Dammarie

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Dammarie
Dammarie
La mairie.
Blason de Dammarie
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Centre-Val de Loire
Département Eure-et-Loir
Arrondissement Chartres
Intercommunalité Communauté d'agglomération Chartres Métropole
Maire
Mandat
Annick Lhermitte
2020-2026
Code postal 28360
Code commune 28122
Démographie
Population
municipale
1 495 hab. (2021 en diminution de 1,06 % par rapport à 2015)
Densité 46 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 20′ 36″ nord, 1° 29′ 41″ est
Altitude Min. 136 m
Max. 164 m
Superficie 32,37 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Chartres
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Chartres-2
Législatives Première circonscription
Localisation
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Dammarie
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Dammarie
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Dammarie
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Dammarie
Liens
Site web http://www.ville-dammarie.com/

Dammarie est une commune française située dans le département d'Eure-et-Loir en région Centre-Val de Loire.

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation[modifier | modifier le code]

Représentations cartographiques de la commune
Carte
La commune avec l'emplacement de la mairie dans le département
Carte OpenStreetMap
Carte OpenStreetMap
Carte topographique
Carte topographique
Avec les communes environnantes
Avec les communes environnantes
Rue de Chartres (RD 935).
Rue de Chartres (RD 935).
1 : carte dynamique ; 2 : carte OpenStreetMap ; 3 : carte topographique ; 4 : avec les communes environnantes ; 5 : Rue de Chartres (RD 935).

Dammarie est situé sur la route départementale 935, à 10 km au sud de Chartres, 100 km de Paris et à 4 km de la route nationale 10 et de l'autoroute A11, l'Océane.

Dammarie est composé du bourg principal et de cinq hameaux : Vovelles, Ormoy, Villemain, Concrez et Bois de Mivoye, ce dernier étant également pour une petite partie sur la commune de Mignières.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Sud-ouest du bassin Parisien, caractérisée par une faible pluviométrie, notamment au printemps (120 à 150 mm) et un hiver froid (3,5 °C)[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 632 mm, avec 10,6 jours de précipitations en janvier et 7,6 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Sours à 11 km à vol d'oiseau[3], est de 11,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 587,6 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Dammarie est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[7],[8],[9].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Chartres, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 117 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[10],[11].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (98,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (98,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (96,8 %), zones agricoles hétérogènes (1,6 %), zones urbanisées (1,5 %), forêts (0,1 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune de Dammarie est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[13]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[14].

Risques naturels[modifier | modifier le code]

Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1999 et 2001[15],[13].

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Dammarie.

Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines[16]. L'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[17].

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 25,4 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (52,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 635 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 380 sont en aléa moyen ou fort, soit 60 %, à comparer aux 70 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[18],[Carte 2].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2018 et par des mouvements de terrain en 1999[13].

Risques technologiques[modifier | modifier le code]

Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[19].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Domna Maria dès 1079[20], Dampmarie en 1623.

Au IVe siècle, la cité des Carnutes édifie une "maison d'église" sous l'autorité du 1er évêque de Chartres et se place sous la protection de "Notre Dame Marie".

La sainte patronne de l'église du bourg est « Notre-Dame ». Dammarie est donc un hagiotoponyme caché, qui peut être mis en évidence par la graphie « Dame Marie (mère de Jésus) ».

Histoire[modifier | modifier le code]

Époque contemporaine[modifier | modifier le code]

XXe siècle[modifier | modifier le code]

Entre le 29 janvier et le 8 février 1939, plus de 2 000 réfugiés espagnols fuyant l'effondrement de la république espagnole devant les troupes de Franco, arrivent en Eure-et-Loir. Devant l'insuffisance des structures d'accueil (le camp de Lucé et la prison de Châteaudun rouverte pour l’occasion), 53 villages sont mis à contribution[21], dont Dammarie[22]. Les réfugiés, essentiellement des femmes et des enfants (les hommes sont désarmés et retenus dans le sud de la France), sont soumis à une quarantaine stricte, vaccinés, le courrier est limité, le ravitaillement, s'il est peu varié et cuisiné à la française, est cependant assuré[23]. Une partie des réfugiés rentrent en Espagne, incités par le gouvernement français qui facilite les conditions du retour, mais en décembre, 922 ont préféré rester et sont rassemblés à Dreux et Lucé[24].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
avant 1988 ? Maurice Jeuffroy    
mars 2001 mars 2008 Michel Labadie    
mars 2008 En cours Annick Lhermitte[25],[26]   Retraitée de l'enseignement

Politique environnementale[modifier | modifier le code]

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 4001 1031 1311 1421 1311 2041 2401 3091 308
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 3261 2951 2761 3001 2561 1951 2471 2561 209
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 1521 1811 1301 030983996983965859
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
8327939281 1711 3331 3711 5011 5381 520
2018 2021 - - - - - - -
1 5121 495-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[28].)
Histogramme de l'évolution démographique

Sports[modifier | modifier le code]

  • Union Sportive Dammarie-Thivars
  • Dammarie Rugby Club

Enseignement[modifier | modifier le code]

Manifestations culturelles et festivités[modifier | modifier le code]

Économie[modifier | modifier le code]

Parc éolien[modifier | modifier le code]

En 2016, six turbines Vestas V90/2000 d'une puissance de 2 MW chacune, ont été mises en service par la société EDRP sur la commune, développant une puissance totale de 12 MW[29].

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Église Notre-Dame[modifier | modifier le code]

Une bulle du pape Eugène IV (1431-1447) en faveur de l'église de Dammarie, détruite par les guerres, mentionne en latin « cum parochialis ecclesia de Dampna Maria, causantibus sevis guerris que in illis partibus viguerunt, hostili incendio destructa existat »[30].

De 1836 à 1842, afin de faire passer l'ancienne route nationale 835 de Chartres à Orléans par Patay[Note 3] au milieu du bourg principal, le chevet qui prolongeait la grande nef est détruit, ainsi que la sacristie, reconstruite dans l'ancien cimetière côté sud[31].

L'église est également dédiée à sainte Anne, seconde patronne. Un vitrail du maître verrier Lorin de Chartres représente d'ailleurs, chacune dans une lancette, les deux patronnes dans la même verrière[31].

Autres lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Maison de 1857.
Maison de 1857.
  • Maison de 1857, rue de Chartres, présentant un appareil de briques et de pierres.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Blasonnement[modifier | modifier le code]

Les armoiries de Dammarie se blasonnent ainsi :

Tranché ; au premier d’azur à la chemise de Marie d’or, au séquoia de sinople, aux trois filets accolés de gueules brochant sur la partition ; le tout sommé d’un chef de gueules chargé d’une couronne mariale de six étoiles d’or accostée de six épis de blé du même trois à dextre et trois à senestre.
Adopté en janvier 1986

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Actuellement, route départementale 935.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Dammarie et Sours », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Sours », sur la commune de Sours - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Sours », sur la commune de Sours - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  7. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  9. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  13. a b et c « Les risques près de chez moi - commune de Dammarie », sur Géorisques (consulté le ).
  14. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  15. « Dossier départemental des risques majeurs en Eure-et-Loir », sur eure-et-loir.gouv.fr (consulté le ), partie 1 - chapitre Risque inondation.
  16. « Dossier départemental des risques majeurs en Eure-et-Loir », sur eure-et-loir.gouv.fr (consulté le ), chapitre Mouvements de terrain.
  17. « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune de Dammarie », sur georisques.gouv.fr (consulté le ).
  18. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  19. « Dossier départemental des risques majeurs en Eure-et-Loir », sur eure-et-loir.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque transport de matières dangereuses.
  20. Albert Dauzat, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris,1963.
  21. Jeanine Sodigné-Loustau, « L'accueil des réfugiés civils espagnols de 1936 à 1940. Un exemple : la région Centre », Matériaux pour l'histoire de notre temps. 1996, no 44. p. 43.
  22. Jeanine Sodigné-Loustau, op. cit., p. 46.
  23. Jeanine Sodigné-Loustau, op. cit., p. 43-44.
  24. Jeanine Sodigné-Loustau, op. cit., p. 47.
  25. « Résultats des élections municipales 2020 - Maire sortant », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
  26. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  27. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  29. « Parcs éoliens en France, zone 28 », sur thewindpower.net, .
  30. Archives de la commune de Dammarie-GG 6.
  31. a et b Association Églises Ouvertes en Eure-et-Loir, « Église Notre-Dame de Dammarie », sur eglises-ouvertes-eure-et-loir.fr (consulté le ) [PDF].