Cegetel

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Cegetel
logo de Cegetel

Création
Disparition
Forme juridique Société par actions simplifiée[1]Voir et modifier les données sur Wikidata
Slogan « Si on y réfléchit c'est Cegetel qu'on choisit »
Siège social Paris
Drapeau de la France France
Activité Opérateur de télécommunications
Produits Internet
Téléphonie mobile
Téléphonie fixe
Société mère Vivendi
Filiales Cegetel Entreprises
Télécom Développement
SIREN 409527454[1]Voir et modifier les données sur Wikidata
Société suivante Neuf CegetelVoir et modifier les données sur Wikidata

Cegetel (acronyme de Compagnie générale de télécommunication) fut une holding et une entreprise française de télécommunications disparue lors de la fusion avec Neuf Telecom pour former Neuf Cegetel, qui a elle-même disparu en 2008 avec la fusion dans le groupe SFR.

Historique[modifier | modifier le code]

Cegetel a été créée en 1996[2] par CGE comme holding destinée à regrouper ses activités de télécommunications françaises. Le groupe était présent dans la téléphonie mobile (maison mère de SFR, créée en 1987), la téléphonie fixe pour les particuliers et les professionnels (Le 7 de Cegetel, lancé en 1998[3]), les télécommunications d'entreprises (Cegetel entreprises), l'accès Internet (HOL-Havas On Line, puis AOL France en 1998), la radiomessagerie (TamTam), il a déployé le réseau électronique de la carte Vitale (le Réseau santé social), possédait 50 % du capital de Télécom Développement, le réseau télécom construit par la SNCF le long des voies de chemin de fer, et gérait ses propres centres d'appels regroupés au sein d'une société nommée Cegetel Service.

La holding Cegetel est devenue, en 2000, Groupe Cegetel, puis a pris, en 2003, la dénomination Groupe SFR-Cegetel. À cette date, Cegetel est devenue la marque des activités fixes du groupe.

En moins de huit ans, SFR-Cegetel a multiplié son chiffre d'affaires par 30, grâce à une croissance interne hors-norme. Par son chiffre d'affaires et sa valeur financière, SFR-Cegetel figurait parmi les 40 premiers groupes français. Le groupe a rassemblé plus de 8 000 salariés et il est le seul opérateur téléphonique européen à conserver des marges positives lors de la crise de croissance du secteur des télécoms 2001-2003. Son développement a fait l'objet de communications dans les universités françaises, allemandes et américaines. Un business Case a été créé. Cette croissance a fait l'objet de recherche en doctorats de gestion.

SFR-Cegetel aura été aussi l'un des pionniers technologiques dans la téléphonie mobile avec la marque SFR, et dans la téléphonie fixe dérégulée avec les marques Cegetel et le « 7 » (code exploitant attribué par l'ARCEP dans le cadre de l'ouverture du réseau téléphonique à la concurrence). Après la vente d'AOL, le groupe est également devenu fournisseur d'accès à Internet sous la marque Cegetel et proposait ainsi plusieurs forfaits d'accès à Internet par l'Asymmetric Digital Subscriber Line (ADSL) depuis 2004 en proposant des tarifs parmi les plus bas d'Europe avec ceux de Neuf Telecom.

Après la fusion de Cegetel avec sa filiale réseau Télécom Développement en 2003, SFR-Cegetel est devenu le premier opérateur privé de télécommunications fixes en France. Il était avec France Télécom et LDCom l'un des rares opérateurs à disposer de son propre réseau, les autres opérateurs alternatifs se contentant de louer des capacités aux trois opérateurs intégrés.

Le groupe Cegetel avait initialement comme actionnaires : la Compagnie générale des eaux (CGE) devenue Vivendi avec 44 %, Mannesmann (15 %), SBC (15 %), British Telecom (26 %) ; Vodafone était présent directement au capital de SFR avec 20 %, Cegetel contrôlant 80 % du capital de sa filiale. En 2003, après avoir racheté la part de BT et fusionné Cegetel Groupe avec SFR, Vivendi a pris 55,8 % du capital de SFR, Vodafone gardant 43,9 % après l'intégration de Mannesmann et le rachat de la part de SBC.

Le premier Président du groupe SFR-Cegetel était Jean-Marie Messier, qui laissera sa place à Philippe Germond alors directeur général. Philippe Germond deviendra par ailleurs Président de Vivendi Telecom International, qui regroupait les participations de Vivendi dans différents opérateurs, de Vivendi Universal Net et DG de Vivendi Communication. Le dernier président du Groupe SFR-Cegetel aura été Frank Esser.

En 2005, SFR rachète la part de la SNCF dans Cegetel[4]. Le , a lieu une scission du groupe SFR-Cegetel, entre les activités mobiles SFR et les activités fixes et internet Cegetel, suivie de la reprise de Cegetel par Neuf Telecom. Le nouvel ensemble créé s'appelle Neuf Cegetel[5].

En échange de la scission de Cegetel, SFR récupère 28 % du capital de Neuf Cegetel, puis monte à 40,48 % après divers rachats de parts minoritaires. LDCom, filiale du groupe Louis-Dreyfus, propriétaire de Neuf Télécom avant la fusion, en possède 29,5 %.

La marque Cegetel n'est pas valorisée au sein du groupe Neuf Cegetel, qui lui préfère Neuf. Elle disparaît le , après une période pendant laquelle les abonnés Cegetel étaient incités financièrement à passer sous l'offre Neuf (prime de 25 euros)[6]. Le nom Cegetel s'éteint définitivement en [7], en même temps que Neuf Cegetel, au profit de SFR, qui s'est porté acquéreur de celui-ci afin de former un opérateur de télécommunication global présent dans le fixe et le mobile.

Slogan[modifier | modifier le code]

  • 1998 - 2000 : « Le 7, c'est tout simplement moins cher. »[8]
  • 2000 - 2001 : « Cegetel le monde s'ouvre. Et si vous en profitiez ? »
  • 2001 - 2008 : « Si on y réfléchit c'est Cegetel qu'on choisit »

Identité visuelle[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Sirene, (base de données)Voir et modifier les données sur Wikidata
  2. Edouard Launet, « Le téléphone français se fait son Yalta avant l'heure. Après 1998, France Télécom et Cegetel devraient se partager le marché national. », sur Libération, (consulté le )
  3. Edouard Launet, « Pour appeler Cegetel composer le 7... A Partir de 1998, on pourra choisir son opérateur. Les préfixes ont été attribués hier. », sur Libération, (consulté le )
  4. Frédéric Schaeffer, « Le nouveau Neuf Cegetel vise l'introduction en Bourse fin 2006-début 2007 », sur Les Echos, (consulté le )
  5. « Neuf Cegetel, nouveau poids lourds de l'ADSL », sur journaldunet.com, (consulté le )
  6. Cegetel ADSL, la fin, sur DSL Valley
  7. Estelle Dumout, « Le nouveau SFR avale Neuf Cegetel », sur ZDNet, (consulté le )
  8. « Le 7 de Cegetel : Femme » [vidéo], sur ina.fr, (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]