Z 24500

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Z 24500 / Z 26500
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UM 3 de Z 24500 sur Lyon - Grenoble
Identification
Exploitant(s) SNCF
Surnom TER 2N NG
Type automotrice à 2 niveaux
Motorisation électrique
Composition 3 à 5 caisses
Couplage UM 3 entre elles
et avec Z 23500
et 2200 CFL
Commande 2000
Construction de 2004 à 2010
Constructeur(s) Alstom
No  de série Z 24501/2 à 24799/800
Z 26501/2 à 26633/634
Nombre 211
Effectif Z 24500 : 145
Z 26500 : 66
Utilisation TER
Configurations
Caisses Composition 1re / 2e cl. masse
2 c.
3 c.
4 c.
5 c.
(Z1+Z5)
(Z1+Z3+Z5)
(Z1+Z2+Z2.2+Z1)
(Z1+Z2+Z3+Z2.2+Z1)
27 / 192 pl.
41 / 298 pl.
54 / 396 pl.
68 / 502 pl.
130 t
190 t
260 t
310 t
Caractéristiques techniques
Disposition des essieux n * Bo'2'
Écartement standard (1 435 mm)
Alimentation Bicourant :
1,5 kV CC
25 kV 50 Hz
 Onduleurs à IGBT
Moteurs de traction 2 moteurs asynchrones
4 FXA 2851
par bogie moteur
Puissance continue n * 850 kW
(1700 à 4250 kW)
Masse en service 130 à 310 t
Longueur 2 c.   54,70 m
3 c.   81,10 m
4 c. 107,50 m
5 c. 133,90 m
Empattement 20,000 m
Portes louvoyantes
1300 mm
Vitesse maximale 160 km/h

[1],[2],[3]

Le TER 2N NG (2N pour « deux niveaux » et NG pour « nouvelle génération ») est une rame automotrice électrique (un élément automoteur électrique dans la classification SNCF) à deux niveaux issue du type Coradia Duplex d'Alstom et conçue pour le service TER en France. La première commande de la SNCF, diligentée par les régions, a été lancée en 2000, la dernière en 2009, pour des livraisons qui se sont étalées de 2004 à 2010.

La SNCF distingue les séries Z 24500 à trois caisses et Z 26500 à quatre ou cinq caisses. Chaque caisse est motorisée par un bogie bimoteur de 850 kW. La société nationale des chemins de fer luxembourgeois s'est jointe à plusieurs commandes de la SNCF pour acheter quelques exemplaires pour son réseau, numérotés dans la série 2200.

Historique[modifier | modifier le code]

Z 26553/554 (427) du TER Picardie venant de Lille-Flandres arrive en gare d'Amiens.

Le succès rencontré par les Z 23500, TER à deux niveaux de première génération, ainsi que l'important besoin de renouvellement du matériel TER amènent la SNCF et les constructeurs à définir un matériel successeur, mais de conception entièrement nouvelle. En effet, les exigences variées des régions et des voyageurs nécessitent de mettre au point un matériel modulable, plus accessible aux personnes à mobilité réduite (PMR), apte à circuler à 160 km/h (contre 140 km/h pour les TER 2N) grâce à une motorisation plus puissante, pouvoir passer les frontières dans le Nord-Est et être plus confortable, pour assurer des parcours jusqu'à 2 h 30 de temps de trajet. Il doit en outre proposer des espaces voyageurs variés et faire l'objet d'une sécurité passive renforcée, répondant aux dernières réglementations en vigueur. Alstom exploite sa plateforme Coradia pour proposer un nouveau matériel, dont une maquette à l'échelle 1 est assemblée en 2002 puis présentée au public et aux collectivités pour valider les choix d'aménagements intérieurs[4].

Un premier marché de 259 caisses formant 79 rames de différentes configurations est notifié en pour le compte de six régions : Picardie (huit penta-caisses, Provence-Alpes-Côte d'Azur (dix quadri-caisses), Centre (sept quadri-caisses), Nord-Pas-de-Calais (seize tri-caisses), Lorraine (quinze tri-caisses), Rhône-Alpes (onze bi-caisses). En outre, les chemins de fer luxembourgeois (CFL) acquièrent douze rames tri-caisses destinées à être exploitées en pool avec celles de la région Lorraine limitrophe.

Dix avenants successifs, signés entre et , permettent aux régions de compléter leur parc, ou à de nouvelles régions de passer commande ; ils permettent également à la région Rhône-Alpes de commander des caisses intermédiaires afin de ne former que des éléments tri-caisses au lieu des bi-caisses initialement prévus. Seule la région Bretagne, initialement intéressée, ne donne pas suite. Ces avenants portent le total des commandes à 791 caisses formant 233 rames, deux caisses étant commandées par les CFL afin de reformer une rame complète après l'accident ferroviaire de Zoufftgen en [5].

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

Les automotrices TER 2N NG ont été nommées par la SNCF en fonction de leur configuration : Z 24500 pour les bi et tri-caisses et Z 26500 pour les quadri et penta-caisses. Leurs homologues luxembourgeois ont été nommés série 2200. Tous ces éléments sont identiques au nombre de caisses près. Ils peuvent circuler en unité multiple avec les TER 2N de première génération Z 23500. Ces rames sont particulièrement adaptées aux services inter-ville chargés ou péri-urbain denses et sont aptes à la vitesse de 160 km/h, grâce à leur motorisation répartie sur toute la rame, avec un bogie moteur et un bogie porteur par caisse.

À l'origine, il a existé onze Z 24500 à deux caisses que la région Rhône-Alpes avait achetés dès 2000, lors de la première commande. Mais en , onze caisses intermédiaires ont été commandées pour faire passer ces éléments de deux à trois caisses. La région Rhône-Alpes ayant été la seule à avoir commandé des TER 2N NG à deux caisses, il n'existe plus d'engins bi-caisses aujourd’hui.

  • La rame Z 24655/656 (378) du TER Nord-Pas-de-Calais a été pelliculée aux couleurs du Nord-Pas-de-Calais pour fêter la 100e rame de TER 2N NG.
  • La rame Z 24765/766 s'est vue apposer une inscription « TER Nouvelle génération 200e » à chaque extrémité de la rame en plus de la livrée TER Rhône-Alpes. Une initiative prise de concert par Alstom, la SNCF et la Région Rhône-Alpes, plus grande utilisatrice de ce type d'engins avec 60 rames livrées.

Les rames Grand Est sont équipées ERTMS à partir de 2019, de manière à circuler sur le réseau luxembourgeois. Les rames luxembourgeoises le sont déjà[6].

Services effectués[modifier | modifier le code]

Les Z 24500 sont utilisées par 4 régions, dont elles assurent les TER les plus chargés. Elles assurent les relations suivantes :

  • TER Hauts-de-France :
    • Lille-Flandres – Amiens
    • Lille-Flandres – Rouen-Rive-Droite
    • Lille-Flandres – Valenciennes – Jeumont
    • Lille-Flandres – Calais-Ville
    • Lille-Flandres – Hazebrouck
    • Arras – Hazebrouck
    • Lille-Flandres – Dunkerque
TER 2N NG Métrolor et TER 2N NG CFL.
  • TER Grand Est :
    • « Sillon lorrain » (axe Luxembourg – Thionville – Metz – Nancy)
    • Metz – Forbach
    • Nancy – Épinal – Remiremont
    • Nancy – Bar-le-Duc (en cas d'indisponibilité de Z 11500)
    • Nancy – Neufchâteau (en cas d'indisponibilité de Z 11500)
    • Nancy – Saint-Dié-des-Vosges
    • Metz – Sarrebourg
  • TER Pays de la Loire :
    • Le Croisic – Saint-Nazaire – Nantes – Angers – Saumur – Tours
    • Les Sables-d'Olonne – La Roche-sur-Yon – Nantes
    • Nantes – Angers – Le Mans
    • Le Mans – Laval
  • TER Auvergne-Rhône-Alpes :
    • Annecy – Chambéry – Grenoble – Saint-Marcellin – Valence-Ville
    • Lyon – Valence-Ville – Avignon-Centre – Marseille-Saint-Charles
    • Mâcon-Ville – Villefranche-sur-Saône – Lyon-Perrache – Vienne – Valence-Ville – Pierrelatte – Avignon-Centre
    • Lyon-Part-Dieu – Culoz – Aix-les-Bains-Le Revard – Annecy
    • Lyon-Part-Dieu – Culoz – Bellegarde – Genève-Cornavin
    • Lyon-Part-Dieu – Chambéry – Moûtiers - Salins - Brides-les-Bains – Bourg-Saint-Maurice (pointes d'hiver)
    • Lyon-Part-Dieu – Grenoble
    • Lyon-Part-Dieu – Ambérieu – Chambéry
    • Lyon-Part-Dieu – Saint-André-le-Gaz – Chambéry
    • Chambéry – Grenoble-Universités - Gières – Grenoble – Rives – Saint-André-le-Gaz (Omnibus)
    • Grenoble – Chambéry – Aix-les-Bains – Bellegarde – Genève
Deux rames Z 24500 Rhône-Alpes, en livrée Aubergine, en gare d'Évian-les-Bains.


Les Z 26500 sont utilisées par 4 régions, dont elles assurent les TER les plus chargés. Elles assurent les relations suivantes :

  • TER Centre-Val de Loire :
    • Paris-Montparnasse – Chartres – Nogent-le-Rotrou – Le Mans
  • TER Hauts-de-France :
    • Paris-Nord – Amiens
    • Paris-Nord – Compiègne – Saint-Quentin
    • Paris-Nord – Beauvais
    • Lille-Flandres – Valenciennes – Charleville-Mézières
    • Lille-Flandres – Lens
    • Lille-Flandres – Béthune
  • TER Grand Est :
    • « Sillon lorrain » (axe Luxembourg – Thionville – Metz – Nancy)
  • TER Provence-Alpes-Côte d'Azur :
    • Grasse – Cannes – Nice – Vintimille
    • Marseille – Arles – Avignon-Centre – Avignon TGV
    • Marseille - Nice
  • TER Normandie :
    • Paris – Vernon – Rouen-Rive-Droite
    • Paris – Évreux – Serquigny

Parc[modifier | modifier le code]

TER 2N NG no 391 des Pays de la Loire sur un TER Tours - Le Croisic à La Bohalle.

Le parc SNCF actuel est composé de 211 rames : 145 tricaisses, 42 quadricaisses et 24 pentacaisse, sans compter les rames CFL à 3 caisses.

Propriétaires[modifier | modifier le code]

Propriétaire Effectif total Effectif Z 24500
3 caisses
Effectif Z 26500
4 caisses
Effectif Z 26500
5 caisses
STF Observation
Auvergne-Rhône-Alpes 60 60 STF Rhône-Alpes
Centre-Val de Loire 12 12 STF Transilien ligne N et U + Paris-Chartres
Grand Est 27 25 2 STF Lorraine
Hauts-de-France 70 47 15 8 STF Hauts-de-France
Monaco 5 5 STF Provence-Alpes-Côte d'Azur
Normandie 14 14 STF Lignes Normandes Rachat par région Grand Est[7].
Pays de la Loire 13 13 STF Pays de la Loire
PACA 10 10 STF Provence-Alpes-Côte d'Azur
Total 211 145 42 24

Dépôts titulaires[modifier | modifier le code]

STF Effectif total Effectif Z 24500
3 caisses
Effectif Z 26500
4 caisses
Effectif Z 26500
5 caisses
Propriétaire Observation
STF Lignes Normandes (SLN) 14 14 Normandie
STF Lorraine (SMN) 27 25 2 Grand Est
STF Hauts-de-France 70 47 15 8 Hauts-de-France
STF Transilien ligne N et U + Paris-Chartres (SNU) 12 12 Centre-Val de Loire
STF Provence-Alpes-Côte d'Azur (SPC) 15 10 PACA
5 Monaco
STF Pays de la Loire (SPL) 13 13 Pays de la Loire
STF Rhône-Alpes (SRA) 60 60 Auvergne-Rhône-Alpes

Coût[modifier | modifier le code]

Le prix d'un Z 24500 dans sa version de base tri-caisses TER SNCF est approximativement de 8 000 000 €. Celui d'une Z 26500 dans sa version de base quadri-caisses TER SNCF est approximativement de 9 250 000 € et de 11 575 000 € dans sa version penta-caisses.[réf. souhaitée]

Modélisme[modifier | modifier le code]

La Z 24500 a été reproduite depuis 2012 en modélisme ferroviaire par Jouef, à l’échelle HO[8].

Galerie photos[modifier | modifier le code]

Photos[modifier | modifier le code]

Les différents pelliculages et versions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Denis Redoutey, Le matériel moteur de la SNCF, Paris, La Vie du Rail, , 399 p. (ISBN 978-2-915034-65-3), p. 209
  2. Revue bimestrielle Voies Ferrées, Le matériel moteur de la SNCF, en plusieurs articles sur plusieurs numéros par année
  3. Revue mensuelle Rail Passion, État trimestriel du matériel moteur SNCF, un article par trimestre
  4. « La genèse du matériel régional à deux niveaux » dans Ferrovissime no 46, p. 4
  5. « La genèse du matériel régional à deux niveaux » dans Ferrovissime no 46, p. 6
  6. « Luxembourg : les transfrontaliers inquiets », transportrail,‎ (lire en ligne Accès libre)
  7. « Convention d'équipent de l'ERTM de 16 TER 2N NG »
  8. « Aménagement et digitalisation des Z 24500 Jouef », dans RMF no 563, juin 2012, p. 50

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Frédéric Didelot, « La genèse du matériel régional à deux niveaux », dans Ferrovissime, no 46, . Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Denis Redoutey, Le matériel moteur de la SNCF, Paris, La Vie du Rail, , 399 p. (ISBN 978-2-915034-65-3)
  • Revue : « État annuel du matériel moteur SNCF », Rail-Passion, no 139,‎
  • Revue : Rail Passion numéro 141 de , pages 16 à 18.
  • Olivier Constant, Les automotrices bicourant et les trams-trains, dans Le Train, Encyclopédie du matériel moteur SNCF, tome 11, Hors-série, , 98 p.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]