Zibans
Les Zibans sont une contrée d'Algérie, située à cheval sur l'Atlas saharien et le Sahara, dont la ville principale est Biskra.
Géographie
Biskra se trouve au débouché d'une vallée entre les Monts des Zibans (ou monts du Zab[1]) et le massif de l'Aurès.
Le nom de la région se réfère à un groupe d'oasis (en berbère, zab (pluriel ziban) signifie « oasis ») situées au sud-est et au sud-ouest de Biskra (surnommée « la reine des Zibans »)[réf. nécessaire] : Filiach, Chetma, Droueu, Sidi Krlil, Touda, Seriana, Garta et Sidi Okba[2],[3]
Elle est arrosée par le Djiddi.
On y distingue :
- le Zab-Dahari ou Zab du Nord ;
- le Zab-Ghebli ou Zab du Sud ;
- le Zab-Cherki ou Zab de l'Est.
Histoire
Dans l’Antiquité, ce pays correspondait à des parties de la Gétulie et de la Mauritanie sitifienne. Ce pays est en grande partie Zénètes[4].
Ibrahim ibn al-Aghlab décédé en 812, est le premier émir de la dynastie arabe des Aghlabides régnant sur l'Ifriqiya à sa mort.
Il est le fils d'Al-Aghlab Ibn Salim, gouverneur de l'Ifriqiya entre 765 et 7681. Habile administrateur de la région du Zab, il obtient du calife abbasside Hâroun ar-Rachîd la souverainté sur l'Ifriqiya pour lui et sa descendance contre le versement d'un tribut annuel.
Plusieurs dynasties Arabe et Berbères ont gouverné ce territoire immense.
Pays réputé sauvage par les Ottomans, les deys d’Alger et les beys de Constantine ne s’y rendaient qu’une fois par an, et avec de fortes troupes, pour lever l’impôt.
Les Français, commandés par le duc d’Aumale, le conquirent en 1844. C’est dans le Zab du Nord qu’éclata en 1849 l’insurrection de Zaatcha après la soumission de l’émir Abd El-Kader en décembre 1847, qui détenait tout le Zab.
Notes et références
- Cf. carte Michelin 743, « Algérie Tunisie »
- Les oasis de l’Oued Rir’ en 1856 et 1880 suivies, Charles Martin
- http://books.google.fr/books?id=S4wUAAAAYAAJ&pg=PA48&dq=filiach&lr=
- Ibn Khaldoun, Histoire des berbères