Woinic
| Artiste |
Éric Sléziak |
|---|---|
| Date | |
| Type |
Sculpture |
| Technique |
Acier |
| Dimensions (H × L × l) |
8,5 × 5 × 14 m |
| Mouvement | |
| Propriétaire | |
| Localisation |
Aire d'autoroute des Ardennes depuis le , Saulces-Monclin (France) |
| Coordonnées |
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Woinic est une sculpture de sanglier géant réalisé par le sculpteur ardennais Éric Sléziak entre le et le . Il s'agit d'une œuvre monumentale, représentant un sanglier, l'emblème du département français des Ardennes, et installée sur une aire d'autoroute.
Description[modifier | modifier le code]
La structure en tige d'acier est couverte de milliers de petites plaques soudées une à une. L’œuvre mesure 8,5 m de haut, 5 m de large et 14 m de long pour un poids de 50 tonnes[1],[2]. Elle a nécessité 11 ans de travail[3]. La statue a été créée à Bogny-sur-Meuse qui se trouve aussi dans les Ardennes
Origine du nom[modifier | modifier le code]
Le nom « Woinic » est la contraction des prénoms des parents du sculpteur, Woidouche et Nicole[4].
En dialecte ardennais, l'œuvre est nommée « la statüe du Woinic »[5].
Installation[modifier | modifier le code]
Le coût total de l'acquisition par le Conseil Général des Ardennes a été définitivement fixé à 600 000 euros HT[6]. Les coûts de déplacement et d'installation sur sa plate-forme pivotante avoisinent 150 000 euros HT[6].
Woinic a quitté l'atelier de Bogny-sur-Meuse de son créateur Éric Sléziak pour être implanté le à 21 h sur l'aire d'autoroute de l'A34, à 10 km au nord de Rethel et 30 km au sud de Charleville-Mézières, près du hameau de Saulces-aux-Tournelles dans la commune de Saulces-Monclin[7]. L'installation marquait le , journée du département des Ardennes (8-8-8). Cette aire baptisée « Aire des Ardennes (Woinic) » symbolise la porte d'entrée de la région naturelle des Ardennes. Elle fut ouverte le .
En 2016, le socle de Woinic connait des travaux à hauteur de 520 000 euros en raison des problèmes de répartition non homogène de son poids[8],[9]. Durant ces travaux le socle de la sculpture a été définitivement scellé, il pivotait initialement 6 fois par heure[10]. Le conseil départemental en profite le 1er avril pour plaisanter en annonçant que la sculpture allait être remplacée par « le plus gros bretzel de l'univers »[9]. D'autre part, ces travaux sont aussi l'occasion de travaux d’aménagement de l'aire d'autoroute[9]. Le site rouvre enfin au public le [8].
Woinic est devenu une marque déposée par le conseil départemental des Ardennes pour ses produits dérivés[11].
Accueil[modifier | modifier le code]
Le déplacement du monument, de l'atelier de son créateur à l'aire d'autoroute, a suscité l'intérêt et la curiosité[7]. Le site a connu une belle affluence les premières années, 5 000 visites par jour, qui s'est ensuite tassée[4]. Cette symbolique du territoire a semblé être appréciée : « Woinic, c’est bien, ce n’est pas une œuvre d’art abstraite. Il a du sens et on sait pourquoi il est là. »[4]. Des produits dérivés ont été créés[12].
Le conseil départemental des Ardennes précise que 52 864 visiteurs sont venus voir Woinic en 2015[9]. Cette même année, des jetons touristiques du colosse des Ardennes disponibles sur l'aire d’autoroute ou à la vitrine des Ardennes à Charleville sont frappés par la Monnaie de Paris[13].
L'historien de l'art Thomas Schlesser est critique sur la qualité esthétique de la réalisation : « Du point de vue de l’art animalier, il faut avouer que l’œuvre est d’une épouvantable médiocrité. La mollesse de la gueule, le tracé hasardeux des yeux, la raideur de la silhouette l’apparentent à un gigantesque jouet inoffensif plutôt qu’à un animal vigoureux. »[14].
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Sébastien Lebourcq, Petit Futé Ardennes, Petit Futé, coll. « Département guide », , 238 p. (ISBN 9782746921931, lire en ligne), p. 94.
- AFP, « L'art autoroutier, cet obscur objet de distraction au volant », Le Point, (lire en ligne)
- « Ardennes Woinic ira bien à Saulces-Monclin », L'Union, (lire en ligne)
- Sophie Ughetto, « Le sanglier à l'abandon », L'Union, (lire en ligne)
- Bernard Poplineau, Vieux parlers et chansons de nos grands-pères Ardennais : mémoire du patrimoine oral ardennais, éditions CPE, Paris, 2011, (ISBN 2-84503-936-0), p. 125.
- Conseil général des Ardennes, « Le vrai coût de Woinic : 654 150 € TTC » (consulté le )
- AFP, « Les Ardennais fêtent le passage du plus grand sanglier du monde », La Dépêche, (lire en ligne)
- « Ardennes : Les touristes retrouvent Woinic », L'Union, (lire en ligne)
- Matthieu Rappez, « Woinic prend son envol », France TV Info, (consulté le ).
- « L'emblème des Ardennes, Woinic, ne tournera plus », sur France 3 Grand Est (consulté le )
- L.L, « Ardennes : le business Woinic », France TV Info, (consulté le ).
- Sophie Ughetto, « La bière Woinic à l'assaut du marché US », L'Union, (lire en ligne)
- « Woinic a désormais son jeton touristique ! », France TV Info, (consulté le ).
- A. Champagne et Thomas Schlesser, « L'art d'autoroute : monumental, invisible... forcément médiocre ? », Rue89, (lire en ligne)
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Article connexe[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
