Château d'Alco

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Château d'Alco
Image illustrative de l’article Château d'Alco
Le château d'Alco, façade d'entrée
Période ou style Classique
Type Folie montpelliéraine
Architecte Inconnu
Fin construction Attestée en 1744
Propriétaire initial Antoine-Samuel Bonnier d'Alco
Propriétaire actuel Conseil général de l'Hérault
Protection Aucun classement ni inscription
Coordonnées 43° 37′ 25″ nord, 3° 50′ 16″ est
Pays Drapeau de la France France
Région Occitanie
Département Hérault
Commune Montpellier
Géolocalisation sur la carte : Montpellier
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Château d'Alco
Géolocalisation sur la carte : Hérault
(Voir situation sur carte : Hérault)
Château d'Alco
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Château d'Alco
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(Voir situation sur carte : France)
Château d'Alco

Le château d’Alco est une folie montpelliéraine de la première moitié du XVIIIe siècle située au no 1000 de la rue d'Alco, au nord-ouest de Montpellier, dans l’Hérault, face au Conseil Général.

Historique[modifier | modifier le code]

L'édifice est construit vers 1740 (son existence est attestée en 1744[1]) pour le fermier général Antoine-Samuel Bonnier, d'une famille de drapiers reconvertis dans la finance[2]. Un Atlas de la conduite de Saint-Clément daté de 1756 montre l'emplacement du château et de son terrain clos de murs. Les jardins, non indiqués sur ce plan, sont vraisemblablement postérieurs, le relevé étant très détaillé dans son ensemble[1].

Le nouveau propriétaire prend le nom de Bonnier d'Alco. Un autre membre de la même famille ayant construit le château de la Mosson a pris le nom de Bonnier de La Mosson.

Le château d'Alco est acheté en par le Conseil général de l'Hérault. Il fait l'objet, entre 1985 et 1989, d'un vaste programme[3] incluant la construction de l'Hôtel du département, situé désormais face à lui. Il abrite aujourd'hui un restaurant pour les conseillers départementaux au rez-de-chaussée ainsi que des bureaux à l'étage. Ses jardins sont accessibles au public.

Description[modifier | modifier le code]

Loin d'être aussi monumental que d'autres folies montpelliéraines, le château apparaît comme une petite résidence de campagne de l'époque Louis XV. Originellement, la cour d'honneur était annoncée par deux pavillons d'entrée et entourée de vastes communs destinés à l'exploitation viticole[4], aujourd'hui disparus.

Un large perron de quelques marches entoure le bâtiment, de dimensions modestes. L'encadrement à refends vigoureux de la porte d'entrée n'en paraît que plus imposant. Un faux avant-corps étroit, couronné d'un fronton en cintre surbaissé, anime la façade.

Les jardins s'échelonnent selon un axe symétrique, sur deux plans horizontaux reliés par un escalier à double volée, avec bassins et fontaines. Ils dominent aujourd'hui un environnement urbanisé, où pavillons et immeubles ont remplacé les vignes. Ce n'était pas le cas en 1937, quand l'écrivain Léandre Vaillat notait[5] :

« Alco semble avoir été étudié particulièrement en raison de sa situation sur une colline. […] Ce qui vaut particulièrement à mes yeux et me semble dépasser l'époque pour rejoindre la pérennité naturelle, c'est la manière dont le volume du château compte sur la colline, quand on le considère depuis le vallon, et aussi celle dont le toit de tuiles et l'enduit rose furent étudiés en vue de la lumière languedocienne. »

En 1993, la Caisse nationale des monuments historiques et des sites relève dans sa revue Monuments historiques le « saccage » urbanistique des abords du château d'Alco[6],[7].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b [PDF] Alix Audurier-Cros, Le domaine d'Alco et l'hôtel du Département, plaquette de présentation, Département de l'Hérault, 2010 (consulté le 6 octobre 2018)
  2. Pierre Sabatier, La comédie du mariage, Albin-Michel, Paris 1924.
  3. Opération réalisée sur concours, le projet lauréat étant celui d’Architectes Urbanistes Associés (Robert Crouzet, Jean-Louis Michel, Pierre Tourre).
  4. Le domaine d'Alco produit du vin jusqu'au XXe siècle. « Un lot de 135 hectolitres de vin rouge 9,5°, de la cave du Mas d'Alco a été vendu le au prix de 124 fr. l'hectolitre », In Le Progrès agricole et viticole, édition du Midi, 6e année, vol. 86, Montpellier, 1926.
  5. Léandre Vaillat, Bouquet de France, Flammarion, Paris 1937 - (ASIN B001BNQTN2)
  6. Monuments historiques, no 185 à 187, p. 42, Éditions de la CNMHS, Paris, 1993.
  7. Cet édifice n'a cependant jamais fait l'objet d'une protection par un classement ou une inscription aux monuments historiques

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • [Leehardt 1931] Albert Leenhardt, « Arco », dans Quelques belles résidences des environs de Montpellier, Montpellier, Causse, Graille et Castelnau, , 147 p. (lire en ligne), p. 13-18
  • Albert Leenhardt (1864-1941) (préf. Michel Lacave (1944-…), Reprod. photomécanique de l'édit. de Montpellier), Quelques belles résidences des environs de Montpellier, vol. 2 volumes in 1, Paris-Genève, Champion-Slatkine, (réimpr. 1931 et 1932), 143-161 p., 23 cm (ISBN 2-85203-140-X, OCLC 799132118, BNF 32501648, SUDOC 011741074, présentation en ligne)
  • Claude Frégnac (préf. Duc de Castries, ill. Claude Acremant), Merveilles des châteaux de Provence, Paris, Hachette, coll. « Réalités », , 327 p., 32 cm (OCLC 1517606, SUDOC 016709012, présentation en ligne)
  • Alain Dalmasso, Montpellier et sa région, Avignon, Aubanel, coll. « Les guides du sud », , 215 p., 18 cm (ISBN 978-2-7006-0060-5, OCLC 2348171)
  • Collectif, Châteaux et belles demeures des environs de Montpellier, bulletin du syndicat d'initiative no 47, ville de Montpellier 1975.

Articles connexes[modifier | modifier le code]