William A. Wellman

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 13 juillet 2021 à 23:01 et modifiée en dernier par Warmax98 (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
William A. Wellman
Description de l'image William A. Wellman, 1937.jpg.
Nom de naissance William Augustus Wellman
Naissance
Brookline, Massachusetts
États-Unis
Nationalité Drapeau des États-Unis Américaine
Décès (à 79 ans)
Los Angeles, Californie
États-Unis
Profession Réalisateur
Films notables Les Ailes
L'ennemi public
Une étoile est née
L'Étrange Incident

William A. Wellman ou William Wellman (né William Augustus Wellman le à Brookline dans le Massachusetts et mort le à Los Angeles) est un réalisateur de cinéma américain. Il est surtout connu pour ses films Les Ailes (1927), Une étoile est née (1937) et L'Étrange Incident (1943).

Biographie

Ayant servi comme ambulancier, puis pilote dans l'escadrille La Fayette, il s'attache à montrer dans ses films de guerre la réalité du front plus qu'à idéaliser l'héroïsme des soldats. Même souci de vérité dans ses westerns, son genre de prédilection, où l'action est souvent délaissée au profit de scènes où se font jour les tensions d'un groupe ou la dimension psychologique des personnages. Nulle violence gratuite enfin : Wellman « omet » souvent de filmer une bagarre dans son intégralité, préférant en souligner les à-côtés, avec une grande sobriété de moyens. Sa volonté de montrer la réalité le conduit à préférer les décors naturels ou à s'affranchir des conditions de tournage imposées par ses producteurs : pour Les Ailes (Wings), il exige d'attendre l'arrivée de nuages dans un ciel parfaitement bleu pour rendre les combats aériens plus saisissants.

Cinéaste « sensible, ouvert aux injustices sociales » (selon Jean Tulard), plus que cinéaste engagé, il réalise L'Étrange Incident (The Ox-Bow Incident) (1943) western qui dénonce en 1885 le lynchage ; et ce dans une période où la ségrégation raciale vis-à-vis des Noirs se double de la mise au ban des Japonais soupçonnés de collaboration, ainsi que Wild Boys of the Road, film douloureux sur la violence engendrée par la Grande Dépression.

Plusieurs de ses westerns, témoignent de sa volonté de montrer la contribution essentielle de la femme dans l'histoire des États-Unis. Dans La Ville abandonnée, Anne Baxter tient tête à une bande de hors-la-loi ; dans Convoi de femmes, cent cinquante femmes déclassées (dont une fille mère, et deux prostituées, voire plus de deux, comme le suggèrent certaines répliques) traversent les États-Unis et affrontent avec courage et dignité de multiples épreuves pour épouser des colons à demi sauvages qui représentent leur dernière chance de réhabilitation.

Plus encore, en 1944, dans Buffalo Bill avant tout le monde dans le western parlant, il réhabilite l'Indien, affamé par les chasses au bison. Il montre le célèbre héros, en porte-à-faux avec les deux civilisations de l'ouest, cracher sur une médaille présidentielle reçue pour ses combats victorieux contre ses fiers amis Cheyennes à qui il laisse enfin la parole : "C'est dur pour un guerrier d'entendre femmes et enfants pleurer, il est honteux de mourir de faim, on peut mourir d'une plus belle mort" [1].

Il poursuit la réhabilitation en 1951 dans Au-delà du Missouri, mais sans le même ton polémique et en situant l'histoire au temps des trappeurs. De l'union d'un blanc et d'une indienne naîtra un enfant métis. Par ailleurs dans la ville abandonnée l’héroïne et son grand-père vivent au côté des Apaches qui ne leur font aucun mal.

Si sa carrière fut couronnée de nombreux succès (Les Ailes et Une étoile est née, entre autres), il termine sur un échec, avec C'est la guerre (Lafayette Escadrille) (1958), film semi-autobiographique où il prête sa voix à celle du narrateur. Et en 1948 en plein maccarthysme, il tourna un film anticommuniste, Le Rideau de fer, dont il ne voulut plus entendre parler.

Quelques jours avant sa mort, il confiait à son fils avoir vécu « la vie de cent hommes ».

Surnommé « Wild Bill » à Hollywood autant en raison de son engagement durant la Grande Guerre que pour son comportement et ses exigences sur un tournage, Wellman était un cinéaste avant tout soucieux de réalisme.

Filmographie

Fredric March et Janet Gaynor dans Une étoile est née. 1937.

Réalisateur

Années 1920

Années 1930

Iris Adrian et Barbara Stanwyck dans L'Étrangleur. 1943.

Années 1940

Années 1950

Van Johnson dans Bastogne (1949).

Acteur

Scénariste

Producteur

Anecdotes

  • William Wellman revint de la guerre avec plusieurs médailles et blessures : il eut une plaque d'argent vissée dans son crâne toute sa vie.
  • Compte tenu des difficultés rencontrées sur le tournage des Ailes, les producteurs de la Paramount Pictures ne convièrent pas le réalisateur à la première du film, ni même aux projections suivantes en dépit de son grand succès.
  • Au sortir de la projection de L'Étrange Incident, Orson Welles déclara que les spectateurs « n'avaient pas réalisé ce qu'ils venaient de voir ». En , dans une Amérique en pleine crise morale la télévision américaine imitée par la télévision française, diffusera pour le bicentenaire de l'indépendance,Buffalo Bill, double hommage à leur prestigieux héros du Far-West et aux Indiens.

Distinctions

Liens externes

Notes et références

  1. Georges-Henri Morin, Le cercle brisé,l'image de l'Indien dans le western, Paris, Payot 1977.