Châteaurenard

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Châteaurenard
Châteaurenard
Parvis de l'église Saint-Denys.
Blason de Châteaurenard
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Bouches-du-Rhône
Arrondissement Arles
Intercommunalité Communauté d'agglomération Terre de Provence
Maire
Mandat
Marcel Martel
2020-2026
Code postal 13160
Code commune 13027
Démographie
Gentilé Châteaurenardais
Population
municipale
16 669 hab. (2021 en augmentation de 6,69 % par rapport à 2015)
Densité 477 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 53′ 00″ nord, 4° 51′ 19″ est
Altitude Min. 15 m
Max. 110 m
Superficie 34,95 km2
Unité urbaine Avignon
(banlieue)
Aire d'attraction Avignon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Châteaurenard
(bureau centralisateur)
Législatives Quinzième circonscription
Localisation
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Châteaurenard
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Châteaurenard
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Châteaurenard
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Châteaurenard
Liens
Site web www.chateaurenard.com

Châteaurenard (/ʃatoʁənaʁ/) est une commune française située dans le département des Bouches-du-Rhône, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Ses habitants sont appelés les Châteaurenardais.

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la ville a pour origine Reynard (ou Reynardus), premier seigneur des lieux, vers 965[1]. Le nom de la commune en provençal est Castèu-Reinard[2].

Géographie[modifier | modifier le code]

Elle est le chef-lieu du canton portant le même nom. Entourée par les communes de Noves, Graveson, Rognonas et Eyragues. Châteaurenard est située à 8 km au sud-est d'Avignon, c'est la plus grande ville des environs. La commune fait partie de l'agglomération Terre de Provence. Par sa population, Châteaurenard constitue la 17e commune des Bouches-du-Rhône. La commune est bordée au nord par la rivière de la Durance.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes de Châteaurenard
Rognonas Avignon

(Vaucluse)

Noves
Graveson Châteaurenard Noves
Graveson Eyragues Noves

Accès[modifier | modifier le code]

  • Par l'autoroute A7 (depuis le nord ou le sud), sortie Sortie 24 Avignon-Sud. Suivre la direction Châteaurenard, qui se trouve à environ 5 km.
  • Par la D 7N :
    • depuis le nord, après la traversée d'Avignon, en continuant sur la N 7 suivre la direction d'Aix-en-Provence, puis prendre la sortie Châteaurenard juste après le pont qui enjambe la Durance ;
    • depuis le sud, après Saint-Andiol, suivre la direction Avignon puis prendre la sortie Châteaurenard.

Hameau[modifier | modifier le code]

Le hameau de la Crau (à 1,2 km au sud-ouest du centre-ville) fait administrativement partie de la commune de Châteaurenard.

Relief[modifier | modifier le code]

La commune est relativement plane, les seuls reliefs étant la colline du Griffon (où se situe le château) et le vallon de la Roquette avec le massif du Rougadou.

Géologie[modifier | modifier le code]

La plaine qui entoure l'éperon rocheux est formée d'alluvions quaternaires issues de la Durance.

Sismicité[modifier | modifier le code]

La commune est soumise à une sismicité faible mais non négligeable (zone sismique 3).

Hydrographie[modifier | modifier le code]

La commune de Châteaurenard est bordée au nord par la Durance, qui est la limite séparative avec Avignon et le département de Vaucluse. Elle est également traversée par l'un de ses affluents, l'Anguillon et par un de ses tributaires, le Réal.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen franc, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen et est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 h/an), un été chaud (21,5 °C), un air très sec en été, sec en toutes saisons, des vents forts (fréquence de 40 à 50 % de vents > 5 m/s) et peu de brouillards[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 14,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 657 mm, avec 5,7 jours de précipitations en janvier et 2,5 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Eyragues », sur la commune d'Eyragues à 5 km à vol d'oiseau[5], est de 15,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 631,8 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 42,2 °C, atteinte le ; la température minimale est de −9,9 °C, atteinte le [Note 1],[6],[7].

Statistiques 1991-2020 et records EYRAGUES (13) - alt : 17m, lat : 43°50'49"N, lon : 4°50'05"E
Records établis sur la période du 01-04-1997 au 04-01-2024
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 2,2 2,5 5 7,8 11,7 15,4 17,6 17,2 13,9 10,8 6,1 2,8 9,4
Température moyenne (°C) 6,5 7,5 10,9 14 18,1 22,2 24,7 24,2 20,2 16,1 10,5 7 15,2
Température maximale moyenne (°C) 10,9 12,5 16,8 20,2 24,4 29,1 31,7 31,3 26,5 21,3 14,9 11,2 20,9
Record de froid (°C)
date du record
−8
12.01.10
−8,9
25.02.05
−9,9
02.03.05
−3,1
08.04.21
3
08.05.04
8,2
05.06.14
9,3
18.07.00
9
30.08.1998
5,5
19.09.01
−2,6
31.10.1997
−7,4
23.11.1998
−8,3
20.12.01
−9,9
2005
Record de chaleur (°C)
date du record
21,4
19.01.07
24,3
24.02.20
26,3
24.03.19
30,6
09.04.11
35,6
24.05.09
42,2
28.06.19
39,7
24.07.06
41,4
22.08.23
35,4
03.09.16
32,1
08.10.23
25,1
07.11.13
21
29.12.21
42,2
2019
Précipitations (mm) 50,8 32,6 40,6 59,1 55,5 33,7 23 30,2 80,1 85,7 93,5 47 631,8
Source : « Fiche 13036003 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/01/2024 dans l'état de la base
Diagramme climatique
JFMAMJJASOND
 
 
 
10,9
2,2
50,8
 
 
 
12,5
2,5
32,6
 
 
 
16,8
5
40,6
 
 
 
20,2
7,8
59,1
 
 
 
24,4
11,7
55,5
 
 
 
29,1
15,4
33,7
 
 
 
31,7
17,6
23
 
 
 
31,3
17,2
30,2
 
 
 
26,5
13,9
80,1
 
 
 
21,3
10,8
85,7
 
 
 
14,9
6,1
93,5
 
 
 
11,2
2,8
47
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[8]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Châteaurenard est une commune urbaine[Note 2],[10]. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[11],[12]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Avignon, une agglomération inter-régionale regroupant 59 communes[13] et 455 711 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[14],[15].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Avignon, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 48 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[16],[17].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (75,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (79,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (65,5 %), zones urbanisées (10,6 %), cultures permanentes (8,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (6,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,6 %), eaux continentales[Note 4] (1,6 %), prairies (1,4 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (1,1 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,8 %), forêts (0,3 %)[18]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire[modifier | modifier le code]

Préhistoire[modifier | modifier le code]

Les premiers signes d'occupations sur le site de Châteaurenard dateraient de 2000 à 1800 av. J.-C. Le fait qu'une flèche en cuivre ait également été découverte, permet de dire que l'on est au chalcolithique (étymologiquement : âge de la pierre et du cuivre). Ces individus sont robustes, mais de faible stature. Ils sont agriculteurs (céréales) et éleveurs de moutons.

Antiquité[modifier | modifier le code]

L'arrivée des Romains en Provence se fit le long des vallées fluviales. Le Rhône et la Durance furent les voies de pénétrations. À Châteaurenard, c'est dans le quartier du Vigneret que l'on trouve le plus de vestiges romains.

Au Ve siècle apr. J.-C., les grandes invasions saccagèrent la région effaçant malheureusement tous les témoignages importants de cette période sur la commune.

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Le premier seigneur du nom de Renard (Reinhard ou Reynardus)[19], vivait vers l'an 970. Sa mère s'appelait Balde et son père, Lambert dit Dodon. Il apparaît sous le nom de "Eldeberthus de Castro-Raynardus" au bas d'une charte concernant une dotation faite en faveur du monastère de Montmajour en 1015, par la comtesse Emma, fille de Guillaume Taillefer, comte de Toulouse. Un bac permettant de traverser la Durance est attesté en 1094[20]. Il fusionne avec celui de Rognonas vers 1450[21].

Au XIIe siècle, lorsque Ildefons d'Aragon[Qui ?] devint comte de Provence, il voulut se doter de fortifications imprenables. Jordane, sa maîtresse, reçut la lourde charge de veiller à la transformation du castel primitif en une place forte. La pierre remplaça le bois et la construction dura plusieurs années. Femme de goût et de culture, Jordane organisa des cours d'amour. Les troubadours passèrent par Châteaurenard, et l'un d'eux composa un poème que l'on fit graver sur une pierre (encore visible aujourd'hui) dans la "Tour des Trois Poignards". Blacas de Pontevès, viguier de Marseille (1369-1377), lieutenant du sénéchal (1379 ; 1381), frère de Barral de Pontevès - seigneur de Pontevès, fut seigneur de Châteaurenard. Alors que son frère était carliste, il prit le parti des Angevins lors de la guerre de l'Union d'Aix[22] en conditionnant toutefois ce soutien à la participation du duc à l’expédition de secours à la reine[23].

Au XVe siècle, le pape Benoît XIII alors en poste sur Avignon vient se réfugier à Châteaurenard pour échapper au siège du palais des Papes mené par Charles VI.

Le 21 mai 1539, l'Édit de Châteauregnard autorise les loteries en France à condition de verser une partie des recettes à l'État. La somme reversée fut tellement importante que la loterie fut vite abandonnée[24].

Période moderne[modifier | modifier le code]

En 1727, Sexte Gabrielle d'Aymar, épousa Jean Louis Gabriel de Thomassin, marquis de Saint-Paul. En 1781, Joséphine Henriette de Thomassin de Saint-Paul épousa Louis Marc Antoine de Valori. Ainsi par le biais des mariages successifs, les Aymar, les Thomassin et les Valori se succédèrent tout au long du XVIIIe siècle dans la baronnie de Châteaurenard. On peut voir aujourd’hui la sépulture aux armes des Valori dans le cimetière de Châteaurenard et l’ancien château de Valori transformé en clinique par le Docteur Perrier, aujourd’hui résidence « le Valori »[25].

En 1887, la ville ouvre une gare située sur la ligne de Barbentane à Orgon. Le trafic est ouvert aux voyageurs et au transport de marchandises.

Période contemporaine[modifier | modifier le code]

Le début du marché hebdomadaire du dimanche sur le cours Carnot.

Le succès du marché hebdomadaire qui se déroulait sur le cours Carnot tous les dimanches, incita les agriculteurs de la commune à perfectionner leur outil de travail en créant, dès 1958, un CETA[26].

Ce Centre d'études techniques agricoles vit le jour en même temps que les premières serres dans le nord des Bouches-du-Rhône. Il permit d'assurer le passage des cultures plein champ vers les cultures sous abris. Actuellement, il compte 47 exploitations agricoles et représente environ 114 hectares de cultures sous serres. Ce qui permet de mettre en marché tomates et melons durant la période printemps-été, et les salades en automne-hiver[26].

Devise[modifier | modifier le code]

Tutus in arce vigil. (« À l'abri dans la forteresse je veille. »)

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Mairie de Châteaurenard.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
14 janvier 1878 12 janvier 1880 Ernest Mascle[27]   Devient sous-préfet d'Orthez
Les données manquantes sont à compléter.
Maire en 1944 ? Marcel Pauleau[28]    
Les données manquantes sont à compléter.
1947 ? Robert Marignan Rad. puis
UDF-Rad.
Pharmacien
Sénateur des Bouches-du-Rhône (1955 → 1959)
Conseiller général du canton de Châteaurenard (1965 → 1982)
Réélu en 1953
1982 mars 2001 Gustave Cestier[29] DVD  
mars 2001 juillet 2017 Bernard Reynès DL puis
UMPLR
Chirurgien-dentiste
Député de la 15e circonscription des Bouches-du-Rhône (2007 → 2022 )
Président de la CA Terre de Provence (2014 → 2017)
juillet 2017[30] en cours Marcel Martel LR Retraité
1er vice-président de la CA Terre de Provence
Les données manquantes sont à compléter.

À la suite de l'adoption de la loi sur le non-cumul des mandats, il n'est plus possible pour les députés de cumuler un mandat de parlementaire et un mandat exécutif local. Bernard Reynès a donc cédé à sa place de maire le 12 juillet 2017 et c'est son premier adjoint, Marcel Martel qui lui succède.

Politique de développement durable[modifier | modifier le code]

La ville a engagé une politique de développement durable en lançant une démarche d'Agenda 21 en 2009[31].

Communes jumelées[modifier | modifier le code]

Population et société[modifier | modifier le code]

Les habitants de Châteaurenard sont appelés les Châteaurenardais.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[32],[Note 5].

En 2021, la commune comptait 16 669 habitants[Note 6], en augmentation de 6,69 % par rapport à 2015 (Bouches-du-Rhône : +2 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
2 9583 1543 3953 8164 1514 3764 7445 1075 358
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
5 5115 5325 4095 7085 5545 8015 9345 9606 194
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
7 3988 0368 6388 0168 6468 8728 6958 6049 063
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
9 60210 22011 02711 07211 79013 07014 00015 66515 440
2021 - - - - - - - -
16 669--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[33] puis Insee à partir de 2006[34].)
Histogramme de l'évolution démographique

Manifestations culturelles et festivités[modifier | modifier le code]

La ville est membre de l'Union des villes taurines françaises.

Économie[modifier | modifier le code]

Chômage[modifier | modifier le code]

Avec un taux de chômage de 14,7 % en 2015, la ville est au-dessus de la moyenne nationale pour la même période (9,9 % pour la France métropolitaine). En 2015, Châteaurenard comptait 1 132 demandeurs d'emploi[35].

Agriculture[modifier | modifier le code]

Marché du cours Carnot au cours des années 1920.

La commune est essentiellement maraîchère. La présence de l'eau a, très tôt, permis l'irrigation des champs grâce à un réseau de canaux et de ruisseaux. Ceux-ci, par la simple force de la gravité, drainent l'eau de la Durance vers les cultures depuis le XVIIe siècle. Ce qui a permis aux paysans de se spécialiser dans le maraîchage et les cultures fruitières. Cette, porteuse de richesse, est célébrée au mois d'août, à l'occasion de la fête de la Madeleine[36].

Les différentes productions de ce terroir étaient mises en marché, en saison, chaque dimanche. Le premier répertorié, dit le marché aux herbes date du XVe siècle. L'idée de créer un marché régulier germa au XVIIIe siècle. Elle fut réalisée par le docteur Mascle qui créa le marché sur le cours Carnot après la Première Guerre mondiale. Compte tenu de l'ampleur prise, en 1958, fut mis en fonction le marché gare. Lui a succédé un marché d'intérêt national[36] depuis le [37].

Celui-ci est devenu le numéro 1 en Europe des marchés de gré à gré en fruits et légumes avec un tonnage de 180 000 t/an. Il est le rendez-vous des agriculteurs de la commune et des départements voisins chaque matin de 6 h 30 à 7 h 30 qui passent des transactions de gré à gré avec les expéditeurs et les grossistes. Ce marché professionnel a son pendant, tous les dimanches matin, dans le centre-ville de Châteaurenard sous forme de marché provençal ouvert au public[36].

Le vin de pays des Alpilles est un vin de pays de zone, au nord des Bouches-du-Rhône qui a vocation à labelliser, après dégustation, les vins ne pouvant postuler à l'appellation d'origine. Jusqu'en 2000, il portait le nom de vin de pays de la Petite Crau. La production est d'environ 6 000 hectolitres par an. Son vignoble, installé sur un plateau caillouteux, est limité, au nord, par la Durance et au sud, par les Alpilles[38].

Les statistiques INSEE concernant Châteaurenard, montrent qu'entre 1999 à 2009, le nombre d'agriculteurs exploitants est passé de 286 (2,7 % de la population) à 184 (1,5 % de la population)[39].

Industrie[modifier | modifier le code]

Trois zones artisanales et industrielles sont implantées à Chateaurenard[40]. :

  • Zone artisanale du Barret (incluant la zone La Chaffine)

D'une superficie de 38 hectares, elle compte 29 entreprises et 600 salariés

  • Zone industrielle des Iscles

D'une superficie de 38 hectares, elle compte 63 entreprises et 900 salariés

  • Parc d’activité des Baumes

D'une superficie de 5 hectares, elle compte 12 entreprises et 100 salariés

Un plan d'extension de ces zones est en cours.

Tourisme[modifier | modifier le code]

Châteaurenard dispose d'une situation géographique centrale pour le développement du tourisme, entre Arles, Avignon, les Alpilles, et un peu plus loin Marseille et la Camargue.

Plusieurs types d'hébergements touristiques sont proposés : 3 hôtels, un camping et plusieurs chambres d'hôtes et meublés de tourisme.

Culture et patrimoine[modifier | modifier le code]

Vue extérieure du château féodal.

Culture[modifier | modifier le code]

  • Cinéma : Le Rex (3 salles dont 2 équipées en numérique 3D).
  • Salles de spectacle :
    • Espace culturel de L'Étoile, comprenant une salle de théâtre (Pécout) d'une capacité de 269 places assises et de la salle de spectacle l'Étoile qui peut accueillir 770 personnes en configuration théâtre (assis) et 1 461 en configuration concert (mixte assis/debout)[41].
    • Le Réal, composée de gradins amovibles.
    • La Rotonde, salle de concert fixe construite sur l'ancienne rotonde de la voie ferrée passant par Châteaurenard.

Patrimoine civil[modifier | modifier le code]

Intérieur d'une des tours du château féodal.

Le château féodal, fut construit entre le XIIe et le XVe siècle au sommet de la colline du Griffon, classé monument historique en 1927[42]. Partiellement détruit mais entretenu, il est toujours visitable[43].

Patrimoine religieux[modifier | modifier le code]

L'église Saint-Denys.
Nef de l'église Saint-Denys.
Vierge dorée de Chateaurenard
  • Ancienne Chapelle Saint-Honorat inscrite aux monuments historiques depuis 1972[45].
  • Église Saint-Denys
  • Chapelle des Pénitents
  • Vierge dorée, statue en bronze doré installée au sommet de la colline lors de l'hiver 1867-1868

Patrimoine environnemental[modifier | modifier le code]

Équipements et services[modifier | modifier le code]

Transports urbains[modifier | modifier le code]

Plusieurs lignes de bus sont mises en place par la municipalité et l'intercommunalité : une ligne communale[46] et une ligne reliant les communes limitrophes[47]. La municipalité organise également un ramassage scolaire pour les écoliers du primaire[48].

Une ligne de bus relie Châteaurenard aux agglomérations de la région : Avignon - Saint-Rémy-de-Provence[49].

Enseignement[modifier | modifier le code]

Les élèves de Châteaurenard commencent leurs études dans l'une des six écoles maternelles et primaires publiques de la commune[50], où est également implantée une école primaire privée, subventionnée par la municipalité[51].

La commune compte deux collèges, un public et un privé. Un lycée comprenant filière générale et technologique a ouvert en 2019 sur la commune[52].

Sports[modifier | modifier le code]

La commune dispose de plusieurs complexes sportifs[53] :

  • Complexe Pierre-de-Coubertin

Ce complexe comprend : 6 courts de tennis, 2 terrains de basket-ball, 2 terrains de hand-ball, plusieurs terrains de rugby, dont le stade des Beaumettes, et des équipements d'athlétisme. Un centre nautique de plein air et un gymnase jouxtent le complexe.

  • Le stade Louis-Porro (ex-stade du Grand-Quartier)

Il est équipé de trois terrains de football.

  • Vallon de la Roquette :

Les aménagements de sports de plein air y sont regroupés : parcours santé, VTT, parcours de courses d'orientation.

Santé[modifier | modifier le code]

L'hôpital le plus proche est le centre hospitalier Henri-Duffaut qui se trouve à Avignon dans le Vaucluse.

Sécurité[modifier | modifier le code]

La commune possède une brigade de la gendarmerie nationale, un poste de police municipale ainsi que d'un centre de secours. De plus elle possède un centre de supervision urbaine (CSU) permettant de gérer la centaine de caméras de vidéosurveillance présentes sur le territoire Châteaurenardais[54]. Anciennement la commune en plus de sa gendarmerie disposait d'un commissariat de la police nationale.

Autres services[modifier | modifier le code]

La commune possède également un bureau de poste ainsi que plusieurs bâtiments communaux, dont la maison de la vie associative, la maison des services ou encore la maison de l’entrepreneur.

Vie locale[modifier | modifier le code]

  • Chaque dimanche matin se tient le marché hebdomadaire sur le cours Carnot (de 7 h à 13 h).
  • Un marché de Noël est organisé chaque premier week-end de décembre.

Cultes[modifier | modifier le code]

La paroisse catholique de Saint-Denys fait partie du diocèse Aix Arles, doyenné Alpilles-Durance[55].

Environnement[modifier | modifier le code]

Au centre de la commune, se trouve la colline du Griffon sur laquelle est implanté le château. À l'ouest se trouve le massif du Rougadou partagé entre les communes de Châteaurenard et Noves.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Jacques Lalande (né en 1921 à Châteaurenard) est un peintre figuratif, de l'École française, il peint des enfants et des paysages.
  • Marcel Jullian (né le 31 janvier 1922 à Châteaurenard), écrivain et réalisateur, fondateur de la chaîne Antenne 2 qu'il présida de janvier 1975 à décembre 1977.
  • André Fanton (né le 7 décembre 1928 à Marseille et décédé le 28 septembre 2013 à Montpellier) artiste peintre figuratif, cofondateur de la Société des Amis des Arts.
  • René Lucchesi (1936-), joueur de pétanque qui a joué à La Crau de Châteaurenard et qui réside actuellement dans la commune[56],[57].
  • Robert Miras, chanteur.
  • Roland Pécout (né en 1949), poète et écrivain occitan.
  • Frédéric Martel (né le 28 octobre 1967 à Châteaurenard), écrivain, journaliste à Radio France, chercheur.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Châteaurenard Blason
D'or à un château de gueules ajouré et maçonné de sable, surmonté d'un renard du même. * Il y a là non-respect de la règle de contrariété des couleurs : ces armes sont fautives (sable sur gueules).
Détails

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  5. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
  6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Vincent Fournier, Châteaurenard, éditions de l'Equinoxe, 1993 (Le temps retrouvé), page 6
  2. Lou tresor dóu Felibrige, F. Mistral, vol. 1 p. 492, éditions CPM 1979
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. « Orthodromie entre Châteaurenard et Eyragues », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Eyragues », sur la commune d'Eyragues - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Station Météo-France « Eyragues », sur la commune d'Eyragues - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  10. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  12. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Unité urbaine 2020 d'Avignon », sur insee.fr (consulté le ).
  14. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  16. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  17. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  18. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  19. « Château féodal de Châteaurenard », E-patrimoine en Pays d’Arles.
  20. Catherine Lonchambon, « D’une rive à l’autre de la Durance : d’étranges bateaux », in Guy Barruol, Denis Furestier, Catherine Lonchambon, Cécile Miramont, La Durance de long en large : bacs, barques et radeaux dans l’histoire d’une rivière capricieuse, Les Alpes de lumière no 149, Forcalquier 2005, (ISBN 2-906162-71-X), p. 55
  21. Catherine Lonchambon, op. cit., p. 54
  22. Alain Venturini, La Guerre de l'Union d'Aix (1383-1388), p. 55
  23. Geneviève Xhayet, « Partisans et adversaires de Louis d'Anjou pendant la guerre de l'Union d'Aix », Provence historique, Fédération historique de Provence, volume 40, no 162, « Autour de la guerre de l'Union d'Aix », 1990, p. 409 et 410 (note 41).
  24. https://archive.wikiwix.com/cache/20151123094217/http://theses.univ-lyon2.fr/documents/getpart.php?id=lyon2.2005.darracq_jb&part=95420.
  25. « Résidence le Valori ».
  26. a et b Le CETA de Châteaurenard
  27. « MASCLE, Ernest Frédéric », sur Archives nationales (consulté le ).
  28. Châteaurenard remercie le Général de Gaulle, sur lewebpedagogique.com
  29. « Vive émotion après la disparition de Gustave Cestier », La Provence,‎ (lire en ligne)
  30. « Marcel Martel élu maire », La Provence,‎ (lire en ligne)
  31. FICHE | Agenda 21 de Territoires - Châteaurenard, consultée le 27 octobre 2017
  32. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  33. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  34. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  35. « Dossier complet Commune de Châteaurenard (13027) », sur INSEE, .
  36. a b et c Châteaurenard, cité maraîchère
  37. Décret no 63-1053 du 18 octobre 1963 portant classement du marché-gare de Châteaurenard comme marché d'intérêt national, JORF no 247 du 20 octobre 1963, p. 9403.
  38. Louis Menjucq, président de l'ANIVIT (sous la direction de), Vins de pays de France,  éd. Romain Pages, Saint-Cloud, 1991, (ISBN 2908878151), p. 86.
  39. [PDF] « Statistiques locales », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques.
  40. zones d'activités économiques
  41. [PDF]« Fiche technique salle de l'Étoile ».
  42. Notice no PA00081238, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  43. « Château féodal », sur Office de tourisme de Châteaurenard (consulté le ).
  44. lire le descriptif Mérimée. Référence : IA13001221
  45. Notice no PA00081237, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  46. ligne de navette communale
  47. navette intercommunale
  48. ramassage scolaire
  49. bus régionaux
  50. écoles à Chateaurenard
  51. Enseignement à Châteaurenard
  52. Lycée Jean d’Ormesson à Châteaurenard
  53. Sport à Chateaurenard
  54. « Vidéosurveillance : Châteaurenard, Big Brother is watching you... »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur laprovence.com, .
  55. Diocèse Aix Arles
  56. mamasse, « Joueurs de pétanque : Portrait N°656 Lucchesi René »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur boulistenaute.com, (consulté le ).
  57. Boulegan, « Les champions : René Lucchesi, le seigneur de Châteaurenard »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur boulistenaute.com, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Henry de Valori, Histoire de la baronnie royale de Châteaurenard en Provence. Reprise de l'éd. restaurée de 1869. Paris: Res Universis, 1993. Monographies des villes et villages de France ; 1037. (ISBN 2-7428-0004-2).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]