Yvette Estermann

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Yvette Estermann
Illustration.
Portrait officiel, 2019.
Fonctions
Conseillère nationale
Législature 48e à 51e
Groupe politique UDC (V)
Commission CPE
CdG (depuis fin 2011)
CSSS (2009-2011)
Députée au Conseil cantonal de Lucerne
Biographie
Date de naissance (57 ans)
Lieu de naissance Kráľová pri Senci (Tchécoslovaquie)
Nationalité suisse
slovaque
Parti politique UDC
Diplômée de Université Comenius de Bratislava
Profession Médecin homéopathe

Yvette Estermann, née Iveta Gavlasova le à Kráľová pri Senci en Tchécoslovaquie (originaire de Rickenbach (LU), binationale suisso-slovaque), est une personnalité politique suisse, membre de l'Union démocratique du centre.

Elle est députée du canton de Lucerne au Conseil national de 2007 à 2023.

Biographie[modifier | modifier le code]

Yvette Estermann naît Iveta Gavlasova[1] le [2] à Kráľová pri Senci, près de Bratislava dans l'actuelle Slovaquie[3]. Originaire de Rickenbach, dans le canton de Lucerne[2], depuis sa naturalisation en 1999[1], elle possède également la nationalité slovaque[4]. Elle a un frère[5].

Elle suit des études de médecine à l'Université Comenius de Bratislava à partir de 1985 et participe en novembre 1989 à la manifestation des étudiants contre le régime communiste[3].

Elle ouvre un cabinet d'homéopathie et de médecine naturelle à Lucerne peu après avoir emménagé en Suisse et épousé en 1994[5] son mari, Richard Estermann, rencontré à Vienne en 1993[3].

Elle est mère d'un enfant[2] et habite à Kriens, au Sonnenberg (de)[3].

Parcours politique[modifier | modifier le code]

Elle adhère en 2000 à la section de Kriens de l'UDC[3], cherchant avant tout un parti opposé au communisme[6].

Elle est élue en 2015 au Conseil cantonal de Lucerne[3], où elle siège de à [2].

Elle est élue au Conseil national en 2007 et réélue à trois reprises (2011, 2015 et 2019). Lors de prestation de serment en 2007, elle porte le costume traditionnel lucernois[1]. Elle est membre de la Commission de politique extérieure (CPE), de la Commission de la sécurité sociale et de la santé publique (CSSS) de 2009 à 2011 et de la Commission de gestion (CdG) à partir de la fin 2011[2].

Elle siège par ailleurs au législatif communal de Kriens de 2016 à 2019 et le préside en 2018-2019[2].

Elle annonce en qu'elle ne se présentera pas pour un cinquième mandat aux élections fédérales d'octobre 2023[7].

Positionnement politique[modifier | modifier le code]

Admiratrice de Christoph Blocher, elle se dit opposée à l'idée que la Suisse devienne un « État satellite » de l'Union européenne comme la Tchécoslovaquie par rapport à l'URSS. Elle déclare en 2014 qu'aucun autre parti ne défend avec autant de détermination l'indépendance, la liberté, la démocratie directe, les droits populaires et l'autodétermination[3],[N 1]. Elle se dit conservatrice sur les questions de société, mais s'éloigne de la ligne de son parti sur la question de la naturalisation facilitée[6]. Membre de l'Action pour une Suisse indépendante et neutre[8], elle défend une ligne dure en matière d'immigration[9].

Elle est connue pour son patriotisme et sa défense des traditions[6], ayant notamment demandé que le Parlement chante l'hymne national suisse au début de chaque session[10],[11],[12] et que le Palais fédéral soit doté en permanence du drapeau suisse[13],[14],[15]. Elle s'est aussi illustrée dans la lutte contre la prescription de Ritaline aux enfants[16].

Publication[modifier | modifier le code]

  • Erfrischend anders. Mein Leben – Fragen und Ansichten. Orell Füssli, Zurich, 2014, (ISBN 978-3-280-05530-4).

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Keine Partei setzt sich so entschlossen für Unabhängigkeit, Freiheit, direkte Demokratie, Volksrechte und Selbstbestimmung ein.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Catherine Cossy, « Yvette Estermann, l'indéfectible patriote qui fait mouche en UDC atypique », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  2. a b c d e et f « Biographie de Yvette Estermann », sur le site de l'Assemblée fédérale suisse.
  3. a b c d e f et g (de) Kari Kälin, « Biografie: Sozialismus trieb sie in die SVP », Luzerner Zeitung,‎ (lire en ligne)
  4. (de) Othmar von Matt, « Die Doppelpass-Fraktion: Diese 19 Parlamentarier sind Doppelbürger », sur Watson, (consulté le )
  5. a et b Yves Petignat, « L’étrangère qui a rejoint l’UDC », Le Temps,‎ (lire en ligne)
  6. a b et c Florent Quiquerez, « Cette UDC qui défend la naturalisation facilitée », sur 24 heures, (consulté le )
  7. (de) Kari Kälin et Benjamin Rosch, « SVP-Nationalrätin Yvette Estermann tritt Ende Legislatur zurück » Accès payant, sur Aargauer Zeitung, (consulté le )
  8. « Élections fédérales 2015 : 43 membres de l'ASIN à Berne », ASIN Bulletin, no 178,‎ , p. 3.
  9. (de) Linus Estermann, «Ich bin stolz darauf, Patriotin zu sein», sur zentralplus, (consulté le )
  10. Agence télégraphique suisse, « Le Cantique suisse sera joué aux Chambres en début de législature », sur Swissinfo, (consulté le )
  11. ap, « Le Conseil national refuse de chanter l'hymne suisse », sur 20 minutes, (consulté le )
  12. Motion no 08.3071 « Hymne national au Parlement » [lire en ligne (page consultée le 10.11.2022)]
  13. Agence télégraphique suisse, « Le Parlement suisse ne doit plus être confondu avec une église », sur Swissinfo, (consulté le )
  14. (de) « Flagge zeigen: Schweizer Fahne soll dauernd am Bundeshaus flattern », sur Luzerner Zeitung, (consulté le )
  15. Motion no 14.3096 « Pavoisement du Palais fédéral en vue de souligner son importance » [lire en ligne (page consultée le 10.11.2022)]
  16. (de) vuc, « «Kinder und Eltern leiden»: SVP-Estermann kämpft gegen «Droge» Ritalin », sur Blick, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]