Zeta Cephei

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ζ Cephei
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 22h 10m 51,277s[1]
Déclinaison +58° 12′ 04,55″[1]
Constellation Céphée
Magnitude apparente 3,31 à 3,40[2]

Localisation dans la constellation : Céphée

(Voir situation dans la constellation : Céphée)
Caractéristiques
Type spectral K1,5 Ib[3]
Indice U-B +1,71[4]
Indice B-V +1,57[4]
Indice R-I +0,78[4]
Variabilité Lc[2] ou binaire à éclipses suspectée[5]
Astrométrie
Vitesse radiale −17,83 ± 0,12 km/s[6]
Mouvement propre μα = +13,52 mas/a[1]
μδ = +5,24 mas/a[1]
Parallaxe 3,90 ± 0,10 mas[1]
Distance 840 ± 20 al
(256 ± 7 pc)
Magnitude absolue −3,65[7]
Caractéristiques physiques
Masse 10,1 ± 0,1 M[8]
Rayon 110,0[réf. nécessaire] R
Gravité de surface (log g) 0,88 ± 0,15[9]
Luminosité 3 600[réf. nécessaire] L
Température 4 340 ± 74 K[9]
Métallicité [Fe/H] = +0,12 ± 0,08[9]
Rotation 8[réf. nécessaire] km/s
Âge 25,1 ± 2,5 × 106 a[8]

Désignations

ζ Cep, 21 Cep, HR 8465, BD+57°2475, HD 210745, SAO 84137, FK5 836, HIP 109492[10]

Zeta Cephei (ζ Cep / ζ Cephei) est une étoile de troisième magnitude de la constellation de Céphée, dont elle marque l'épaule gauche. D'après la mesure de sa parallaxe annuelle par le satellite Hipparcos, elle est située à environ ∼ 840 a.l. (∼ 258 pc) de la Terre[1].

Propriétés[modifier | modifier le code]

Zeta Cephei est une supergéante rouge de type spectral K1,5 Ib[3], avec une température de surface de 4 340 kelvins[9], environ 10 fois plus massive que le Soleil. La luminosité de Zeta Cephei est d'environ 3 600 fois celle du Soleil[réf. nécessaire]. Sa magnitude absolue (M) est de -3,65[7]. L'étoile a une métallicité d'environ 1,3 fois celle du Soleil, c'est-à-dire qu'elle contient proportionnellement 1,3 fois d'éléments plus lourds que l'hélium que ce dernier[9].

C'est également une étoile variable, sa magnitude apparente variant entre 3,31 et 3,40[2]. Le GCVS la note comme une possible binaire à éclipses[5], tandis que sur le site de l'AAVSO elle est répertoriée comme une variable irrégulière à longue période, sur la base de la photométrie du satellite Hipparcos[2].

Évolution[modifier | modifier le code]

À la frontière de la limite de 8 à 10 masses solaires au-delà de laquelle les étoiles développent des cœurs de fer et explosent ensuite en supernovae, l'évolution la plus probable de Zeta Cephei est de produire une naine blanche très massive, proche de la limite de Chandrasekhar (1,4 masse solaire) pour laquelle ces rémanents denses peuvent survivre. Si Zeta Cephei est une étoile binaire, c'est-à-dire si un compagnon stellaire existe et s'il est suffisamment proche pour alimenter la future naine blanche, il est théoriquement possible que la limite soit franchie, conduisant à l'effondrement de la naine blanche et à une explosion en supernova de type Ia[réf. nécessaire].

Dans la culture[modifier | modifier le code]

En astronomie chinoise, l'étoile fait partie de l'astérisme Tsaou Foo, qui était le nom d'un conducteur de char de Mu Wang, cinquième roi de la dynastie Zhou ; outre ζ Cephei, l'astérisme comprend δ, ε et ν Cephei[11].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f (en) F. van Leeuwen, « Validation of the new Hipparcos reduction », Astronomy & Astrophysics, vol. 474, no 2,‎ , p. 653–664 (DOI 10.1051/0004-6361:20078357, Bibcode 2007A&A...474..653V, arXiv 0708.1752)
  2. a b c et d « VSX : Detail for zet Cep », sur The International Variable Star Index, AAVSO (consulté le )
  3. a et b (en) Philip C. Keenan et Raymond C. McNeil, « The Perkins catalog of revised MK types for the cooler stars », The Astrophysical Journal Supplement Series, vol. 71,‎ , p. 245 (DOI 10.1086/191373, Bibcode 1989ApJS...71..245K)
  4. a b et c (en) D. Hoffleit et W. H. Warren, « Bright Star Catalogue, 5e éd. », Catalogue de données en ligne VizieR : V/50. Publié à l'origine dans : 1964BS....C......0H, vol. 5050,‎ (Bibcode 1995yCat.5050....0H)
  5. a et b (en) N. N Samus', E. V. Kazarovets et al., « General Catalogue of Variable Stars: Version GCVS 5.1 », Astronomy Reports, vol. 61, no 1,‎ , p. 80-88 (DOI 10.1134/S1063772917010085, Bibcode 2017ARep...61...80S, lire en ligne)
  6. (en) B. Famaey et al., « Local kinematics of K and M giants from CORAVEL/Hipparcos/Tycho-2 data. Revisiting the concept of superclusters », Astronomy & Astrophysics, vol. 430, no 1,‎ , p. 165–186 (DOI 10.1051/0004-6361:20041272, Bibcode 2005A&A...430..165F, arXiv astro-ph/0409579)
  7. a et b (en) E. Anderson et Ch. Francis, « XHIP: An extended Hipparcos compilation », Astronomy Letters, vol. 38, no 5,‎ , p. 331 (DOI 10.1134/S1063773712050015, Bibcode 2012AstL...38..331A, arXiv 1108.4971)
  8. a et b (en) N. Tetzlaff, R. Neuhäuser et M. M. Hohle, « A catalogue of young runaway Hipparcos stars within 3 kpc from the Sun », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 410, no 1,‎ , p. 190–200 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2010.17434.x, Bibcode 2011MNRAS.410..190T, arXiv 1007.4883)
  9. a b c d et e (en) Ph. Prugniel, I. Vauglin et M. Koleva, « The atmospheric parameters and spectral interpolator for the MILES stars », Astronomy & Astrophysics, vol. 531,‎ , p. 25, article no A165 (DOI 10.1051/0004-6361/201116769, Bibcode 2011A&A...531A.165P, arXiv 1104.4952)
  10. (en) * zet Cep -- Eclipsing binary sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  11. (en) R. H. Allen, Star Names: Their Lore and Meaning, New York, Dover Publications Inc, (réimpr. 1963) (1re éd. 1899) (ISBN 0-486-21079-0, lire en ligne), p. 158

Liens externes[modifier | modifier le code]