Y'en a marre (mouvement)

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Y'en a marre
Il n'y a pas de destin forclos, il n'y a que des responsabilités désertées.Voir et modifier les données sur Wikidata
Histoire
Fondation
Cadre
Sigle
YEMVoir et modifier les données sur Wikidata
Type
Forme juridique
Siège

Parcelles Assainies, Unité 16 villa N07

Dakar - Sénégal
Pays
Organisation
Récompense

Y en a marre est un mouvement populaire-citoyen sénégalais créé en par un collectif constitué de rappeurs, de journalistes, d'étudiants, d'ouvriers, de professeurs, etc.

Présentation[modifier | modifier le code]

Alors dans une situation de crise (coût de la vie, coupures d'électricité, scandales financiers, mal gouvernance, etc.)[1] sur fond de contexte politique lourd de danger : le système de gouvernance installé et entretenu à la tête de l'État, fondé sur le népotisme, le clientélisme politique, la corruption de l'impunité avait fini de saper les fondements de la République, pervertir les valeurs et la morale sociale et diviser la nation sénégalaise : le Mouvement Y en a marre est né[2].

Initié à la base des journalistes, artiste-rappeurs, professionnels et étudiants, se sont joints très vite d'autres couches socio-professionnelles pour officiellement lancer le Mouvement le 18 janvier 2011. Avec le temps, Y en a marre est devenu très populaire et regroupe aujourd'hui toutes les franges de la population sénégalaise avec une forte présence des jeunes. Il compte dans tout le pays et la diaspora des démembrements appelés "Esprit"[3].

Après une décennie d'existence, le mouvement a fait des émules dans beaucoup de pays africains comme le Burkina - Balai Citoyen -, le Congo - Lucha et Filimbi -, le Mali - Sofas -, le Togo - Athiame -, etc. De cette influence positive sur les jeunesses africaines et considéré comme l'un des ainés des mouvements populaires et citoyens africains, Y en a marre a noué et entretenu une étroite collaboration avec toutes les organisations populaires et une bonne partie de société civile africaine. Ainsi, Y en a marre est membre fondateur du plus grand réseau panafricain afrikki composé de plus d'une cinquantaine de mouvements citoyens et populaires[4].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Boy Saloum: Un film de Audrey Gallet »
  2. Stéphanie Binet, « Le mouvement Y'en a marre, révolution née d'une coupure d'électricité », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  3. Mamadou Dimé, « De bul faale à Y’en a marre. Continuités et dissonances dans les dynamiques de contestation sociopolitique et d’affirmation citoyenne chez les jeunes au Sénégal », Codesria,‎ (lire en ligne)
  4. Ibrahima Touré, « Jeunesse, mobilisations sociales et citoyenneté en Afrique de l'Ouest : etude comparée des mouvements de contestation « Y'en a marre » au Sénégal et « Balai citoyen » au Burkina Faso »

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Koyo Kouoh (dir.), Chronique d'une révolte, photographies d'une saison de protestation, Raw Material Company, Dakar ; Haus der Kulturen der Welt, Berlin, 2012 (ISBN 9783943994025)

Filmographie[modifier | modifier le code]

  • Boy Saloum : la révolte des Y'en a marre, film documentaire français d'Audrey Gallet, 2012, 74 min [1]

Articles connexes[modifier | modifier le code]