Zoophilie

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Léda et le cygne (1530), par Michel-Ange, National Gallery, Londres.

La zoophilie (du grec ancien ζῷον / zỗion (« animal ») et φιλία / philía (« amitié »)), est une paraphilie dans laquelle un animal est l'objet du désir.

Apparu au XIXe siècle, le terme est à l'origine utilisé dans un sens « platonique »[1]. Ainsi, un journal animé par Victor Hugo s'appelait Le Zoophile. Par extension, le terme est ensuite passé à l'attirance sexuelle d'un être humain pour un ou plusieurs animaux[2], sens le plus fréquemment utilisé. Les individus ayant une attirance ou une excitation envers des animaux sont appelés « zoophiles ».

Généralement considérée comme une déviance ou une perversion sexuelle, elle devient une paraphilie si elle remplit ces critères, bien qu'elle ne soit plus listée depuis 1980 dans le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM), la référence psychiatrique américaine et mondiale en matière de troubles mentaux. Certains individus, par exemple, le philosophe et auteur Peter Singer (impliqué dans les mouvements pour les droits des animaux), affirment que le sexe homme-animal n'est pas intrinsèquement immoral[3].

Cette pratique était autrefois connue sous le nom de « bestialité ». Au XXIe siècle, ce terme est souvent utilisé pour désigner le passage à l'acte sexuel effectif qui peut découler d'une attirance zoophile. Il est aussi question, dans ce cas, d'« actes zoophiles ». Dans la plupart des pays, les activités zoophiles sont illégales en vertu des lois de cruauté envers les animaux ou de « crime contre la nature » ; cependant, la notion d'« abus » est contestée par certains zoophiles[4].

Terminologie

Chèvre sodomisée par un berger grec, lithographie de Paul Avril[5].

Le terme « zoophilie » est employé pour la première fois en 1886 par Richard von Krafft-Ebing, dans son livre Psychopathia sexualis.

En sexologie, en psychologie et dans le langage courant, ce terme possède une large signification, telles que : l'affinité, l'affection, ou bien l'attirance sexuelle pour un partenaire non-humain. Ce terme désigne l'attirance sexuelle envers les animaux et, moins couramment, la paraphilie du même nom.

Selon le psychologue Christopher Earls, « la bestialité est l’acte sexuel avec un animal, qui peut être exploratoire, alors que la zoophilie devrait désigner la préférence pour cette pratique lorsque des partenaires humains sont disponibles »[6].

Le terme « zoosexualité » désigne l'ensemble du spectre des émotions, des attirances ou orientations sexuelles envers les animaux[7]. Le terme « zoosexuel » est utilisé depuis le début des années 2000 (plus précisément en 2002)[7], mais n'est guère utilisé en français. Les individus ayant une forte affinité envers les animaux, mais sans attirance sexuelle, peuvent être qualifiés de zoophiles « non-sexuels » (ou « émotionnels »), mais peuvent rejeter le terme « zoophile ». Ces individus sont plus couramment désignés comme « amoureux des bêtes ». Dans certains pays, les zoophiles sont appelés « zoosexuels » ou simplement « zoos »[7].

D'autres définitions de la zoophilie comprennent l'« affinité ou l'affection pour les animaux », l'« attirance érotique pour les animaux ou par contact sexuel avec elles », l'« attirance animale ou d'affinité pour eux » et la « fixation érotique sur les animaux qui peuvent conduire à l'excitation sexuelle par le contact réel ou imaginé avec eux ». La caractéristique commune des différentes définitions de cas de bestialité est une sorte de lien affectif avec les animaux ; émotionnelle et/ou sexuelle. L'amour pour les animaux (qui n'est pas sexuel) est en général toléré et accepté par la société.

Le terme ambigu de « sodomie » était utilisé autrefois pour désigner les actes sexuels non procréatifs. Le terme bestialité désigne les actes sexuels entre humains et animaux. Ce terme n'implique pas, par lui-même, la motivation ou l'attitude.

Pour les zoophiles, et certains chercheurs[Qui ?], le terme « bestialiste[citation nécessaire] » a acquis une connotation négative, impliquant un désintérêt pour les besoins et les émotions de l'animal. Cette connotation trouve son origine dans le désir de certains zoophiles d'établir une distinction claire entre la zoophilie, une orientation sexuelle à part entière, et le simple acte sexuel avec un animal. D'autres se distinguent zoophile ou bestialiste suivant la définition du dictionnaire[réf. nécessaire].

Le terme de « zoosadisme » désigne la torture et des sévices infligés à un animal dans le but d'obtenir un plaisir sexuel. Ce terme inclut aussi les abus sexuels pratiqués sur les animaux.

La bestialité est définie comme une « perversion sexuelle par relation avec des animaux »[8]. À savoir qu'il s'agit d'individus dont le seul intérêt est sexuel.

La zoophilie est définie comme l'« attachement excessif pour les animaux »[8]. Ici, l'individu porte une telle passion, admiration, pour les animaux qu'il en ressent une attirance sexuelle (mais sans forcément passer à l'acte). Le zoophile est décrit comme une « personne qui manifeste ou relève de l’intérêt, de l'amour pour les animaux »[8]. Certains zoophiles font une distinction très claire entre zoophiles et bestialistes, les premiers étant ceux qui aiment les animaux, les seconds étant ceux qui ont des relations sexuelles avec des animaux sans ressentir la moindre attirance émotionnelle envers les animaux. Certains zoophiles n'ont des relations sexuelles uniquement avec des animaux et ne montrent aucun intérêt pour les humains, ils sont parfois appelés « zoophiles exclusifs[9] ».

Origine

Ce comportement sexuel « contre nature » revêt un caractère incompréhensible, et son origine a souvent été attribuée à des pathologies de l'instinct sexuel ou à des troubles de la sexualité.

Mais des données scientifiques récentes[Lesquelles ?] supposent que l'origine de ce comportement sexuel provient de facteurs neurobiologiques normaux, et que son développement et son expression dépendent, chez l'être humain, principalement de l'environnement culturel.[réf. nécessaire]

Perspectives psychologiques

Jeune fille avec un chevreuil, œuvre de Franz von Bayros.

Bien qu'actuellement cette activité soit globalement peu pratiquée, il existe néanmoins quelques sociétés dans lesquelles l'activité sexuelle avec des animaux est culturellement acceptée[10]. La synthèse des données ethnologiques met en évidence que lorsque les êtres humains vivent avec les animaux, lorsqu'il existe une proximité physique et émotionnelle, et lorsqu'il n'existe pas d'interdits ou de stigmatisations culturelles, alors la probabilité d'observer ce comportement est très grande[11],[10].

Par exemple, dans son étude sur la sexualité de la population américaine, Kinsey enregistre de nombreuses déclarations de relations sexuelles avec des animaux, principalement dans les régions agricoles :

« Dans maints cas, le jeune campagnard s'initie aux rapports animaux parce qu'il sait que ses compagnons se livrent à une activité semblable. Ceci est particulièrement vrai dans les régions de l'Ouest des États-Unis où les adultes aussi bien que les adolescents pratiquent assez souvent (fréquence d'environ 40 % des hommes) de tels rapports sexuels qui peuvent être le sujet de conversations fréquentes. Il n'est pas rare, dans certaines régions rurales, de trouver des individus qui admettent ouvertement une satisfaction érotique, due à de tels rapports[11]. […] Psychiquement parlant, les rapports avec les animaux peuvent revêtir une importance considérable pour le garçon qui en fait régulièrement l'expérience. Alors que les premiers rapports ne lui procurent souvent guère plus que la satisfaction due à la stimulation physique, la situation change complètement pour le garçon qui a des rapports fréquents avec des animaux particuliers. L'intensité de la réaction psychique du garçon est mise en évidence par la place prépondérante que peuvent prendre les rapports avec les animaux dans ses rêves nocturnes[11]. »

De récentes études, menées dans les années 2000, permettent de comprendre l'origine de la zoophilie. Des recherches en neurosciences supposent que les êtres humains stimulent leurs zones érogènes pour déclencher des stimulations gratifiantes dans le cerveau[12]. Ces récompenses, en particulier l'orgasme, sont perçues au niveau de la conscience comme des sensations de plaisirs érotiques et de jouissances. En simplifiant, l'être humain rechercherait des activités sexuelles car elles procurent des plaisirs érotiques intenses davantage que pour leur fin procréatrice, ce qui a déjà été mentionné par Jean de Meung dès le Roman de la Rose.

Les premières études concernant la bestialité datent de 1910 tandis que les premières à avoir le thème principal de la bestialité datent de 1960 environ. Toutes les études importantes sur le sujet, depuis Masters (1962) à Wienberg (2003), ont quelques principes communs et des conclusions[13].

Dans le domaine de la psychologie, la zoophilie est considérée comme un trouble mental, mais de récentes découvertes supposent que la bestialité est une orientation sexuelle légitime (appelée « zoosexualité » [réf. nécessaire]). Une étude publiée dans le Journal of Forensic and Legal Medicine (vol. 18, février 2011) déclare qu'il existe de différents types notables de zoophilie impliquant jeux de rôle sexuels humains-animaux, fantasmes zoophiles, romantisme zoophile, fétichisme zoophile, zoosadisme, zoophilie opportuniste, zoophilie régulière et zoophilie spécifique[14],[15]. Même si certains de ces types de zoophilie impliquent la cruauté envers les animaux, d'autres impliquent l'amour et l'affection.

Le domaine médical suppose que certains zoosexuels sont seulement attirés par une espèce spécifique d'animal (comme les chevaux), certains sont attirés par de nombreuses espèces et d'autres ne sont pas attirés par les humains.

Études comportementales des animaux

Chez l'être humain, le chimpanzé, le bonobo, l'orang-outan et le dauphin, le comportement sexuel n'est plus un comportement de reproduction, mais devient un comportement érotique[16]. Au cours de l'évolution, l'importance et l'influence des hormones[17],[18] et des phéromones[19],[20] sur le comportement sexuel a diminué. Au contraire, l'importance des récompenses est devenue majeure[12]. Chez l'être humain, le but du comportement sexuel n'est plus le coït vaginal mais la recherche des plaisirs érotiques, procurés par la stimulation du corps et des zones érogènes[21].

De plus, même chez les mammifères inférieurs, comme les rongeurs ou les capridés, plusieurs caractéristiques du comportement de reproduction ne sont pas innées. Par exemple, la reconnaissance du congénère est apprise durant les premières années de la vie : des chevreaux adoptés par des brebis et des agneaux adoptés par des chèvres copulent à l'âge adulte avec des partenaires de l'espèce adoptive et pas avec des membres de leur espèce[22]. Pour cette raison, il est « biologiquement normal » que des animaux élevés ensemble ou avec l'homme, par exemple dans une ferme ou un zoo, puissent avoir des interactions sexuelles.[réf. nécessaire]

Pour toutes ces raisons, la zoophilie est « biologiquement normale » et ne peut être considérée comme un acte « contre nature », une maladie ou un trouble psychologique. Car[réf. nécessaire] chez l'être humain, le but du comportement érotique est la recherche des plaisirs sexuels, nouveaux, variés et intenses[23]. Pour les individus qui ont régulièrement des activités sexuelles avec des animaux, c'est une préférence sexuelle, qui se forme au cours de la vie de la même manière que les préférences olfactives, musicales ou alimentaires.

Le fait que les animaux soient universellement hétérosexuels et uniquement intéressés par leur propre espèce est une idée scientifiquement inexacte. Des éthologues tels que Desmond Morris, et des études officielles, recensent une centaine d'espèces animales exposant des comportements homosexuels.

Exemples culturels

Le Rêve de la femme du pêcheur (1814), estampe de Hokusai.

Autrefois, les êtres humains vivaient en contact étroit avec les animaux (nomades, bergers, cabane avec une seule pièce commune pour les hommes et les animaux…). L'animal était quelque chose d'habituel, de normal et d'intimement connu. La vie commune induisait une familiarisation avec les odeurs, les bruits, les formes et les mouvements des bêtes. La vie commune, en particulier depuis l'enfance, favorisait la formation de liens affectifs avec les animaux, et le caractère attachant des jeunes animaux ainsi que leurs actions volontaires vers les humains stimulaient l'attachement réciproque.

De surcroît, dans certaines sociétés[Lesquelles ?], il existe des croyances spirituelles où l'âme se réincarne dans des formes humaines ou animales[24]. Dans certaines croyances magiques, les corps peuvent se transformer d'homme en animal et vice versa. Dans ces deux cas, l'entité spirituelle – qui est la plus importante, puisqu'elle est l'essence de l'être – reste toujours la même ; ce n'est que l'enveloppe corporelle qui change. Dans ce cadre, l'union sexuelle d'un être humain et d'un animal correspond en fait à l'union d'entités de la même espèce. La zoophilie n'est alors qu'apparence.

Au niveau culturel, la zoophilie est acceptée dans certaines sociétés (Indiens Hopi, Eskimo Copper, Kusaians, Masai, Riffians, Fez)[10]. Les hommes ont des relations sexuelles avec des chiens, des chevaux, des ânes, des moutons et même des poules[10]. La bestialité était fréquente dans les tribus indiennes comme celles des Indiens Hopi. Voget décrit la vie sexuelle des jeunes Amérindiens comme « très inclusif », y compris la bestialité[25]. En outre, les Inuits du Cuivre n'avaient apparemment « pas d'aversion pour le sexe avec des animaux vivants ».

La zoophilie est attestée dans le monde occidental rural, médiéval[26] et moderne[11]. Au Moyen-Âge en France, elle est qualifiée de « crime contre nature » , et elle est très fortement réprimée : la peine de mort est de le chatiment le plus courant. L'animal pouvait être lui aussi brûlé sur le bûcher. Cette utilisation des flammes est une tentative d'exorciser la vengeance divine pouvant résulter de ce crime, et une préfiguration de l'enfer qui attend son auteur[27].

Dans les sociétés occidentales du XXe siècle, il est « absolument normal et naturel » pour un être humain d'avoir de nombreuses interactions affectives avec un animal domestique : il le soigne, parfois dort avec lui, le promène, parfois l'habille, lui parle, le nourrit de nourriture parfois coûteuse, lui donne des droits juridiques, le défend contre la violence, milite pour le protéger et pour promouvoir son bien-être (même si l'animal finit surtout dans son assiette), c'est-à-dire que l'homme occidental entretient avec l'animal divers types de relations affectives, sauf celle qui est considérée dans sa culture comme anormale et contre nature car « sexuelle ».

Toutes ces données ethnologiques, historiques et sociologiques montrent l'influence majeure des scénarios culturels, appris durant l'enfance et l'adolescence, qui indiquent dans chaque société les attitudes et les comportements que chaque personne doit avoir pour chaque type de situation[28].

Perspectives religieuses

Le cas le plus célèbre de zoophilie dans la mythologie grecque est celui de l'accouplement de Pasiphaé, la femme de Minos, avec un taureau blanc, donnant naissance au Minotaure.

Dans certaines religions, en particulier dans la plupart des monothéismes, les relations sexuelles avec les animaux sont prohibées, voire punies de mort.

Les chrétiens considèrent la zoophilie comme un acte immoral, se basant en cela sur la Loi juive et le Lévitique[29] ; de même, les épîtres pauliniennes désignent la zoophilie comme une dépravation. De manière générale, cet acte n'est pas considéré par les croyants comme un exemple de relation sexuelle en accord avec Dieu.

L'Islam interdit cette pratique, comme le dit cet âyât :

« et qui préservent leurs sexes (de tout rapport), si ce n'est qu'avec leurs épouses ou les esclaves qu'ils possèdent, car là vraiment, on ne peut les blâmer ; alors que ceux qui cherchent au-delà de ces limites sont des transgresseurs. »

Homme ayant des rapports sexuels avec une jument pendant qu'un autre se masturbe; sculpture à l'extérieur du temple hindou de Lakshmana à Khajurâho.

Les écrits hindous offrent plusieurs exemples de figures religieuses ayant des relations sexuelles avec des animaux (par exemple, le dieu Brahma copulant avec un ours, ou une sagesse mi-homme née d'une mère de cerfs[Quoi ?]). Dans l'art védique[30], on trouve des illustrations de personnes ayant des relations sexuelles avec des animaux parmi les milliers de sculptures représentant des « événements de vie » à l'extérieur du temple Khajurâho. Dans la tradition iconographique hindoue (peinture et sculpture), avoir des relations sexuelles avec un animal reviendrait à s'accoupler avec un dieu ayant pris la forme de l'animal ; ainsi, copuler avec une vache sacrée est censé porter chance[31]. Dans la tradition dharmaśāstra, Vishnu Smrti dit qu'avoir des relations sexuelles avec un animal n'est pas mauvais si certaines conditions sont remplies[32][source insuffisante] et dans Manusmrti, l'accouplement entre humains et animaux est autorisé :

« Certains sages hommes valeur de la graine, d'autres sur le terrain, et d'autres encore la graine et le terrain. Depuis sages sont nés chez les animaux femelles par la puissance de la semence, et ont été honorés et valorisés, la graine est valorisée (Manu 10,70-72)[33]. »

Dans le bouddhisme, l'éthique du comportement sexuel défend de faire du tort à soi ou aux autres. Les conseils et les avertissements contre les actes de bestialité faute interdite et la pédophilie, l'adultère, le viol ou la prostitution.[Quoi ?] Toutefois, selon la philosophe bouddhiste Octuple Sentier[réf. nécessaire], l'activité sexuelle avec des animaux est acceptable si elle n'est pas cruelle, a de bonnes intentions et de la compassion[34]. Certains comportements sexuels, y compris ceux avec des animaux, sont explicitement interdits aux moines et aux nonnes bouddhistes. Maya, mère du Bouddha Gautama, le fondateur du bouddhisme, selon la légende, aurait eu des relations sexuelles avec un éléphant blanc et aurait été fécondée par l'éléphant[35],[36].

Communauté

Une étude en ligne, dans laquelle des internautes ont participé, conclut que la majeure partie des zoophiles ne connaissent aucun autre zoophile dans leur entourage, et que la plupart d'entre eux ont engagé secrètement des activités bestiales ou qui en ont parlé à des individus de confiance, à des amis ou à leur famille.[pas clair] Internet a permis la recherche d'information sur ce sujet tout en conservant l'anonymat. Grâce à l'anonymat et la sécurité sur internet, les zoophiles ont été capables de discuter de leur paraphilie et de former des communautés en ligne[37],[38]. De tels développements ont été décrits par Markoff en 1990[39].

Santé

Les rapports sexuels avec des animaux exposent, comme ceux avec des êtres humains, à des risques sanitaires plus ou moins graves (infections, blessures, réactions allergiques). Les affections transmises aux humains par les animaux sont appelées zoonoses. Certaines peuvent l'être par simple contact, d'autres par les activités qui exposent au sperme, aux sécrétions vaginales, à l'urine, à la salive, aux selles et au sang des animaux.

Au nombre de ces maladies, il y a la brucellose, la leptospirose, la fièvre Q ou encore la rage[40]. Toutefois, lorsque les animaux sont bien soignés, les risques de développer ces affections sont faibles. En outre celles-ci peuvent être contractées par d'autres voies que des activités « sexuelles » (par exemple une morsure). Excepté les primates, les animaux ne peuvent pas transmettre le virus VIH à l'homme[41].

Une étude datant de 2011 tend à prouver que des relations sexuelles avec un animal peuvent causer chez l'homme le cancer du pénis[42]. Sur cette question, Sallie Graves déclare au Huffington Post que « les résultats des études sur le cancer du pénis devraient inciter les individus à prendre des précautions comme l'utilisation d'un préservatif lors de rapports sexuels avec des animaux ». Graves reconnaît cependant que ces études n'ont pas d'effet dissuasif sur les zoophiles[42].

Législations

La plupart des lois interdisant la zoosexualité datent du XXIe siècle[réf. nécessaire]. Les zoophiles tendent à présenter ces lois comme étant le résultat d'un manque de connaissances[réf. nécessaire], et de la répugnance à l'idée d'un accouplement entre un homme et un animal, présenté dans un contexte sociétal et une volonté de réduire les abus. Certains auteurs considèrent ces lois « irrationnelles », affirmant qu'elles constituent « une violation de la liberté individuelle »[43].

France

Le code pénal de 1791, promulgué par la Constituante, a aboli les crimes de sodomie et de bestialité, grâce, notamment, aux positions des pénalistes classiques (Beccaria, Bentham…) et de manière totalement conforme à la Déclaration de 1789 que la même Assemblée avait proclamée : la liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui (art. 4). La laïcisation du droit et la pensée libérale des révolutionnaires a conduit à dépénaliser les comportements homosexuels et zoophiles. Napoléon, dans son Code pénal de 1810, a confirmé cette dépénalisation. Au cours des XIXe siècle et XXe siècle, les juridictions pénales ont pu condamner des actes zoophiles violents, sur le fondement des actes cruels ou des mauvais traitements envers les animaux de compagnie ou apprivoisés.

Jusqu'en mars 2004, aucune loi ne punissait la bestialité sauf dans le cas où l'animal subissait des sévices graves. La loi no 2004-204 du 9 mars 2004 portant adaptation de la justice aux évolutions de la criminalité, qui ajoute la précision « ou de nature sexuelle » à l'article 521-1 du code pénal, explique que « le fait, publiquement ou non, d'exercer des sévices graves « ou de nature sexuelle » ou de commettre un acte de cruauté envers un animal domestique, ou apprivoisé, ou tenu en captivité, est puni de deux ans d'emprisonnement et de 30 000 euros d'amende. » À titre de peine complémentaire, le tribunal peut interdire la détention d'un animal, à titre définitif ou non.

L'amendement est adopté à l'unanimité tant à l'Assemblée qu'au Sénat[44]. La Cour de cassation a confirmé, le 4 septembre 2007, un arrêt de la chambre correctionnelle de la cour d'appel de Dijon du 27 janvier 2006, condamnant un individu à un an d'emprisonnement avec sursis ainsi que d'une interdiction définitive de détenir un animal[45].

La première application de cette loi remonte au 4 septembre 2007 : un homme a été condamné à un an de prison avec sursis, interdiction définitive de posséder un animal et 2 000 euros d'amende pour avoir sodomisé son poney.[réf. nécessaire]

États-Unis et Canada

Aux États-Unis, il n'existe aucune loi fédérale interdisant la zoophilie. En date de janvier 2012, trente-quatre États américains condamnent explicitement les relations sexuelles avec des animaux (impliquant souvent la sodomie)[46]. Neuf États ont récemment adopté une nouvelle législation contre la zoophilie : l'Oregon, le Maine, l'Iowa, l'Illinois, l'Indiana, le Missouri, l'Arizona, l'Alaska et la Floride. Dans certains États, il est considéré que si les tribunaux ne rejettent pas les lois interdisant la sodomie (généralement dans le contexte de l'homosexualité masculine), la zoophilie ne serait pas considérée comme illégale. Cependant, en Floride, il a été démontré que, sans législation spécifique à ce sujet, les lois qui bannissent la cruauté envers les animaux peuvent être impliquées (voir le cas Randol Mitchell). En 2011, dans l'État de l'Ohio, un zoophile, qui avait régulièrement des relations sexuelles avec son chien, a été arrêté et accusé de cruauté envers un animal, bien qu'aucune loi spécifique n'interdise les actes de bestialité dans l'Ohio. Un incident similaire s'est produit à Metairie (Louisiane) en 2012[47].

Il existe dix-sept États dans lesquels avoir des relations sexuelles avec un animal est un délit : l'Alaska, l'Arkansas, la Californie, la Floride, l'Iowa, la Louisiane, le Maryland, le Maine, le Minnesota, le Missouri, le Nebraska, État de New York, le Dakota du Nord, l'Oregon, la Pennsylvanie, l'Utah et le Wisconsin[46]. Dans dix-sept autres États, c'est un crime majeur ; ils incluent l'Arizona, la Caroline du Nord, la Caroline du Sud, le Dakota du Sud, le Delaware, la Géorgie, l'Idaho, l'Illinois, l'Indiana, le Massachusetts, le Michigan, le Mississippi, l'Oklahoma, Rhode Island, le Tennessee, la Virginie et Washington[46].

Les seize autres États (y compris Washington) n'ont aucune loi interdisant les relations sexuelles avec les animaux. Toutefois, la zoophilie est un crime grave reconnu à Porto Rico[48]. La bestialité est interdite en Louisiane et en Caroline du Nord sous le terme de « crime contre nature »[49],[50].

Au Canada, l'article 160 (1) du Code criminel, partie V, interdit la zoophilie[51].

Dans d'autres pays

Au Royaume-Uni, une loi, adoptée en 2003, concernant les crimes sexuels, interdit toute pénétration vaginale ou anale sur un animal vivant, il en va de même pour l'introduction pénienne d'un animal vivant dans le vagin ou l'anus d'un individu. Les contrevenants peuvent être condamnés à des peines de prison pendant une durée de deux ans minimum[52].

En Espagne, aucune loi ne réprimande de manière explicite les actes sexuels zoophiles et il n'existe aucune condamnation. Néanmoins, il existe des lois contre la maltraitance faite envers les animaux.

En Allemagne, les relations sexuelles avec des animaux ne sont explicitement pas reconnues comme illégales. La zoophilie est réprimandée seulement si elle est pornographique[53]. En Prusse, selon Voltaire, Frédéric le Grand faisait preuve dès le XVIIIe siècle d'une grande tolérance[54]. À l’époque nazie le paragraphe 175b du Code civil du 1er septembre 1935 punissait de prison et – éventuellement – de la privation des droits civiques les rapports sexuels avec les animaux. Cette disposition a été annulée le 1er septembre 1969[55]. Depuis, l’article 184 punit de prison jusqu’à trois ans ou d’amende la diffusion d’écrits zoophiles mais non, semble-t-il, leur simple détention[56]. L'Allemagne de l'Est, avant la réunification des deux Allemagnes, ne possédait loi concernant la zoophilie, mais la pornographie était fortement restreinte. Il existait des lois de protection des animaux nommées (Tierschutzgesetz).

En Belgique, la zoophilie était légale jusqu'en 2007. Cependant, les vidéos zoophiles sont considérées comme illégales, selon une décision de justice en 2006 faite contre un homme qui avait des relations sexuelles avec des chiens dans un refuge pour lequel il avait travaillé. Il n'a pas été reconnu coupable de maltraitance envers des animaux, mais a été reconnu coupable d'attentat à la pudeur[réf. nécessaire] pour avoir partagé des vidéos zoophiles par le biais de son site internet. L'organisation belge de défense des droits des animaux Gaia, qui avait déposé plainte, a fait appel en vain de la décision du tribunal[57].

Aux Pays-Bas, la zoophilie devient illégale en 2010[réf. nécessaire].

En Hongrie, la zoophilie est légale, seulement si aucune cruauté physique n'est faite à l'animal.

En Norvège, elle est illégale. Une loi est adoptée en novembre 2008.

Au Danemark, elle est légale[58]. En 2006, une loi pour interdire la zoophilie a été proposée mais elle a été, par la suite, rejetée car le Conseil d'éthique animale danois considérait que les lois existantes étaient une protection suffisante[59].

En Finlande, la zoophilie est légale tant qu'aucune blessure physique n'est infligée à l'animal[58]; anciennement reconnue illégale mais légalisée en 1971. Les partages de vidéos zoophiles pornographiques sont légaux, mais leur commerce est illégal.

En Suisse, les articles 135 et 197 du code pénal interdisent la diffusion et la possession (depuis 2001) de pornographie ou de scènes de violence impliquant des animaux[9].

En Australie, les lois contre la maltraitance des animaux en général sont impliquées dans la législation nationale. Jusqu'en 2011, les relations sexuelles avec les animaux étaient considérées comme légales dans les territoires de la capitale australienne et du territoire de la baie de Jervis[60],[61]. La zoophilie est désormais illégale en Australie, mais chaque État australien peut abroger, si souhaité, la législation.

En Inde, la zoophilie est illégale. Selon l'article 377 du CPI (code pénal indien), il est illégal pour un individu d'avoir une relation sexuelle avec un animal.

Au Japon, la zoophilie est légale[réf. nécessaire].

Au Mexique, la bestialité est légale et n'a pas de pénalités[62],[58].

En Zambie, la zoophilie est illégale. L'article 115 du codé pénal interdit les « actes contre nature », notamment « les relations charnelles avec un animal »[63],[64].

Au Ghana, elle est illégale. La « connaissance charnelle contre nature » n'est pas autorisée en vertu du Code criminel du Ghana[65].

En Éthiopie, la bestialité est illégale et « punie par la loi[66]. »

Débat

En raison de sa nature controversée, plusieurs arguments en faveur[67] et en défaveur[68] de la zoophilie ont été développés.

Défaveur

L'amour platonique pour les animaux est habituellement positive, mais de nombreux individus expriment leur opposition envers les activités sexuelles avec des animaux. De nombreuses critiques ont été faites dans/par les domaines religieux, moraux, éthiques, psychologiques, médicaux et sociaux.

La zoophilie est perçue au Royaume-Uni comme un trouble comportemental[69]. Andrea Beetz explique qu'il existe une évidence dans laquelle les approches violentes zoosadiques sexuelles vers un animal sont liés à un « comportement violent ». Beetz explique que les animaux peuvent être traumatisés même par des activités sexuelles pacifiques faites par un humain[70] ; cependant, Beetz explique également que dans certains cas, une bestialité non violente peut être réciproquement jouissive pour les humains et les animaux[70].

L'une des premières critiques faites envers les défenseurs de la zoophilie implique le fait que les activités zoophiles sont blessantes envers les animaux et abusives, car les animaux sont incapables de donner un quelconque consentement[71].

La Humane Society of the United States (HSUS ; Société humaine des États-Unis) évoque une explication similaire du fait que les animaux ne possèdent pas la même capacité de penser que les humains et qu'ils sont incapables de donner pleinement leur consentement. La HSUS explique que chaque relation sexuelle entre humain et animal est abusive, qu'elle implique ou non des dommages physiques[72]. Dans son étude de 1993, Dr. Frank Ascione explique que « la bestialité peut être considérée comme abusive même lorsqu'aucun dommage physique n'est fait à l'animal »[73].

Faveur

Scène de zoophilie, miniature indienne du XVIIIe siècle non sourcée.

Voir aussi : Antispécisme

Les partisans en faveur de la zoophilie expliquent que le sujet du « consentement » est discrédité car les pratiques humaines (comme la chasse, les tests de laboratoires et abattage d'animaux pour leur viande) n'impliquent aucunement le consentement de l'animal. Ils soutiennent également que la bestialité n'implique pas « la maltraitance des animaux » car il n'existe aucun acte de cruauté chez les individus zoophiles ; ils affirment aussi que l'activité sexuelle avec des animaux peut être, ou non, dangereuse pour la santé (similaire à l'activité sexuelle humaine).

Selon le chercheur Miletski, les animaux bénéficient parfois d'attentions sexuelles[74]. Parfois, un animal peut s'initier à une rencontre sexuelle de son propre gré[75]. Des animaux comme les chiens peuvent participer volontairement à des activités sexuelles avec des humains et « semblent apprécier les plaisirs que prodigue l'interaction sexuelle avec un être humain[43]. » Les propriétaires d'animaux savent habituellement ce que leur animal aime ou non. La plupart des individus peuvent expliquer la manière dont un animal peut être touché. Ceux qui préconisent la zoophilie voient cela comme une façon, pour un animal, de donner son consentement[76].

Le philosophe utilitariste et auteur Peter Singer soutient que la zoophilie est éthique si aucun mal n'est fait aux animaux[77]. Il en parle dans l'un de ses articles (intitulé Heavy Petting)[77], et explique que les activités zoophiles ne doivent pas refléter la cruauté et que des relations entre humains et animaux peuvent être consentantes. Singer et d'autres ont soutenu que l'aversion des gens pour la bestialité est en partie causée par un spécisme irrationnel et l'anthropocentrisme[78],[79]. Parce que le sexe interspécifique se produit dans la nature[80], et parce que les humains sont des animaux[81], il a fait valoir que l'activité zoophile n'est pas « contre nature » et n'est pas intrinsèquement immorale[82],[83]. L'apologie que fait Singer de la zoophilie, qui a été attaquée comme relevant d'une forme de barbarie envers les animaux, relève selon la philosophe Elisabeth Roudinesco d'une double origine : l'instauration par Singer d'une nouvelle frontière définissant l'humanité, dans un système où les grands singes auraient un caractère « « plus humain » que les humains atteints de folie, de sénilité ou de maladies neurologiques », et l'appui sur les revendications du biologiste Midas Dekkers, qui soutient que les animaux éprouveraient une attirance sexuelle pour les humains, et qui appelle à la levée du tabou[84].

La majorité des zoophiles affirment qu'ils ne sont pas cruels envers les animaux, et beaucoup d'entre eux se présentent comme des partisans de la protection des animaux et les droits des animaux[85]. L'expression « phobie zoophile » a été utilisée par certains pour décrire la peur irrationnelle des zoophiles, les attitudes négatives, le dégoût, les préjugés et la haine envers eux[réf. nécessaire].

Histoire

Miniature iranienne du XVe siècle non sourcée.

En France, en 1601, le Parlement de Paris condamne à mort Claudine de Culam, née à Rozay-en-Brie, âgée de 16 ans, domestique pendant quatre ans chez Monsieur le Prieur de Reverecourt, « convaincue d'avoir eu habitation charnelle avec un chien blanc tacheté de roux […], à être pendue et étranglée à une potence avec ledit chien blanc tacheté de roux[86]. »

Dans ce cas, les magistrats — à la demande expresse de la mère qui était sûre de l'innocence de sa fille — acceptèrent une étude scientifique et pragmatique. Claudine, qui avait été surprise selon des témoins en état « d'habitation charnelle » avec un chien a été emmenée devant une cour composée uniquement de femmes ayant le statut d'« expert », dans une chambre adjacente à la cour d'appel. Le chien la rejoignit dans cette pièce. Le comité fit déshabiller la jeune fille pour l'examiner en quête d'éventuelles griffures, mais immédiatement le chien, sans attendre d'avoir été invité, lui sauta dessus et la prit en levrette. « Une relation sexuelle s'est produite et nous avons dû intervenir » a écrit le collège d'experts dans son rapport officiel. Sur les bases des témoignages et de ce rapport, le chien et la jeune fille ont été étranglés et leurs corps brûlés, leurs cendres jetées aux vents pour qu'il ne reste rien de cet accouplement[87],[88].

Culture et société

Différentes études (notamment les rapports de Kinsey, en 1953, concernant les femmes[89]), menées par de différents spécialistes dans le domaine des mœurs sexuels, indiquent que 4 à 7 % de la population américaine a eu au moins une fois un rapport sexuel avec un animal. En 1969, Linda Lovelace, célèbre actrice pornographique, avait participé au premier film zoophile mondialement commercialisé. En 1973, Nancy Friday, dans My Secret Garden, clamait haut et fort certains fantasmes féminins zoophiles et soulignait que le passage à l'acte est plus courant qu'il ne pourrait être soupçonné. En 2005, Kenneth Pinyan, dit M. Hands, originaire d'Enumclaw (État de Washington), décède d'une hémorragie interne à la suite de la perforation du colon après avoir eu une relation avec un étalon. Son cas a entraîné la création d'une loi anti-zoophilie dans l'État de Washington réprimant tout acte et vidéo sexuels[90].

En 2010, des affaires d'abus sexuels sur animaux scandalisent la Slovénie, après la découverte du corps d'un médecin de renom, déchiqueté par ses chiens tandis qu'il les violait. Au moment de la découverte du cadavre, le Dr Barevic était complètement nu et ne portait qu'une ceinture à laquelle était attaché un godemiché. Après vérifications, il s'est avéré que l'homme violait ses animaux depuis plusieurs années. Les enquêteurs pensent qu'il pourrait y avoir un réseau de zoophilie sous cette affaire. D'autres personnalités très haut placées auraient également participé à des abus sexuels sur ces chiens[91].

La zoophilie est fréquemment perçue comme un vice, une perversion ou une déviance. Elle fut longtemps considérée comme déviance au même titre que la sodomie. Pour certaines législations actuelles, elle n'est considérée comme illégale que lorsqu’elle s'accompagne d'actes de cruauté envers des animaux. Internet donne à la zoophilie un nouvel essor qui l'a fait sortir de la clandestinité pour être largement exploitée par une industrie pornographique. Le tabou et l'interdit ont donné essor à un marché où certaines actrices ne jouent qu'avec des animaux[réf. nécessaire].

Médias

Femme avec un faune (1921), ex-libris d'Armand Rassenfosse.

Arts

Des représentations artistiques de la zoophilie sont présentes dans les peintures rupestres et dans d'anciennes sculptures. Dans la littérature, Les Mille et Une Nuits font état de deux scènes manifestes de zoophilie, et le roman latin L'Âne d'or d'Apulée évoque également une scène où une femme s'accouple avec un âne.

Contes

Cinéma et télévision

Musique

  • Ophélie, chanson de Jad Wio sur l'album Contact, parle d'un spectacle sexuel entre une femme et un cheval.

Références

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Annexes

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Bibliographie

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