Aulnay-sur-Iton

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Aulnay-sur-Iton
Aulnay-sur-Iton
Ancienne mairie d'Aulnay-sur-Iton.
Blason de Aulnay-sur-Iton
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Eure
Arrondissement Évreux
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Conches
Maire
Mandat
Danielle Jeanne
2020-2026
Code postal 27180
Code commune 27023
Démographie
Gentilé Aulnaysiens
Population
municipale
709 hab. (2021 en diminution de 1,25 % par rapport à 2015)
Densité 463 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 59′ 52″ nord, 1° 03′ 46″ est
Altitude Min. 76 m
Max. 130 m
Superficie 1,53 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Évreux
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Conches-en-Ouche
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Aulnay-sur-Iton
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Liens
Site web https://mairie-aulnaysuriton.blog4ever.com/

Aulnay-sur-Iton (à prononcer ɔnɛ, le 'l' étant muet) est une commune française située dans le département de l'Eure, en région Normandie.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Le village d'Aulnay-sur-Iton est localisé dans la vallée de l'Iton, entre les communes de La Bonneville-sur-Iton en amont vers l'ouest, et la commune d'Arnières-sur-Iton en aval vers l'est. Les flancs de la vallée sont abrupts côté nord où quelques falaises de calcaire et silex apparaissent par endroits. La pente est plus douce vers le sud où les coteaux sont garnis de forêts.

Le village proprement dit est structuré en trois secteurs principaux[1] :

  • le vieux Aulnay, organisé autour de l'ancienne mairie et de l'église Saint-Pierre et enchâssé entre deux bras de l'Iton ;
  • la Friche, regroupant la plupart des logements récents et les structures municipales (mairie, salle des fêtes, école, stade) ;
  • le Cativet et les jardins, à proximité de l'ancienne abbaye de la Noé.

Le territoire de la commune est séparé en deux par la voie ferrée assurant la liaison Paris - Caen - Cherbourg. La ligne suit la vallée de l'Iton à proximité du coteau sud. L'électrification de la ligne à partir de 1989 entraîne la suppression de quatre passages à niveaux au profit de deux ponts routiers, séparant un peu plus le territoire en deux espaces distincts.

La surface d'Aulnay-sur-Iton est de 153 hectares, ce qui en fait une des plus petites communes de France. Par sa surface, Aulnay-sur-Iton est en effet la 36 486e commune de France sur 36 681 (DOM compris)[2].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[5]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat des plateaux abrités », correspondant aux plaines agricoles de l’Eure, avec une pluviométrie beaucoup plus faible que dans la plaine de Caen en raison du double effet d’abri provoqué par les collines du Bocage normand et par celles qui s’étendent sur un axe du Pays d'Auge au Perche[6].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 648 mm, avec 10,6 jours de précipitations en janvier et 8 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Guichainville à 10 km à vol d'oiseau[7], est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 659,6 mm[8],[9]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Aulnay-sur-Iton est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[11],[12],[13]. Elle appartient à l'unité urbaine de La Bonneville-sur-Iton, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[14] et 2 840 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[15],[16].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Évreux, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 108 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[17],[18].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (48,7 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (22,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (48,7 %), forêts (28,5 %), terres arables (12,5 %), zones agricoles hétérogènes (10,3 %)[19]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Alneto en 1180[20] ,[Note 3] ; Annellum vers 1190[21].

Du latin alnetum, « bois d'aulnes »[21] (comprendre le gallo-roman ALNETU ou l'ancien français aulnai), c'est le « lieu où poussent des aulnes »[20]. cf. français moderne aulnaie.

Du XIIe siècle à la Révolution, on relève différentes graphies romanes du nom de la paroisse : Aunay, Aunais, Anay, Aunoi, Aulnaye. Un décret de 1793 fixe la forme Aulnay[22].

Aulnay est modifié en Aulnay-sur-Iton par décret le 23 juillet 1932.

L'Iton est une rivière, dernier affluent de la rive gauche de l'Eure.

Histoire[modifier | modifier le code]

Présence gallo-romaine[modifier | modifier le code]

En 2002, lors de travaux en vue de la création d'un lotissement, des traces de fondation d'une villa gallo-romaine sont mis en évidence sur le territoire la commune[23].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2001 mars 2008 Danielle Jeanne UDF Conseillère régionale
mars 2008 En cours Danielle Jeanne MoDem Retraitée de l'enseignement
Conseillère régionale
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[25].

En 2021, la commune comptait 709 habitants[Note 4], en diminution de 1,25 % par rapport à 2015 (Eure : −0,5 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
222181253239205257248259242
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
260242229252218218208198215
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
239267356291330311298310325
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
466425482529544590600639731
2014 2019 2021 - - - - - -
719708709------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[27].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

François Faber (1887 à Aulnay-sur-Iton - 1915), coureur cycliste mort pour la France le à Carency. À Wiltz (Luxembourg), il y a une maison qui porte une inscription « Maison de François Faber ». Le 9 mai 2015, soit 100 ans jour pour jour après sa mort, une cérémonie est organisée en présence du préfet de l'Eure et de l'ambassadeur du Luxembourg en France à l'occasion de l'inscription de son nom sur le monument aux morts de la commune[28],[29].

Patrimoine naturel[modifier | modifier le code]

La forêt d'Évreux (dont une partie se trouve comprise sur le territoire de la commune), est en zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique[30].

Héraldique[modifier | modifier le code]

Armoiries d'Aulnay-sur-Iton

Elles peuvent se blasonner ainsi aujourd’hui :

parti d'or et d'azur au chevron de l'un en l'autre, en chef à dextre d'une feuille d'aulne d'azur, en chef à senestre d'un cygne d'argent, et en pointe d'un pal retrait de l'un en l'autre surmonté d'une burèle ondée d'argent mouvant du bord inférieur du chevron, sommée d'une roue de moulin du même, le tout brochant sur la partition.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Jean-Claude Rigal-Roy, Aulnay-sur-Iton : Comme si vous y étiez nés !, Évreux, , 270 p. (ISBN 978-2-7466-9591-7) Document utilisé pour la rédaction de l’article

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Sur la charte no 4 datée de 1180 de l'abbaye de la Noë.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Rigal-Roy 2016, p. 41.
  2. Rigal-Roy 2016, p. 37.
  3. « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
  4. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  6. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  7. « Orthodromie entre Aulnay-sur-Iton et Guichainville », sur fr.distance.to (consulté le ).
  8. « Station Météo-France « Guichainville » (commune de Guichainville) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. « Station Météo-France « Guichainville » (commune de Guichainville) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  10. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  11. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  13. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  14. « Unité urbaine 2020 de La Bonneville-sur-Iton », sur insee.fr (consulté le ).
  15. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  16. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  17. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  20. a et b François de Beaurepaire (préf. Marcel Baudot), Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A. et J. Picard, , 221 p. (ISBN 2-7084-0067-3, OCLC 9675154), p. 55.
  21. a et b Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, vol. Ier : Formations préceltiques, celtiques, romanes, (ISBN 2-60002-883-8), p. 333.
  22. Rigal-Roy 2016, p. 13.
  23. Rigal-Roy 2016, p. 23.
  24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  26. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  28. « Cérémonie à Aulnay sur Iton à l’occasion de la pose d’une plaque sur le monument aux morts de la ville au nom de François FABER »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur legionetrangere.fr (consulté le ).
  29. « Hommage à François FABER, un oublié de la 1ère Guerre Mondiale », sur amis.athletisme.de.la.vienne.over-blog.com, (consulté le ).
  30. « ZNIEFF n°230000816, La forêt d'Évreux », sur Inventaire National du Patrimoine Naturel (consulté le ).