Criquetot-l'Esneval

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Criquetot-l'Esneval
Criquetot-l'Esneval
La mairie.
Image illustrative de l’article Criquetot-l'Esneval
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Seine-Maritime
Arrondissement Le Havre
Intercommunalité Le Havre Seine Métropole
Maire
Mandat
Alain Fleuret
2020-2026
Code postal 76280
Code commune 76196
Démographie
Gentilé Criquetotais
Population
municipale
2 567 hab. (2021 en augmentation de 1,74 % par rapport à 2015)
Densité 191 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 38′ 40″ nord, 0° 16′ 01″ est
Altitude Min. 94 m
Max. 136 m
Superficie 13,47 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Criquetot-l'Esneval
(ville isolée)
Aire d'attraction Le Havre
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Octeville-sur-Mer
Législatives Neuvième circonscription
Localisation
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Liens
Site web https://www.criquetot-lesneval.net/

Criquetot-l'Esneval est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.

Géographie[modifier | modifier le code]

Commune de Seine-Maritime au nord-est du Havre, Criquetot-l'Esneval est située dans le pays de Caux.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[2]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Pays de Caux, frais, humide et pluvieux, légèrement plus frais que dans le Cotentin[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 994 mm, avec 13,3 jours de précipitations en janvier et 8,8 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Octeville-sur-Mer à 14 km à vol d'oiseau[4], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 790,7 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Criquetot-l'Esneval est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10]. Elle appartient à l'unité urbaine de Criquetot-l'Esneval, une unité urbaine monocommunale[11] de 2 567 habitants en 2017, constituant une ville isolée[12],[13].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction du Havre, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 116 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[14],[15].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (92,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (74,8 %), prairies (14,5 %), zones urbanisées (8,8 %), zones agricoles hétérogènes (2 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous la forme Criketot en 1195[17], Criketot le Vennesval en 1198, Criquetot l'Esneval en 1396 (Archives départementales de la Seine-Maritime, Tab. Rouen reg. 6 f. 219 v.)[18].

Il s'agit d'un type toponymique médiéval issu de l'ancien scandinave et composé des éléments kirkja « église »[17] (cf. anglais dialectal kirk et norvégien kirke) et topt, toft « emplacement, terrain »[17] (cf. scandinave moderne toft).

Homonymie avec Criquetot-le-Mauconduit, Criquetot-sur-Ouville et Criquetot-sur-Longueville[17], équivalents du nom commun féroïen kirkjutoft et islandais kirkjutótt et des noms de lieux anglais Kirketoftes, Cockerington, Lincolnshire, Kirketoftes XIIIe siècle et Kirketoftes, f.n., YWR. Kirketoftes, Kyrketoftes en 1365).

L'appellatif kirkja se retrouve également dans les nombreux Criquebeuf (en composition avec le norrois de l'est *bóð, variante de l'ouest búð « baraque, village ») et dans Yvecrique et la Crique[17].

Le déterminant complémentaire -L’Esneval se réfère à la famille seigneuriale du même nom[17]: les barons d’Esneval, dont le manoir se situait à Pavilly, au bord de l’Esne (Esne-val)[Note 3].

Au cours de la Révolution française, la commune porta provisoirement le nom de La Hauteur[19].

Histoire[modifier | modifier le code]

Le bourg de Criquetot-l’Esneval se trouve au point de rencontre de routes d’importances diverses : chemin de grande communication no 139 de Lillebonne à Antifer, no 39 de Tancarville à Étretat, no 79 d’Octeville à Fécamp. Ces voies ont toutes et, en particulier la dernière citée, des origines fort anciennes. La voie romaine joignant Harfleur à Fécamp passait non loin du tumulus situé au centre du bourg et ce seul fait permet de supposer comment est né le village et comment il a grandi.

Origines : la présence de l’homme à Criquetot-l’Esneval remonte à la Préhistoire ; la trouvaille de haches en pierre polie entre le manoir de Mondeville et la ferme de l’Écluse, de haches en bronze dans cette même partie de la commune, indique d’une manière certaine le passage d’humains et, probablement, leur séjour sur le territoire. Récolte de souvenirs d’un passé fort ancien, au voisinage des sentiers gaulois, remplacés, bien plus tard, par les voies romaines citées plus haut[20].

La région où se trouve Criquetot était une zone de passage des échanges entre ce qui est l’Angleterre et le Sud de la Gaule, avec une industrie du bronze sur les rives de la Seine à Sandouville. L’étain venait par mer dans les ports d’Étretat et d’Yport, puis gagnait la Seine par portage au travers du plateau. Le village de Criquetot se trouvait bien près de l’un de ces sentiers et a pu être un lieu étape ou de refuge pour les marchands, et point de surveillance, vu l’altitude du lieu.

L’occupation romaine de la Gaule a laissé sa marque à Criquetot, dont le plus ancien monument, appelé « chasteau » est la motte de terre toujours visible dans le jardin de monsieur Golain, du journal de Criquetot. Cette butte de terre de construction artificielle constituait l’un des nombreux postes de surveillance militaire, destinés à protéger les voies de communication[20].

Criquetot est le centre de la baronnie jusqu’au XVIe siècle. Louis XI édifie le marché du village en 1476, Charles IX séjourne en 1563 au camp d’Azelonde, venant assiéger le Havre alors occupé par les Anglais. La région est un important foyer protestant durant le XVIe siècle. De 1606 à 1654, le patronage de Criquetot est aux mains de Claude de Prunelé. Maximilien Dastron est le dernier seigneur de Criquetot-l’Esneval, seul héritier des terres de ses aïeux, de 1762 à 1789, date à laquelle il dut partir à la Révolution, pour mourir à Rouen en 1806[20].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
    Léon Acher    
Les données manquantes sont à compléter.
1945 décembre 1956 Marcel Edouard   Décédé en fonction
décembre 1956 mars 1959 Georges Leseigneur    
mars 1959 décembre 1966 Paul Edouard   Fils de Marcel Edouard
Décédé en fonction
janvier 1967 juin 1973 Georges Chedru RI Agriculteur
Député de la 5e circonscription de la Seine-Maritime (1966 → 1973)
Conseiller général du canton de Criquetot-l'Esneval (1945 → 1973)
Démissionnaire
juin 1973 mars 1977 Raymond Decultot    
mars 1977 2005[21] Charles Spriet DVD-UDF[22] Démissionnaire
2005 En cours
(au 10 août 2020)
Alain Fleuret DVD Retraité
Vice-président de la CC du canton de Criquetot-l'Esneval (2014 → 2019)
Vice-président de la CU Le Havre Seine Métropole (2020 → )
Réélu pour le mandat 2020-2026[23],[24],[25]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[27].

En 2021, la commune comptait 2 567 habitants[Note 4], en augmentation de 1,74 % par rapport à 2015 (Seine-Maritime : −0,14 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 4421 6601 7821 3281 4921 4981 4551 3761 380
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 4801 4831 5461 4971 4461 3881 4071 4241 414
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 3641 3671 3601 3231 2951 2871 3111 4151 347
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
1 2891 2531 3861 6631 9792 1492 2022 2052 337
2015 2020 2021 - - - - - -
2 5232 5632 567------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[28].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Les seigneurs d'Esneval, dans le Pays de Caux, ont traditionnellement porté le titre honorifique de vidame de Normandie.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  4. « Orthodromie entre Criquetot-l'Esneval et Octeville-sur-Mer », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Octeville » (commune de Octeville-sur-Mer) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Octeville » (commune de Octeville-sur-Mer) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Unité urbaine 2020 de Criquetot-l'Esneval », sur insee.fr (consulté le ).
  12. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Le Havre », sur insee.fr (consulté le ).
  15. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  16. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  17. a b c d e et f François de Beaurepaire (préf. Marianne Mulon), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Paris, A. et J. Picard, , 180 p. (ISBN 2-7084-0040-1, OCLC 6403150), p. 64.
  18. Charles de Robillard de Beaurepaire et dom Jean Laporte, Dictionnaire topographique du département de la Seine-Maritime, t. 2, Paris, 1982-1984 (lire en ligne), p. 286.
  19. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  20. a b et c « Histoire de la commune, Patrimoine »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur criquetot-lesneval.net (consulté le ).
  21. « Un nouveau maire à ... », Carnet, Association départementale des maires 76 (consulté le ) : « Elu municipal à Criquetot-l'Esneval depuis 1977, Alain Fleuret a été élu maire en remplacement de Charles Spriet, qui avait récememment démissionné de sa fonction. ».
  22. Annuaire des Mairies de Seine Maritime (76)
  23. Réélu pour le mandat 2014-2020 : « Alain Fleuret élu au premier tour : Les Criquetotais et Criquetotaises ont renouvelé leur confiance au maire sortant. », Le Côte d’Albâtre,‎ (lire en ligne).
  24. « Municipales 2020 : à Criquetot-l’Esneval, le maire sortant Alain Fleuret brigue un 4e mandat », Paris-Normandie,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Alain Fleuret brigue un 4e mandat à la tête de la mairie de Criquetot et un 8e mandat en tant qu’élu. Maire depuis 2005, Alain Fleuret mène la liste « Continuons à dynamiser Criquetot » avec une équipe renouvelée ».
  25. « Criquetot-l'Esneval. Alain Fleuret maire pour la quatrième fois », Le Courrier cauchois,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  26. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  27. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  29. « Manoir de l'Écluse », notice no PA00101122, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  30. Serge Rouverand (préf. Philippe Manneville), Colombiers en Seine-Maritime, Darnétal, Petit à petit, , 130 p. (ISBN 2-914401-54-X), p. 57.
  31. « Manoir d'Alezonde », notice no PA00100612, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.