William Mendel Newman

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William Mendel Newman (* à Pierce City, Missouri; † (à 75 ans) à Bellingham, Washington) est un médiéviste américain.

Carrière

Deuxième fils de Milton Newman (1872-1943) et Lenna Mendel (1874-1943), tous deux fils d'immigrants d'origine juive, qui géraient des grands magasins dans le Missouri, l'Iowa et l'Oklahoma, il fait sa scolarité à Pierce City et à la Phillips Academy d'Andover (Massachusetts), avant de commencer des études à l'Université Harvard à l'automne 1921. En 1925, il passe ses examens, mais reste encore un an à Harvard, où il obtient une M.A. en histoire de l'Amérique. Après quoi il enseigne pendant deux années à l'Université de l'Iowa et l'Université d'État de l'Ohio.

On ne sait pas pourquoi il a abandonné alors sa carrière dans cette spécialisation[bio 1]. En effet, à partir de 1928, il poursuit ses études, mais dans le domaine de l'histoire médiévale. Il vient en Europe, obtient un doctorat en 1929 à l'Université de Toulouse (avec Joseph Calmette)[1] et en 1937 à l'Université de Strasbourg (avec Marc Bloch et Charles-Edmond Perrin). Ensuite il retourne aux États-Unis et enseigne pendant un an à l'Université du Michigan. En 1938-1942, il se rend à Cambridge (Massachusetts), se détourne de la recherche pour rejoindre l'armée, mais est rejeté pour des raisons de santé, le 22 juillet 1942, pour "tendances psychologiques maniaques et suspicion de disposition à la tuberculose"[bio 2]. Afin de participer à l'effort de guerre, il a ensuite travaillé à Saint-Louis, où son frère Joseph (1898-1967) était le président d'Emerson Electric depuis 1933 et fonderait plus tard White-Rodgers Co.. La mort de ses parents en 1943[bio 3] le rend financièrement indépendant.

Après la guerre, il réside jusqu'en 1950 à Seattle et essaie de faire carrière dans le secteur privé. Mais constatant son échec, il retourne vers la science, et se rend à nouveau en Europe. Il a travaillé de 1952 à 1963 en France, est retourné (à nouveau, pour raisons de santé) aux États-Unis et a passé ses dernières années à nouveau dans l'état de Washington, sans plus de faire des recherches, très solitaire[bio 4], adonné à la lecture[bio 5]. Il laisse environ 1,2 millions de dollars attribués en particulier à la Phillips Academy d'Andover (Massachusetts) pour fonder la William M. Newman Teaching Foundation, ainsi qu'à Harvard et à la Medieval Academy[bio 6].

Sauf trois années dans trois établissements différents Newman ne s'est pas beaucoup impliqué dans l'enseignement. Il est surtout connu pour ses œuvres, qui ont été partiellement publiées après sa mort, et où il se révèle l'un des plus importants médiévistes des États-Unis au XXe siècle.

Œuvres

  • Le domaine royal sous les premiers Capétiens 987–1180, Paris, Librairie du Recueil Sirey, (Thèse)[2]
  • Catalogue des actes de Robert II roi de France, Paris, (Thèse)
  • Les seigneurs de Nesle en Picardie (XIIe-XIIIe siècle). Leurs chartes et leur histoire. Etude sur la noblesse régionale ecclésiastique et laïque, Paris, coll. « Memoirs of the American Philosophical Society » (no 91), (2 vol.)
  • Le personnel de la cathédrale d'Amiens: 1066 - 1306; avec une note sur la famille des seigneurs de Heilly, Paris, A. et J. Picard,
  • (en) Charters of St-Fursy of Péronne, Cambridge Mass., coll. « The Medieval Academy of America » (no 85), (ISBN 9780910956598, lire en ligne)
  • « L'acte de Téulfe pour Saint-Crépin-le-Grand de Soissons (1135) », Revue Mabillon, vol. 58,‎ , p. 165-175
  • « Pontlevoy et le domaine royal », Bibliothèque de l'Ecole des Chartes, vol. 111,‎ , p. 234-235 (lire en ligne)
  • (en) The Cartulary and Charters of Notre-Dame de Homblières, Cambridge, Mass., coll. « Medieval Academy books » (no 97), (ISBN 9780910956888, lire en ligne)[3]

Références

  1. (en) The Kings, the Court and the Royal power in France in the eleventh century. Thesis for the doctorat, Université de Toulouse (1896-1968). Faculté des lettres et sciences humaines, de Cléder, (lire en ligne)
  2. Voir la discussion dans Ferdinand Lot, « Le domaine royal sous les premiers Capétiens 987–1180 », Journal des savants,‎ , p. 5-15, et Jean Dhondt, « Recension », Revue belge de philologie et d'histoire, nos 17-1-2,‎ , p. 326-331
  3. Voir aussi « Ouvrage en ligne » [PDF] (consulté le )

Bibliographie

  • (en) Giles Constable, « William Mendel Newman (1902-1977) », dans The Cartulary and Charters of Notre-Dame of Homblieres, , xiii-lx
  1. Selon G. Constable, Pour afficher « p. xxii », veuillez utiliser le modèle {{p.|xxii}}, il était un piètre enseignant et un collaborateur peu liant, mais dans ses cahiers autobiographiques, Newman attribue son peu de succès à l'université à son identité juive
  2. p. xviii
  3. Février pour sa mère, novembre pour son père, Pour afficher « p. xxv », veuillez utiliser le modèle {{p.|xxv}}
  4. Pour afficher « p. xxiii-xxv », veuillez utiliser le modèle {{p.|xxiii-xxv}}, très pudique et puritain, il ne s'est jamais approché des femmes, et cherchait des amitiés qui n'avaient rien de sexuel
  5. Il cite parmi ses auteurs Henry Adams, Pierre Loti et Walter Pater, Pour afficher « p. xxviii », veuillez utiliser le modèle {{p.|xxviii}}
  6. Pour afficher « p. xxi », veuillez utiliser le modèle {{p.|xxi}}

Lien externe

Source de la traduction