Charny (Côte-d'Or)

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Charny
Charny (Côte-d'Or)
L'église.
Blason de Charny
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Côte-d'Or
Arrondissement Montbard
Intercommunalité Communauté de communes des Terres d'Auxois
Maire
Mandat
Pascal Ripes
2020-2026
Code postal 21350
Code commune 21147
Démographie
Gentilé Charnéens
Population
municipale
35 hab. (2021 en augmentation de 2,94 % par rapport à 2015)
Densité 4,5 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 20′ 15″ nord, 4° 25′ 46″ est
Altitude Min. 342 m
Max. 567 m
Superficie 7,80 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Semur-en-Auxois
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Charny
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Charny
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Charny

Charny est une commune française située dans le département de la Côte-d'Or en région Bourgogne-Franche-Comté.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localité de l'Auxois, située à l'ouest du département de la Côte-d'Or, Charny possède une petite hydrographie tributaire de l'Armançon, qui passe à l'est puis au nord du ban communal.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 957 mm, avec 13 jours de précipitations en janvier et 8,5 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Pouilly-en-Aux_sapc », sur la commune de Pouilly-en-Auxois à 13 km à vol d'oiseau[3], est de 10,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 859,1 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Charny est une commune rurale[Note 1],[7]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[8],[9]. La commune est en outre hors attraction des villes[10],[11].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (69,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (69,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (31,1 %), forêts (30,7 %), terres arables (27,7 %), zones agricoles hétérogènes (10,5 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire[modifier | modifier le code]

Le site archéologique dit « la grange du Mont » se situe à la pointe sud de la commune, au lieu-dit "Sous les Pièces"[13] : il s'agit d'un domaine rural de la fin du Moyen-Âge[14]

Charny fut éponyme d'une célèbre famille noble médiévale, branche cadette des Mont-Saint-Jean[15], détentrice de la seigneurie à partir de Pons/Ponce de Mont-St-Jean († 1230 ; fils puîné d'Hugues II de Mont-St-Jean et d'Elisabeth de Vergy, dame en partie de Châtel-Censoir), jusqu'à sa descendante à la 5e génération, Guillemette de Charny († vers 1361 ; mariée vers 1335 à Philippe de Jonvelle et Sexfontaines)[16]. Guillemette et Philippe eurent deux filles :

  • Isabelle de Jonvelle, la cadette, mariée en 1358 avec postérité à Gobert IX d'Aspremont (arrière-petit-fils de Geoffroi III d'Apremont),
  • et Agnès de Jonvelle (vers 1345-1408), l'aînée, dame de Jonvelle, Sexfontaines et Charny, épouse 1°, en 1358, de Guillaume IV de Vergy († 1374), seigneur de Mirebeau et de Bourbonne[17], puis 2°, en 1375, de Philibert de Bauffremont, baron de Bauffremont (vers 1340-1415 à Azincourt), chambellan de Bourgogne (Postérité des deux unions).

Le fils héritier d'Agnès de Jonvelle, Jean de Bauffremont, mourut en 1415 sans postérité, tué à Azincourt avec son père Philibert ; sa demi-sœur aînée, Jeanne de Vergy (1360-† 1410), par son père dame de Mirebeau et de Bourbonne, et l'héritière de Fontaine-Française, devint alors aussi l'héritière des fiefs maternels, qu'elle transmit à son 2e mari Henri de Bauffremont-Scey, épousé en 1383 (Jeanne avait d'abord marié 1° en 1371 et sans postérité Jean III de Montfaucon, † 1372).

La postérité de Pierre de Bauffremont (1400-1472), Sénéchal de Bourgogne et chevalier de l'Ordre de la Toison d'or, gendre du duc Philippe le Bon, fils cadet d'Henri de Bauffremont-Scey et Jeanne de Vergy, héritera de Fontaine-Française, Charny et Mirebeau (un frère de Pierre, Jean de Bauffremont, † 1462, fut seigneur de Bourbonne, que sa postérité garda, et aussi de Mirebeau, qui échut audit Pierre). Charny fut érigé en comté en juillet 1456, avec Mont-Saint-Jean, Arnay et Pouilly, par le duc Philippe au profit de son gendre Pierre de Bauffremont.

Philippe Chabot (1492-1543), amiral de France, dit l'amiral de Brion, et Françoise de Longwy (vers 1510-1565), comtesse de Charny et de Buzançais, dame de Pagny, Gevry, Mirebeau-sur-Bèze et Fontaine-Française, eurent pour héritiers leur fils aîné Léonor Chabot (1525-1597), comte de Charny et de Buzançais, sire de Pagny, Givry et Brion, puis une de ses filles cadettes, Marguerite Chabot (1565-1652), comtesse de Charny, mariée en 1583 à Charles Ier de Lorraine-Guise, duc d'Elbeuf (1556-1605) ; (plusieurs Jacques et Charles Chabot, issus du frère cadet de Léonor Chabot, François Chabot sire de Fontaine et marquis de Mirebeau, furent aussi décorés du nom de comte de Charny, sans doute comme titre de courtoisie : voir à l'article Philippe).

D'où la succession de Charny chez les Lorraine-Elbeuf, avec leur fils cadet Henri, comte d'Harcourt, d'Armagnac et de Brionne, dit Cadet la Perle (1601-1666) ; père de Louis (1641-1718), comte d'Armagnac, de Charny et de Brionne, Grand écuyer de France ; père d'Henri (1661-1713), comte de Brionne et Grand écuyer de France ; père de Louis (1692-1743), prince de Lambesc ; père de Louis-Charles (1725-1761), prince de Lambesc, comte de Brionne, Grand écuyer de France, dont la veuve et 3e épouse Louise-Julie-Constance de Rohan (1734-1815), fille de Charles de Rohan, prince de Rochefort et de Montauban, mère du prince de Lambesc, duc d'Elbeuf (dernier des Lorraine-Guise) et de Joséphine (femme de Victor-Amédée II de Savoie-Carignan : ancêtres des rois d'Italie de la Maison de Savoie), vendit la terre de Charny en 1778 aux Dames de Saint-Cyr, Maison royale de St-Louis, tout en en conservant le titre, transmis à la Maison royale d'Italie[18].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2001 mai 2008 Alain Zarka    
mai 2008 En cours Yann Quilliot[19]   Vrai mâle
Mairie de Charny

Politique environnementale[modifier | modifier le code]

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[21].

En 2021, la commune comptait 35 habitants[Note 2], en augmentation de 2,94 % par rapport à 2015 (Côte-d'Or : +0,44 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
222238246282282241229200204
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
182165173156160161169154122
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
12611795998782916465
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
505145423834333133
2015 2020 2021 - - - - - -
343535------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23].)
Histogramme de l'évolution démographique

Manifestations culturelles et festivités[modifier | modifier le code]

Économie[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Charny Blason
De gueules à trois écussons d'argent[24].
Détails
Armes de la famille de Charny.
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Charny et Pouilly-en-Auxois », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Pouilly-en-Aux_sapc », sur la commune de Pouilly-en-Auxois - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Pouilly-en-Aux_sapc », sur la commune de Pouilly-en-Auxois - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  7. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  9. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  13. « Site archéologique de la grange du Mont, carte interactive » sur Géoportail..
  14. P. Beck, « Analyse des vestiges architecturaux de la grange du Mont », Bulletin de l'association, Association archéologique et anthropologique de Dracy,‎ 1980-1981 (lire en ligne, consulté le ).
  15. « Maison de Mont-Saint-Jean, p. 3, par Etienne Pattou, 2005 et 2020 », sur Racines & Histoire.
  16. « Maison de Charny, par Etienne Pattou, 2005 et 2017 », sur Racines & Histoire.
  17. « Maison de Vergy, p. 7 et 11, par Etienne Pattou, 2007 et 2017 », sur Racines & Histoire.
  18. « Louise-Julie-Constance de Brionne, passion passagère du Bien-Aimé, par Landry95 », sur Les Favorites royales.
  19. « Annuaire des communes et epci de France », sur AMF (association des maires de France) (consulté en ).
  20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  22. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  24. « Blason de Charny (Côte-d'Or) », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).