[8]
juin 1991 février 2012 Pierre Crédoz[MH 1] PS Professeur des écoles retraité, 1er adjoint (? → 1991)
Démissionnaire[9]
mars 2012[10],[11] avril 2014 Jérôme Sturla PS Responsable AFEV recherche et développement
Conseiller général de Décines-Charpieu (2008 → 2015)
avril 2014[12] En cours
(au 6 juillet 2021)
Laurence Fautra UMP-LR Dirigeante d'entreprise
Conseillère régionale d'Auvergne-Rhône-Alpes (2021 → )
Vice-présidente du conseil régional (2021 → )
Conseillère de la Métropole de Lyon (2015 → 2021)
Réélue pour le mandat 2020-2026[13]

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

La commune de Décines-Charpieu fait partie de la communauté urbaine de Lyon, créée en 1969, devenue le Grand Lyon.

Budget et fiscalité[modifier | modifier le code]

Le budget de la ville est d'environ 40 millions d'euros

Jumelages[modifier | modifier le code]

Voir l’image vierge
Localisation de Décines-Charpieu, Stepanavan, Monsummano Terme et Arcos de Valdevez

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[15],[Note 1].

En 2021, la commune comptait 29 731 habitants[Note 2], en augmentation de 8,66 % par rapport à 2015 (Rhône : +3,94 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
406503620735832769860984976
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 0271 0821 0941 1061 0479971 0851 0771 220
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 1591 0621 1301 6183 6026 9426 0786 4457 546
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
10 93115 29720 03122 83224 56424 19324 66825 79427 851
2021 - - - - - - - -
29 731--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[17].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

Lycée Chaplin-Becquerel, vu par derrière

Décines-Charpieu est située dans l'académie de Lyon. Elle abrite la plus grande école privée confessionnelle musulmane de France, l'école Al-Kindi et le lycée polyvalent Charlie Chaplin (regroupement des anciens lycées Henri Becquerel et Charlie Chaplin).

Manifestations culturelles et festivités[modifier | modifier le code]

  • Festival BD de Décines : festival annuel de bande dessinée de l'Est lyonnais.
  • Décines à vélo : Balade familiale organisé chaque année à travers les espaces urbains et naturels de Décines.
  • Chaque année le Décines Meyzieu Athlétisme organise avec la ville de Décines-Charpieu le Décijogg, course nature de 10 ou 20 km partant du parvis de la mairie et se dirigeant vers les parcs de Miribel-Jonage et les bords du Grand Large.
  • Le Décines Meyzieu Athlétisme organise aussi depuis 2011 le Meeting de l'Est Lyonnais, meeting de demi-fond accueillant les athlètes régionaux mais aussi les meilleurs athlètes nationaux et internationaux lors des courses élites.

Santé[modifier | modifier le code]

La Clinique du Grand Large était un établissement hospitalier privé de 90 lits avec un service d'urgences. Ce service a été reconnu "UPATOU" (Unité de Proximité d'Accueil, de Traitement et d'Orientation des Urgences) par l'Agence Régionale de l'Hospitalisation. Cet établissement a été fermé en 2018. La majorité des services sont à présent à Medipôle à Villeurbanne qui regroupe la clinique du Grand Large et la clinique du Tonkin (Villeurbanne)

En 2017, le siège régional de l'Établissement français du sang Auvergne-Rhône-Alpes est installé à Décines.

Sports[modifier | modifier le code]

Le centre nautique.

La commune abrite plusieurs clubs sportifs dont le Décines Meyzieu Athlétisme[18],[19] et le Décines Aquatique Club (DAC) en face du stade Raymond Troussier.

La ville abrite aussi deux clubs de football : l'UGA Décines et le Chassieu Décines Football Club qui jouent notamment sur le stade du Parc des sports Raymond-Troussier à Décines, qui a subi la rénovation de la piste d'athlétisme en synthétique ainsi que la mise aux normes du terrain d'honneur de football au centre de la piste en 2012[20],[21].

Il y a aussi le club de tennis de Décines ainsi qu'un club de rugby à XIII évoluant sur le stade Jean-et-Youri-Djorkaeff dont les vestiaires ont été remis à neuf en 2012

Il y a aussi le club de basket du C.S Decines qui évolue en Nationale 3 depuis plus de 10 ans avec un passage d'une année en Nationale 2[réf. nécessaire].

Sans oublier le club d'aviron décinois[22] (S.A.D) qui se situe a proximité du pont de Décines

La ville abrite aussi le club du Décines Meyzieu Athlétisme, issu de la fusion entre les sections du CS Décines et du FJEP Meyzieu. Le club évolue aux championnats de France des clubs en Nationale 1B (4è niveau national). Le club compte de nombreux athlètes athlètes qualifiés lors des différents championnats de France ainsi que des athlètes ayant porté les couleurs de l'équipe de France aux championnats d'Europe, championnats du Monde et Jeux Olympiques. Les entraînements s'effectuent principalement au Parc des Sports Raymond Troussier sur la piste en synthétique.

Cadre de vie[modifier | modifier le code]

La commune abrite le parc Maurice-Sauthier et le réservoir du Grand-Large.

La commune fait partie du projet du Grand Lyon de la zone de L'Anneau Bleu, un territoire de 3 000 hectares (englobant le Grand parc de Miribel-Jonage) non-urbanisé et situé en lisière de villes, dans la perspective d'une « métropole durable ».

Environnement[modifier | modifier le code]

La commune obtient une étoile au Concours des villes et villages fleuris depuis 2010 qui récompense les communes pour leur patrimoine paysager et végétal et leurs efforts dans l'amélioration du cadre de vie et du développement durable[23].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[24]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat semi-continental et le climat de montagne et est dans la région climatique Bourgogne, vallée de la Saône, caractérisée par un bon ensoleillement (1 900 h/an), un été chaud (18,5 °C), un air sec au printemps et en été et des vents faibles[25].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 18,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 859 mm, avec 8,8 jours de précipitations en janvier et 6,8 jours en juillet[24]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lyon-Bron », sur la commune de Bron à 5 km à vol d'oiseau[26], est de 13,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 820,8 mm[27],[28]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[29].

Statistiques 1991-2020 et records LYON-BRON (69) - alt : 202m, lat : 45°43'16"N, lon : 4°56'57"E
Records établis sur la période du 01-09-1920 au 04-01-2024
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 1,1 1,4 4,2 7,2 11,2 15 17 16,6 12,8 9,6 4,9 2 8,6
Température moyenne (°C) 4,1 5,2 9 12,3 16,3 20,3 22,6 22,3 17,9 13,7 8,1 4,8 13
Température maximale moyenne (°C) 7,1 9 13,8 17,4 21,5 25,6 28,2 28 23,1 17,7 11,4 7,7 17,5
Record de froid (°C)
date du record
−23
23.01.1963
−22,5
14.02.1929
−10,5
07.03.1971
−4,4
10.04.1949
−3,8
01.05.1938
2,3
01.06.1959
6,1
07.07.1962
4,6
25.08.1940
0,2
24.09.1928
−4,5
31.10.1950
−9,4
30.11.1925
−24,6
22.12.1938
−24,6
1938
Record de chaleur (°C)
date du record
19,1
10.01.15
21,9
25.02.21
26
31.03.21
30,1
16.04.1949
34,2
16.05.1945
38,4
27.06.19
40,4
24.07.19
41,4
24.08.23
35,8
05.09.1949
30,6
09.10.23
23
02.11.1924
20,2
18.12.1989
41,4
2023
Ensoleillement (h) 711 1 024 1 737 1 977 2 238 2 565 2 881 2 631 2 041 1 314 789 587 20 495
Précipitations (mm) 49,8 41,6 49,4 68,9 80,9 74,1 67,4 65,5 82,5 99,8 87,2 53,7 820,8
Source : « Fiche 69029001 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/01/2024 dans l'état de la base


Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Décines-Charpieu est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[30],[31],[32]. Elle appartient à l'unité urbaine de Lyon, une agglomération inter-départementale regroupant 124 communes[33] et 1 653 951 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue. L'agglomération de Lyon est la deuxième de France en nombre d'habitants, derrière celle de Paris[34],[35].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lyon, dont elle est une commune du pôle principal[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 398 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[36],[37].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (55,6 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (50 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (38,3 %), terres arables (18,2 %), zones agricoles hétérogènes (14,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (12,6 %), eaux continentales[Note 5] (11,3 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (4,7 %), prairies (0,2 %)[38]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Numérique[modifier | modifier le code]

Dix panneaux à messages variables ont été installés en 2015, sur des points stratégiques de la ville pour informer la population des évènements et autres informations importantes. L'ensemble des classes primaires (88) des groupes scolaires publics de la ville ont été dotés d'infrastructures et de classes connectées dans l'objectif de lutter contre la fracture numérique entre 2016 et 2020.

En 2019, des espaces publics numériques (EPN) ont vu le jour afin de faciliter les démarches des plus précaires[39].

Stade de l'OL[modifier | modifier le code]

En 2007, la commune a été proposée comme lieu pouvant accueillir le nouveau stade de l'Olympique lyonnais sur le site du Montout. Ce projet divise les habitants et les commerçants de la commune. Des associations ont été créés pour soutenir le projet, mais aussi pour dénoncer un projet urbanistiquement et environnementalement hors la loi[40]. Par ailleurs, de nombreux opposants s'interrogent quant au bien-fondé de mobiliser des finances publiques dans le but premier de favoriser les intérêts privés des actionnaires de la holding OL groupe présidée par M. Jean-Michel Aulas.

Initialement prévu pour 2010, la construction du stade commence en novembre 2013 et accueille son premier match en janvier 2016. De nombreux services se sont développés à la proximité du stade comme des hôtels, des restaurants et une nouvelle clinique. Ce complexe abrite également le centre d'entraînement de l'Olympique lyonnais ainsi que le musée du club.

Économie[modifier | modifier le code]

Emploi[modifier | modifier le code]

Entreprises et commerces[modifier | modifier le code]

La clinique du Grand Large.
  • laboratoires Gifrer-Barbezat (depuis 1912, env. 250 p. en 2020)[41], produits pharmaceutiques.

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Le Toboggan.
  • Église Saint-Pierre.
  • Le menhir du Montaberlet, monument historique classé en 1889 : mégalithe situé entre le canal de Jonage et la route de Lyon à Crémieu, tout près d'une ancienne sucrerie. Le lieu où se trouve ce monument porte le nom du monument lui-même : il se nomme Pierra-Frita, Pierra-Freta, Pierre-Fritte. Sur la carte de l’État-major, il est indiqué sous le nom de Pierrefite. C'est un bloc erratique en roche granitoïde mesurant exactement 3,90 m de long, 7,80 m de détour, 1,25 m de hauteur au-dessus du sol et 0,9 m de largeur moyenne[42]. Sur la partie supérieure, on remarque cinq entailles, faites à environ quarante centimètres les unes des autres. On ne trouve sur ses différentes faces aucune autre trace de sculpture[43]. Ce menhir aujourd'hui presque couché était encore debout au sommet des Balmes Viennoises en 1840. Le propriétaire voulait le détruire, mais le service de cartographie de l’État-major s'y est opposé, parce qu'il avait pris ce monument pour un point de repère.
  • Le Toboggan : centre culturel de la ville (Lieu d'expositions, médiathèque, salle de spectacle, cinéma).

Lieux en lien avec l'Arménie[modifier | modifier le code]

  • La place Stepanavan, inaugurée le 19 octobre 1997.
Monument aux morts des guerres.

Espaces verts et fleurissement[modifier | modifier le code]

En 2014, la commune obtient le niveau « une fleur » au concours des villes et villages fleuris[44].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Jules Devaquez, (1899-1971), footballeur puis entraîneur français, y est décédé.
  • Jean Djorkaeff et Youri Djorkaeff, tous deux footballeurs français, sont deux figures locales de Décines-Charpieu. En , Youri prend la présidence du club de football local, l'UGA Décines (Union générale arménienne), dans lequel son père et ses deux frères, Denis et Micha, étaient déjà très impliqués.
  • Cédric Bardon, footballeur français formé à l'Olympique lyonnais.
  • Abdelkader Ghezzal, footballeur franco-algérien.
  • Rachid Ghezzal, son frère, également un footballeur franco-algérien de l'Olympique lyonnais est né à la clinique Champ Fleuri de la ville.
  • Maurice Sauthier, résistant décinois né le 21 juin 1918 à Bourg-Saint-Maurice, mort le 30 octobre 1958. Maurice Sauthier tenait avec ses parents, un café à Décines-Charpieu appelé le Café de la Gare, qui servait de boîte aux lettres entre les maquis du plateau de Crémieu et la Résistance à Lyon. Il était membre des Sauveteurs et Avirons Décinois, et il utilisa leurs locaux pour cacher des armes sous les barques. Appartenant au réseau Combat, il fut arrêté le 19 juin 1943 par la Gestapo, au retour d'une mission à Bourgoin. Emprisonné à la prison Montluc, Fresnes, Compiègne, déporté à Weimar et Dora, il rentrera le 12 mai 1945, avec une santé très ébranlée. Il mourra 13 ans plus tard.
  • André Brun, combattant de la Résistance né le 19 mai 1920 à Décines-Charpieu, évadé d'un chantier de jeunesse, il devint maquisard en Savoie, il fut fusillé par les Allemands le 1er mai 1944, il avait 23 ans.
  • Émile et Jean-Louis Bertrand, combattants de la Résistance.
  • Newfel Ouatah, Champion de France professionnel de boxe catégorie poids lourds.
  • Marc Barbezat (1913-1999), éditeur et pharmacien.
  • Gary Chalandon (1986), pilote automobile.
  • Joannès Petit Male (18 février 1925 - 26 septembre 1951), natif de la commune, sergent-chef des troupes coloniales, tué lors des combats de CREVECOEUR lors de la guerre de Corée, inhumé au cimetière de Meyzieu, parrain de la 178e promotion de l'École nationale des sous-officiers d'active.
  • Ange Padovani (9 juin 1932 - 18 septembre 2014), natif de la commune et handballeur international.
  • Pomme (1996), de son vrai nom Claire Pommet, chanteuse et compositrice, native de la commune.
  • Malo Gusto, joueur de football à l'Olympique Lyonnais, est né à Décines-Charpieu.

Honneurs[modifier | modifier le code]

L'astéroïde (15034) Décines est nommé d'après la ville.

La ville est souvent surnommée la « petite Arménie », en raison de sa forte communauté arménienne[45].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  3. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  4. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  5. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.

  1. a et b Maire honoraire

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Gentilé », sur habitants.fr (consulté le ).
  2. André Pelletier, Grande encyclopédie de Lyon et des communes du Rhône, t. 2, Roanne, Éditions Horvath, , 575 p. (ISBN 2-7171-0190-X), Le canton de Meyzieu, « Décines-Charpieu », p. 462
  3. « Archéologie du Grand Stade sur le site du Grand Montout à Décines », sur inrap.fr (consulté le ).
  4. « Reportage video sur les fouilles archéologiques menées sur le site du Montout à Décines » (consulté le ).
  5. Jean-Louis Tremblais, « Les Arméniens de France aussi sous la menace », Le Figaro Magazine,‎ , p. 56-57 (lire en ligne).
  6. Journal officiel de la République française, n° 23, 27 janvier 1943, 256 p.
  7. F.V., « Décines : l'ancien maire Pierre Moutin est décédé », Le Progrès,‎ (lire en ligne)
  8. « Démission du maire socialiste de Décines-Charpieu (Rhône) », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  9. « Pierre Crédoz a quitté son fauteuil de maire de Décines », Le Progrès,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. « Jérôme Sturla nouveau maire de Décines », Le Progrès,‎ (lire en ligne)
  11. « Jérôme Sturla, nouveau maire de Décines », sur Lyon Mag, .
  12. Fabien Fournier, « Décines : qui est la nouvelle maire Laurence Fautra ? », sur Lyon Capitale, (consulté le ).
  13. « Décines-Charpieu: Laurence Fautra élue maire par le nouveau conseil municipal », Le Progrès,‎ (lire en ligne)
  14. « Fête du jumelage - Décines-Charpieu - site mobile », sur m.decines.fr (consulté le ).
  15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  16. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  17. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  18. né de la fusion entre le Club sportif Décines et le FJEP de Meyzieu depuis 2008
  19. « DMA Histoire du club : version Décines par Rolland Schroll », sur le site officiel (consulté le ).
  20. « F-Décines-Charpieu: Travaux de construction d'installations sportives », sur Supplément au Journal officiel de l'Union européenne (consulté le ).
  21. « Travaux de construction d'installations sportives F-Décines-Charpieu », sur entreprise-facile.com (consulté le ).
  22. « Aviron Décinois – la passion de l'aviron depuis 1928 », sur avirondecinois.fr (consulté le ).
  23. « Palmarès des communes labellisées (Rhône) », sur Concours des villes et villages fleuris (consulté le ).
  24. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  25. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  26. « Orthodromie entre Décines-Charpieu et Bron », sur fr.distance.to (consulté le ).
  27. « Station Météo-France « Lyon-Bron », sur la commune de Bron - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  28. « Station Météo-France « Lyon-Bron », sur la commune de Bron - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  29. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  30. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  31. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  32. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  33. « Unité urbaine 2020 de Lyon », sur insee.fr (consulté le ).
  34. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  35. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  36. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Lyon », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
  37. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  38. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  39. « Site de la ville de Décines Charpieu - DM 380 », sur decines-charpieu.fr.
  40. Association carton rouge et association CANOL
  41. https://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-alpes/rhone/lyon/decines-nouvelle-mobilisation-salaries-gifrer-contre-plan-social-1906164.html
  42. Annales dauphinoises : 1900, t. 1, Grenoble, , 384 p. (OCLC 490128802, lire en ligne).
  43. indications fournies par l'abbé Bouitlat, curé de Jonage.
  44. « Les villes et villages fleuris », sur le site officiel du « Concours des villes et villages fleuris » (consulté le ).
  45. « Focus - Il était une fois Décines, la "petite Arménie" », sur France 3 Auvergne-Rhône-Alpes (consulté le ).

Annexes[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Philippe Videlier (préf. Pierre Crédoz), Décines : une ville, des vies, Vénissieux, Paroles d'Aube, , 240 p. (ISBN 2-909096-51-3).
  • Édouard Mardirossian (préface Pierre Moutin), Décines-Charpieu: de la Préhistoire à nos jours, Décines, octobre 2019, 190 p. (ISBN 2-9520121-1-3).

Liens externes[modifier | modifier le code]