Cousances-les-Forges

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Cousances-les-Forges
Cousances-les-Forges
Mairie.
Blason de Cousances-les-Forges
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Meuse
Arrondissement Bar-le-Duc
Intercommunalité Communauté de communes des Portes de Meuse
Maire
Mandat
Francis Thirion
2020-2026
Code postal 55170
Code commune 55132
Démographie
Gentilé Cousancois, Cousancoises [1]
Population
municipale
1 667 hab. (2021 en diminution de 2,63 % par rapport à 2015)
Densité 92 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 36′ 40″ nord, 5° 05′ 06″ est
Altitude 175 m
Min. 157 m
Max. 263 m
Superficie 18,13 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Saint-Dizier
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Ancerville
Législatives Première circonscription
Localisation
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Cousances-les-Forges
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Liens
Site web cousanceslesforges.fr

Cousances-les-Forges est une commune française située dans le département de la Meuse, en région Grand Est.

Elle est issue de la fusion, en 1965 des anciennes communes de Cousances-aux-Forges et Cousancelles.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune est limitrophe de 6 communes, dont 2 communes, Chamouilley et Narcy, se trouvent dans le département limitrophe de la Haute-Marne, la Cousances la traverse.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes de Cousances-les-Forges
Ancerville Rupt-aux-Nonains Aulnois-en-Perthois
Chamouilley

(Haute-Marne)

Cousances-les-Forges
Narcy

(Haute-Marne)

Savonnières-en-Perthois

Voies de communication[modifier | modifier le code]

Routes[modifier | modifier le code]

La route nationale 4 passe non loin de la commune reliant Paris à Strasbourg via Nancy, permettant ainsi d'aller de l'Île-de-France à la frontière franco-allemande et désenclaver la commune.

Liaisons ferroviaires[modifier | modifier le code]

La gare-TGV la plus proche est la gare de Bar-le-Duc située à 19 kilomètres, la gare la plus proche est celle de [Saint-Dizier] à 13,5 kilomètres.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 959 mm, avec 13,4 jours de précipitations en janvier et 9,5 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Chevillon_sapc », sur la commune de Chevillon à 10 km à vol d'oiseau[4], est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 982,1 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,6 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17,4 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Cousances-les-Forges est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[9],[10],[11].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Dizier, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 72 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (67,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (66,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (45,9 %), forêts (25,6 %), prairies (18,6 %), zones urbanisées (7,2 %), zones agricoles hétérogènes (2,7 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

Des origines à 1914[modifier | modifier le code]

1914 – 1918[modifier | modifier le code]

Le , la mobilisation générale est décrétée en France[15].

Dès le début de septembre 1914, les Allemands occupent Revigny-sur-Ornain (voir aussi : Bataille de Lorraine) distant d'une trentaine de kilomètres et menacent Bar-le-Duc. Le canon gronde et fait trembler les vitres de l’église de Cousances. Cousances recueillit deux vagues de réfugiés venus des territoires envahis en 1914 puis 1916 (bataille de Verdun).

«  D'après une lettre du préfet (novembre 1914, no 255) chaque réfugié devait toucher, chaque jour, une livre de pain, et pour 10 jours : 1 kg de graisse, 1 kg de légumes et 0,50 Fr. d’épicerie. » Le front n’atteindra jamais le village qui servira de centre d’instruction pour les soldats qui monteront au front. Des stages de 3 semaines leur permettent de s'entraîner au maniement du fusil, de la mitrailleuse, grenade et torpille à ailettes (soldats des 11e, 15e, 128e (1916), et surtout 115e Régiment d'Infanterie (= 315e RI, voir 115e régiment d'infanterie de ligne).). Y cantonnèrent également, ce qui à partir de 1916 sera de moins en moins bien vécu par la population, une cinquantaine d'artilleurs, un train d’équipage chargé du ravitaillement (début de la guerre), un groupe d’assaut ou corps-franc qui effectuaient régulièrement des opérations éclairs sur quelque endroit du front, une cinquantaine d’artilleurs ; en 1915, durant 3 semaines, un régiment de dragons et un de cuirassiers qui partirent ensuite pour Tahure. Des voitures-ambulances stationnaient également. « …A Cousances fut organisée l’œuvre de la Croix-Rouge. Un ouvroir était ouvert chez les Sœurs (école Sainte-Geneviève) pour réparer ou utiliser tout le vieux linge recueilli, car il fallait des draps pour le hôpitaux militaires, de la charpie et des bandes pour le soin des blessés. Des matelas. Appel était fait aux bonnes volontés. (in Gaillemin p.184)». Un parc de réparation des camions qui servaient à rallier Verdun était installé à l’usine Champenois, des femmes y travaillaient.

Les avions ennemis ne bombardèrent quasiment pas les usines de Cousances, lesquelles pourtant travaillaient pour l'armement, mais se dirigeaient plutôt sur Marnaval et Saint-Dizier (10 km vers l’ouest). À l'usine Champenois étaient fondus des obus et des grenades. Au haut-fourneau : des grenades et des chaudières pour les cuisines militaires. Cela permet à quelques mouleurs et ajusteurs de métier du village d’être affectés spéciaux dans leur usine tout en étant mobilisés. Comme une multitude de municipalités françaises, Cousances et Cousancelles perdirent de nombreux enfants lors de ce premier conflit mondial (« …Soixante-deux des vôtres sont tombés pour la cause sainte… » extrait du discours d’André Maginot, ministre des pensions, pour l’inauguration du monument aux morts (commandé à M. Camus, statuaire à Toulouse), le 2 octobre 1921.).

1918 - 1939[modifier | modifier le code]

Les industries et les artisans :

Le Haut Fourneau (usine André)

Cette usine continua sa production, sous sa marque caractéristique « AC, André à Cousances ». Le syndicat Saint-Joseph fut dissous le 16 février 1930. Il n’était plus qu'un économat (voir II 1. page 123).

L'usine Champenois

Au moment de la guerre 1914, les établissements Champenois, avec leurs filiales (Noncourt, Châteauroux, Saint-Quentin, Cousances) fournissaient 80 % du matériel agricole français. Cette usine devint propriétaire de la « fonderie du château » qui avait été mise en liquidation. En 1916, les différentes usines s'étaient groupées en une société : « les établissements Champenois-Rambaux et Cie ». Une usine moderne fut construite à Saint-Dizier pour la fabrication en grande série de râteaux faneurs hippomobiles et machines de récolte. En 1939, cette usine devait être réquisitionnée. Après la guerre, la Cima s’installera sur ce terrain. Le syndicat des métallurgistes de Cousances et environs, fondé en 1903, cessa d’exister vers 1923 (voir II 1 p. 129).

Le petit Creusot

Depuis 1913, c’était la société « Ch. Aubry, Borel et Cie ». Auguste Borel (mort en mai 1931), originaire d’Auvergne, était ingénieur des Arts et Métiers de l'École nationale de Cluny. Il avait été contremaître de l'usine André (Haut Fourneau). Dans les productions de cette usine, relevons : des roues Bajac pour Liaucourt, fabricant de charrues, des roues Goujis pour Huard, fabricant de charrues à Châteaubriand, auquel étaient expédiés en moyenne 2 à 3 wagons par mois, ce qui représentait 50 à 60 tonnes. L'usine travaillait aussi pour l’exportation. Vers 1925-1930, des roues rosaces de 2,70 m de diamètre furent expédiées à des Pères Blancs à la Martinique.

Autres exportations

Au Chili, en Indochine, au Maroc, en Algérie, en Tunisie, à Madagascar, à Alexandrie… roues de charrettes « Impérissable » à double bandage, roues de 1,70 – 1,80 m de diamètre.

En plus des roues, l'usine fabriquait des boîtes aux lettres en fonte, des carcasses de génératrices électriques, des poulies métalliques en 1 ou 2 pièces, à moyeu fonte, raies acier olive dont un important client était M. Dissoubray, spécialisé dans les organes de transmissions.

Tuilerie Benoit

Cette tuilerie a appartenu à un ancien maire de Cousances (Léon Benoit décédé en 1932), elle ferma aux environs de 1934.

Tuilerie de Cousancelles

Elle fut détruite par le feu le 30 janvier 1933.

Durant ces années, d'autres établissements ou industries sont nés. Nous parlerons de leur début pour les retrouver après 1940.

La Société des Forges

Usine fondée en 1935 par Henri Perrin. Indépendante du Haut Fourneau bien que l'atelier d’emboutissage soit dans les locaux et l'émaillerie commune. Alors que le haut fourneau utilise la fonte, cette usine prenait pour matière première de la tôle épaisse en feuilles. Ces feuilles étaient coupées et travaillées sur différentes presses variant de 25 à 250 tonnes, pour en faire des casseroles, des fait-tout, etc.

La maréchalerie Panard-Linard

Elle appartient à une ancienne famille de Cousances dont la présence est attestée dans les premiers actes paroissiaux datant de 1680) : Elle évoluera avec le charronage et la réparation des machines agricoles : lieuses, faucheuses, etc. Après 1940, nous trouverons les établissements Panard-Linard.

On trouve également : un garage (Garage Maur – Brosse 1922) ; une société de transports (transports Voinot – Tissot 1930) spécialisée principalement dans le transport de produits métallurgiques vers Saint-Dizier, Commercy, surtout pour Paris ; la société forestière Marsal et Cie datant d'avant 1914.

  • 1924 : installation d'un distributeur automatique d'essence à Cousances.
  • 1929 : la commune est désignée centre de secours.
  • 1931 : création d'un syndicat de communes pour la réalisation d'une distribution de gaz.

Durant ces années, le Naix – Güe (train reliant Naix-aux-forges à Ancerville-Güe (cf. : Ancerville (Meuse)) passait régulièrement avec des trains de marchandises ou de voyageurs.

Éducation, culture et loisirs

À la suite des lois de la Séparation, les sœurs de la Congrégation de la Doctrine chrétienne n'avaient plus le droit de tenir l'école Sainte-Geneviève. L'école fut rouverte en 1914. Les sœurs, quant à elles, tinrent l’école ménagère et la garderie. L’école ferma en 1942, les sœurs quittèrent Cousances. Au cours de ces années furent institués, à Cousances et à Cousancelles, des cours d’adultes pendant l'hiver. Ils étaient gratuits.

En 1923, monsieur Bugnon, directeur de la Coopérative de la Meuse, permit d’installer à Cousances « un cinéma pour développer l'instruction des enfants, des adultes et du public. »

Septembre 1936 : formation de la société de pêche « La Saumonée ».

La guerre de 1939 – 1945[modifier | modifier le code]

Durant la « drôle de guerre », pendant quelques mois, un parc d’artillerie était installé à l’usine du château (plus tard AMSU), il fut ensuite transféré à Mogneville. Pour la défense anti-aérienne, un poste d’écoute et d’observation était installé à gauche du chemin de la côte des Folies. 5 ou 6 soldats sans matériel devaient repérer et signaler le vol d'avions ennemis. Un autre poste, équipé d’écouteurs amplificateurs à alvéoles, était installé aux Coufins, territoire de La Houpette. Au haut-fourneau et à l'usine Aubry étaient fabriquées des grenades V.B., une commande de 4 000 ches Aubry, peut – être autant au haut fourneau… dont environ la moitié fut livrée, car au mois de mai…

Un dimanche de mai, à midi, un combat aérien eut lieu au–dessus de Cousancelles. L'avion français fut touché et tomba sur le plateau entre Cousancelles et Ancerville, dans les prés Peschau. La lisière de Cousances est bombardée le 12 juin (bois Simon, vers la cité Jeanne d’Arc..). le Panzergruppe du général Guderian est à Saint-Dizier le 14 juin à 5 h 30 du matin. Bar-le-Duc est occupé le samedi 15.

De la fin juin jusqu'en octobre 1940 cantonna à Cousances et Cousancelles un bataillon d'artillerie commandé par un capitaine. Ensuite, ce furent différentes unités. Les dernières troupes allemandes quittèrent Cousances et Cousancelles en février 1942 pour se porter sur le front russe.

Une Ortskommandantur fut installée le 13 juillet 1940 dans un foyer abandonné lors de la débâcle. Elle était commandée par le capitaine Dechner qui fut remplacé, le 13 août par le capitaine Assmann. Il avait sous sa juridiction, Cousances, Cousancelles et Narcy.

D'après les conventions d'armistice, la France était divisée en zone libre et en zone occupée. Ces zones comportaient elles-mêmes des espaces aux statuts particuliers. Ainsi, Cousances et Cousancelles se trouvaient ils en « zone occupée réservée » (prévue pour devenir une colonie de peuplement allemand). Il en fut ainsi jusqu'en 1942, lorsqu'à la suite du débarquement des Alliés au Maroc et en Algérie, les Allemands occuperont toute la France. La limite de la zone réservée, pour ce secteur, était le canal ou le chemin de fer Joinville - Saint-Dizier. Ainsi, pour aller à Saint-Dizier, il fallait un Ausweis (laissez-passer) que l’on devait présenter au poste allemand, situé au pont du canal.

En juillet 1940, l'activité commerciale était faible par suite de la disparition complète des stocks et les difficultés de ravitaillement. La reprise agricole avait été rapide, son activité normale. Malgré l'absence des patrons, le Haut Fourneau et l'usine Champenois furent remis en marche. Marcel Aubry était revenu presque aussitôt d'exil (il sera nommé, le 10 novembre 1943, chef du Mouvement « Ceux de la Résistance » pour la région de Cousances et le canton d’Ancerville, par Alain de Lambilly, chef régional du Mouvement pour la Meurthe-et-Moselle, la Meuse, les Vosges, les Ardennes). Mi-juillet, l'usine André fut remise en activité. Le stock de matières premières, fonte et charbon était important. Le Haut Fourneau, avec 40 ouvriers, peut–être plus, reprit sa production de casseroles, de cuves pour produits chimiques et de plates-formes pour chemin de fer. M. Chatel rentra d’exil vers le 17 août.

Vers 1943, l'usine fabriqua des pièces mécaniques pour la marine allemande. Chez Champenois, l'usine fut remise en route vers la fin de juillet et continua sa fabrication de machines agricoles. Les Allemands en achetèrent pour leurs exploitations. Chez Aubry, avec une vingtaine d'ouvriers, on continua à fabriquer des roues métalliques, des pièces diverses de fonderie. Un des principaux clients était Dickoff, de Bar. L'usine ne travailla pas pour les Allemands. Les usines avaient besoin de matières premières : fonte, charbon, acier. Le comité d'organisation des diverses industries fournissait des bons matière à la commande.

C'est vers mars 1943 que l'organisation Todt s'installa dans ce secteur pour des travaux souterrains dans les carrières de Savonnières. Le bureau était situé rue Mme Robert (maison Charoy). Quel était le but de ces travaux ? Ceux qui y ont travaillé n’ont pu le deviner : pour lancer des V1 et V2 ? Une usine souterraine ?

La ligne Naïx – Güe fut aménagée pour un plus fort trafic car les Allemands allaient l'utiliser beaucoup. Pour alimenter en matériaux les travaux de l'entreprise (gravier, sable, ciment), il fallut renforcer le pont du chemin de fer. une piscine, et une station de pompage électrique furent construites, l'eau ainsi collectée était acheminée à Savonnières en camions citernes. L’organisation Todt, dans ce secteur, employait environ 4 000 ouvriers, dont au moins une cinquantaine originaires de Cousances, environ 7 à 800 d'entre eux logeaient à Cousances. Des membres de l'organisation Todt (Belges flamands, Luxembourgeois, Rhénans) logeaient à Cousancelles. Ils faisaient presque tous partie d'une fanfare. L'organisation Todt avait requis, pour le théâtre aux armées, un groupe de musiciens du Lido de Paris, dirigé par Ben Horris, qui donnait des concerts à la salle des fêtes de l'usine, pour les chefs de l'organisation Todt… ces derniers quittèrent Cousances le 27 août 1944.

À Cousances vivaient quelques familles juives qui avaient évacué au moment de l’exode. Les membres de la famille Gougenheim, qui était revenue et avait tant bien que mal rouvert la boucherie familiale, furent déportés puis considérés comme morts selon un document du 13 avril 1944. Bar-le-Duc est libéré le 31 août 1944 au soir.

De 1945 à nos jours[modifier | modifier le code]

L'actuelle commune de Cousances-les-Forges est issue de la fusion, le des anciennes communes de Cousances-aux-Forges et Cousancelles[16]. Un odonyme local, « Rue du 25-Février », rappelle cet événement.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1965 1971 André Leblanc    
1971 1977 Louis Clause    
1977 1983 Christian Viller    
1983 1989 Gérard Pecriaux    
1989 1995 Christian Viller    
1995 2001 Pierre Kubica    
mars 2001 (décès) Guy Chatel    
  2008 Pierre Kubica    
mars 2008 En cours Francis Thirion [17]
Réélu pour le mandat 2020-2026
  Ancien agriculteur

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[19].

En 2021, la commune comptait 1 667 habitants[Note 4], en diminution de 2,63 % par rapport à 2015 (Meuse : −4,57 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
8007888429331 1231 1111 1951 3011 390
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 2191 3371 4221 3191 4611 5051 6001 6311 732
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 7801 7301 9021 6151 6561 4401 3201 0521 326
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
1 3191 6941 8831 8901 8281 7161 7041 7081 707
2018 2021 - - - - - - -
1 6761 667-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Usine[modifier | modifier le code]

La commune comptait autrefois des forges, fondées en 1553, comprenant hauts-fourneaux et fonderies[22].

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Édifices civils[modifier | modifier le code]

La commune compte un monument historique :

  • Le château de l'Isle dont la cheminée monumentale a été classée par décret du 11 mars 1927 et le reste du château l'a été par arrêté du 19 novembre 1976[23].

Édifices religieux[modifier | modifier le code]

  • Église Saint-Memmie de Cousances.
  • Église de L'Assomption de Cousancelles.
  • Monument aux morts de Cousances.
  • Monument aux morts de Cousancelles.
  • Croix de chemin sculptées.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Abbé André Gaillemin (Histoire de Cousances et Cousancelles en 3 volumes).
  • Jules Lombard, carrier.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Cousances-les-Forges Blason
Parti : au 1er d'argent à trois bandes de gueules, au lion d'or, armé et allumé de sable brochant sur le tout, au 2e d'or à trois maillets de sable mal ordonnés.
Détails
Les bandes de gueules et le lion évoquent les armes de Florainville, longtemps seigneur du lieu qui portait : de gueules à trois fasces d'argent, au lion de sable brochant sur le tout. Les trois maillets représentent les forges, une activité traditionnelle de Cousanges.
Ces armoiries ont été créées par Régis Dupont adjoint au Maire, qui s'est inspiré d'une taque de cheminée présente dans sa maison. Elles ont été adoptées par la commune en 2008.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • André Gaillemin, Cousances et Cousancelles : 2e partie (II) de 1914 à nos jours,
  • Vie du rail 1980 no 1769, Ancerville Cousances Les Forges Dammarie Sur Saulx Ciwl,
  • Détective 1971 no 1288.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. https://www.habitants.fr/meuse-55
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Cousances-les-Forges et Chevillon », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Chevillon_sapc », sur la commune de Chevillon - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Chevillon_sapc », sur la commune de Chevillon - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  9. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  15. Musée de l'Armée, « Août 1914, la mobilisation générale » [PDF] (consulté le ).
  16. « Compte rendu des délibérations du conseil municipal (de Cousances-les-Forges) du 17 août 2010 », sur reseaudescommunes.fr (consulté le ).
  17. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  22. Haut-fourneau et fonderies de Cousances, ars-metallica.fr
  23. Notice no PA00106519, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.