Amnéville

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Amnéville
Amnéville
La mairie d'Amnéville.
Blason de Amnéville
Blason
Amnéville
Logo
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Moselle
Arrondissement Metz
Intercommunalité Communauté de communes du Pays Orne-Moselle
Maire
Mandat
Éric Munier
2020-2026
Code postal 57360
Code commune 57019
Démographie
Gentilé Amnévillois
Population
municipale
10 828 hab. (2021 en augmentation de 1,6 % par rapport à 2015)
Densité 1 035 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 15′ 41″ nord, 6° 08′ 33″ est
Altitude Min. 157 m
Max. 366 m
Superficie 10,46 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Metz
(banlieue)
Aire d'attraction Amnéville - Rombas
(commune-centre)
Élections
Départementales Canton de Rombas
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
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Amnéville
Géolocalisation sur la carte : France
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Amnéville
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Amnéville
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
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Amnéville
Liens
Site web amneville-les-thermes.com

Amnéville (prononcé [amnevil]) est une commune française du département de la Moselle, en région Grand Est. Elle est située dans la région historique et culturelle de Lorraine.
La commune est aussi appelée Amnéville-les-Thermes sur des panneaux routiers et publicitaires depuis le développement du centre thermal et touristique dans le bois de Coulange[Note 1].

L'ancienne commune de Malancourt-la-Montagne, à dix kilomètres à l’ouest, a été rattachée à Amnéville en 1973.

Géographie[modifier | modifier le code]

Représentations cartographiques de la commune
Carte
Mairie
Carte OpenStreetMap
Carte OpenStreetMap
Carte topographique
Carte topographique
Avec les communes environnantes
Avec les communes environnantes
1 : carte dynamique ; 2. carte OpenStreetMap ; 3 : carte topographique ; 4 : avec les communes environnantes

Amnéville se trouve dans l’Est de la France, dans la vallée de la Moselle, entre Metz et Thionville, sur l'axe Nancy - Metz - Luxembourg.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Géologie[modifier | modifier le code]

Les étages de l'échelle stratigraphique affleurants à Amnéville et à Malancourt-la-Montagne sont mentionnés selon leur ordre de mise en place, des plus anciens aux plus récents[1] :

Faune remarquable[modifier | modifier le code]

À Malancourt dans l'ancienne carrière : hibou grand-duc, pélodyte ponctué.

Flore[modifier | modifier le code]

  • Amnéville

Chênaie à charme, hêtre, cormier.

  • Malancourt-la-Montagne

Hêtraie, cornouiller mâle, nombreuses orchidacées.

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Réseau hydrographique[modifier | modifier le code]

La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par l'Orne et le Fond Robinet[Carte 1].

L'Orne, d'une longueur totale de 85,7 km, prend sa source dans la commune de Ornes et se jette dans la Moselle à Richemont, après avoir traversé 37 communes[2].

Carte en couleur présentant le réseau hydrographique de la commune
Réseaux hydrographique et routier d'Amnéville[Note 2].

Gestion et qualité des eaux[modifier | modifier le code]

Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Bassin ferrifère ». Ce document de planification, dont le territoire correspond aux anciennes galeries des mines de fer, des aquifères et des bassins versants associés, d'une superficie de 2 418 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est la région Grand Est[3]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le SDAGE du Bassin Rhin-Meuse[4].

La qualité des eaux des principaux cours d’eau de la commune, notamment de l'Orne, peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[6].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 748 mm, avec 12,2 jours de précipitations en janvier et 9,1 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 10,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 884,1 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,3 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17,9 °C, atteinte le [Note 3],[7],[8].

Statistiques 1991-2020 et records MALANCOURT (57) - alt : 346m, lat : 49°13'07"N, lon : 6°03'25"E
Records établis sur la période du 01-01-1973 au 04-01-2024
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) −0,4 −0,3 2,2 4,9 8,5 11,5 13,6 13,4 10,2 7,1 3,2 0,6 6,2
Température moyenne (°C) 1,8 2,7 6,3 10 13,7 16,9 18,9 18,7 14,8 10,4 5,7 2,6 10,2
Température maximale moyenne (°C) 4,1 5,8 10,4 15 18,8 22,2 24,3 24 19,4 13,8 8,1 4,6 14,2
Record de froid (°C)
date du record
−17,9
05.01.1985
−15,6
07.02.1991
−14,6
01.03.05
−6,1
12.04.1986
−1,4
06.05.1979
−0,1
05.06.1991
2,9
22.07.1980
2,9
24.08.1980
1,3
07.09.1985
−3,4
24.10.03
−10,8
23.11.1998
−15,5
03.12.1973
−17,9
1985
Record de chaleur (°C)
date du record
15,2
05.01.1999
20,9
27.02.19
25,6
31.03.21
27,9
21.04.18
32,4
28.05.17
35,4
26.06.19
39,3
25.07.19
38,2
08.08.03
33,1
15.09.20
26,2
10.10.1979
21,1
02.11.20
15,6
17.12.15
39,3
2019
Précipitations (mm) 85,9 70,2 67,5 52,6 67,9 68,4 70,7 69,5 69,6 79,7 81,7 100,4 884,1
Source : « Fiche 57019001 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/01/2024 dans l'état de la base
Diagramme climatique
JFMAMJJASOND
 
 
 
4,1
−0,4
85,9
 
 
 
5,8
−0,3
70,2
 
 
 
10,4
2,2
67,5
 
 
 
15
4,9
52,6
 
 
 
18,8
8,5
67,9
 
 
 
22,2
11,5
68,4
 
 
 
24,3
13,6
70,7
 
 
 
24
13,4
69,5
 
 
 
19,4
10,2
69,6
 
 
 
13,8
7,1
79,7
 
 
 
8,1
3,2
81,7
 
 
 
4,6
0,6
100,4
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[9]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Amnéville est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[11],[12],[13]. Elle appartient à l'unité urbaine de Metz, une agglomération intra-départementale regroupant 42 communes[14] et 285 918 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[15],[16].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amnéville - Rombas, dont elle est la commune-centre[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 2 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[17],[18].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (60,3 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (52,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (27 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (25,5 %), zones urbanisées (23,5 %), forêts (10,2 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (8,6 %), mines, décharges et chantiers (2,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,5 %)[19]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

  • Le village est attesté sous la forme latinisée Amerelli villa en 1075, puis: Amerevilla (1236), Amelerville (1264), Amenievilla (1341), Amennevilla (1361), Amnevilla (1544), Amneviller (1680), Hameviller (1750), Amenéville ou Méneville (1779), Stahlheim (1902-1918 et 1940-1944). Albert Dauzat et Charles Rostaing voient dans le premier élément Amné-, la contraction de l'anthroponyme germanique Amino, associé au suffixe -i-acum, auquel aurait été accolé plus tard l'appellatif -ville « domaine rural, village »[20]. Ernest Nègre penche plus simplement pour le nom de personne germanique Amerilla directement suivi de l'appellatif -ville[21].
  • En lorrain roman : Aumnevelle[22], en francique lorrain : Stolem et Stoolheem.

Histoire[modifier | modifier le code]

Antiquité[modifier | modifier le code]

Une présence celte sur le territoire communal d'Amnéville est attestée depuis le VIe siècle av. J.-C. Des fouilles ont démontré l'existence d'un village artisanal et d'une nécropole (Musée à l'archéosite de Mondelange). La période gallo-romaine laisse la présence d'une villa à proximité d'un gué sur la rivière Orne non loin de la voie romaine. Une activité artisanale fonctionnant à la force de l'eau de l'Orne. Malgré les convoitises et destructions, l'emplacement de la villa romaine et du lieu-dit du Moulin neuf est constamment habité à travers les époques.

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Amnéville fait partie du duché de Bar jusqu’en 1480, puis du duché de Lorraine. Amnéville se situe du côté germanique de l'ancienne frontière linguistique jusqu'à la guerre de Trente Ans.

Amnéville, terre agricole, comporte une vieille ferme issue d'une villa Romaine "Amerelli villa" citée ci dessus. Cette ferme deviendra, au XVIIe siècle la propriété des Maîtres de Forge "Pierron De Bettainvillers". Une Chapelle Saint Rémy et un château y aurait été construits, proche du lieu dit "Moulin Neuf" et ses moulins et Forges.

Historique de la famille De Bettainvillers.

Jean Pierron (1530-1600) selon Karim Miksa dans son mémoire de maîtrise d’histoire moderne, Université de Nancy II (1997-1998)

  • Jean Pierron serait le fils de Thieret Pierron qui fut le conseiller en l’évêché de Metz demeurant à Vic sur Seille. Issu du milieu des maîtres de Forges du bailliage d’Allemagne, il s’implante à Moyeuvre entre 1550 et 1560 pour battre le fer.

Il épouse en 1560 Marguerite Thomassin, veuve de Gérard Waultrin II de Bettainvillers. Après avoir eu un fils de marguerite vers 1562, LOUIS, Jean Pierron est anobli et peut par conséquent porter ce titre « De Bettainvillers » ainsi que ses descendants.

Il devient tenancier des moulins à grains de Rosselange, de Morlange et de Mondelange.

En 1568 il acquiert la forge du Conroy jusqu’à la fin du XVIéme siècle. Outre le fait de produire de la fonte, des taques de cheminées et produits divers, il fournit des cloutiers et maréchaux ferrants locaux.

Il tisse un réseau de liens avec les marchands de Metz et Saint Nicolas de Port ainsi qu’avec ceux des Pays Bas espagnols ou du Saint Empire.

A la veille de sa mort, il construit le château de Moyeuvre avec son fils LOUIS. D’abord appelé « La grande Cour de Moyeuvre », ce château deviendra bien plus tard un hôpital.

  • LOUIS de BETTAINVILLERS 1562-1642. Maitre de forges à Moyeuvre grande.

Époque moderne et Révolution française[modifier | modifier le code]

La ville subit les ravages de la guerre de Trente Ans.

Rappelons que sous l’ancien régime, les rapports sociologiques fonctionnaient sur un modèle pyramidal divisé en trois ordres. Au sommet figurait le clergé, en dessous, la noblesse et à la base le tiers état. Cette hiérarchie fut abolie en 1789. Juillet 1788. Nomination de François-Victor Barthélémy, né à Metz le 27 juillet 1758 comme curé d’Amnéville. 14 juillet 1789. Révolution française. 12 juillet 1790.

La Constitution civile du clergé est adoptée pendant la Révolution française par l’Assemblée nationale constituante. Son but est de réorganiser le clergé français, qui doit dépendre désormais de l’État et non plus du Saint-Siège. À la fin de la même année, la loi impose aux fonctionnaires publics ecclésiastiques le serment de fidélité à la constitution. 8 février 1791.

Un certificat de la municipalité nous dit que Barthélémy, curé d’Amnéville, a prêté serment l’avant-veille. Pourtant, ce 6 février, contrairement à ce certificat, le curé avait sommé le conseil de signer un procès-verbal rédigé par lui qui en contenait ce texte : « Je jure…, toute l’obéissance à la loi et au roi en tout ce qui ne sera pas contraire au dogme et à la morale de l’église, de soutenir de tout mon pouvoir la constitution civile du clergé, exceptant formellement ce qui regarde essentiellement le spirituel et l’autorité de l’église ». 3 juin 1791. Le curé Barthélémy apprend que son texte n’est jamais parvenu au district et décide de renvoyer son procès-verbal du 6 février 1791. 19 juin 1791. L’essai de remplacement du curé Barthélémy échoue sous l’accusation de « refus de lire le mandement de l’intrus ».

Ce mandement fut rédigé par l’évêque constitutionnel Nicolas Francin et faisait allégeance à la nouvelle constitution. Une période instable s’ensuivit provoquée par d’une part les réfractaires au nouveau régime, les manipulateurs venus de l’étranger qui risquât d’abandonner la cathédrale de Metz au culte de la déesse Raison. Septembre 1791. Un nouvel essai de remplacement du curé François Victor Barthélémy est tenté sans déboucher sur une solution. 14 février 1792. À la suite de ces actions, le curé de Vitry, partisan du schisme, réussit à évincer le curé d’Amnéville en agissant et manipulant les prêtres des alentours jusqu’à l’évêque constitutionnel et répondit par ce courrier : « J’ose vous assurer que jamais je n’ai tenu d’autres langages à mes paroissiens que celui de l’obéissance et du respect de la loi ». 8 et 9 avril 1792. C’est à sa vie qu’on attente par coups de fusil dirigés vers son lit.

12 Octobre 1792. Après quelques mois de pressions et de doutes, les craintes le poussèrent à quitter sa paroisse d’Amnéville et malgré une réticence, il fut déclaré sur « la liste des émigrés ». 1803. Amnistié, il devient desservant à Marange, puis à Novéant où il mourût en 1825. Pratiquement détruit, le bourg est devenu au XIXe siècle une annexe de Gandrange. Ainsi, en 1817, le foyer de peuplement de Moulin-Neuf est constitué de 58 habitants répartis dans quelques maisons.

Annexion de 1871[modifier | modifier le code]

Au cours de la première Annexion allemande, en 1894, la commune d’Amnéville est créée par scission, à partir de la commune de Gandrange[23]. Le complexe de l'usine de Rombas est créé à cette époque. Il est décidé de loger les ouvriers à proximité du complexe industriel, à Amnéville. La nouvelle commune prend le nom de Stahlheim, littéralement « cité de l’acier ». La cité est conçue selon les principes des cités-jardins. La venue de travailleurs et le développement urbain ont contribué à l’essor de la ville. Stahlheim-Amnéville, rebaptisée Amnéville-Stahlheim, redevient française en 1919.

Naissance de Stahlheim

L'implantation de deux usines allemandes sur les villes voisines demandait la construction de logements, d’où un afflux massif de main-d’œuvre de tous horizons. C’est à ce moment-là qu’apparait le mot Stahlheim, pour désigner la ville de l’acier. Ce nom circulait déjà depuis quelques années lorsque le Bezirkspräsident comte Zeppelin nomma, le , une commission de création pour l’exécution des droits et devoirs jusqu’aux prochaines élections municipales. Le ban municipal « extra Orne » de Gandrange fut alors séparé de sa commune initiale pour devenir Stahlheim.

Les arrivées massives d’immigrants Allemands, Alsaciens et Lorrains du Bitcherland métamorphosèrent la cité culturellement et linguistiquement. À tel point que ce ban, placé à cheval sur la frontière linguistique séparant la Lorraine francique de celle de l’ancien duché de Bar, francophone, se transforma en îlot germanophone opaque.

Bien entendu, les autres localités de la vallée de l’Orne subirent également des arrivées massives d’ouvriers cosmopolites, mais celles-ci furent davantage mêlées aux populations sédentaires. Les évolutions culturelles s’y firent, évidemment, dans un esprit de partages et d’échanges, contrairement à Stahlheim, où une culture germanique s’enracina profondément.

Les archives municipales démontrent des liens étroits avec l’usine de Rombas, sous une direction allemande. Les archives associatives parlent quant à elles d'une germanisation nationaliste forte. La gymnastique locale fut par exemple baptisée Turnverein Vater Jahn, du nom de l’inventeur des agrès allemands et également père fondateur du nationalisme allemand du XIXe siècle. De manière générale, l'ensemble des clubs de sports, des chorales et des groupes musicaux fut germanisé jusqu'au club de football qui s'appela pendant cette période « le Borussia ».

En parallèle de la métamorphose urbanistique de Metz, Stahlheim se voit doté d'une mairie, d'une école et d’une salle des fêtes gigantesque. Le contraste, flagrant, veut démontrer la puissance prussienne qui dérape rapidement vers la propagande politique.

Stahlheim n’est pas épargnée par les horreurs de la Grande Guerre et perd 134 de ses enfants du côté allemand et deux du côté français.

Retour à la France

L'issue du premier conflit mondial, entérinée le , provoque le départ de 80 % des Allemands qui retournent chez eux, laissant derrière eux les Lorrains germanophones et les Alsaciens et essentiellement de souche ouvrière.

Le , le commissaire de la République, déclarant dissous tous les conseils municipaux de Lorraine, maintint à Stahlheim trois membres d’origine française, à savoir Charles Videmont, Simon Oudin et François Nunge pour désigner l’assemblée provisoire jusqu’aux nouvelles élections.

Stahlheim avait vécu et la première question fut de trouver un nouveau nom pour cette cité ouvrière atypique. Un premier jet proposa d’honorer un héros de la Grande Guerre par la dénomination « Pétainville », mais le choix se porta finalement sur Amnéville pour faire référence à l’ancienne villa romaine située devant le passage à gué de l’Orne.

La constitution de l’électorat, essentiellement issue du monde ouvrier dépourvu d’opposition politique, tendait les bras au communisme et aux idées révolutionnaires venant de Russie.

Cité comme exemple au niveau national par Maurice Thorez, Amnéville continua à s’isoler et à se renfermer sur elle-même, à tel point que dans la Vallée de l'Orne on entendait : « Les Stahlheim sont spéciaux ». Ce qui favorisait bien entendu encore plus ce décalage. Les grandes grèves de 1936 accentuèrent ce sentiment en faisant des ouvriers licenciés de véritables héros… Tout cela avant le chaos et le choc de 1939 lorsque les Amnévillois, baignés de culture allemande et de communisme, découvrirent la sinistre réalité du nazisme.

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Au début de la Seconde Guerre mondiale, un Centre de rassemblement des étrangers est créé. Comme les autres communes mosellanes, Amnéville est ensuite annexée au Troisième Reich en . La commune de l'arrondissement de Metz-Campagne redevient "Stahlheim", commune du CdZ-Gebiet Lothringen. À partir d', les jeunes conscrits mosellans, incorporés de force dans l'armée allemande, partent sur le front de l'Est. Beaucoup ne reviendront jamais. En 1944, les bombardements américains se succèdent, rendant les conditions de vie des civils plus difficiles encore. Finalement, la ville est libérée le [24].

1945. Le second retour à la France.

La commune fut profondément divisée avec d'un côté des hommes et des femmes internés et emprisonnés, et de l'autre, des collaborateurs malgré eux. Cette période de souffrances isola encore plus les Amnévillois des autres localités. La cité ouvrière perdit plus de 220 Malgré-nous morts au front. On peut malheureusement imaginer les tensions et les règlements de compte à la fin de la guerre après l’évacuation de l’hiver 1944-1945 et le retour au pays des internés, déportés, soldats et prisonniers.

Amnéville-la Rouge resta fidèle à un communisme pur et dur. Sa population se rangea à nouveau sous la bannière de la faucille et du marteau. Il y avait bien sûr des opposants, mais aucune figure ne permettait de faire basculer l’électorat dans l’autre sens.

1965. Le changement avec l'arrivée du Dr Kiffer.

Jean Kiffer fut maire d'Amnéville de 1965 à 2011. Personnalité forte mais controversée, il fut à l'origine de la mutation de la cité sidérurgique en ville thermale dédiée aux loisirs.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1902 1907 Dr Jakob Peters n.a. Médecin
1907 1908 Hermanni n.a. Directeur de cimenterie
1908 1912 Martin Theilmann n.a. Garde-champêtre
1912 1918 Karl Bode n.a. Directeur adjoint de cimenterie
1918 1919 Simon Oudin n.a. n.a.
1919 1927 Charles Ditner
(1884-1936)[25]
SFIO puis SFIC
puis DVG
Épicier
1927 1939 Frédéric Rau SFIC Serrurier
1939 1944 Mellinger n.a. n.a.
1945 1960 Frédéric Rau PCF Serrurier
1960 1965 Michel Koch PCF Chef d'équipe mécanicien Sidélor Rombas
21 mars 1965 11 août 2011
(décès)
Jean Kiffer RPR puis DVD Médecin
Député de la 8e circonscription de la Moselle (1988 → 1997)
Député de la 1re circonscription de la Moselle (1973 → 1978)
Conseiller général du canton de Rombas (1973 → 2011)
11 août 2011 30 mars 2014 Doris Belloni DVD Factrice
Maire par intérim du 11 août 2011 au 23 octobre 2011
30 mars 2014 En cours Éric Munier SE Avocat
1er vice-président de la CC du Pays Orne-Moselle (depuis 2014)

Jumelages[modifier | modifier le code]

Jumelée de 1961 à 1965 avec la ville de Magdebourg en Allemagne (alors en RDA), Amnéville est jumelée depuis 1992 avec la ville de Perm en Oural (Russie), pourtant cent fois plus peuplée. Ce partenariat a été confirmé lors d'une rencontre officielle le par les maires d'Amnéville et de Perm.

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1895. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[26],[Note 6].

En 2021, la commune comptait 10 828 habitants[Note 7], en augmentation de 1,6 % par rapport à 2015 (Moselle : +0,52 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1895 1900 1905 1910 1921 1926 1931 1936 1946
932 0663 4274 1925 0065 5556 6495 6426 092
1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011
7 0508 1497 8788 9968 9518 9269 31410 17210 090
2016 2021 - - - - - - -
10 44310 828-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[28].)
Histogramme de l'évolution démographique

Sports[modifier | modifier le code]

Économie[modifier | modifier le code]

Amnéville a subi un renouvellement urbain et régional en passant de ville industrielle en un centre touristique, enregistrant plus de 1 400 emplois et plus de 3 millions de visiteurs à l'année[29]. Les dépenses globales représentent 18% des dépenses touristiques du département de la Moselle[30].

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Édifices civils[modifier | modifier le code]

  • tracé de la voie romaine
  • traces d’un ancien pont romain[réf. nécessaire]
  • ancien château XIVe siècle et ancienne église (l'église transformée en habitation et le château sont détruits en 1976), lors de la modification d’un tronçon routier de la vallée de l’Orne et la démolition totale du Vieil-Amnéville[31].

Édifices religieux[modifier | modifier le code]

une première chapelle construite en 1905.

  • Ancienne église au Vieil-Amnéville, transformée en habitation, détruite en 1976.
  • Temple protestant luthérien, rue Pasteur construit entre 1950 et 1953.
  • Église néo-apostolique, rue Victor-Hugo.
  • Église apostolique, rue Erckmann-Chatrian.
  • Église évangélique, rue de la Ferme.

Musée de Tambow[modifier | modifier le code]

Le musée de Tambow évoque la déportation des malgré-nous de la guerre de 1939-1945. Il est dédié à la mémoire des 130 000 incorporés de force dans l'armée allemande, qui furent, pour beaucoup, retenus prisonniers par les Soviétiques au camp de travail de Tambow, en Russie[32].

Le musée est transféré au siège d'ASCOMEMO à Hagondange en décembre 2015.

Centre thermal et touristique[modifier | modifier le code]

Halle d'accueil des thermes Saint-Eloy.

Amnéville dispose d’un centre touristique et thermal. Il est installé dans le bois de Coulange et sur d’anciens crassiers sidérurgiques. On y trouve notamment les activités suivantes :

  • des thermes (cure thermale) ainsi que deux équipements de loisirs aquatique : Thermapolis (tout public) et Villa Pompéi (public majeur) ;
  • un casino détenu par Georges Tranchant ;
  • un aquarium ;
  • une salle de spectacle de douze mille places : le Galaxie ;
  • un multiplexe cinématographique Gaumont avec 12 salles ;
  • un complexe dédié à l'e-sport dans les anciens locaux de cinéma IMAX ;
  • une piste de ski intérieure : le snow hall ;
  • une patinoire olympique ;
  • une piscine olympique ;
  • un golf avec dix-huit trous, club house, putting green, chipping green et practice ;
  • un plan d'eau dans le bois de Coulange[33].

Le Zoo d'Amnéville, en dépit de son nom, se situe sur la commune voisine d'Hagondange.

Culture[modifier | modifier le code]

Festival[modifier | modifier le code]

Du 8 au , Amnéville a accueilli le festival international de musique Sonisphere Festival qui se déroulait pour la première fois en France. Pour cette édition, le festival rassemblait certains des plus grands groupes internationaux de heavy metal, tels que le Big Four of Thrash (expression désignant les quatre plus importants groupes de thrash metal américain que sont Metallica, Megadeth, Slayer et Anthrax), Slipknot, Dream Theater, Airbourne ou encore Mastodon. Plusieurs groupes français d'importance étaient également présents comme Loudblast, Mass Hysteria ou encore Gojira. Le Snowhall Parc accueillait cet évènement.

Deux autres éditions du Sonisphere Festival auront lieu à Amnéville : du 7 au 8 juillet 2012 au Galaxie, et du 8 au 9 juin 2013 au Snowhall Parc.

Invention de la saucisse au Picon[modifier | modifier le code]

La saucisse au Picon ou « Piconwurst » (en Lothringer platt, une langue locale) est une saucisse à base de Picon, fabriquée dans la ville d'Amnéville, en Moselle (département), dans la région historique de la Lorraine[34],[35]. Elle est faite à base de chair à saucisse, de Picon auquel est ajouté des oranges fraîches, des tomates cerises, certaines épices et ingrédients tenus secrets[36]. Elle possède une popularité en Lorraine et est entrée dans la culture[37].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Personnalités nées à Amnéville
Autres personnalités

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason Blasonnement :
D'azur à deux bars adossés d'or, accompagnés de la colombe du Saint-Esprit fondante d'argent tenant dans son bec la sainte Ampoule d'or en chef et de trois croisettes recroisetées au pied fiché du même aux flancs et en pointe[38].

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Bertrand Munier, Lorraine Étoiles du Sport, Éditions Serpenoise, 2008 (préface de Michel Platini)
  • Edith Fagnoni : « Amnéville, de la cité industrielle à la cité touristique : quel devenir pour les territoires urbains en déprise ? », Mondes en développement, Éditions De Boeck, Tome 32, n° 125 (série), n° 1 / 2004, p. 51-66

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. La dénomination administrative demeure officiellement « Amnéville ».
  2. La ligne de partage des eaux entre le bassin versant du Rhin et est représentée par une ligne verte en tirets-points.
  3. Les records sont établis sur la période du au .
  4. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  5. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  6. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
  7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. « Réseau hydrographique d'Amnéville » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
  2. « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ) - Pour recentrer la carte sur les cours d'eau de la commune, entrer son nom ou son code postal dans la fenêtre "Rechercher".
  3. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Carte géologique de la France à 1/50_000, Briey; BRGM, 1983
  2. Sandre, « l'Orne »
  3. « SAGE Bassin ferrifère », sur gesteau.fr (consulté le ).
  4. « Les SDAGE des districts Rhin et Meuse (2022-2027) », sur www.eau-rhin-meuse.fr (consulté le ).
  5. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  6. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Malancourt » - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Station Météo-France « Malancourt » - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  9. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  10. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  11. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  13. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  14. « Unité urbaine 2020 de Metz », sur insee.fr (consulté le ).
  15. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
  16. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  17. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Amnéville - Rombas », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
  18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  20. Albert Dauzat et Charles Rostaing,Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, éditions Larousse 1968 (Réédition Guénégaud 1979), p. 15a.
  21. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France
  22. Bouteiller - Dictionnaire topographique de l'ancien département de la Moselle, rédigé en 1868
  23. Grandrange : « cède en 1894 Amnéville » sur Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Gandrange », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
  24. 1944-1945, Les années Liberté, Le Républicain lorrain, Metz, 1994. (p. 14)
  25. https://maitron.fr/spip.php?article143952, notice DITNER Charles, parfois DITTNER par Pierre Schill, version mise en ligne le 4 janvier 2013, dernière modification le 4 janvier 2013.
  26. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  27. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  29. Maria Gravari-Barbas et Sébastien Jacquot, Patrimoine mondial et développement: au défi du tourisme durable, PUQ, (ISBN 978-2-7605-3980-8, lire en ligne)
  30. « ECONOMIE. Pôle touristique d’Amnéville : quel est son réel impact économique ? », sur www.republicain-lorrain.fr (consulté le ).
  31. Jacques Choux, Dictionnaire des châteaux de France, Lorraine, sous la direction d’Yvan Christ, éditions Berger-Levrault, 1978.
  32. « Culture. Hagondange : le musée de Tambow à l’Espace mémoire », sur www.republicain-lorrain.fr (consulté le ).
  33. Situé sur une butte, le plan d'eau n'est alimenté par aucune source ; l'approvisionnement est par conséquent assuré par de l'eau potable et les conduites du SIEGVO.
  34. « Une saucisse au Picon pour votre barbecue, ça vous tente? », sur france3-regions, .
  35. « La saucisse au Picon fait un carton à Amnéville » [vidéo], sur francebleu.fr, .
  36. « Un Lorrain invente les saucisses au Picon ! », sur blelorraine.fr, .
  37. « Actu Grand est «En Moselle, l’incroyable succès des saucisses… au Picon d’un boucher », sur actu.fr, .
  38. « Blason… », sur armorialdefrance.fr.