Yonval

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Yonval
Yonval
La mairie.
Blason de Yonval
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Abbeville
Intercommunalité Communauté d'agglomération de la Baie de Somme
Maire
Mandat
Christian Lesenne
2020-2026
Code postal 80132
Code commune 80836
Démographie
Gentilé Yonvalois
Population
municipale
233 hab. (2021 en augmentation de 0,87 % par rapport à 2015)
Densité 59 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 05′ 23″ nord, 1° 47′ 24″ est
Altitude Min. 6 m
Max. 82 m
Superficie 3,93 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Abbeville
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Abbeville-2
Législatives Première circonscription
Localisation
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Yonval
Géolocalisation sur la carte : France
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Yonval
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Yonval
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Yonval
Liens
Site web http://www.yonval.fr

Yonval est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.

Depuis , la commune fait partie du parc naturel régional Baie de Somme - Picardie maritime.

La commune fait aussi partie des villages labellisés Pays d'art et d'histoire qui œuvrent à mettre en avant leur patrimoine[1],[2].

Géographie[modifier | modifier le code]

Description[modifier | modifier le code]

Ce village picard du Ponthieu est situé à 3,5 km au sud-ouest d'Abbeville, à proximité de la vallée de la Somme.

Localisation[modifier | modifier le code]

Rose des vents Cambron Abbeville Rose des vents
N
O    Yonval    E
S
Moyenneville Mareuil-Caubert

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 701 mm, avec 12,3 jours de précipitations en janvier et 8,3 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Abbeville à 4 km à vol d'oiseau[5], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 806,2 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Statistiques 1991-2020 et records ABBEVILLE (80) - alt : 69m, lat : 50°08'09"N, lon : 1°50'02"E
Records établis sur la période du 01-05-1922 au 03-12-2023
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 2,2 2,3 4 5,5 8,7 11,4 13,4 13,7 11,3 8,7 5,3 2,8 7,4
Température moyenne (°C) 4,6 5 7,4 9,9 13 15,7 17,9 18,1 15,4 12 7,9 5,1 11
Température maximale moyenne (°C) 7 7,7 10,9 14,3 17,3 20,1 22,4 22,6 19,6 15,3 10,5 7,4 14,6
Record de froid (°C)
date du record
−17,4
17.01.1985
−15,2
13.02.1929
−9,8
04.03.05
−3,6
11.04.03
−1,6
02.05.1960
0
14.06.1933
1,3
29.07.1933
4,9
28.08.1979
1,3
23.09.1979
−5
28.10.1931
−8,2
23.11.1956
−14,6
20.12.1938
−17,4
1985
Record de chaleur (°C)
date du record
17,2
10.01.1936
19,9
17.02.1950
25,2
31.03.21
29,3
16.04.1949
32,4
25.05.1953
35,2
18.06.22
41,3
25.07.19
37,3
10.08.03
33,1
10.09.23
27,8
01.10.11
21,8
03.11.1927
16,3
30.12.22
41,3
2019
Précipitations (mm) 64,1 53,4 52,8 50 60,4 63,3 62,1 80,6 66,6 77 84,2 91,7 806,2
Source : « Fiche 80001001 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/12/2023 dans l'état de la base


Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Yonval est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[9],[10],[11].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Abbeville, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 73 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (93,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (83,3 %), prairies (10,3 %), zones urbanisées (6,4 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Widonis vallis (1178) ; Wion-Val (1178) ; Guidonis vallis (1231) ; Wionval (1299) ; Yenval (1337) ; Ionval (1388) ; Dionval (1557) ; Yonval (1585) ; Yonval-lez-Wiri (1781)[15].

Yonval est une ancienne dépendance de Cambron[15].

Histoire[modifier | modifier le code]

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Au cours de la bataille d’Abbeville, le , près de 500 bombes ont été lancées. C'est l’une des plus grandes offensives des troupes alliées pour repousser l’ennemi. Trois attaques seront menées pour réduire la tête de front allemande. La deuxième est menée par le colonel de Gaulle.

La troisième et dernière se déroule à Yonval, sur le plateau. Le 15e RIA (régiment d'infanterie alpine) attaque le matin du sur les Monts Caubert. En une seule journée, 17 officiers et 250 soldats sont tués. Le plateau entre Moyenneville et Yonval est le lieu de leur sacrifice. Inaugurée le , une stèle fut érigée à l’initiative d’Ernest Gest, maire de Yonval de 1989 à 2001 ; il avait 14 ans au moment des faits[16].

Autonomie communale[modifier | modifier le code]

Yonval a été détachée de Cambron le [17].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs[18]
Période Identité Étiquette Qualité
1986 1989 Bernard François    
1989 2001 Ernest Gest    
mars 2001 mars 2014 Bernard Boutroy    
mars 2014[19] En cours
(au 8 octobre 2020)
Christian Lesenne   Réélu pour le mandat 2020-2026[20]

Politique environnementale[modifier | modifier le code]

Le village participe régulièrement au Concours départemental des villages fleuris. Dans la première catégorie, celle des communes de moins de 300 habitants, il a remporté le deuxième prix d'honneur en 2015[21]. La commune obtient sa première fleur au concours des villes et villages fleuris lors du dévoilement du palmarès le [22].

Pour ressusciter les variétés anciennes de fruits, un verger conservatoire de 2 000 m2 est créé en [23].

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1990. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[25].

En 2021, la commune comptait 233 habitants[Note 3], en augmentation de 0,87 % par rapport à 2015 (Somme : −0,98 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1990 1999 2006 2011 2016 2021
210211236240227233
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[27].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

Le village ne dispose plus d'école primaire, après la fermeture de son école à classe unique. Les enfants d'âge scolaire obligatoire se rendent dans les écoles environnantes.

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Vestiges préhistoriques et antiques.
  • Traces de deux villas gallo-romaines.
  • Stèle à la mémoire du 15e régiment d'infanterie alpine (), inaugurée le , sur la route qui relie Yonval à Bienfay.
  • La salle communale a pris le nom d'Ernest Gest, ancien maire, en sa présence, le [18].
  • Le larris de Yonval est géré par le Conservatoire d'espaces naturels de Picardie. Classé en zone Natura 2000, il permet la protection de la biodiversité locale et doit être naturellement entretenu par des ovins[28].

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Yonval Blason
Tiercé en fasce : au 1er d'or au lion léopardé de gueules, au 2e de sinople plain, au 3e d'hermine plain.
Détails
En 2006, la commune d’Yonval a adopté les armes de la famille Le Roy de Valanglart, seigneur du lieu, de Moyenneville, de Valanglart (fief à Moyenneville) et autres lieux[29].
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Création du Pays d'Art et d'Histoire Ponthieu-Baie de Somme » (consulté le ).
  2. Jade Desmaret, « 48 communes du Ponthieu et de la baie de Somme labellisées «Pays d’art et d’histoire» », Courrier picard,‎ (lire en ligne)
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  5. « Orthodromie entre Yonval et Abbeville », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Abbeville » (commune d'Abbeville) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Station Météo-France « Abbeville » (commune d'Abbeville) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  9. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Abbeville », sur insee.fr (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  15. a et b Jacques Garnier, Dictionnaire topographique de la Somme, t. 1, Paris / Amiens 1867 - 1878, p. 425 (lire en ligne sur DicoTopo) [1].
  16. Courrier picard, édition Picardie maritime, « Yonval, hommage aux soldats tués lors de la bataille d'Abbeville », , p. 14.
  17. « Toutes les créations/rétablissements de commune de 1930 à 2008. », sur le site de l'INSEE (consulté le ).
  18. a et b Céline Dubos, Le Courrier picard, édition d'Abbeville, p. 11, 26 mars 2014.
  19. Le Courrier picard, édition d'Abbeville, 5 avril 2014, p. 10.
  20. « Liste des élus de la Somme » [ods], Listes des élus, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
  21. Céline Dubos, « Yonval, Un prix d'honneur pour le fleurissement », le Courrier picard, édition Picardie maritime, 3 novembre 2015, p. 13.
  22. Thomas Diévart, « Découvrez le palmarès 2018 des villes et villages fleuris en Picardie », Courrier picard, édition Picardie maritime,‎ , p. 6 (lire en ligne).
  23. Céline Dubos, « Yonval Le verger conservatoire ressuscitera les variétés anciennes de fruits », Courrier picard, édition Somme,‎ , p. 2.
  24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  26. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  28. Xavier Togny, le Courrier picard, Un projet de mise en valeur pour le larris, , p. 13.
  29. « Le blason sur l'Armorial de France » (consulté le ).

Bibliographie[modifier | modifier le code]