Buffalo Bill

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Buffalo Bill
William F. Cody (« Buffalo Bill ») en 1911.
Biographie
Naissance
Décès
(à 70 ans)
Denver (Colorado)
Sépulture
Lookout Mountain (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
William Frederick Cody
Surnom
Buffalo BillVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Père
Isaac Cody (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Mary Ann Bonsell Laycock (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Helen Cody (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Louisa Frederici (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Grade militaire
Conflit
Distinction
signature de Buffalo Bill
Signature

William Frederick Cody dit Buffalo Bill (né le à Le Claire dans le territoire de l'Iowa - mort le à Denver dans le Colorado) est une figure mythique de la conquête de l'Ouest.

Il fut notamment chasseur de bisons et dirigea une troupe théâtrale populaire, le Wild West Show.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille et jeunesse[modifier | modifier le code]

Buffalo Bill en 1906.

Son père, Isaac Cody, est originaire de la région de Toronto au Canada, tandis que sa mère Mary Ann Bonsell Laycock est native du New Jersey, non loin de Philadelphie.

En 1853, Isaac Cody vend sa propriété du comté de Scott dans l'Iowa pour 2 000 $ et la famille déménage à Fort Leavenworth dans le Kansas. Antiesclavagiste notoire, Isaac est blessé par ses adversaires après un discours lors des événements qui précèdent la guerre de Sécession. Il finit par en mourir en 1857.

Le jeune William Frederick Cody est soldat pendant la guerre. Après une vie aventureuse, commencée à quatorze ans, où il participe aux guerres indiennes en tant qu’éclaireur et au développement du Pony Express, il entre dans la légende grâce à l’écrivain Ned Buntline (en) qui raconte ses aventures. Son nom en langue indienne sioux était « Pahaska » (traduction : cheveux longs)[réf. nécessaire].

Chasseur de bisons[modifier | modifier le code]

The Great Royal Buffalo Hunt par Louis Maurer (1895).

Son surnom provient du fait qu’il fournissait en viande de bison (buffalo en anglais) les employés des chemins de fer Kansas Pacific Railway et qu’il gagna un duel contre Bill Comstock en tuant 69 bisons contre 48 en une journée[1]. Ils furent juste abattus pour le prestige des chasseurs.

Les bisons consommés, par ailleurs, ne furent dépecés que de leurs flancs n'étant pas en contact avec le sol, évitant ainsi aux chasseurs de se fatiguer à les retourner[2].

Buffalo Bill's Wild West Show[modifier | modifier le code]

De 1882 à 1912, il organise et dirige un spectacle populaire : le Buffalo Bill’s Wild West Show[1]. Une tournée le conduit lui et sa troupe dans toute l’Amérique du Nord et en Europe. En 1889, il passe en France par Paris, Lyon et Marseille[3] et rencontre à cette occasion la peintre Rosa Bonheur qui fera son portrait[4]. Sitting Bull participe au Wild West Show en 1885 aux États-Unis et au Canada mais n’est pas autorisé à se rendre en Europe.

Portrait du Colonel William F. Cody (Buffalo Bill) par Rosa Bonheur, 1889, Buffalo Bill Historical Center (en).

En 1889, au cours d'une de ses tournées en France, il rencontre la peintre Rosa Bonheur qui peint son portrait à cheval. Il utilisera par la suite des reproductions de ce tableau pour sa publicité[5].

En 1905 lors d'une tournée qui a lieu dans plus de cent villes françaises, le spectacle connaît un important succès à Paris ; le peintre Maximilien Luce (1858-1941) consacre une série au cirque de Buffalo Bill qui se produit à l'Hippodrome, au bas de la rue Caulaincourt ; le garçon-vacher habite alors à l'hôtel Terrass[6]. La cavalerie de sa troupe participe, de façon remarquée, au grand cortège du Carnaval de Paris, sorti pour la Mi-Carême. Le spectacle sera présenté au pied de la tour Eiffel et attirera trois millions de spectateurs.

C’était un spectacle étonnant pour l’époque, destiné à recréer l’atmosphère de l’Ouest américain dans toute son authenticité. Les scènes de la vie des colons illustraient des thèmes tels que la chasse au bison, le Pony Express, l’attaque d’une diligence et de la cabane d’un colon par les Indiens, la présence d'Amérindiens constituant le clou du spectacle.

Pour des millions d’Américains et d’Européens commença alors le grand mythe du Far West qui ne s’éteindra plus et que le cinéma, avec ses figures mythiques des géants de l’Ouest, contribuera à développer.

Buffalo Bill a été une des personnes de son époque les plus photographiées. Il est une des rares personnes ayant reçu la Medal of Honor.

Son plus célèbre cheval est un cheval blanc nommé Isham.[réf. nécessaire][7]

La légende[modifier | modifier le code]

Le chapeau stetson, le bandana et la chemise du cow-boy ont été popularisés par Buffalo Bill alors que tous les garçons-vachers n'en portaient pas. La majorité d'entre eux portaient un sombrero, moins chaud et beaucoup moins cher que le stetson.

Les grandes coiffes amérindiennes faites de dizaines de plumes n'étaient utilisées que dans quelques tribus et seulement lors de grandes et rares occasions. La plupart du temps, les Amérindiens ne portaient que des coiffes de quelques plumes. C'est le spectacle de Buffalo Bill qui a fait entrer les grandes coiffes dans l'imaginaire collectif.

La ville de Cody[modifier | modifier le code]

La ville de Cody au nord-ouest du Wyoming, proche du parc national de Yellowstone a été fondée par Buffalo Bill Cody.

Il y construisit en 1904 un lodge nommé Pahaska Tepee pour y accueillir les visiteurs du parc. En 2011, ce lodge reçoit des touristes tout au long de l'année, le lodge ancien existe toujours mais ne se visite pas.

La légende de Buffalo Bill constitue un atout touristique. Un rodéo a lieu chaque soir de l'été. Un musée, le Buffalo Bill Historical Center, présente les Indiens des plaines, la faune et la flore de la région, des peintres américains, des armes à feu et une des cinq sections du musée est entièrement consacrée à l'histoire de Buffalo Bill et sa famille avec notamment une collection de souvenirs du mondialement célèbre Wild West Show. C'est le plus grand espace culturel entre Minneapolis et la côte Ouest.

Filmographie[modifier | modifier le code]

Le premier film montrant des Indiens d'Amérique est un film pour kinétoscope datant de 1894 et montre des Indiens du Buffalo Bill’s Wild West Show exécutant une danse. Le premier film montrant un cow-boy ( garçon-vacher )est également pour kinétoscope et de 1894 et ce garçon-vacher est également acteur au Buffalo Bill’s Wild West, il exécute un rodéo.

Comme acteur[modifier | modifier le code]

The Adventures of Buffalo Bill (1914).
  • 1897 : Buffalo Bill and Escort
  • 1898 : Indian War Council
  • 1900 : Buffalo Bill's Wild West Show
  • 1900 : Buffalo Bill's Wild West Parade
  • 1900 : Buffalo Bill's Show Parade
  • 1900 : Buffalo Bill's Wild West Parade
  • 1901 : Buffalo Bill's Wild West Parade
  • 1902 : Buffalo Bill's Wild West Show
  • 1903 : Buffalo Bill's Parade
  • 1910 : Buffalo Bill's Wild West and Pawnee Bill's Far East
  • 1914 : The Adventures of Buffalo Bill

Comme scénariste[modifier | modifier le code]

  • 1909 : Les Aventures de Buffalo Bill

Comme producteur[modifier | modifier le code]

  • 1914 : The Adventures of Buffalo Bill
  • 1914 : The Indian Wars

Inspirations[modifier | modifier le code]

Un spectacle équestre permanent est donné en l’honneur des exploits de cet as de la gâchette de 1992 à 2020 dans le Disney Village de Disneyland Paris. La troupe de ce spectacle participa au cortège du Carnaval de Paris, en 1999.

Cinéma[modifier | modifier le code]

Le personnage de Buffalo Bill a été incarné dans plusieurs productions cinématographiques.

Télévision[modifier | modifier le code]

Littérature[modifier | modifier le code]

Restaurants[modifier | modifier le code]

La chaîne de restaurants française Buffalo Grill tire son nom d'une paronomase avec Buffalo Bill.

Bande dessinée[modifier | modifier le code]

  • Le Français René Giffey a fait de Buffalo Bill un cow-boy humaniste dans sa série homonyme au long cours publiée de 1946 à 1960.
  • Dans la série Lucky Luke, Buffalo Bill fait de temps en temps des apparitions, et il y est curieusement représenté comme souffrant de dyslalie [réf. nécessaire].
  • Dans la série Chick Bill, Buffalo Bill apparaît une fois, représenté en petit trappeur vieillissant, écrivant ses mémoires et ayant quelques problèmes orthographiques[réf. nécessaire].
  • Dans la série La Jeunesse de Picsou, Buffalo Bill apparait au cours de l'épisode 6 bis, Le Protecteur de Pizen Bluff, représenté en acteur vieillissant et quelque peu dépassé par l'action[12].
  • Dans la série Mickey à travers les siècles, Mickey rencontre William Frederick Cody avant même qu'il ne soit surnommé Buffalo Bill. Histoire complète dans le journal de Mickey numéros 1312 à 1326.

Sport[modifier | modifier le code]

En 1947, un concours est organisé pour renommer la franchise des Bisons de l'All-America Football Conference et propriété de James Breuil de la Frontier Oil Company (en). Le gagnant du concours avait suggéré le nom des « Bills », en référence à Buffalo Bill Cody. Lorsque la nouvelle franchise de Buffalo rejoint l'American Football League en 1960, ce surnom des Bills est adopté par la première équipe professionnelle de football américain de la ville, les Buffalo Bills[13].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « William Cody, dit « Buffalo Bill » », sur Bibliothèque numérique mondiale, (consulté le ).
  2. « La disparition des bisons des Grandes Plaines nord-américaines — Anglais », sur cle.ens-lyon.fr (consulté le )
  3. [PDF]Did Buffalo Bill Visit Your Town ?.
  4. Natacha Henry, Rosa Bonheur et Buffalo Bill, une amitié admirable : roman, Paris, Robert Laffont, , 230 p. (ISBN 978-2-221-20097-1).
  5. « Rosa Bonheur et Buffalo Bill. Histoire d'une amitié », sur historia.fr (consulté le ).
  6. André Roussard, Les Peintres à Montmartre, Paris, 1999, p. 387 (ISBN 9782951360105).
  7. « Généalogie de William Frederick Cody « Buffalo Bill » », sur Geneanet (consulté le ).
  8. Voir sur bbhc.org.
  9. George Eastman House Collection.
  10. Voir sur bbhc.org.
  11. Voir sur arte.tv.
  12. « Le Protecteur de Pizen Bluff ».
  13. (en-US) « Franchise nicknames - Pro Football Hall of Fame Official Site », sur www.profootballhof.com.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]